Interdiction du gaz de schiste ?

La mouvance éco-régressiste se félicite de ces reculades, évidemment qualifiées d’avancées

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Interdiction du gaz de schiste ?

Publié le 18 avril 2011
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Sous la pression médiatique de quelques figures écologistes en vue, le gouvernement s’apprête à soutenir une loi proposée par un député UMP, Christian Jacob, qui vise à prohiber toute exploration et exploitation de gaz de schistes en France par utilisation des techniques de fracturation hydraulique (voir le projet de loi). Dès le mois de février, Nathalie Kosciusko Morizet avait fait prononcer un moratoire sur les forages. Le projet de loi sera discuté par l’assemblée le 10 mai 2011.

Naturellement, José Bové et quelques autres représentants de la mouvance éco-régressiste se félicitent de ces reculades, évidemment qualifiées d’ « avancées ». Les gaz de schistes, voilà le nouvel ennemi que certains ont décidé d’abattre. Une véritable campagne visant à effrayer les populations sur « les dangers du gaz de schiste » a été lancée par diverses associations écologistes, opération de communication dont le point d’orgue est un film documentaire appelé « Gasland », dont nous reparlerons.

Résultat, après quelques manifestations de colère d’activistes anti-schistes et de riverains des gisements, le gouvernement se réfugie derrère le principe de précaution et baisse sa culotte devant les revendications prohibitionnistes.

Un préjudice de plusieurs centaines de milliards

Ainsi sont prises les décisions en République Pétocharde de France.

Les réserves de gaz de schistes sous notre sol sont pour l’instant estimées « prudemment », faute d’exploration complémentaires, à 2400 milliards de m3 de gaz naturel extractibles selon les technologies connues, autour de Montpellier. D’autres réserves non encore chiffrées mais possiblement considérables seraient enfermées dans le sous-sol du bassin parisien. Par analogie avec des gisements de taille inférieure, tel que celui découvert à Tamar en Israel (et que les entreprises de l’État Hébreu vont exploiter, elles), ont peut estimer très prudemment la valeur plancher du gisement de Montpellier-Montélimar à 400 milliards de dollars. En fait, la valeur estimée est beaucoup plus élevée aux cours actuels (800 milliards), mais comme on découvre de ces gaz un peu partout, le cours devrait tendre à baisser à monnaie constante. Mais cela reste une somme tout à fait considérable.

Puisque l’État Français s’arroge la propriété du sous-sol dès qu’une ressource exploitable s’y trouve, interdire l’exploitation de ce gaz revient à stériliser un patrimoine de 400 milliards au bas mot. C’est un peu comme si le gouvernement décidait de fermer autoritairement environ 2 millions de logements pour en empêcher toute exploitation commerciale, ou de prononcer la fermeture administrative de toutes les entreprises artisanales du pays : une spoliation pure et simple, et un atterrant gaspillage d’opportunités.

Selon la DGEMP (Direction Générale de l’Énergie et des Matières Premières), la France a importé 44 Milliards de mètres cubes en 2006, devrait en importer 66 en 2020, et 78 en 2030. Les réserves estimées pour le seul bassin du Roussillon représentent donc une grosse quarantaine d’années d’importations.

Certes, le texte de loi n’interdira pas formellement l’exploitation, mais il prohibe l’usage de la seule technologie aujourd’hui capable d’extraire ces gaz, à savoir, je cite : « l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels, par des forages verticaux comme par des forages horizontaux suivis de fracturation hydraulique de la roche, sont interdites sur le territoire national. » – Par conséquent, l’exploitation de ces richesses est subordonnée à une rupture technologique dont on ne sait absolument pas si elle a une chance de se produire demain ou dans 20 ans. Il ne faut donc pas s’y tromper, en l’état actuel, l’adoption de cette loi constituerait un arrêt de mort de la filière des gaz de schistes en France, puisqu’aucun exploitant sur notre sol n’aurait les moyens de financer la R&D nécessaire à l’éclosion de nouvelles technologies d’exploration.

