Le nègre du Surinam contre les impôts !

Ce qui se cache derrière les bons sentiments et la morale communiste

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Karl Marx en 1861

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Le nègre du Surinam contre les impôts !

Publié le 4 décembre 2010
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En France, tout devrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes social-démocrate possible.

Le monde entier nous envie notre système social, sans parler de notre système de santé, unique au monde. Les impôts représentent la moitié de la richesse du pays et la dépense publique davantage.

C’est dire si la France est au firmament de la « justice sociale » !

Pourtant, il n’y a pas moins de misère que dans les pays qui dépensent beaucoup moins pour le « social » : c’est, pour le moins, un problème. Mais surtout, les riches sont trop riches : c’est un scandale !

Des fortunes indécentes s’exhibent alors que la crise condamne de plus en plus de Français à vivre dans la misère. Du moment que nous ne savons pas faire disparaitre la pauvreté, ne tolérons pas que de telles richesses puissent la côtoyer !

Ceci est en tout cas ce que les médias présentent comme le souhait majoritaire des Français. Toujours présentée sous un jour favorable, cette opinion correspondrait à des sentiments généreux.

Vraiment ?

Pourtant les « bonnes » raisons officielles ne le sont pas toujours autant qu’on le croit et elles cachent souvent de mauvaises raisons, moins avouables.

Les bonnes raisons.

Pour trouver les bonnes raisons qui pourraient être à l’origine de ce souhait populaire, tentons de lui donner des gages théoriques incontestables. N’ayons aucune retenue dans le choix de nos références, écartons les douteuses ou les trop suspectes et préférons la plus prestigieuse : Karl Marx en personne ! Après cela, qui pourras prétendre que nous ne nous situons pas à la pointe du progrès sur le terrain de la justice sociale ?

Marx a insisté sur le principe de la valeur travail et a dénoncé le fait qu’un revenu puisse ne pas être tiré d’un travail. Or, en vertu de ce principe, on ne voit pas en quoi un niveau de revenu très élevé par rapport à la moyenne serait par lui-même indécent. Dès lors que les capacités de chacun sont différentes, que chacun est rétribué à raison des fruits de son travail, il est immanquable que les revenus des uns et des autres seront très différents. Les revenus que le chanteur ou le sportif de haut niveau ou encore de l’universitaire renommé tireront de leur activité seront très au dessus du salaire moyen.

Ah mais, nous dit-on, Marx a également voulu une société où tous les hommes seraient égaux en richesse ! (On ne voit pas trop la cohérence avec le premier point, mais passons.) Dans ce cas, effectivement les richesses plus grandes de quelques-uns peuvent paraitre scandaleuses et sembler correspondre à une mauvaise distribution des richesses.

Pourtant, ce n’est pas comme cela que le problème se pose.

Ici, il ne s’agit pas de redistribuer les richesses pour que les pauvres aient davantage, mais d’interdire à des riches de l’être alors qu’il y a des pauvres.

La situation matérielle des pauvres n’étant pas en question, en quoi le surcroît de richesse de certains serait par lui-même un mal ? Est-ce qu’un bienfait pour autrui peut-être en lui-même un mal pour soi ?

En fait, le principe d’égalité des richesses ne vaut que pour choisir entre plusieurs possibilités de distribution d’une richesse totale égale. Elle ne permet pas de choisir entre des distributions plus ou moins égales de richesses totales dont les montants seraient différents. Enfin, le bon sens et la logique suggèrent d’accepter un accroissement d’inégalité, si personne n’y perd.

D’ailleurs, si l’on poursuivait le raisonnement jusqu’au bout, ne devrait-on pas interdire toute richesse supérieure à celle du sans domicile, dès lors que des gens dorment sous les ponts ? Pourquoi s’arrêter aux très riches ? D’ailleurs, augmenter le nombre de sans domicile fixe ne permettrait-il pas de diminuer le sentiment d’isolement de ceux-ci davantage que la confiscation du revenu « excessif » des très riches ?

Les bonnes raisons qui pourraient être avancées pour justifier de telles mesures n’étant pas très convaincantes, examinons donc les mauvaises.

Les mauvaises raisons

Les français, nous dit-on, n’admettent pas que l’on puisse s’enrichir « indécemment » alors que d’autres continuent de dormir sur le trottoir. Mais appliquent-ils leurs beaux principes ?

Selon le rapport de l’association « Recherche et Solidarité », les dons des particuliers ont atteint 3,3 milliards d’euros en 2009 tandis que les dons déclarés à l’administration fiscale étaient de 1,77 milliards d’euros (1). Par comparaison, le chiffre d’affaires de la française des jeux des jeux en 2008 était de 9,2 milliards d’euros (2) .

C’est près de trois fois plus …

Autrement dit, par leurs choix quotidiens, les Français font beaucoup plus pour tenter de s’enrichir indécemment que pour soulager les plus pauvres de leur détresse. Voilà qui est étrange, non ?

Si vous faites partie de ces Français opposés aux revenus indécents pour les raisons précités, on peut dire, si l’on est gentil, que vous ne mettez pas vos actes en cohérence avec vos pensées. Et si on l’est moins, on dira que vous êtes un individu :

1/ égoïste qui ne se soucie pas des pauvres,

2/ cupide qui rêve de s’enrichir prodigieusement sans travailler,

3/ envieux qui jalouse et veut interdire toute réussite supérieure à la sienne,

4/ hypocrite qui tente de faire passer des récriminations destinées à satisfaire ses pulsions envieuses pour des exigences fondées sur des principes qu’il ne respecte pas.

Au total vous illustrez admirablement le vers de Victor Hugo : « Quand l’impuissance écrit, elle signe sagesse ! »

Vous avez honte ? Et pourtant les raisons qui motivent votre haine des richesses des autres sont encore plus mauvaises que cela.

Bill Gates et Warren Buffet, les deux hommes les plus riches du monde, se sont engagés à verser 50 % de leur immense fortune à la fondation du premier (3). Cet engagement représente cinquante milliards d’euros (soit quinze ans de générosité des français) et même autour de soixante quinze milliards si Warren buffet va jusqu’à donner 99 % de sa fortune.

Cette fondation vaccine des enfants dans des contrées isolées de tout, elles apportent de la nourriture dans des pays frappés par la famine. Combien d’enfants en Afrique ou ailleurs ne seraient pas en vie aujourd’hui si des impôts excessifs avaient empêché les immenses fortunes de Bill Gates et de Warren Buffet de s’accumuler ?

Et c’est à ce prix que vous augmentez les impôts en Europe ?

—-

Notes :

(1) : http://www.recherches-solidarites.org/media/library/generositedesfrancais_2010_.pdf.

(2) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Française_des_jeux#Chiffre_d.27affaires)

(3) : http://www.purepeople.com/article/les-milliardaires-bill-gates-et-warren-buffett-se-separent-de-leur-fortune_a58189/1

http://pro.clubic.com/personnalites-e-business/actualite-356836-giving-pledge-houlette-bill-gates-38-milliardaires-vont-ceder-moitie-fortune.html

http://www.lefigaro.fr/debats/2006/07/04/01005-20060704ARTFIG90171-le_capitalisme_et_la_voie_du_paradis.php

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