Le PS a enfin son boulet… pardon, programme
L’avantage d’un parti qui commence à dater, c’est qu’on peut assez facilement ressortir un de ses vieux programmes, le ripoliner rapidement et le servir tiède aux militants sans qu’ils bronchent devant le réchauffé. Le Parti Qui Assume Totalement Son Socialisme Latent vient ainsi de réaliser cette entourloupe, sans déclencher la moindre hilarité. Félicitations.
Bon, il faut reconnaître aux petits cuisiniers qui nous ont préparé la soupe 2012 un certain talent pour accommoder les restes puisque l’ensemble ne jure pas trop dans le décor en formica blanc et stratifié imitation chêne qui constitue maintenant ce parti résolument seventies, baby.
Plutôt que ressortir, de but en blanc, un programme socialiste pas trop récent (celui de 2007, par exemple, est encore trop présent dans l’esprit des militants), on va coller des petits bouts d’un programme avec les morceaux choisis dans un autre, et ça fera l’affaire.
On retrouvera donc dans ces propositions « toutes fraîches » l’habituel crin-crin socialiste qui est ressorti, finalement, à toutes les élections (perdues et gagnées) et qui constitue, en quelques sortes, le fond de sauce sur lequel seront ensuite disposés les petits légumes tièdes et gorgés d’eau récupérés dans les moments les plus grandioses de l’histoire socialiste.
Pour faire passer l’ensemble, on pipeautera, comme Martine actuellement, que cet assemblage hétéroclite de bidules déjà évoqués à de nombreuses reprises, est en fait le résultat d’un travail profond et sérieux pendant plusieurs mois : « C’est un projet de société pour la France, une mise en cohérence de ce qu’on a fait depuis deux ans et demi » bonimente-t-elle avec aplomb, essayant ainsi d’oublier le patinage autistique du parti socialiste sur cette période.
On pourra même pousser la rigolade jusqu’à coller une tag-line (sorte d’accroche publicitaire sexy en dessous du titre principal) sur ce programme pour lui donner des airs de film d’action.
A ce sujet, nos amis socialoïdes auraient pu choisir quelque chose comme « Programme Socialiste 2012 : un avenir d’avance dans un monde de progrès » ou une variante approximative, à mi-chemin entre un alicament douteux et une pâte dentifrice déodorante vantée avec forces images de synthèse et logos texturés.
Mais non. Ils savent faire sobre, quand ils s’y mettent.
Là, ça donne ceci : « Sérieusement de gauche et d’une gauche sérieuse. »
Évidemment, quand on le découvre, on pense plutôt « Sérieusement gauche et d’une gauche poussiéreuse. »
Quand on le parcourt, on ne peut en effet s’empêcher d’avoir ce goût chimique dans la bouche, cette saveur étrange de Tang Orange… Vous savez, c’était cette poudre qu’on ajoutait à de l’eau pour obtenir un succédanée bizarre de jus d’orange à base de vraies oranges en plastique, fin des années 70 et début des années 80, période faste pour le socialisme de bricolage qui a vu, finalement, Mitterrand accéder au pouvoir sur un malentendu (celui qu’il aurait été de gauche).
Armé de cette solide référence, nous pouvons éplucher les propositions de Martine. Pas de doute, ça dépote.
Je passe rapidement sur le fond de sauce (l’égalitude à tous les étages, limiter la précarité, la pauvreté, la méchanceté des uns et la vilenie des autres, plus de bisous avec des CV anonymes…) pour m’attarder un peu sur les grosses couleuvres.
Ce que les socialistes ont toujours haï, finalement, ce sont les gens libres, surtout de penser. Et cela se vérifie ici encore. Les gens libres de fixer le loyer de leur bien, les gens libres de fixer les salaires dans leur entreprise, ceux-là, on va les contrôler et remettre une saine dose d’égalité dans leur liberté beaucoup trop large. Contrôle des loyers, des salaires, en avant ! Et l’avantage d’une telle mesure est qu’elle est bien plus efficace qu’une guerre pour remettre les compteurs à zéro.