Quelles sont les raisons qui motivent une telle stérilisation de richesses de la part de nos politiciens ?

Vous vous en doutez : c’est la crainte de conséquences environnementales néfastes qui pousse nos édiles à appliquer le principe de précaution. Ces craintes sont elles fondées ?

La fracturation hydraulique des roches profondes : coupable ?

Le présumé problème provient de la technologie employée, la fracturation hydraulique des roches profondes, indispensable pour séparer le gaz emprisonné dans des micropores de schistes, de sa roche « hôtesse » et le faire remonter à la surface. Il faut noter que cette technique, constamment perfectionnée depuis les années 40, est utilisée couramment depuis 40 ans dans le domaine de l’extraction pétrolière, dans certains types de gisements, sans que personne ne s’en émeuve.

Cette technologie utilise de l’eau, du sable, et des adjuvants chimiques (environ 0.5% de la solution – Liste PDF ici), dont la plupart ont de nombreux usages grand public, comme la gomme de Guar, que l’on trouve dans… les crèmes glacées. Mais je ne puis être certain que toutes les substances indiquées soient totalement sans risque dans les conditions d’emploi considérées.

Plutôt que de vous infliger un long papier sur les méthodes de fracturation hydraulique des roches, j’invite les lecteurs qui le désirent à visionner cette vidéo pédagogique du gazier canadien EnCana, certes en anglais, mais très facile à suivre.

La crainte agitée par les adversaires de l’exploitation des gaz de schistes est que tant le gaz que les adjuvants chimiques remontent par capillarité des couches profondes vers les nappes aquifères plus élevées, plutôt que par le tuyau de forage qui est, lui, sécurisé. En outre, la fracturation des roches utiliserait d’immenses quantités d’eau, et la création des puits gaspillerait des ressources fossiles importantes.

Naturellement, écologistes et industriels se rendent coup pour coup, les premiers accusant les seconds de sacrifier la nature pour du profit à court terme, les seconds traitant les premiers de menteurs défendant un agenda politique anti-capitaliste. Je schématise, bien sûr.

Ainsi, le documentaire « GasLand », produit par un certain Josh Fox, a été nominé aux oscars, et montre une vision apocalyptique de notre monde lorsque les roches fracturées auront libéré de véritables poisons vers nos nappes phréatiques, condamnant des générations entières à boire une eau durablement polluée.

Ce à quoi une association américaine des producteurs d’hydrocarbures, l’EID, (qui comprend surtout des PME, pas des « too big to fail ») répond par une traditionnelle séance de « debunking », c’est à dire de recensement de tous les mensonges ou omissions contenus dans le documentaire, sources à l’appui. Et il semblerait qu’effectivement, Josh Fox n’ait pas grand chose à envier à Michael Moore ou Al Gore, dès qu’il s’agit de déformer la réalité.

Naturellement, les écologistes affirment qu’ils ont eux mêmes « démystifié la démystification », et le match continue par blogs interposés. Alors qui croire ?

Quand le débat rationnel cède la place aux attaques ad hominem

Naturellement, le réfutation de l’EID par les écologistes n’attaque pas uniquement le message mais aussi le messager : la réfutation de GasLand, selon eux, provient d’une organisation professionnelle de pétroliers et gaziers, donc ces gens-là sont intéressés donc il ne faut pas les écouter.

Cet argument, fréquemment utilisé, est pernicieux. En effet, ce sont justement chez ces professionnels que l’on trouve la plus forte concentration d’ingénieurs et de chercheurs compétents sur les techniques de fracturation de roches. Leur faire en toute occasion un procès d’intention pour « biais d’intéressement », afin de pouvoir refuser la prise en compte de leurs arguments sans contre-argumenter, relève donc d’une forme de terrorisme intellectuel visant à empêcher tout débat sur des bases saines et à éliminer de la discussion un des rares points de vue réellement scientifiquement informé.

