Évolution du prix de l’essence (1960-2008)

Le prix de l’essence en France est globalement en baisse en dépit des chocs pétroliers et des pics connus.

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Pompes à essence à Paris (Crédits : Lezarderose, licence CC-BY-NC 2.0), via Flickr.

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Évolution du prix de l’essence (1960-2008)

Publié le 24 octobre 2021
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Le prix de l’essence augmente. Il semble que ce soit une constante de l’histoire : les prix augmentent, et le pouvoir d’achat diminue.

En tous cas, voilà l’opinion relayée par les journalistes et ressentie par ceux qui font leurs courses. Pour autant, les conducteurs ont la mémoire courte : chacun est capable de mémoriser le prix du carburant sur quelques semaines voire quelques mois, mais pas au-delà, si bien qu’il est difficile de savoir de combien les prix de l’essence ont augmenté.

C’est ici qu’il est utile d’accéder aux travaux des historiens qui peuvent reprendre les cours de l’essence sur une longue durée, calculer leurs évolutions, et analyser ainsi l’effectivité de leur augmentation 1.

On se souvient de cette terrible controverse de 2005, quand des chercheurs en économie révélèrent que le pouvoir d’achat des Français était, à cette date, inférieur à celui de 1958. 2 C’était difficile d’y croire quand on compara le taux d’équipement des ménages sur les deux années : où étaient les téléviseurs et les réfrigérateurs dans les foyers de 1958 ? Chose curieuse d’ailleurs, car à cette date le Parti communiste avait lancé une grande campagne expliquant que le pouvoir d’achat des Français était alors inférieur à celui qu’il était avant-guerre.

Si nous mettons l’argumentation bout à bout, et que nous considérons que le pouvoir d’achat de 2005 est inférieur à celui de 1958, lui-même inférieur à celui de 1936, cela signifie donc que les Français de 2005 étaient plus pauvres que ceux de 1936. Nous espérons que des chiffres des démonstrations ne seront pas nécessaires pour prouver l’ineptie d’un tel raisonnement.

C’est la preuve en tous cas que la population est toujours très sensible à la question du pouvoir d’achat, et toujours prompte à croire ceux qui lui jurent qu’il baisse. Si depuis le début du XXe siècle le pouvoir d’achat ne cesse de baisser, que les Français de cette époque devaient donc être riches !

 

Prix de l’essence, courants ou prix constants ?

Beaucoup de nos contemporains auraient intérêt à relire les travaux de Jean Fourastié, notamment ceux qui concernent la question de l’évolution des prix. 3 Il a mis en lumière, avec vigueur, qu’il existait une différence fondamentale entre le prix courant et le prix constant ; différence qui n’est pas comprise par bon nombre de ceux qui jugent pourtant les prix.

Le prix courant est le prix constaté en un lieu et à une date donnée, en monnaie courante, c’est-à-dire le prix sur l’étiquette. Le prix constant, c’est le prix courant lavé des scories de l’inflation, c’est-à-dire le prix de la monnaie. Comment comparer un franc de 1962 avec son homonyme de 1996 ? Il s’agit bien aux deux dates de la même monnaie, la même pièce, mais elle n’a pas la même valeur intrinsèque à ces deux moments à cause de sa dévaluation ou évaluation subie. La valeur faciale ne permettant pas la comparaison, il faut trouver un étalon commun qui place les deux pièces sur une règle identique.

L’utilisation d’une monnaie constante permet cet étalonnage. Alors, pour connaître l’évolution réelle, et non celle ressentie, il faut utiliser la monnaie constante, et non la monnaie courante. C’est la méthode de Jean Fourastié, qui éclairait les prix courants par les prix réels pour démontrer que contrairement à l’idée reçue les prix n’augmentaient pas mais, au contraire, diminuaient, et parfois fortement 4.

Appliqué au prix de l’essence on peut s’apercevoir de la grande différence qui existe entre les prix courants et les prix constants.

 

Méthodologie

Pour l’étude de l’évolution du prix de l’essence nous nous référons au prix fourni par les Annuaires Statistiques de la France, publiés par l’INSEE.

Relevons d’ores et déjà quelques problèmes de méthodologie.

Le prix de l’essence évolue, mais le produit essence évolue aussi. L’apparition et la généralisation des moteurs diesel ayant le gas-oil pour carburant, la naissance du super puis des essences sans plomb, tout cela fait évoluer les produits. C’est pourquoi il peut paraître incohérent de comparer le prix de l’essence de 1960 avec le prix de l’essence de 1999, dans la mesure où ce n’est pas le même produit.

D’ailleurs, durant les années 1960 l’INSEE ne relève que deux types d’essence : l’ordinaire et la supérieure. 5 Nous avons voulu mettre en relief le coût du carburant pour un automobiliste. Que le produit évolue, c’est une chose, qu’il soit de meilleure qualité, c’est certain, mais au final la question reste la même : combien coûte un plein à l’automobiliste ?

Dans le même ordre d’idée, comment comparer des prix de l’essence alors que depuis les années 1980, elle est un marché libre, les prix varient selon le groupe pétrolier : BP, Shell, Esso, Total n’ont pas la même politique de prix. Sans oublier les stations-services des hypermarchés qui ont des prix plus bas.

C’est pourquoi il faut prendre le prix donné, davantage comme un indicateur que comme une valeur absolue. Ce n’est pas le prix Total, ni le prix Carrefour, c’est le prix moyen de l’essence. Du reste, s’il peut y avoir des différences de prix, en revanche tous les revendeurs suivent le cours du pétrole : quand le prix augmente chez l’un, il augmente aussi chez l’autre.

