La croissance économique de la Turquie promet d’être parmi les plus fortes des pays de l’OCDE en 2010 grâce au soutien de la stabilité financière, à la confiance des investisseurs étrangers et au dynamisme du secteur des affaires, selon la dernière étude économique de l’OCDE consacrée à ce pays.
Après une baisse de presque 5% en 2009 au lendemain de la crise mondiale, le PIB de la Turquie devrait connaître une croissance de plus de 6% cette année. Le chômage devrait sensiblement diminuer.
« La Turquie devrait titer parti du choc positif qu’elle a produit en réussissant à sortir de la crise avec une économie renforcée. Le pays devrait à présent achever le travail entamé en consolidant son architecture fiscale afin de renforcer sa crédibilité. » a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE Angel GurrÃa lors de la presentation de l’étude à Ankara.
Il a affirmé que la tâche exigeait également la mise en place d’un certain nombre de réformes essentielles de façon à ce que l’ensemble du secteur des affaires puisse bénéficier d’un environnement économique plus fort.
Il a néanmoins ajouté que les plus grands marchés d’exportation de la Turquie, en particulier en Europe, restaient fragiles. Une croissance forte et durable dépendra de la capacité de la Turquie à réduire davantage ses faiblesses économiques et à stimuler la productivité du travail.
Remédier aux faiblesses nécessite une modernisation de la gestion des finances publiques, selon l’étude. Les projets visant la mise en place de règles bien conçues, une tranparence et des procédures de contrôle complètes doivent être poursuivis.
L’étude établit également que l’économie turque doit s’affranchir de sa dépendance aux activités non-déclarées et informelles. Même si les activités informelles et semi-informelles ont aidé les entreprises turques à rester flexibles dans un environnement international compétitif, elles sont devenues une entrave car elles ralentissent la modernisation économique et la croissance de la productivité. La réduction des activités informelles est également essentielle à l’amélioration des finances publiques et à une répartition des impôts plus équitable.
L’étude préconise de réduire la rigueur sur le marché du travail pour rendre le marché de l’offre plus flexible dans des domaines tels que les indemnités de licenciement, le salaire minimum et le travail temporaire.
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