Voici un exemple emblématique de ce terrorisme.

Un géologue de l’État de New York, Langhorne « Taury » Smith, professeur de géologie de haut niveau aux multiples publications et distinctions, a osé déclarer à la presse qu’après trois années d’études approfondies, il concluait que les dangers imputés à la fracturation hydraulique des roches étaient très exagérés. Pour ces propos, il se voit sanctionné par le département de l’éducation de l’État de New York, et interdit de déclarations à la presse par son employeur suite à une campagne de dénigrement de diverses organisations écologistes.

Ce monsieur Taury Smith est-il un suppôt d’Exxon Mobil ? Non. Smith se définit lui-même comme un « gauchiste très inquieté par le changement climatique », et estime que la fracturation des roches doit être fortement encadrée par le département de la conservation de l’environnement, parce que « ni les industriels, ni les organisations écologistes, ne peuvent être objectives ».

Pas vraiment le portrait type du lobbyste à la solde d’Halliburton… Et que dit-il, ce monsieur ? Extraits d’un article du Times Union :

« (T. Smith) a examiné la science de la fracturation des schistes pendant 3 ans et n’a pas trouvé de cas dans lesquels le processus a engendré une contamination des nappes, (contrairement aux) affirmations des groupes opposés à la fracturation. Les problèmes de contamination relevés près de forages n’ont pas été causés par les forages eux mêmes mais par des incidents comme il s’en produit souvent »

« (les opposants) font comme si les pires scénarios des pires incidents allaient devenir la norme »

« (la fracturation) est un sujet porteur pour les organisations écologistes pour lever des fonds »

« La consommation d’eau d’un complexe d’exploration est 2 à 3 fois moins élevée que la quantité d’eau qui sert à arroser les terrains de golf »

Parmi les arguments des opposants à la libre expression du Pr. Smith, on retrouve une fois encore en bonne place le fait qu’il ait été engagé comme consultant occasionnel pour des compagnies pétrolières : eh oui, les pétroliers, lorsqu’ils cherchent des gens compétents, ne s’adressent pas aux débutants endoctrinés généralement recrutés par les organisations écologistes mais à des gens expérimentés, de haut niveau qui s’intéressent d’abord aux faits et à la science, et ensuite à la politique.

Sinon, les critiques envers Smith relèvent essentiellement de l’émotionnel et manquent cruellement d’arguments de fond. Le comble du ridicule est atteint par une certaine Stéphanie Low, manager musicale de profession, et activiste au sein du groupe « anti-fracturation » du Sierra Club, une des plus puissantes ONG vertes des USA, qui a déclaré à propos de T. Smith, que « travaillant pour l’industrie gazière, il lui est difficile de se rendre compte que la plupart de ses constats ne sont pas supportés par les faits. Peut-être ne lit-il pas le New York Times ? ».

C’est à pleurer : pour ces gens-là, un géologue professionnel devrait apprendre son métier dans un organe de presse généraliste naturellement orienté à gauche, et faire fi de tout ce que ses travaux de recherche lui ont apporté… Pathétique.

En face, M. Hobbs, le président de l’American Geological Institute, fédération forte de 120 000 membres, excusez du peu, a défendu Taury Smith, condamnant une « diffamation » (le terme employé, « character assassination », est nettement plus fort que sa traduction automatique) de la part de ses nouveaux adversaires idéologues, en estimant que le département de l’éducation de New York devrait être fier de compter un homme de la valeur dans ses rangs, qualifiant son savoir et son travail d’ « extraordinaires », et louant son objectivité et son a-politisme.

