Voler l’épargne pour « sauver » l’État-providence

Jamais la description de La route de la servitude par Hayek n’avait été si actuelle

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Voler l’épargne pour « sauver » l’État-providence

Publié le 10 janvier 2011
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Jusqu’où iront-ils ?

Ce sont au moins cinq pays européens dans lesquels les États sont en train de se servir de fonds mis de côté pour financer les retraites du futur pour financer leurs déficits présents.

 

France, Irlande : les fonds de réserve détournés

En France, en fin d’année dernière, l’État a vidé le fonds de réserve des retraites, certes insuffisamment doté, mais de 33 milliards tout de même, qui devait aider à passer le cap des années 2020-2040, pour combler un trou immédiat. Bon, ce n’était pas vraiment de l’épargne individuelle, la presse et la population n’y ont vu que du feu.

En Irlande, le fonds de réserve mis en place sur le même modèle sera vidé pour sauver les banques de la faillite, c’est-à-dire, en fait, sauver les banques continentales qui ont prêté aux banques irlandaises. Au vu de l’importance des manifestations de protestation qui ont accompagné l’annonce du plan européen, les élections de la fin du mois de janvier devraient être plus chaudes que le climat.

 

Pologne, Hongrie, Bulgarie : SOS épargnants !

En Pologne, le gouvernement a décidé que le mix répartition-capitalisation obligatoire serait arbitrairement modifié en faveur de la répartition. Encore le gouvernement polonais ne devrait-il pas saisir les sommes déjà épargnées, seules les cotisations futures vers la capitalisation seront amputées de un tiers.

Il n’en va pas de même des gouvernements bulgares et hongrois. Ce dernier a fait passer une loi obligeant les citoyens à choisir l’alternative suivante : soit remettre leur épargne retraite individuelle à l’état, soit perdre le droit au pilier de base par répartition, mais en restant contraint de cotiser. Le gouvernement a ainsi extorqué à son peuple 14 milliards d’euros (source : WSJ, Business week).

En Bulgarie, le gouvernement a tenté une opération similaire. Sous la menace d’une grève générale, il n’a finalement pris « que » 20 % des sommes épargnées. Quelle humanité.

 

Déjà, outre Quiévrain, en 2003…

Ceci dit, chez nos voisins belges, en 2003, le fonds de pension des employés de Belgacom a été saisi de la même façon, et inclus au régime général par répartition, contre la promesse faite aux employés de voir leur retraite assurée dans des conditions plus généreuses par le régime général local.

On voit donc que les politiciens européens sont prêts à absolument tout pour ne pas réformer les fondamentaux de leurs États-providence pourris et les retraites Madoff, jusqu’à voler l’épargne de leurs citoyens, en invoquant, bien sûr, la solidarité. Plus cela ira et plus des mesures coercitives visant à amadouer la colère populaire seront nécessaires pour empêcher la plèbe de se révolter contre ces rapines d’État.

Nous allons vers une ère de recul sans précédent de l’État de droit au nom de la « sauvegarde des acquis sociaux » des États-providence. Jamais la description de La route de la servitude par Hayek n’avait été si actuelle.

Tout ceci va très mal finir.

—————-

Source : Christian Science Monitor

Lire aussi : « Retraites » sur Objectif liberté.

Repris d’Objectif Eco avec l’aimable autorisation de Vincent Benard.

L’État français saisit (discrètement) le Fonds de réserve des retraites.
Quand l’État vole votre épargne retraite.

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