Au sujet des salaires, on peut d’ores et déjà pouffer puisque les socialauds ne sont jamais en mal d’une idée qu’ils n’appliqueront jamais et qui, de toute façon, fusillerait la croissance puis leur électorat au profit d’un autre parti plus en vogue actuellement ; ils proposent ainsi d’encadrer (c’est le terme habilement choisi, plutôt que limiter) les salaires de 1 à 20 SMIC dans les entreprises où l’État est présent. Et ça tombe bien, en France l’Etat est présent à peu près partout…
Et cette présence de l’état ne va pas s’amenuisant puisque la proposition suivante est une bonne grosse fusion des impôts avec la CSG. Après tout, personne n’a dit que la CSG, la CRDS et tout ça devaient être purement temporaires, hein. Si ? Ah ? Bah non.
Ainsi, en fusionnant une cotisation de sécurité sociale avec l’impôt, on entérine, on officialise de façon parfaitement limpide le fait que c’est bel et bien l’état qui s’occupe de votre retraite, de votre santé, de votre chômage. Comme il s’occupe de votre éducation, de votre emploi, et d’une bonne partie de votre enterrement (dont on se doute qu’il sera rapidement laïcisé pour éviter les insoutenables atteintes à la République qu’une cérémonie religieuse peut engendrer), l’État vous accompagnera, du téton au sapin, en prenant un abonnement mensuel dérisoire payé en monnaie, en nature et en années de servitude.
Souriez, quoi, c’est pour votre bien !
D’ailleurs, on peut aller plus loin et Martine tente le coup : après le succès de la TVA sociale et son application en fanfare, elle propose une TVA écologique dont on devine tout de suite qu’elle sera accueillie sous les applaudissements de tous, à commencer par les consommateurs qui ont réellement bien besoin, en ces temps de crise, de se faire généreusement raboter un portefeuille trop bien portant.
Au rayon écologique, on trouve aussi la proposition, furieusement tendance, de sortir complètement du nucléaire et du pétrole sur une période allant de 30 à 40 ans (plus ou moins 33%, c’est ça, la précision diabolique des politiciens). D’une part, une telle durée les met définitivement à l’abri de tout compte à rendre. D’ici là, ils seront morts ou en voie de dégénérescence avancée. Alzheimer, pour certains, constitue finalement un refuge. D’autre part, c’est suffisamment lointain pour ne pas affoler le péquin moyen, tout en donnant le change écologique aux extrémistes de Gaïa triomphante. Enfin, c’est totalement ridicule puisqu’actuellement, il n’existe aucune solution de remplacement écobobo-compatible, sauf un retour à la terre violent et vengeur.
Après les limitations, les brimades en tout genre et l’écologie attrape-mouches du coche, il fallait compléter par l’habituel saupoudrage massif d’argent gratuit des autres.
En ces temps de criiiise, on aurait pu s’attendre à une vague tentative de ne pas trop charger la barque, que déjà de frétillantes andouilles du parti s’emploient à percer.
Eh bien non ! On remet deux fois les couverts : des embauches en nombre, du contrat finement ouvragé pour les djeunzs qui ne trouvent pas d’emplois avec leurs diplomz, plus de moyens pour la justice, pour les gendarmes, pour les policiers, les greffiers, plus d’incitants pour les médecins en zone rurale abandonnée, plus de stages obligatoirement rémunérés et interdits en dehors des études, moins de CDD…
Et en face, le pognon rentre à gros bouillon grâce à des budgets équilibrés comme un porté de danseuse en plein concours de danse standard. Parce que bon, c’est comme ça : dès que la France aura un président (ou une présidente, pas de sexisme, que diable !) de gauche, paf, les comptes tomberont juste et la croissance repartira pour de bon.
