Pour l’OCDE, une diversification économique et une compétitivité accrue permettrait aux pays d’Asie Centrale d’être un nouveau terrain d’opportunités économiques pour les investisseurs mondiaux.
Dans son rapport Central Asia Competitiveness Outlook, l’OCDE recommande aux gouvernements de cette région de mettre des réformes structurelles en œuvre pour venir à bout des trois principaux obstacles à sa compétitivité. À savoir le déséquilibre entre les compétences de la main-d’œuvre et les besoins des marchés de l’emploi, le difficile accès des petites entreprises aux financements nécessaires et la dépendance excessive vis-à-vis du secteur de l’énergie.
Pour le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, les pays d’Asie centrale ont un grand potentiel. Ils doivent néanmoins être capables de tirer le plus grand profit de leurs avantages comparatifs dont, notamment, leur situation géographique, l’abondance de ressources naturelles et une main d’œuvre jeune et travailleuse. L’association de réformes structurelles, de mensures politiques innovantes et de programmes sociaux leur permettront d’atteindre leur plein potentiel.
Les vastes réserves énergétiques, les ressources minérales et agricoles et la quasi-inexistence de l’illettrisme en Asie centrale ont favorisé de solides performances économiques au cours de la décennie écoulée avant la crise. Au cours de cette période, l’investissement direct étranger a été multiplié par neuf, le PIB de la région a augmenté de plus de 8% par an et la productivité de la main-d’œuvre y a connu une progression supérieure de près de 5% à la moyenne mondiale.
Toutefois, la trop forte dépendance à l’égard des ressources naturelles – pas moins des deux tiers de l’investissement direct étranger dans la région visent le secteur énergétique – laisse les économies de l’Asie centrale très exposées aux incertitudes des marchés internationaux. La crise mondiale a provisoirement ralenti les niveaux de croissance dans la région, renforçant davantage encore la nécessité de la renforcer la compétitivité.
Les autorités des pays d’Asie centrale doivent travailler plus étroitement avec le secteur privé, en centrant leur action sur les points suivants :
– Dans le domaine de l’éducation, mise au point de stratégies conformes aux besoins du marché du travail et recherche du bon équilibre entre enseignement tertiaire et formation professionnelle.
– Financement prioritaire des PME grâce à de nouvelles réformes du secteur financier et à la création de dispositifs de garantie.
– Amélioration du contexte régional des politiques et de la promotion de l’investissement par la mise en œuvre d’une deuxième génération de réformes de la réglementation applicable à la propriété foncière, et promotion volontariste, auprès des investisseurs, de secteurs autres que le secteur énergétique.
Différentiel de croissance de la productivité du travail entre l’Asie Centrale et le monde, 1993-2008 – fichier EXCEL
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