Vol sur le marché du CO2

On apprend que des quotas de vent qui ne servent à rien ont été volés sur un marché artificiel. Le contribuable va encore perdre pas mal d’argent.

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Vol sur le marché du CO2

Publié le 21 janvier 2011
- A +

Horreur ! On apprend, atterré, que plusieurs millions de quotas de CO2 ont été volés !

Oui, vous avez bien lu : des quotas pour 3 millions de tonnes de CO2 ont été volés en République Tchèque, en Grèce et en Roumanie.

Pour rappel, ces quotas sont des droits d’émission d’un truc qui ne pollue pas (le CO2 existe naturellement, ne pollue pas, et n’est pas prouvé responsable de l’effet de serre) qui existe gratuitement partout, et dont les plantes se servent pour produire de la matière qui, elle, nous sert (directement ou indirectement) à vivre.

Ils ont été introduits de façon totalement forcée et artificielle pour obliger les industries à réduire leurs émissions de ce non-polluant, à des prix eux aussi artificiels et inadaptés.

Grâce à l’utilisation d’un marché, lui aussi artificiel, d’échange des droits à polluer entre les acteurs, les quotas des uns (trop importants) sont vendus à d’autres (qui en manquent).

Rappelons que tout ceci n’a pas provoqué de modification sensible, d’une façon ou d’une autre, des émissions réelles calculables, ni de modification dans le climat qui s’entête à faire à peu près ce qu’il veut. Notons aussi que les émissions concernées ne représentent qu’un pourcentage modeste des émissions anthropiques de CO2, et une proportion nanoscopique voire risible des émissions naturelles, toutes sources confondues.

Epic Fail

Et on apprend donc que des petits malins ont réussi à détourner des quotas et vont tenter de les revendre sur le marché « spot ». Je reformule à l’attention de ceux qui n’ont pas tout bien suivi : des gens ont réussi à casser les systèmes de stockage et d’échange de ces quotas (purement artificiels) pour les revendre sur un marché (artificiel).

La seule chose réelle, finalement, dans tout ce bazar, est l’argent déboursé par les industries pour continuer à fonctionner. Au choix, soit ils se le font voler par l’existence même de ce système, soit par les ingénieux hackers.

Non seulement, on a réussi à mettre en place un truc qui ne représente rien de réel, qui ne sert à rien du tout, qui est échangé pour un prix totalement artificiel, mais en plus, on a réussi à se le faire pirater et s’en faire piquer des bouts.

Mieux : ce n’est pas la première fois, et la précédente fraude sur le même marché (fraude à la TVA) avait coûté 5 milliards d’euros aux états européens, et donc, en réalité, aux contribuables.

Ne riez pas, c’est vous.

Extraordinaire.
—-
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  • La tva non perçue ne nous a rien coûté. Ce sont juste des voleurs illégaux qui ont détourné l'argent des bandits légaux, sauf à considérer que l'état utilise judicieusement l'argent qu'il "collecte". Pour vous lire régulièrement, je doute que vous partagiez cet avis.

    • Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de ça ; pour ce que j'en ai compris, il s'agirait en fait de détournement de la TVA (perçue). Mais s'il s'agit en réalité de TVA non perçue, alors oui, vous avez raison, ce n'est qu'un brigandage entre brigands.

      Le vol de quotas, lui, est bel et bien un manque à gagner pour les entreprises.

    • Si l'Etat comptait sur ces recettes, il les a déjà dépensées + le ratio d'endettement équivalent, x 1,5 par les temps qui courent. Il ne va pas faire une croix dessus. Il va nous taxer du montant équivalent ou s'endetter d'autant, soit plus de douleur plus tard. Ou un mélange des deux. Ne vous faites pas d'illusions, c'est encore pour nous cette histoire.

  • Je viens de consulter l'indice de la bourse à la connerie :
    Il vient d'exploser !!!
    Mon conseil d'expert à court-moyen terme :
    Vu la poussée des Verts (de gris), l'emballement panurgique des média, et l'incompétence exponentielle des zélites technocratiques (Peter serait très content de la validité encore une fois prouvée de son Principe), il s'agit d'une véritable bulle mais dont l'éclatement n'est pas encore proche.

    Conseil à long terme :
    l'éclatement de cette bulle sera terrible……

  • Source AFP / 21 janvier 2011- BRUXELLES – L'Union européenne va fermer son système d'échange d'émission (ETS) aux droits à polluer acquis grâce à des investissements en Chine pour détruire un gaz à effet de serre très nocif, le HFC23, a annoncé vendredi la Commission européenne.
    L'interdiction deviendra effective le 1er janvier 2013.
    Les représentants des 27 gouvernements européens ont approuvé une proposition en ce sens formulée fin novembre par la Commissaire au Climat Connie Hedegaard.

    Avec cette décision la Commission, alertée par de nombreuses ONG, entend mettre fin au détournement à des fins spéculatives de l'un des instruments du protocole de Kyoto, le mécanisme de développement propre (MDP). Celui-ci prévoit que les pays industrialisés financent des projets destinés à réduire la pollution dans les nations les moins riches, et reçoivent en contrepartie des crédits qui les aident à atteindre leurs propres objectifs d'émission de gaz nocifs pour l'atmosphère.

    Mais le système a été perverti. Les fabricants chinois de gaz réfrigérants ont ainsi pu gagner des milliards de dollars en s'engageant à détruire l'hydrofluorocarbone (HFC 23) émis au fil de leur production. Des ONG ont mis en avant que certains industriels, profitant de l'effet d'aubaine, produisent du HFC 23 uniquement pour obtenir des crédits associés à sa destruction. http://www.romandie.com/infos/afp/display.asp?id=

    • A noter que c'était déjà dans Les Echos en avril 2008 que la commission réagit en 2011 et que l'interdiction deviendra effective le 1er janvier 2013
      Lesechos.fr • Le 18 avril 2008
      Le HFC23, un gaz très nocif source de profits miraculeux
      Les fabricants chinois de gaz réfrigérants touchent des milliards de dollars lorsqu'ils s'engagent à détruire l'hydrofluorocarbone émis au fil de leur production. Une « escroquerie », s'insurgent les ONG. http://archives.lesechos.fr/archives/2008/lesecho

  • On devrait titrer ça "Vol au dessus d'un nid de CO2".
    Sauf que cette fois-ci, les fous ne sont pas dans l'asile.

  • En réalité, ce n’est pas une première. Le marché des quotas de CO2 a déjà fait l’objet d’attaques informatiques : la première a eu lieu le 28 janvier 2010, ce qui avait poussé la Commission européenne… à renforcer les règles de sécurité en octobre 2010

    (lire ici : http://www.citizenbrain.eu/2011/01/echanges-quota

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