Le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker a révélé le secret le moins bien gardé d’Europe en marge des dernières réunions du FMI et de la Banque Mondiale à Washington.
Il a déclaré :
« C’était évident depuis le premier jour que la Grèce aurait à faire face à ce genre de problèmes, et je savais que ces problèmes arriveraient parce que nous -les Français, les Allemands, le président de la BCE Trichet, la commission et moi-même- avions discuté des perpectives de ce qui n’était pas encore, à l’époque, connu comme « la crise Grecque ». »
Cependant, pour des raisons qu’il n’a pas spécifié, les dirigeants de l’UE ont préférer balayer tout cela sous le tapis et espérer un miracle.
Juncker s’est empressé d’ajouter :
« La crise Grecque aurait pu être évitée, mais pas en commençant l’année dernière, en commençant il y a deux décennies. »
Attendez un moment. M. Juncker suggère donc que les problèmes de la Grèce existaient bien avant que le pays n’ait été autorisé à rejoindre la zone Euro en 2001. Quel choc!
A la vérité, le Luxembougeois n’est pas le seul qui avoue que la Grèce ne répondait pas réellement aux critères de qualification pour rejoindre la monnaie unique. Ces quelques derniers mois, l’ex président de la commission Romano Prodi, le premier ministre grec George Papandreou, et le commissaire de l’UE pour le commerce Karel de Gucht ont admis qu’on avait littéralement permis à la Grèce de « tricher » sur ses comptes pour pouvoir remplir les critères de Maastricht et donc rejoindre l’Euro.
Et après nos chers eurocrates iront donner des leçons aux spéculateurs…