Enfin, il est un dernier point que l’on ne peut pas négliger, c’est la consommation des véhicules.

La qualité de l’essence n’a cessé de s’améliorer au cours des années. De manière intrinsèque, une essence d’aujourd’hui fait moins consommer les voitures qu’une essence d’il y a vingt ans. Le produit est plus performant, les additifs et les lubrifiants sont mieux maîtrisés. Ce qui est vrai dans le temps est vrai aussi pour les marques, une essence Total consomme moins qu’une essence de supermarché.

En plus de cette valeur intrinsèque du produit, les voitures elles-mêmes consomment de moins en moins, et ce quel que soit le modèle 6, ce qui signifie qu’entre la plus forte rentabilité du produit et la moindre consommation du moteur, un automobiliste de 2007 parcourt davantage de kilomètres avec un litre d’essence que l’automobiliste des années 1960 ou 1970.

Donc, si le prix au litre a augmenté, le prix au kilomètre parcouru a diminué. Or, c’est finalement ce prix qui est important, non pas tant combien coûte un litre d’essence, mais combien coûte un plein, ou plus exactement combien coûte le nombre de kilomètres ou le temps nécessaire pour vider le réservoir d’essence. Or, ce temps augmentant, le coût du plein du réservoir diminue. Mais il est très difficile, voire impossible de calculer un tel coût, et dans tous les cas cela ne pourrait se faire que par modèle de voiture.

Nous nous contenterons donc ici de ne calculer que l’évolution du prix global de l’essence entre 1960 et 2007, en ayant bien à l’esprit que plus qu’un prix réel et effectif, il s’agit surtout d’un indicateur de prix.

 

Le prix de l’essence augmente

Après ce préambule méthodologique nécessaire pour bien comprendre la démarche scientifique il est possible de passer au stade du calcul du prix de l’essence.

Tableau 1. Évolution du prix de l’essence en franc courant, pour un litre 7.

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971
0,99 0,99 0,98 0,96 0,948 0,94 0,94 0,95 0,974 1,1 1,11 1,16
1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983
1,62 1,69 1,85 2,16 2,36 2,69 3,2 3,7 4,17 4 4,27 4,58
1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
5,08 5,73 4,8 3,78 4,91 5,33 5,35 5,28 5,14 5,17 5,37 5,69

 

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
6,04 6,27 6,43 6,6 7,21 6,88 6,56 6,82 7,02 8 8,2 8,3

 

Sans surprise, nous constatons une forte augmentation de l’essence entre 1960 et 2007, passant de 0,99 à 8,3 francs. Le prix a été multiplié par 8,38, ou bien, si l’on préfère les plus gros chiffres, son augmentation a été de 738 %. C’est évidemment énorme et justifie les atermoiements sur la réduction du pouvoir d’achat.

On constate sans difficulté que la hausse débute vraiment à partir de 1973, c’est-à-dire avec le premier choc pétrolier. Elle est constante jusqu’en 1980, où une légère baisse apparaît avant de repartir à la hausse. Si les années 1986-1988 ont marqué une diminution remarquée des prix de l’essence, cette diminution fut de bien courte durée, et surtout elle n’a pas permis de connaître les cours les plus bas des années 1960. Il faut attendre toutefois 1996 pour franchir la barre des 6 francs au litre – une première – et une barre en dessous de laquelle le prix n’est jamais redescendu, dépassant même les 7 et 8 francs dans les années ultérieures, surtout depuis la très forte hausse de 2004.

Une pareille augmentation se révèle aussi dans les prix du gasoil.

Tableau 2. Évolution du prix de gas-oil en franc courant, pour un litre 8.

1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993
3,19 3,57 3,88 4,48 3,62 3,43 3,24 3,48 3,73 3,8 3,84 3,68

 

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
3,89 3,89 4,31 4,48 4,23 4,49 5,57 5,24 4,92 5,05 6,03 6,56

 

2006 2007
6,88 7,08

 

La hausse du gas-oil est assez modérée entre 1982 et 1995, soit 21,9 %. Ensuite, hormis un pic en 2000, les cours évoluent peu. Ce n’est qu’à partir de 2002 que la flambée du gas-oil est vraiment remarquable : 44 % d’augmentation. Mais sur la période, le prix du gasoil augmente de 122 % contre 94 % pour l’essence, ce qui ne l’empêche pas de rester environ un franc inférieur au litre par rapport à l’essence. Si l’on place les deux courbes côte à côte, la symétrie est vraiment flagrante.

 

Les deux carburants connaissent exactement la même évolution, les mêmes hausses et les mêmes baisses, hormis durant les années 1986-1988 pour l’essence. La courbe de l’essence est un peu plus fluide, celle du gas-oil plus chaotique ; en dépit de cela c’est une évolution identique.

On sait que si l’essence est plus chère que le gas-oil, ce n’est pas parce qu’elle coûte plus cher à fabriquer, au contraire, mais parce qu’elle est davantage taxée. Le gouvernement français a fait le choix de privilégier le gasoil au détriment de l’essence, et pour cela de le taxer moins.

 

Évolution des prix constants des carburants

Si l’on étudie désormais les prix des carburants en monnaie constante, qui est le prix réellement payé par les automobilistes, on se rend compte d’une évolution tout à fait différente.

Tableau 3. Évolution du prix du litre d’essence en euros constants de 2008 9.