Comme le conclut le Times Union, qui a couvert l’affaire, « une politique publique basée sur une bonne information ne naîtra pas en réduisant au silence les opinions divergentes » …

Bref, on retrouve dans cette affaire le même type de comportement hargneux ad hominem des organisations éco-régressistes vis-à-vis des « dissidents » qu’en matière de changement climatique. Le traitement infligé à Taury Smith ne diffère guère de celui qu’a dû subir Richard Lindzen, un éminent climatologue aux multiples palmes académiques qui a claqué la porte du GIEC, considérant que cette organisation n’avait plus rien de scientifique.

Voilà le type de procédés auxquels les gens qui n’adhèreront pas à la doxa intégriste verte doivent s’attendre à être confrontés*…

Mais à choisir entre des scientifiques confirmés qui tiennent un discours raisonnable et équilibré, et des activistes prompts à se lancer à la chasse à l’homme dès que l’argumentation rationnelle et scientifique contredit leurs outrances, le bon sens commande d’être plus méfiant vis-à-vis des seconds que des premiers !

Quels sont les risques ?

Cela veut-il dire que les forages ne comportent aucun risque ? Non, le risque zéro n’existe pas. Ainsi, dans un cas célèbre repris par Gas Land, celui de Dimmock, en Pennsylvanie, une nappe phréatique a été contaminée par des gaz s’échappant d’un puits dont le scellement extérieur de ciment avait été très mal fait. La technique d’hydrofracturation n’est pas en cause ici, cela aurait pu se produire dans n’importe quel puits de gisement traditionnel. La compagnie responsable du dommage a été condamnée à payer deux fois la valeur de leur maison aux propriétaires lésés, soit 4 millions de dollars au total.

De même, dans certains puits, la réglementation (exprimée en termes de moyens et non de résultats… toujours le même problème) permettait aux foreurs de limiter la profondeur de la protection en ciment du tuyau de forage peu en dessous des aquifères. Il est évident que certaines compagnies pourraient privilégier le rendement à court terme et se retrancher derrière une réglementation mal faite pour échapper à leurs obligations environnementales. D’où la nécessité que les réglementations se focalisent sur les résultats, et que certaines compagnies ne puissent exciper de leur bonne entente avec les régulateurs pour échapper à d’éventuelles poursuites en cas de manquements. Ces craintes-là, compte tenu de certaines dérives oligarchiques de nos sociétés, sont légitimes. Mais elles sont un problème institutionnel, pas un problème technique lié à la fracturation des schistes proprement dite.

Il faut savoir que les couches de gaz de schistes sont situées plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de mètres en dessous des aquifères, et qu’une partie des couches situées au dessus des poches de gaz sont généralement imperméables, sans quoi la poche de gaz n’aurait pu se former. Il est donc infiniment peu probable que des contaminations puissent se produire par remontée capillaire des gaz ou des produits de fracturation.

Et dans tous les cas, ces contaminations, déjà rares, ne seront pas la norme. Les technologies progressent, et rien n’interdit aux services de contrôle environnemental de surveiller la qualité des nappes proches des puits et de fermer d’urgence un puits si le moindre risque de contamination apparait.

Les compagnies qui extraient le gaz d’un puits auront à coeur de ne pas avoir à payer trop souvent 4 millions de dommages à des riverains, car la rentabilité du puits concerné se trouvera alors réduite à néant. Il est donc probable que des incidents tels que ceux de Dimmock provoquent une amélioration des processus de sécurisation des forages, et rien n’interdit, là encore, des services compétents d’exercer un contrôle.

D’une façon générale, les USA exploitent les gaz de schistes depuis plusieurs années, et les rares incidents qui se sont produits n’ont pas provoqué de catastrophe sanitaire ou écologique, et ont donné lieu, comme il se doit, à des réparations assorties de dommages.

Interdire l’exploitation des gaz de schistes, une hérésie économique

L’interdiction d’exploitation que projettent les députés français, dans ces conditions, apparait comme une sur-réaction fondée sur la peur et non sur la science, qui aboutirait, si la loi était votée, et elle devrait l’être, à stériliser dans notre sol une richesse immense, richesse qui nous permettrait, en outre, de nous affranchir d’importations de certains pays avec lesquels se trouver en situation de dépendance énergétique n’est pas réellement confortable.