Mais le pompon, c’est cette idée — qu’on retrouvera partout — d’une banque publique d’investissement : comme les dégâts provoqués par les injections massives et pifométriques de fric par des États toujours plus endettés n’ont pas suffi, on nous propose donc, à l’instar des Freddy Mac et Fannie Mae qui ont littéralement fait exploser les crédits américains, de faire exactement pareil en France.
Malin, non ?
Non, pas de doute : tout ce programme est à l’image de toutes les précédentes tentatives du Parti Officiellement Socialiste de faire croire qu’il a quelque chose à proposer.
Ou bien on nage dans la plus parfaite démagogie, ou bien on explore les terres arides de l’interventionnisme d’État. Dans tous les cas, on dépense l’argent qu’on n’a pas, on pêche à l’électeur avec de l’appât grossier et on ressort les formules qui n’auraient pas dépareillé dans les années 30, 40, 50, 60, 70, 80 et 90.
L’avantage d’une présidentielle est que les Français voteront pour un individu et pas un programme. Mais avec un tel salmigondis de bêtises, le candidat socialiste part avec un lourd boulet.
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Sur le web
On peut considérer que tous les partis partent avec un boulet au pied. On se demande sur quoi l’UMP fera campagne, vu que sur l’économie et la sécurité ils ne peuvent pas trop la ramener, pour le reste ils en sont réduits à faire de la surenchère avec le FN. Ce dernier a réussi à changer quelque peu son image et à la lisser, il augmente le spectre de ses sympathisants mais il traîne derrière lui le militant de base, bas du front, qui innonde le net de commentaires haineux et simplistes, de quoi en refroidir plus d’un. A l’extrême gauche ce n’est guère mieux, le discours de Mélanchon mobilise moins de 300 mots, on risque de se lasser assez vite. Chez les Verts-EE, le parti est le boulet des candidats et vice-versa.
Quand à ce programme socialiste, il a l’avantage d’exister sans être révolutionnaire, c’est-à-dire qu’il ne met personne en porte-à-faux. Le candidat, qu’il s’appelle DSK ou Montebourg, pourra piocher dedans au besoin et lui superposer ses propres thématiques. Cela embête visiblement l’auteur que « c’est bel et bien l’état qui s’occupe de votre retraite, de votre santé, de votre chômage », mais c’est encore la volonté de la majorité des Français, qui ne se fait aucune espèce d’illusion sur la capacité du secteur privé à assurer ce genre de mission, comme d’une manière générale à investir dans l’avenir voire tout simplement à faire confiance aux Français.
Dernier détail marrant: cet article flingue sans vraiment argumenter la politique économique américaine, ou l’emploi repart à la hausse. Mauvais timing.
« il a l’avantage d’exister sans être révolutionnaire » : ce n’est plus de l’euphémisme, c’est de la tisane tiède. Il n’est pas révolutionnaire, il est exactement semblable aux mêmes soupes frelatées que nous sert le PS depuis 30 ans. Mis à part la dose de vert qui a augmenté, il n’y a eu aucune adaptation majeure à la réalité.
« c’est encore la volonté de la majorité des Français, qui ne se fait aucune espèce d’illusion sur la capacité du secteur privé à assurer ce genre de mission »
Tu parles. La majorité des Français, jusqu’à preuve du contraire, ne vote pas. Elle n’a plus rien à foutre des balivernes servies par les socialistes de droite et de gauche. Quant à ses illusions, il est piquant de constater le nombre toujours plus grand de Français qui se cassent de ce merveilleux pays pour ne justement plus avoir à souffrir des capacités géniales de l’état à assurer ses missions.
« cet article flingue sans vraiment argumenter la politique économique américaine »
Pardon ?
Hueb, les français se fichent éperdument du programme du PS (ils n’arrivent même plus à en rire) ou de n’importe quel autre parti. Avez-vous déjà oublié que l’abstention est le parti majoritaire, élu dès le premier tour à presque toutes les élections ?