1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970
1,46 1,413 1,335 1,248 1,191 1,152 1,122 1,104 1,083 1,149 1,102
1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981
1,09 1,434 1,369 1,318 1,377 1,373 1,43 1,56 1,629 1,617 1,367
1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992
1,305 1,277 1,319 1,406 1,147 0,876 1,108 1,161 1,127 1,078 1,025
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
1,01 1,032 1,075 1,119 1,147 1,168 1,193 1.05 1.09 1,126 1,147
2004 2005 2006 2007
1,156 1,293 1,304 1,295

 

Comme à l’accoutumée, lorsque l’on passe des prix courants aux prix constants, le prix réel des objets doit être reconsidéré. La France n’a pas connu une hausse du prix de l’essence entre 1960 et 2007, mais bien une baisse de l’ordre de 33,5 %. Le prix de l’essence est ainsi vu sous un jour totalement autre. Ainsi, en dépit d’une hausse de 25,5 % entre 1971 et 1973, le prix du litre d’essence de 1973 reste inférieur à ce qu’il était en 1960. On voit très bien une très forte hausse dans les années 1979-1980, consécutive à la guerre Iran/Irak, mais elle n’est que de courte durée et ne peut pas entraver la marche du prix de l’essence, qui est une marche vers la diminution. Si 2000/2001 ont été des années de baisses, la hausse qui a débuté en 2003 ne nous ramène pas encore au prix des années 1970 et 1960. Seules les années 1990 ont connu des prix inférieurs à ce que nous avons aujourd’hui.

On voit que la hausse des années 2000 débute avant la flambée des cours du brut de 2006-2007. Cette hausse est sûrement imputable à l’entrée dans l’euro : les prix d’autres produits ont fortement augmenté à partir de 2002, notamment ceux des fruits et légumes10.

Qu’en est-il alors désormais pour le gas-oil ?

Tableau 4. Évolution du prix du litre de gas-oil en euros constants de 2008 11

1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993
0,98 1 1,01 1,1 0,87 0,79 0,73 0,76 0,79 0,78 0,77 0,72
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
0,75 0,73 0,8 0,82 0,77 0,81 0,73 0,79 0,8 0,85 0,99 1,06
2006 2007
1,1 1,11

 

Pour le gas-oil aussi l’évolution des prix constants est différente de l’évolution des prix courants. On remarque toutefois que les prix les plus bas ont eu lieu durant les années 1986-2000. Depuis 2000, à cause du passage à l’euro, et ensuite de la montée des cours, le prix du litre de gas-oil n’a cessé d’augmenter. Mais la hausse est là aussi moindre qu’avec les prix courants. En comparaison des prix courants l’évolution entre 1982 et 1995 est de -25,5 %, alors qu’en prix courants nous avons une hausse de 21,9 % ; et sur la période la hausse n’est que de 13,3 %, contre 122 % pour les prix courants. Là aussi, la différence entre le réel et le perçu est fort différente.

 

Sans surprise l’essence reste toujours plus chère que le gas-oil, mais cet écart se réduit fortement à partir de 2003. Comme pour la courbe en prix courants nous constatons une plus grande régularité dans les prix de l’essence que dans les prix du gasoil, lesquels sont davantage saccadés.

Voilà ce que nous révèlent les archives : les prix de l’essence sont globalement en baisse, en dépit des chocs pétroliers et des pics connus. Voilà qui contrevient aussi à l’opinion dominante. Et ce qui a permis cette diminution c’est d’abord la technique et l’augmentation de la productivité, elle qui fait tant pour le pouvoir d’achat.

 

Article publié initialement le 24 janvier 2011.

Notes :

  1. Cet article est issu de : Jean-Baptiste Noé, « Total. Une histoire des hommes qui ont bâti une référence mondiale », thèse de doctorat d’historie économique, 2010.
  2. Source : INA, journal télévisé du mois d’avril 2005
  3. Jean Fourastié, Béatrice Bazil, Pourquoi les prix baissent, Paris, Hachette, 1984.
  4. Jean Fourastié, Béatrice Bazil, Pourquoi les prix baissent, Paris, Hachette, 1984.
  5. Dans notre tableau nous avons fait le choix de prendre le prix de l’essence ordinaire, considérant que c’était celle qui était le plus achetée par les automobilistes.
  6. Une voiture de 2006 consomme à peu près deux fois moins qu’une voiture de 1986.
  7. Source : Annuaire Statistique de la France.
  8. Source : Annuaires Statistiques de la France. Les prix du gasoil ne sont donnés qu’à partir de 1982.
  9. Source : Annuaire Statistique de la France.
  10. Jean-Baptiste Noé, Être maraîcher dans la plaine de Montesson, 1973-2004, EUE, Sarrebruck, 2005.
  11. Source : Annuaire Statistique de la France.
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  • Quel dommage de ne pas avoir fait cette analyse sur les prix hors taxe.

  • « une essence Total consomme moins qu’une essence de supermarché »
    ———————————-
    Ca c’est une affirmation extraordinaire qui demande des preuves extraordinaires. Les preuves, les chiffres, sources, réf… svp, sinon, c’est de la brève de comptoir.

    • Je dirais même que c’est une information fantaisiste et je suis étonné de la trouver dans un article de Contrepoints.
      Les produits chargés dans les dépôts pétroliers ou raffineries sont strictement les mêmes qu’ils livrent une station service de marque ou une station service de supermarché.

