Le Portugal se voit offrir un sauvetage de €80 milliards, les ministres des finances de l’Union Européenne se sont mis d’accord à Budapest jeudi dernier, mais seulement si les partis en course dans l’élection nationale de juin acceptent un paquet de mesures d’austérité et de réformes. Et donc, le mode de fonctionnement est que les politiciens décident entre eux ce pour quoi les électeurs auront le droit de voter et, seulement après, le feu vert est donné à l’organisation d’élections, sans aucun choix sur les questions de substance.
Ceci vous semble-t-il terriblement familier ?
A propos, mon bon collègue l’archevêque Cranmer a bien saisi la combine :
« L’UE est une grande concession de service public : c’est une arnaque démocratique qui permet aux politiciens de chaque pays de promettre la lune pour se faire élire, et ensuite de blâmer « l’Europe » du fait que les promesses de leur programme ne puissent pas être tenues. Ça permet ensuite à chaque responsable politique de regarder son électorat droit dans les yeux et de lui dire : « nos mains étaient attachées dans notre dos, nous ne pouvions rien y faire, nous étions liés par nos obligations et par les traités, etc., etc. »
C’est ce que les petits souverainistes anglais et les UKIP en grosse laine ne captent pas. L’Union Européenne n’est pas un complot d’étrangers, pour prendre le dessus et régner en Grande Bretagne. C’est un complot des élites au pouvoir, à l’échelle européenne, pour court-circuiter la démocratie. Nos chefs y prennent part, et ce sont eux, l’élite britannique au pouvoir, qui nous font ça à nous.
Et c’est bien pour ça que les élites aiment tant « l’Europe ». L’archevêque Cranmer a tapé en plein dans le mille. Les sorties rituelles au sujet de « l’Europe » font partie intégrante de cette comédie.
C’est comme ça que ce vaseux de Cameron peut babiller au sujet de s’attaquer à la règlementation, sachant très bien que rien de substantiel ne peut en sortir, puisque le gros de la règlementation est faite à Bruxelles. Mais tant qu’il peut continuer à faire semblant, avec ses poupées de la chambre de commerce britannique, la confédération de l’industrie britannique, la fédération des petites entreprises, lesquelles ont été depuis longtemps subornées, et que les médias font comme si tout était normal, il peut s’en tirer à si bon compte.
Dans notre livre, La Grande Tromperie (The Great Deception), Christopher Booker et moi-même avons parlé d’un coup d’état au ralenti, ce qui est exactement ce qui est en train de se produire, et c’est bien pour ça que ce livre est ignoré des « grands de ce monde ». Doucement, tout doucement, ils ont pris le contrôle des organes de l’État, et des institutions les plus importantes, telle la BBC. Notre démocratie nous a été volée sous notre nez, et non pas par ces lugubres étrangers ou des sales Huns, mais par nos propres élites.
Il y a quelques temps, j’écrivais :
« Nous sommes un satellite du grand empire européen, dirigé par un gouvernement suprême à Bruxelles. Nous ne devons à ce gouvernement ni loyauté ni obéissance. Ce n’est pas notre gouvernement. C’est le leur. C’est notre ennemi. »
C’est ma « signature » sur le forum que j’anime. Je l’ai délibérément laissée vague, mais le gouvernement auquel je faisais allusion n’était pas celui de Bruxelles. C’est celui de Whitehall. On s’est emparé de nous. C’est l’ennemi. Nous sommes ses adversaires.
Au moins, désormais, c’est en train de devenir évident. Et au moins, désormais, davantage de gens commencent à comprendre ce qui se passe. Au moins, désormais, nous pouvons entamer le processus de récupération.
Repris d’EU Referendum.
j’adhère à 150%.
Ajoutons que les directives européennes sont votées « à la chaine » par un parlement européen qui ne maitrise pas son agenda, que ces directives sont en fait préparées pour le conseil des ministres européen par la bureaucratie, et que ces directives s’imposent au parlements nationaux: et voilà comment les exécutifs nationaux réduisent leurs parlements à rien du tout.
C’est tellement gros que personne ne le dénonce.
Une grande vérité. La démocratie est en train de disparaître. N’oublions pas les nouvelles lois sur Internet dont la neutralité est devenue histoire passée; n’oublions pas que grâce à Nokia et Siemens des régimes dictatoriaux comme en Iran détiennent le pouvoir d’inspecter toutes les données circulant sur Internet. Notre élite politique peut maintenant prendre la même technologie et l’appliquer sans aucune restrictions en UE car elle a préparé déjà le champ pour le faire : loi Sinde en Espagne, loi Sarkozy en France etc.
Le plus gros problème des bureaucrate, c’est la maladie du sommeil. Ils sont dans un rêve éveillé où tous les gentils moutons…eu citoyens européens serait égaux, libre de se la fermer, de préférence pas trop curieux et qui ne brochent jamais sur une règlementation ou une taxe suplémentaire.
Pour l’instant, ils sont encore en état de somnambulisme. Mais lorsque les marchés les aracheront à Morphée, ils verront qu’on n’est ni au Moyen-Age (zut alors), ni en Chine.
Allez, allez, pour l’instant, on reste couché, le traversain bureaucratique qui bouche les oreilles en cas de réveil intempestif, on se plote dans la couette des règlementations et taxes chaudes et douillette.
Maman marché va pas tardé.