Les français ont bien compris que le candidat préféré de Sark… du PS est DSK. Les français ont bien compris que la dette conditionne tout. Ils ne se demandent plus « si » mais seulement « comment » ils vont se faire rançonner par la bureaucratie quand le FMI présidera la France. Et en même temps, ils savent bien qu’il n’y a pas d’alternative, puisque votre merveilleux Etat qui s’occupe si bien des retraites et de la santé nous ruine un peu plus jour après jour.
Le reste, ce sont des fables pour junkies de la politique qui n’intéressent vraiment plus personne.
Je n’ai pas dit que le programme est intéressant (ça ne pisse pas très loin, de mon point de vue), il est beaucoup moins handicapant que ce que suggère l’article. C’est de la pensée mainstream, une opération de com destinée à éviter qu’à chaque fois qu’un socialo fait un commentaire, on lui rétorque qu’il est nul car il n’a pas de programme (ce qui est une facilité largement utilisée). Dans un sens, c’est pas totalement idiot. Que cela n’intéresse guère les gens importe assez peu (c’est même logique, comment voulez-vous qu’un pays de vieux s’intéresse aux emplois-jeune?), on ne leur proposera pas de voter pour un programme mais pour un candidat au cours des primaires. Si d’aventure un ou deux candidats se mettent à vouloir faire un peu de politique, on peut avoir des surprises.
Et dire que les Français ne votent pas, c’est avoir la mémoire courte: Sarkozy a mobilisé 53% d’électeurs avec plus de 80% de participation grâce à quelques slogans chocs il y a seulement 5 ans.
Junky…
80% des inscrits. Y a un tour de passe passe là. Parce que, les non inscrits, ils se sont aussi abstenus.
Il y avait 44 472 733 inscrits au second tour, sur 60 et quelques millions d’habitants, si vous enlevez les mineurs et les étrangers c’est un chiffre probablement assez proche du nombre de citoyens ayant le droit de vote.
Là dessus il y a eu 37 342 004 votants dont 18 983 138 pour Sarkozy.
Vous trouvez tout ça sur Wikipedia.
@bubulle
Et ouais la politique est une drogue dure. Visiblement, les sarcasmes à deux balles aussi.
comme les dégâts provoqués par les injections massives et pifométriques de fric par des États toujours plus endettés n’ont pas suffi, on nous propose donc, à l’instar des Freddy Mac et Fannie Mae qui ont littéralement fait exploser les crédits américains, de faire exactement pareil en France.
L’allusion est transparente mais l’argumentation est absente.
Parce que ce n’est pas le sujet du billet. Mais l’explosion des crédits immos aux US n’a rien d’un fait nouveau, et le fait que ce soit par très forte incitation étatique non plus. Renseignez-vous, je ne peux pas passer mon temps à nourrir tout le monde à la petite cuiller :
http://www.objectifliberte.fr/2008/08/subprimes.html
http://www.objectifliberte.fr/2009/10/armageddon-bancaire.html
etc…
Pour ne pas voire que les propositions économiques du PS sont équivalentes à ce que l’on a fait avec Fannie Mae ( tentative de créer de la valeur avec des personnes avec revenus insuffisants et taux d’intérêts non fixes ) hueb montre qu’il a bien compris l’enseignement des profs de lycée français de seconde ( le marché , c’est sale , l’état et le fonctionnaire , c’est beau …
Pas vraiment. Je pense plutôt que le marché c’est du bidon et que l’Etat est dangereux, raison de plus pour ne pas le laisser aux autres.
La concurrence libre et non faussée n’existe pas, une utopie de plus, l’intérêt bien compris de tout acteur économique étant justement de piper les dés quand il en a la possibilité.
Quand à l’Etat, il existe quoi qu’il arrive sous une forme ou sous une autre. Il est avec toi ou contre toi c’est tout, après à toi de voir où tu te situes.
« Le marché c’est du bidon (…) Quand à l’Etat, il existe quoi qu’il arrive sous une forme ou sous une autre. Il est avec toi ou contre toi c’est tout, après à toi de voir où tu te situes. »
Excellente définition… de Cosa Nostra ! On sent le gars épris de liberté, rempli d’espoir et surtout pas cynique… Le socialaud de base ?
