Pas de coupes budgétaires en UK

La dépense publique britannique a grimpé chaque mois depuis que les conservateurs sont au pouvoir

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Pas de coupes budgétaires en UK

Publié le 14 février 2011
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Il arrive un point dans le cycle médiatique ou une info est allé trop loin pour pouvoir encore être corrigée. Ce point est désormais atteint par les journalistes au sujet des « coupes des conservateurs ».

Les statistiques du trésor public sont sans ambiguïté. La dépense publique a grimpé chaque mois depuis que la coalition dont font partie les conservateurs est arrivée au pouvoir. Dans les sept mois qui ont suivi l’élection, la dépense publique a été de £23,3 milliards plus élevée que durant les sept mêmes mois une année au paravant, soit une augmentation de 7%

Dites ça, cependant, et vous serez traité comme un fou, comme j’ai pu le découvrir lors d’une émission via conversation téléphonique sur la BBC ce week-end. Quand j’ai récité les chiffres, le présentateur, Stephen Nolan, est entré dans une rage incrédule : « Comment pouvez-vous dire qu’il n’y a pas eu de coupe ? De quoi parlez-vous ? »

J’ai essayé de répondre que tout ce que je faisais était de partager des statistiques officielles, mais il refusait catégoriquement. « Je me demande quel effet vos commentaires vont avoir sur les gens, dans tout le pays, qui sont en train de perdre leur emploi », etc. etc.

Je n’en veux pas à la BBC : les conservateurs parlent de ces « coupes » imaginaires tout autant que les supporteurs des travaillistes. Et, bien sûr, certains budgets individuels subissent des réductions, il n’en reste pas moins que le total augmente. Bien des autorités locales, en particulier, diminuent les services . Ceci dit, comme Ross Clark l’a si bien écrit dans un article brillant pour le Spectator, ces réductions sont souvent le fait de councils qui gardent à leur bord des douzaines d’officiels touchant des salaires à six chiffres. Si tous les employés des councils acceptaient juste de ne pas recevoir un salaire supérieur à un ministre de rang intermédiaire, des centaines de bibliothèques pourraient être sauvées.

Quoi qu’il en soit, cette info a dépassé le point où elle peut encore être corrigée. Nier l’échelle des réductions – c’est à dire donner les statistiques réelles – est si déstabilisant que, non seulement vous n’arrivez pas à convaincre, mais en plus, vous endommagez votre crédibilité sur toute la ligne. C’est comme de signaler que Margaret Thatcher a augmenté les dépense du système national de santé NHS : c’est statistiquement exact mais, pour 80% de votre audience, ça vous fait passer pour un menteur.

Ce que le gouvernement entend par des « coupes », c’est la même chose qu’entendait Margaret Thatcher par ce mot là, à savoir que la dépense publique baissera exprimée en pourcentage du PIB. En d’autres termes, le secteur public augmentera, mais il augmentera moins vite que le secteur privé. Comme le premier est financé par le deuxième, c’est certainement un bonne chose.

Et pourtant, si incrustée est déjà l’idée qu’il y a eu une réduction absolue de la dépense publique, qu’un narratif est en train de se former selon lequel le ralentissement économique est causé par les « coupes ». Quelles coupes, au nom du ciel ?

Repris du blog de Daniel Hannan sur le site du Telegraph, avec son aimable autorisation.

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