      • Pas tout a fait, les pétroliers ajoutent des additifs (augmente l’indice d’octane) quand ils livrent les stations services de leurs réseaux, ceci se voit très bien hivers sur le diesel, il gèle a plus basse temperature dans les réseaux des pétroliers que dans les grandes surfaces. (j’ai été gérant de station service pendant plus de 20 ans).

    • bien d’accord !!! çà sort des mêmes raffineries et là notre auteur se laisse aller !!!!

  • J’ajoute aussi que l’évolution en euros constant de l’essence ne suffit pas à refléter pas l’évolution du pouvoir d’achat en essence (PAE). Pour la simple raison que ça ne tienne pas compte de la hausse de salaire horaire moyen (toujours en euros constant).
    Pour avoir une vraie appréciation du PAE, il faudrait diviser le prix de l’essence par le PNB par habitant. En euros courant ou constant, ça répondra sans ambiguité à la vraie question qui compte : en travaillant 1 heure, combien de litres d’essence je peux me payer ? (sans compter comme c’était dit qu’avec les voitures modernes, on peut faire au moins 2 à 3x plus de distance avec un même litre d’essence qu’une voiture des années 70).

    Et le fait est que le pouvoir d’achat en essence a augmenté d’au moins 50% depuis les années 70. Mais ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les médias toujours en mal de sensationnalisme catastrophiste.

  • On peut sortir tous les chiffres qu’on veut : dans les années 60, mon grand-père et sa femme élevaient cinq enfants, ils vivaient avec son seul salaire de contremaitre dans une maison en proche banlieue parisienne dont ils étaient propriétaires. Aujourd’hui, moi et ma femme sommes jeunes cadres et vivons sans partir en vacance dans un trois pièces de banlieue, avec un seul enfant parce que nous ne sommes pas certains de pouvoir vivre correctement avec plus.

    Alors on peut faire toutes les belles théories oiseuses que l’on veut et torturer des raisonnements statistiques pour essayer de faire taire la réalité, mais la réalité monsieur c’est que je vis moins bien que mon grand-père, et que si j’étais contremaitre dans une usine avec cinq enfants à charge et une femme qui ne travaille pas, je pense que même sans la télévision et internet je ne vivrais pas en région parisienne. Je pense que je ne vivrais nulle part en fait. J’en profite pour vous retourner toute la suffisance et le mépris que vous semblez avoir pour les imbéciles comme moi qui n’auraient pas compris que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et même de mieux en mieux.

    • Votre grand-père gardait 65 % de son revenu pour vivre, l’état ne lui piquait que 35 % (y inclus TVA, TIPP, charges). Vous, l’état-providence vous pique 55% de de vos gains, il vous en reste 45 %, c’est à dire un tiers de moins que lui.

      Votre grand-père était habitué à peu, il considérait les vacances comme un plaisir luxueux, les aides sociales comme un bonus, et il voyait ses revenus augmenter de 5 à 10 % par an. Vous, vous vous comparez aux riches, l’absence de vacances c’est une privation, les aides sociales « jyaidroi-jyaidroi », et vos revenus stagnent voire baissent un peu (le PIB/par tête est en baisse en France depuis avant la « crise »). Donc vous êtes malheureux.

      Le monde entier va de mieux en mieux, mais vous, vous vivez dans un pays qui refuse de participer, et où tout le discours politique est d’incriminer d’autant plus le libéralisme qu’il y en a de moins en moins. Tout se tient…

    • Ah le retour du « c’était mieux avant »
      Votre femme irait donc au lavoir municipal (bonjour les couches bébé lavables), vous iriez faire les courses de produit frais tous les jours car vous n’auriez pas de frigo, vous rentreriez le bois ou le charbon à la brouette dans la chaumière et vous iriez à la poste du village pour passer un coup de téléphone… et le soir vous écouteriez les feuilletons radiophoniques hi hi
      C’était comme ça il y a 60 ans

  • En 1974 ,avec une heure de travail un ouvrier pouvait acheter 4,17 litres d essence ,en 2008 6,18. Toutes les références dans le livre du regretté jacques marseille « l argent des français « 

  • Ces comparaisons sont-elles faites en heures de salaire brut ou en heures de salaire disponible (net après impôt) ? Dans l’exemple de spacejo, on a à faire à quelqu’un à qui l’Etat prend au total 60% et plus (et peut-être beaucoup plus) des fruits de son travail, alors qu’à son grand père il devait prendre quoi, 20% à tout casser ?

    @ spacejo: gardez à l’esprit que le coût du logement est plombé par l’Etat de mille façons, surtout en île de France; urbanisme, permis de construire, brimage des propriétaires, bulle immobilière entretenue par les autorités (cf. PTZ).

    Lisez ceci pour vous faire une idée plus générale : http://www.contrepoints.org/2011/01/16/11282-lass

  • Les besoins de votre grand-père n’étaient pas les mêmes et il dépensait ainsi beaucoup plus pour sa nourriture que ce que vous, vous dépensez.

  • Ce qui fait peur, c’est qu’un mec qui se prétend « cadre » est tout juste capable de raisonner par l’anecdotique en prenant pour preuve l’exemple de son grand-père ! A ce compte, si son fils meurt d’un cancer, c’est que l’air est beaucoup plus pollué qu’il y a 30 ans.

    Pas étonnant qu’avec un tel niveau de réflexion, le Français moyen arrive à gober n’importe quoi.

  • Si l’état n’était pas intervenu à de multiple reprise pour gonfler artificiellement les prix de l’essence par des taxes et si l’organisation des états escrocs qu’est l’opep n’était pas également intervenu frauduleusement pour réduire les quantité de pétrole disponible sur le marché, les prix des produits pétroliers ne seraient qu’une fraction de ce qu’il sont aujourd’hui. En ce sens les prix du pétrole ont effectivement anormalement augmenté au court des dernière décennies.

    • si l’état ne taxait pas l’essence, les voitures consommerait beaucoup plus (comme aux USA ou l’essence n’est pas taxée aussi fortement) ce qui fait que globalement votre dépense en essences serait à peine moindre ; et pendant ce temps l’état taxerait autre chose, et vous seriez gros-jean comme devant

      • Lol.
        Le marché américain automobile propose depuis très longtemps des véhicules de grosse cylindrée avec une forte consommation et des véhicules bcp plus économes. Évidemment, ce n’est pas ces derniers qui font rêver et tiennent le haut de l’affiche mais ils existent.
        Le citoyen américain a simplement le choix. Grosse voiture et plus forte consommation ou voiture économe.
        Le français a bcp moins le choix. Plus précisément, on ne lui laisse pas bcp la possibilité de choix en surtaxant l’essence, en matraquant la fiscalité des voitures et maintenant avec la taxe carbone. Cela finance notre Etat-obèse et permet d’orienter dans le sens de l’éco-conscientisation le comportement des français évidemment incapable de « bien penser » par eux-mêmes.

  • Votre salaire dépend de la valeur de votre travail et la valeur de votre travail n’a rien à voir avec le fait que vous soyez cadre ou que vous ayez fait cinq années d’étude après le bac. C’est l’utilité perçue par celui (votre entreprise) qui vous achète vos services qui est importante. Moi aussi je suis cadre et je ne suis pas choqué si j’apprends qu’un plombier gagne plus d’argent que moi, car si c’est les cas c’est que des personnes sont prêtes à payer le prix qu’il demande pour ces services.

    Comme beaucoup, vous avez tendance à attribuer une valeur intrinsèque aux choses en fonction de votre propre subjectivité, mais réveillez-vous ! On ne paye que ce dont on a besoin et on le paye d’autant plus lorsqu’il n’y en a pas pour tout le monde !

    Tout le mode est cadre, tout le mode fait des études, tout le monde propose la même chose… Il était probablement plus difficile de trouver un contremaitre à l’époque de votre grand-père qu’un cadre dans certains domaines aujourd’hui…

    Rendez-vous vraiment utile et trouvez-vous un créneau sur lequel vous n’êtes pas dix millions à proposer la même chose…

  • Voila une démonstration intéressante, rigoureuse sur le plan économique, et qui permet de remettre les choses à leur place. J’aurais juste aimé une comparaison avec l’évolution des salaire à franc constant également, pour voir le coût de l’essence face au pouvoir d’achat global des ménages, ainsi qu’une étude identique sur d’autres choses (location/achat de bien immobilier, nourriture, …)

  • Il faut recadrer un peu les choses.

    Votre grand père :
    – Avait il une voiture ? Et le crédit, l’assurance, l’entretien qui va avec ?
    – Avait il la même santé, des dents en bon état, un médecin qu’il consultait régulièrement ?
    – Avait il une télévision ? Un GPS ? Un ordinateur ? Un ou deux forfaits de téléphone portable à payer ? Un abonnement ADSL ou même simplement téléphonique ? Un abonnement à Canal+/CanalSat ?
    – Achetait il des DVD, des livres, des CD, des magazines, … au d’autres produits culturels du même type ?
    – Madame achetait elle du parfum ? Du maquillage ? De jolis sacs ou de belles chaussures ? Et lui des vêtements recherchés ? Des accessoires type lunettes de soleil ou montre ?
    – Achetait il autant de nourriture que vous ou ajoutait il à ses heures de travail (qui étaient autrement plus nombreuses que les vôtres !) un jardins et quelques animaux de ferme à mettre dans les assiettes ?
    – Allait il aux concerts, cinéma, théâtre, musée ?

    Car je suis à peu près certain sans me tromper que vous, vous avez tout ou parti des quelques accessoires ou activitées cités plus haut et ne faites pas l’effort de louer un petit lopin de terre pour nourrir votre famille en vous cassant le dos à cultiver des légumes …

    Pour comparer votre grand père à vous même, peut être serait il avant tout opportun de vous remettre dans la même situation de « précarité » qu’il l’était. Et là, nous pourrons de nouveau discuter.

    Car si l’on y réfléchi, un ordinateur, c’est vite 1/2 voire 1 salaire, idem pour une télé. Un téléphone portable, sans compter son achat, coûte en abonnement minimum 15% d’un salaire par an, l’abonnement ADSL au moins tout autant.
    Bref, vous aurez compris je pense la démarche qui vise à montrer que votre comparaison ne tient pas, pour la bonne et simple raison que vous ne faites pas les mêmes choix de qualité de vie que votre grand père (qui lui n’avait certes pas le choix, mais c’est ici une autre débat)

    • Modération : commentateur banni

      • Vu votre orthographe et votre écriture puérile, en 80 vous deviez être un très vague projet d’un testicule de votre papa. L’autre option c’est qu’ayant réussi à ne strictement rien apprendre depuis, votre QI oscille entre celui d’un Cynocéphale d’Afrique australe et celui d’un Bradypus variegatus du Panama. (Animal très sympathique au demeurant)

      • Inutile d’être méchant, ça ne fait rien progressé, de plus, un language grossier n’apporte rien non plus, de même que la violence physique ou autres menaces de mort… ceci dit, le ressenti c’est comme les températures de la météo avec vent ou sans vent et c’est ce qui importe, que pourrait-on dire du prix des cigarettes ? Ça risque d’être encore plus passionnant ?

