Les plans de rigueur sont bons pour l’économie

Réduire les déficits peut permettre de faire revenir la croissance, à condition de baisser les dépenses et non d’augmenter les impôts

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Alberto Alesina, un des deux économistes de Harvard auteurs de l'étude

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Les plans de rigueur sont bons pour l’économie

Publié le 5 octobre 2010
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Réduire les déficits peut permettre de faire revenir la croissance économique, à condition de baisser les dépenses et non d’augmenter les impôts. Voilà ce que montrent les dernières études académiques.

Les économistes Alberto Alesina et Silvia Ardagna, tous deux de Harvard, ont étudié les 107 cas de réductions importantes des déficits publics (au moins 1,5% du PIB en un an), ainsi que 91 cas d’augmentation importante de ces déficits (au moins 1,5% du PIB en un an) sur les quarante dernières années dans les pays de l’OCDE.

Ils ont observé que, dans les cas où l’économie croissait à la suite de réductions du déficit, c’est que la baisse des dépenses avait été privilégiée par rapport à la hausse des prélèvements. A l’inverse, quand la réduction du déficit public est suivie d’une récession, c’est dans la majorité des cas car la hausse des impôts a été privilégiée par rapport à la baisse des dépenses publiques. De même, les baisses d’impôts ont un effet plus profitable sur la croissance économique que l’augmentation des dépenses publiques selon cette étude des quarante dernières années.

Alberto Alesina, un des deux économistes de Harvard auteurs de l'étude

Comme le résume Alberto Alesina, « Economic history shows that even large adjustments in fiscal policy, if based on well-targeted spending cuts, have often led to expansions, not recessions. Fiscal adjustments based on higher taxes, on the other hand, have generally been recessionary ».

Alberto Alesina avance dans le Wall Street Journal une explication majeure pour ces constatations: la baisse des dépenses publiques envoie un signal fort que les impôts ne vont pas augmenter dans le futur ou que leur hausse sera limitée. Rassurés de l’évolution future de la fiscalité, les ménages peuvent investir davantage. A l’inverse, le choix de la hausse des impôts réduit le revenu disponible des ménages et signifie un refus de réduire les dépenses et donc de probables hausses à venir dans le futur.

En France, le plan de réduction des déficits, jugé unaniment peu crédible par les économistes, s’appuie essentiellement sur la hausse des impôts. Le pire choix qui puisse être fait…

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  • Voir sur le même sujet l'équivalence dite néo-ricardienne, explorée par Robert Barro en 1974 :

    * http://www.wikiberal.org/wiki/Effet_d'%C3%A9
    * http://www.wikiberal.org/wiki/Robert_Barro

  • Que cette étude ait pu etre publiée par des économistes de Harvard est sidérant. Je croyais que c’était une école sérieuse…
    Mais de quel « Croissance » parle t’on ? Croissance du PIB, de l’épargne et de la spéculation financière, croissance de l’emploi ou sans emploi ni potentiel de redistribution fiscale?
    Mais de quel « Déficit » parle t-on ? Déficit budgétaire, déficit commercial…?
    Pas d’exemple concret de reference que l’on puisse étudier ou contester ?
    Quelle bétise de déterminer une alternative binaire entre prélevement fiscal et non prélevement fiscal sans tenir compte d’un contexte macro-économique (niveau d’ouverture commerciale) et internationale (contexte monétariste) qui pourtant met en échec toute tentative non-coordonnée de réforme économique politique et fiscale de type Keynesien (sous entendu non exprimé). Ce n’est pas une démonstration et ces gens ne sont pas des économistes !

    • L'étude mise en lien détaille tous les cas étudiés. Vous ne l'avez manifestement même pas ouverte, mais cela n'empêche pas de critiquer… Vous y trouverez vos réponses dans la méthodologie détaillée.

  • Cela fait des années que je cherche une étude qui montrerait une corrélation, à défaut d’une relation de cause à effet, entre les dépenses de l’Etat et son impact positif sur l’économie.

    Un peu comme le « multiplicateur keynésien », que l’on enseigne dans beaucoup d’univs, mais sans jamais donner un seul exemple où l’économie réelle confirmerait la théorie simplificatrice.

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