Soit pas méchant et insultant comme ça. Il te dis qu’il ne crois pas à la concurrence libre et non faussé, il est donc « autrichien ». Et il trouve l’état dangereux c’est une bonne base, non ? Que l’état existe « sous une forme ou sous une autre » n’est pas idiot, cynique peut-être, mais pas idiot.
Insultant ? Ah oui, j’ai dit socialiste. Mais méchant, non vraiment, je ne vois pas…
J’ai oublié de relever le sommet de ton intervention : « il te dis qu’il ne crois pas à la concurrence libre et non faussé, il est donc autrichien. » Grand P, pense à réviser ceci : http://www.wikiberal.org/wiki/École_autrichienne ; puis cela : http://www.wikiberal.org/wiki/Concurrence.
Pas insultant, bubulle touche assez juste avec sa référence à Cosa Nostra, qui prospère sur l’absence et/ou la déliquescence de l’Etat -faut-il le rappeler- et a précisément pour objet de fausser la concurrence. Le bouquin de Saviano est éloquent à ce sujet: s’il y en a qui ont tout compris à la liberté économique, ce sont bien les Camorristes.
Je ne me trouve pas spécialement cynique à dire cela, surtout que tout le monde s’en rend bien compte. Par ailleurs je n’ai renoncé à rien. Pour la liberté, j’ai vu suffisamment de gens qui se sont vendus pour une bouchée de pain (même si au départ ils ont bien sûr cru décrocher le jackpot) pour dire qu’une notion pareille n’a pas grand chose à faire dans une discussion sur l’économie. Quant à l’espoir, c’est ce qui fait vivre les libéraux, non?
c’est toi bubulle qui devrait les relire. En commençant par http://www.wikiberal.org/wiki/Concurrence#Fausses_visions_de_la_concurrence . La « concurrence libre et non faussée », pour un « autrichien », c’est juste une négation pure et simple de la concurrence, la seule, la vraie ; parce que c’est seulement une justification pour tout un tas d’interventions (pour soi-disant corriger la concurrence) qui sont autant de négation de la concurrence (Cf. citation de Greenspan).
C’est bien grumeleux, la-haut, entre les oreilles…
Il va être flatté de la comparaison !
Erreur Hueb, erreur… La liberté économique n’est jamais compatible avec l’anarchie, qu’elle soit mafieuse (absence apparente de lois) ou étatique (excès visible de lois). Il faut lire d’urgence l’excellent de Soto.
L’Etat-gendarme est une fiction, au même titre que le libre-échange. Il finit toujours par choisir son camp, et l’échange finit toujours par être inégal et non librement consenti par une des parties.
Mauvais exemple, le prix de la baguette son poids sont régulés par l’Etat.
C’est faux, le prix du pain et son poids ne sont pas régulés en France.
Arrêté N° 78-89/P Relatif au prix du pain, Article 1er : « Les prix de toutes les catégories de pain et des produits de viennoiserie et de pâtisserie fraîche sont librement déterminés par chaque fabricant, boulanger ou dépositaire de pain. »
Dans mon quartier, j’ai d’ailleurs deux boulangeries à environ 500m de distance, l’une proposant la baguette à 80c, l’autre à 95c.
Pour les poids, il n’y a pas de texte réglementaire : http://www.boulangerie.org/journal/cont_articles.php?id_page=4662
Les PEL rémunérés en partie par l’Etat, les prêts immobiliers à taux zéro sans condition de ressources, c’est quoi ? Des subprimes, comme aux USA. L’immobilier va exploser parce que l’Etat y a fourré son gros museau.
Si l’Etat fourre son museau là-dedans, c’est AUSSI parce que le marché laisse des gens dans la rue.
ça c’est le prétexte. Seulement : depuis que l’état y fourre son museau, y a-t-il moins de gens dans la rue ? Il y a seulement plus de hauts fonctionnaires, de ministres et de « fils de », de gens qu’ailleurs il n’y pas si longtemps on désignait « nomenklatura », qui bénéficient d’une subvention sous forme d’un logement HLM
A la base on a quand même construit les HLM pour vider les bidonvilles. La Belgique a fait pareil. J’y vit et que c’est vrai que le droit locatif est bien meilleur qu’en France, ceci dit ça reste encadré, sans compter les réglementations non pas sociales mais nationalistes dans certaines communes flamandes.
Tu rêves.
On a construit les HLM pour que les gens aillent « faire » là où on leur dit de « faire » (loin, loin, loin…), pour avoir des marchés publics sources de financement électoraux illégaux, et pour avoir des faveurs à distribuer à de reconnaissants obligés qui voteront pour le gentil politicien qui les a logé (car le peuple n’est pas ingrat, il se fait juste avoir). Et ça a parfaitement marcher.
Le pognon pour financer des HLM n’est pas sorti du néant, il a été piqué dans les livret A, donc dans les poches de ceux-là même qu’il s’agissait de loger, les empêchant ainsi de se loger par eux-mêmes, et de façon plus adaptée à leur besoin.
Et les quiches se réjouissent de s’être fait entuber par le mafieux, qui dans sa grande générosité leur fait la faveur de l’usufruit temporaire d’un appart (trop petit) qu’il s’est payer avec le fric qu’il leur a taxé … Arf.
Ça dépend, sans le minimum vieillesse c’est le chat qui mangera la vieille, faute de mieux.
ben si la vieille n’a jamais rien foutu de ses dix doigt, faut qu’elle assume. Dans le cas contraire, elle aurait pas besoin que l’état lui fasse l’aumône d’un pognon qu’il lui a piqué d’abord à cet effet (les moutontribuables ont d’abord besoin qu’on ne les tonde pas, et ils n’auront pas besoin d’un pull)
Y’a des trucs qui font vraiment peur, mais la limitation des salaires, pourquoi pas ? Après tout ça ne touche que les entreprises possédées en partie par l’Etat, donc ça assure au moins qu’on ne balance pas des impôts pour payer un patron « fonctionnaire ». Et lesdites entreprises auront envie de se débarasser de leur part publique, donc transfert vers le privé (même si je doute que ça soit l’idée de base).
Par contre, pour la disparition des CDD, j’ai envie de cogner du socialaud (allez, je n’aime pas ça mais exceptionnellement je m’autorise l’emploi de ce mot insultant). Personnellement j’en rêve, du CDD, mais ma boîte ne peut pas m’embaucher justement à cause de cette surprotection de l’emploi, parce qu’ils n’ont pas de vision à moyen-terme. Mais ça, les socialistes ne le comprennent pas, ils seraient prêt à pulvériser le taux de chômage pour le plaisir de prétendre faire du durable et abolir le précaire…
Le jour où ils comprendront que la disparition du précaire ne se fait qu’au profit de l’encore plus précaire, hein…
Au final, y’a quand même un truc qui m’intrigue: la place de DSK par rapport à tout ça, s’il représente le PS. Ca a beau être un socialiste, c’est quand même un économiste. Or une bonne moitié de ces idées (pour être gentil) sont carrément dangereuses. Et ça, il ne peut pas laisser passer, même à lui ça doit lui hérisser les cheveux… Ce programme est manifestement issu de l’aile gauche du PS. Qu’en dira l’aile « droite » ?…
C’est ça votre solution: « qu’ils crèvent! »
C’est beau.
Et c’est classe en plus.
Parce que c’est classe d’attacher tous le monde à tout le monde sans leur demander leur avis ?