  • @ spacejo également 😉

  • Il y a quand même une donnée oubliée à force de traiter les sujets de manière non globale : c’est qu’aujourd’hui, dans le cadre de son pouvoir d’achat, un ménage doit faire face a plus de dépenses « incontournables » que dans les années 60 : téléphone(s) mobile(s), équipement obligatoire pour l’accès à internet (ordinateurs, box …), épargne retraite (du fait de la réforme), dépenses de santé moins bien remboursées, augmentation du coût des emprunts immobiliers (surtout du fait de l’allongement), prix de l’eau et des taxes d’ordures ménagères (du fait de leur retraitement), etc
    Même si certaines d’entre elles ont baissé (ex : facture téléphonique au forfait et non plus à la conso), on voit que de nouvelles sont apparues.
    Donc, à la question « en travaillant une heure, combien de litres d’essences je peux me payer ? (sous entendu par rapport aux années 60) », il faut rajouter « un fois payées les dépenses qui n’existaient pas au début de la période de référence, soit 1960 »

  • Publier une analyse se basant sur des études de plus de 4 ans, et quand en plus on sait qu’en 2007 le prix des carburants était au plus bas surtout en comparaison avec 2010 ou 2011, c’est du grand n’importe quoi!

    Ce qui est reproché actuellement c’est pas les tarifs de 2007 mais bien ceux de 2011!

    Etude complètement périmée. poubelle!

    • ça fait 30 ans que les récriminations sur le prix de l’essence sont constantes. Cette article nous enseigne au moins la prudence face aux apparences. Sauf à considérer toute l’Histoire comme étant un savoir obsolète et inutile cet article est au contraire très instructif.

  • Bonjour

    A la lecture des tableau, force est quand même de constater que depuis 2000, la hausse en francs constants (euros constants pardon) du prix de gasoil est de l’ordre de +50%.

    Sur une période ou les prix alimentaires ont aussi cru , ou les prix de l’immobilier ont eu une fièvre délirante… Bref, depuis 10 ans, l’essence devient réellement plus chère. D’autant que la mobilité a elle aussi augmenté, et que les améliorations des moteurs sont gommées par les alourdissements des véhicules (normes de sécurité oblige)

    Sur 30 ans, oui, l’essence n’a pas vu son prix augmenter

    Sur 10 ans, c’est une autre paire de manche.

    Non ?

  • Bonjour,

    C’est curieux comme une démonstration mettant « à plat » les idéaux des uns et des autres entraînent des débats passionnés.
    La démarche en euros constant quoi qu’on puisse en dire est la seule valable.
    La seule « critique » que l’on peut faire, qui est plutôt un manque, et la corrélation avec l’évolution de l’euro face au dollar et l’évolution du prix du pétrole. Car en fait moi ce qui me chiffonne c’est que le prix du pétrole est en gros au cours de fin 2007 et que l’euro a quand même considérablement augmentée face au dollars depuis sa création…et il ne me semble pas que le pris du litre était 1,3€ en 2007…
    Et même en rajoutant 6/7% d’inflation la dessus, on arrive difficilement à 1,2€..Me concernant il est là le problème.

    Pour ceux qui comparent les modes de vie, les pouvoirs d’achat, etc…Les modes de consommation ont considérablement changé..Il est inconcevable de vouloir comparé la part « transport » d’un ménage d’il y a 30ans à aujourd’hui, tout simplement parce que l’acces au transport ne cesse de se démocratiser. De la même manière et je suis d’accord avec Laurent, certes les véhicules consomment moins, mais on fait bcp plus de kilomètres. Je fais 35K Km par an pour me rendre au boulot, certes c’est exceptionnel, mais je n’ai pas le choix.

    Ce que nous apprend cette analyse, c’est qu’à euros constant l’essence n’a pas augmenté depuis 30ans, par contre il ne cesse d’augmenter depuis 10ans.
    C’est la chose, et l’unique chose qu’on doit retenir.

    Cette étude, ne dit pas si les prix sont cohérents par rapport à l’évolution des marchés, elle ne dit pas non plus que la part « transport » stagne, diminue ou augmente.

    A bon lecteur…

  • excellent travail qui devrait être plus vulgarisé au moment où les carburants augmentent mais….

  • De nos jours une voiture consomme aussi 2 fois moins de carburant que dans les années 50/60 donc on pourrait aussi dire que se déplacer d’un point à l’autre coûte aujourd’hui moins cher qu’autrefois.

    • « Je viens de le signaler dans un débat sur Rue89 : »

      J’aime bien la voiture idéale de l’article… 🙂 Il veut une traban en gros mais disponible rapidement.

  • C’est Carybde ou Scylla. Vous disculpez l’essence pour mieux accabler l’euro !
    Critique : vous ne dites pas quel est l’ étalon pour le franc constant. Il faut aussi remarquer que le prix de la vie n’est sans doute pas resté constant. Il y a des besoins nouveaux (téléphone mobile – difficile de ne pas être joignable) et des coûts cachés : les impôts, eux, sont-ils restés stables en francs constants , idem pour les assurances etc… Ces études sont intéressantes mais tant que nous n’aurons pas une vue plus globale de l’évolution des coûts divers auxquels l’individu de 1960 et celui de 2006 ont eu à faire face on ne peut pas conclure si facilement.

