Grande peur

Pour qu’un sujet n’apparaisse jamais dans les médias, qu’un comité se penche dessus

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
436px-Kelgris1909b

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Grande peur

Publié le 26 janvier 2011
- A +

Une façon presque infaillible pour qu’un sujet n’apparaisse jamais dans les médias officiels, c’est qu’un comité d’eurodéputés se penche dessus. Et c’est bien le cas avec la réponse disproportionnée à l’épidémie de grippe H1N1 (alias porcine, ou mexicaine) de l’année dernière. Malgré le communiqué de presse et toute la machinerie de l’équipe presse du parlement européen, le seul journal que nous ayons identifié comme ayant repris cette nouvelle est L’Écho de Sofia.

Cette question fait maintenant l’objet d’une résolution du comité de santé publique du parlement européen, qui s’attaque au coût des programmes de vaccinations rapportés aux risques réels. Les eurodéputés critiquent la commission européenne et les États membres pour leur réponse disporportionnée et leur mauvaise coordination desdits programmes.

Les critiques sont générées par les différences de programmes entre pays de l’UE, les dépenses excessives en vaccins, « l’influence potentielle des sociétés pharmaceutiques dans l’élaboration des processus de réponse », et les conflits d’intérêts. Des milliards d’euros ont été dépensés en tout, et pourtant le H1N1 a causé 2.900 morts en date d’avril 2010, à rapprocher aux 40.000 morts de la grippe saisonnière lors d’une année sans gravité particulière.

C’est une question sur laquelle nous nous sommes souvent penchés, notamment ici, mais nous avons de plus prêté attention à des tentatives de pointer du doigt la façon dont l’organisation mondiale de la santé et d’autres organismes de santé publique ont joué au casino la confiance du public, en exagérant les dangers.

À l’époque, bien sûr, il s’agissait d’une grande peur classique, de toute évidence, et nous en avions dit autant. Pourtant, même si c’est désormais, tardivement, reconnu, par exemple par ce comité d’eurodéputés, aucun de ceux qui ont succombé à cette panique aussi onéreuse que dommageable, ne semblent capable de reconnaitre les similitudes avec la dynamique de la grande peur du réchauffement climatique.

Ce qui mérite aussi un commentaire, c’est la façon dont les autorités – si rapides à dépenser notre argent sur des « paniques morales » comme on les appelle parfois – sont bien moins enthousiastes quand il s’agit d’examiner les résultats de leur folie, et d’en tirer les leçons. Á cet effet, il convient d’applaudir légèrement le parlement européen, même si sa motivation est plus de tirer sur « les grandes entreprises pharmaceutiques », plutôt que de réaliser quelque chose d’utile.

Voilà donc encore une affaire qui va passer entre les mailles du filet, des milliards dépensés, et aucune leçon apprise. Qu’est-ce qui me donne à penser que, la grande peur du réchauffement climatique une fois effondrée à son tour, nous nous retrouverons face à la même chose exactement ?

Repris d’EU Referendum avec l’aimable autorisation de Richard North.

Voir les commentaires (0)

Laisser un commentaire

Créer un compte

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par Alexander C. R. Hammond et Gale L. Pooley[1. Gale L. Pooley est économiste, professeur associé à la Brigham Young University de Hawaï.], depuis les États-Unis.

 

Avec les chaleurs de l'été, il peut être utile de nous intéresser à la climatisation, cette invention qui nous permet d’échapper à la chaleur estivale, d’habiter dans des endroits auparavant invivables, d’augmenter notre productivité au travail et d’éviter à des millions de gens d’être frappés mortellement par la canicule. Elle est utilisée par des centaines de... Poursuivre la lecture

Climat est devenu un mot-valise où l’humanité range toutes ses problématiques, et même toutes ses angoisses de l’avenir. À la limite, peu importent les fondements scientifiques de la chose, on a l’impression que même si une découverte fondamentale contredisait clairement le consensus, cela ne changerait rien au processus. Certes, notre planète se réchauffe, nous émettons du CO2 qui contribue au réchauffement. La question est : est-ce-grave ?

 

Qu’on défende l'alarmisme climatique ambiant ou qu’on le relativise, une chose es... Poursuivre la lecture

10
Sauvegarder cet article

Débats et controverses sur le climat et sur les causes de ses évolutions et changements ne cessent d'agiter la communauté scientifique depuis les années 1960.

Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est un organisme créé par l’ONU après sa résolution 43/53 de décembre 1988 qui mentionnait « l’évidence que le réchauffement climatique pourrait être dû à la croissance des gaz à effet de serre ». Il a été créé pour « mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’o... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles