Pour l’heure, et bien qu’il soit d’ores et déjà certain que la transition qui s’esquisse ne pourra priver les Frères musulmans d’une voix au chapitre, la menace qu’ils représentent ne saurait être exagérée.
Si les Frères musulmans demeurent l’organisation religieuse la plus influente en Égypte et pourraient réaliser des scores significatifs aux prochaines élections en raison de leurs importants relais, leur programme politique demeure imprécis et incapable de dépasser le stade des slogans.
De surcroît, la fin du pouvoir de Hosni Moubarak, qui était jusqu’à présent la principale garantie de leur cohésion interne, pourrait entraîner une modernisation ou d’une exacerbation de leurs divisions idéologiques et sociologiques, déjà nombreuses.
En d’autres termes, il n’est pas dit que les Frères musulmans parviennent à court et moyen terme à s’organiser en parti politique cohérent, et plus encore à formuler une vision politique sérieuse et crédible aux yeux des jeunes Égyptiens ayant porté la révolution.
L’extrait ci-dessus n’est que la conclusion de l’excellent article Egypte : faut-il avoir peur des Frères musulmans ? (à lire en entier) écrit par Myriam Benraad et publié sur Telos.
Cet extrait a été reproduit avec l’accord de Telos.
Laisser un commentaire
Créer un compte