    • Le problème c’est comment est calculé le ‘franc constant ». On tient compte de l’évolution du revenu moyen des ménages alors qu’il est reconnu que l’écart entre les riches et les pauvres ne cessent de se creuser. Ainsi si le revenu moyen a augmenter en France, ça ne veut pas dire qu’une majorité de personne a vu son revenu augmenter depuis 30ans… . Et encore moins depuis 10ans… .

      • « alors qu’il est reconnu que l’écart entre les riches et les pauvres ne cessent de se creuser. Ainsi si le revenu moyen a augmenter en France, ça ne veut pas dire qu’une majorité de personne a vu son revenu augmenter depuis 30ans »

        Faut vraiment vous désabonner de la pravda mon vieux.
        Vous pouvez mesurer au km sur le site de l’insee le nombre de c…ries que la voix du peuple vous à fait gober.

      • Tout comme il faut éviter de toucher à un mécanisme inconnu il faut éviter de parler économie quand on n’y connait rien et votre question sur le calcul du franc constant montre l’étendue de votre ignorance !!!!!

    • A la maison, dans les années 70, les communications téléphoniques fixes dépassaient généralement les 150 euros et souvent 225 (1500 francs).

  • Les chiffres annoncés concernent les prix à la pompe, donc cette étude est intéressante du point de vu d’un consommateur en France (je n’ai pas dit français) , or je suis aussi citoyen français.

    Et en tant que citoyen, je suis aussi bénéficiaire des taxes qui sont comprises dans le prix de l’essence.

    Donc en première approximation, c’est le prix du pétrole (essence hors taxe) qui influera sur la prospérité de mon pays et sur mon revenu final (à budget constant s’il y a moins de taxe sur l’essence, il y aura plus ailleurs).

    Par conséquent, c’est le prix du pétrole déflaté qui aurait été le plus significatif.

    Le prix du pétrole déflaté a augmenté d’un facteur 4 de 1998 à 2010.

    http://www.manicore.com/documentation/petrole/prix_petrole.html

    Ce n’est pas une petite augmentation. Cet argent sort de la nation française. Dormez, bonnes gens.

  • il faudrait aussi tenir compte de la tipp qui fait la grimpette tous les ans en janvier.

  • il faudrait faire un comparatif avec un produit de consommation courante : la baguette de pain par exemple. La qualité de l’essence a-t-elle gagné en qualité ? le pain en a-t-il fait autant ?

  • Pourquoi tant de gasoil en France ?
    On importe du pétrole non raffiné,on en fait du gasoil et 50% au moins de l’essence que l’on produit repart aux Etats Unis pour leur propre consommation.

    Pourquoi le gasoil en tant que carburant est il si populaire ici ?
    Quel est le point de départ ou la raison historique, politique, économique ou pratique ?

    Tout le monde en parle mais, à priori, personne ne s’y intéresse.
    J’ai cherché mais je n’ai pas trouvé de réponse à ces questions.
    A ma connaissance la France est le seul pays au monde à utiliser tant de gasoil et à avoir tant de véhicules légers fonctionnant au gasoil.

    • Peut-être cela nous place-t´il sur un crénau avec moins de concurrence internationale ?
      Un peu comme pour la viande: nous consommons en France davantage certaines parties du boeuf et exportons le reste ailleurs.

    • A l’origine c’est une volonté purement politique, le gouvernement avait décidé de promouvoir le moteur diesel et ceci explique en partie la différence de prix avec l’essence mais au moins on avait le choix entre 2 motorisations.
      De nos jours l’état décide maintenant de tout miser sur l’électrique mais bientôt on n’aura plus d’alternative, ce sera une électrique ou une electrique et on va droit dans le mur

  • A ma grande surprise, j’observe qu’entre 1962 et aujourd’hui, avec un smig mensuel on peut aujourd’hui acheter une quantité d’essence 3 fois supérieur, et ce, malgré le chargement de taxes .
    Néanmoins, à cette époque, il y avait – de 200.000 chômeurs et n’importe quel ménage d’ouvriers ou d’employés pouvaient légitimement se rendre propriétaires de leur logement, ce qui est aujourd’hui exceptionnel !..

  • Comment calculez-vous vos francs constants ?
    Je pense que vous vous appuyez sur l’arnaque habituelle des manipulateurs de statistiques à savoir le smig. Or les salaires minimums étaient très faibles avant le milieu des années 1980 ce qui fausse considérablement les statistiques.
    Moi je prends le salaire moyen en euros de 2005 et je le compare au prix moyen du litre d’essence. C’est une manière simple et compréhensible par tout le monde. C’est une manière de comparer un salaire avec un prix à la même époque, c’est le principe de réalité de tout consommateur. Je me contrefous de savoir que ce que j’avais dans le porte-monnaie en 1990 n’est pas comparable avec ce que j’ai aujourd’hui, ce qui compte c’est ce que je pouvais me payer à l’époque et ce que je peux aujourd’hui.
    Il s’avère qu’en 1960 un salarié moyen français pouvait se payer 110 pleins de 50 litres d’essence, en 1980 53 pleins et en 2004 seulement 35 pleins.
    Donc le prix a bien augmenté et pas baissé. Si vous arrêtiez de manipuler les statistiques pour faire passer le peuple pour des cons.
    Vous n’avez rien prouvé du tout, ce n’est encore une fois qu’une manipulation statistique afin de faire croire que tout va pour le mieux en France. Bientôt vous allez nous prouver que les SDF et la précarité n’est statistiquement qu’un sentiment faussé, que le surendettement des ménages n’est pas vrai selon vos calculs, que l’immobilier est en baisse depuis 50 ans.