Libre à chacun de s’attacher, d’être solidaire, avec qui il veut, y compris la vieille parasite (encore que si elle a réussi à atteindre la vieillesse, je ne suis pas inquiet pour elle). Libre aux gens d’adhérer à la grande mutuelle générale des bisounours, où les riches adhérents payent pour les pauvres. Les gens qui s’organisent en kibboutz, en phalanstère, en monastères, c’est à dire les vrais et rares socialistes qui payent de leur propre personne sans enrôler les voisins, je leur dit chapeau et même je leur donner un coup de main à l’occasion. Seulement ils sont bien rares, ces gens là, et ce ne sont pas les derniers à se faire exploiter ; les gens qu’on voient autour de nous, ils sont de la grande confrérie des esclavagistes, qui cherchent simplement à vivre aux dépends des autres ; pour la « bonne cause », la veuve et l’orphelin, soi-disant… tu parles.
Demander que nos impôts aillent seulement à ceux qui ont travaillé dans leur vie, ce n’est pas vraiment la même chose qu’un « qu’ils crèvent », non…
Oui alzheimer en arrange certains dont un ex président de la république un certain Jacques C qui lui même est de… Droite pardon
De vieilles idées recyclées mais réalistes valent parfois mieux que des promesses en l’air (je ne dis pas que toutes les idées sont bonnes néanmoins) Genre, le système bancaire réformé bla bla bla
Le socialistes haïssent les gens libres et les ultra-libéraux ne sont pas tolérants ils n’aiment pas les gens qui ne pensent pas comme eux beurk… bref 1-1
que le socialiste (ou l’ultra-libéral) soit haineux ou pas, ce n’est pas le problème.
Le problème c’est que le socialiste pratique le racket (+le pillage d’église, l’interdiction de mosquée, le rationnement du pain, etc.), et pire encore, qu’il prétende le faire pour la veuve et l’orphelin alors qu’il se sert en premier.
Ca va la mauvaise foi… J’ai vu beaucoup de pillages d’églises et interdiction de mosquées cHez les socialistes récemment.
« les ultra-libéraux ne sont pas tolérants ils n’aiment pas les gens qui ne pensent pas comme eux beurk »
Justement, les libéraux sont tolérants : ils n’ouvrent pas des camps pour y faire crever tous ceux qu’ils n’aiment pas.
Gilles : « Y’a des trucs qui font vraiment peur, mais la limitation des salaires, pourquoi pas ? Après tout ça ne touche que les entreprises possédées en partie par l’Etat, donc ça assure au moins qu’on ne balance pas des impôts pour payer un patron « fonctionnaire ». »
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C’est surtout que c’est populiste dans l’annonce, grotesque dans la formulation, et désastreux si c’est appliqué.
– Populiste, pas besoin d’expliquer.
– Grotesque parce que « possédé en partie par l’Etat, ça ne veut rien dire ». Si l’Etat « possède » 1% de l’entreprise et qu’il peut décréter le plafond de salaire du patron, ça s’appelle de la spoliation. Si l’Etat a une minorité de blocage, il fait ce qu’il veut pour exercer son pouvoir de nuisance mais vu que ce genre de cas se compte sur les 10 doigts, cette merveilleuse idée ne changera rien, l’immense majorité des gros patrons à cigare continuera à se gaver, en faisant un gros doigt aux couillons qui acceptent le bullying.
– Désastreux parce qu’un salaire fixé arbitrairement bas, c’est le meilleur moyen d’attirer les pires tocards et de mettre sur les rotules une entreprise, déjà qu’avec des salaires faramineux, la tocardisation faisait rage (cf au hasard Noel Forgeard ou Didier Lombard)…
Bref, avec les bons sentiments, on fait une cuisine inbouffable.
« Désastreux parce qu’un salaire fixé arbitrairement bas, c’est le meilleur moyen d’attirer les pires tocards et de mettre sur les rotules une entreprise »
Justement, il ne restera plus qu’à les privatiser, une fois que tout le monde aura compris que l’Etat (socialiste) est mauvais gestionnaire. 😀
(bon j’avoue, j’avais pas osé la sortir dans mon post précédent, parce que c’est juste une boutade, malgré tout. Sur le fond, je pense que je vous rejoins. 😉 )