    • Je ne sais pas d’où vous sortez vos calculs
      – Le salaire moyen ANNUEL en France en 1960 était de 7310 francs courants (3ème page du lien en bas de mon comm’, page numérotée 17) et le litre d’essence à 0.99 francs courant (données de l’article) soit environ 7310 litres.
      – Le salaire ANNUEL moyen en 2004 était de 28968€ courants soit 190’000 francs et le litre d’essence à 7.02 francs courant (données de l’article) soit 190’000/7=27’000 litres d’essence… presque 4 fois plus 😀

      Sauf erreur de ma part…

      Lien: https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1979_num_113_1_4224

  • Il faut tenir compte également du fait que le mode de vie a changé, ainsi que la configuration des villes et villages. L´usage de la voiture ou d´un vehicule est dans certains cas devenu une obligation. Beaucoup de petits commerces – de proximité donc – ont disparus au profit de centres commerciaux et l´urbanisme n´a pas toujours oeuvré pour inverser cette tendance.
    Par ailleurs, on peut noter que la distribution elle-même a changé, avec des produits qui viennent du bout du monde parfois et des gammes de produits proposés dans un même rayon beaucoup plus entendues.
    Nous sommes beaucoup plus dépendants des carburants qu´auparavant, probablement, et le coût de production est différent aussi.
    Peut-ètre serait-il judicieux de comparer l´obligation de dépenser un litre de carburant en 1960 et aujourd´hui, rapportée au prix d´un repas ou d´une heure de travail, par exemple?

  • Excellente analyse, mais sans doute très difficile à optimiser (au vu d’excellents commentaires), en incluant ou non, taxes, rendement des voitures, prix de la baguette et du saucisson, retour des impôts en prestations, besoins essentiels ou non, jardin et légumes « bio » du grand père et nombre de mioches « possibles » à engendrer.. on peut encore en rajouter et pour comparer aux générations antérieures et salaires perçus, j’ ajoute que mon grand-père travaillait 12 heures par jour (non compris le temps de trajet ~ 2h- sans essence puisque… à pied). A présent la durée du travail en France est officiellement de 35 heures par semaine… et moins encore paraît il pour certains… Donc ramener aux coûts de la vie – y compris le graal hydrocarbures – aux salaires horaires, semble une mise en équation assez raisonnable. Maintenant avec les prochaines échéances, ce débat sera encore plus compliqué puisque l’on devrait parler et comparer aux coûts du kWh… (de noir à vert tendre…). Possible que l’on soit alors nostalgique à l’ère du pétrole… pas cher en fait!
    In fine il faut pouvoir comparer ce que nous apporte en KWh une quantité donnée d’une source énergie donnée et qu’est ce qu’elle nous apporte dans la vie courante (voir les démonstrations de Jancovici). Ce que vous pourriez et ce que vous faites avec ce pouvoir énergétique est un débat difficile.

    • Saluons effectivement le travail de compilation et d’analyse des données. Cependant, quelle est la pertinence de comparer des périodes déjà lointaines où l’utilisation des carburants fossiles était balbutiante avec les périodes récentes? Comparer des évolutions rapides au cours des périodes récentes ne donne une idée réaliste que si tous le paramètres ( niveau de vie, salaires, emploi, habitat etc….) sont mis en perspective par rapport à l’utilisation ( et donc au prix) des carburants en fonction de leur impact/utilité dans la vie actuelle. Regarder vers le passé ne nous permet pas, dans les circonstances actuelles, d’anticiper l’avenir de façon suffisamment précise. J’en veux pour preuve que les écolos (escrocs utiles) sont en train de nous emmener et peut-être réussir à nous ramener aux conditions de vie de l’après-guerre! L’écologie ( et ses prétextes changement climatique et pollution aux particules/CO2) va bientôt avoir réglé le problème des carburants fossiles par une catastrophe économique et sociale sans précédent à côté de laquelle les deux dernières guerres mondiales feront pale figure!
      CPEF.

  • On ferait beaucoup plus de km avec 1 litre d’essence ? Sur circuit, sans doute, mais pour les 5 km de mon trajet domicile-travail d’il y a 40 ans, qui ont vu fleurir ralentisseurs, feux, chicanes, bouchons, etc. qui font plus que doubler le temps de trajet, permettez-moi d’en douter.

  • Une première remarque : pourquoi les comparaisons ne sont pas faites sur les mêmes périodes ??? à partir de 1960 pour l’essence et 1982 pour le gasoil !!! Est-ce que la démonstration ne tient pas en prenant les mêmes périodes ???? Deuxième remarque : il faudrait prendre en compte le coût de déplacement kilométrique en prenant les consommations mais également l’amortissement des véhicules et leur entretien !!!! En effet devant une stabilité relative des prix de carburant et une diminution des consommations il faut mettre la hausse constante ( y compris à prix constants ) du prix des véhicules qui intègre bien sur les progrès techniques de confort , de sécurité , de fiabilité … mais une Renault R12 valait environ 2000 € en 1975 et un véhicule presque équivalent en vaut 20 fois plus aujourd’hui ce qui laisse un sérieux budget innovation !!!!

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