Barricader l’accès à 400 milliards de richesses par peur d’incidents rares dont les coûts se chiffreraient, s’ils se produisaient, au pire, en millions, voilà bien la preuve de la faillite intellectuelle et morale de nos élites. Le raisonnement est aussi stupide que si le gouvernement prétendait nous interdire de prendre une automobile parce qu’il y a 4000 morts par an sur les routes. Continuons à importer le gaz sous le contrôle de MM. Poutine et consorts, puisque dépendre de ce régime primesautier et très à cheval sur les droits de l’homme pour notre approvisionnement énergétique est sans doute bien moins risqué que l’usage des dernières technologies de fracturation en cours de développement, si j’ai bien compris…

Les promoteurs politiques de l’interdiction, les éco-activistes de la régression, agissent une fois de plus de façon criminelle en la matière, utilisant tour à tour mensonge, déformations, et intimidations si nécessaires pour tenter de faire taire les opinions de bon sens.

La propriété, solution de bon sens

Ceci dit, la législation minière française et l’organisation sociale de notre pays donnent un sérieux coup de main à ces malfaisants, pour leur permettre de recruter des légions d’opposants à bon compte.

En effet, comme le souligne Max Falque, aux USA, les propriétaires du sol sont aussi propriétaires du sous-sol, et les propriétaires fonciers bénéficient donc, par la perception de loyers, des produits financiers de l’extraction des richesses du sous-sol, laquelle est souvent opérée par des petites entreprises, des « wildcatters », et pas uniquement par des géants côtés en bourse. Par conséquent, les propriétaires sont en position de force pour imposer des résultats environnementaux respectueux des aquifères aux Wildcatters. En cas de dégâts comme à Dimmock, la justice peut facilement évaluer les torts et imposer, en outre de la juste réparation, des dommages punitifs. Enfin, tout porte à croire que l’impact paysager des puits sera fortement diminué dans les années à venir, parce que la préservation paysagère est devenue une revendication puissante des propriétaires de terrains pour autoriser les wildcatters à opérer.

En France, rien de tout cela. L’État donne des permis d’exploiter, de préférence à des grandes entreprises amies, car la bureaucratie française n’est guère avenante vis-à-vis des petits intervenants du secteur. Ces grandes entreprises feront tout, en cas de problème, pour jouer sur leurs connexions avec l’État pour s’exonérer de leurs fautes, et cela, les riverains ne le savent que trop bien. L’État touche directement les royalties d’exploitation, et la réforme de la taxe professionnelle, certes fort souhaitable, n’en a pas moins comme effet collatéral de couper tout lien entre une implantation industrielle et le budget de la collectivité voisine. Or, dieu sait que les perspectives offertes par les recettes d’une centrale nucléaire ont beaucoup fait pour aplanir les oppositions parfois violentes des activistes les plus virulents.

Les propriétaires voisins des forages de gaz de schistes en subiront tous les inconvénients, réels (vue sur les derricks, activité bruyante) ou supputés (risques phréatiques), sans aucun avantage : pourquoi accepteraient-ils que ces forages aient lieu à côté de chez eux ?

Il va de soit que rendre la propriété du sous-sol aux propriétaires du sol, et laisser aux associations de propriétaires fonciers le soin de gérer les relations contractuelles et conflictuelles le cas échéant avec les exploitants gaziers, et redonner confiance dans l’impartialité d’une justice dont nombre de français doutent, parfois à juste titre, en coupant les liens entre grands groupes et État, améliorerait considérablement l’acceptabilité des forages de gaz de schistes, et serait de nature à en accélérer grandement la fiabilisation complète.

Dans ce domaine comme dans bien d’autres, la primauté du droit de propriété sur les jeux politiques est plus que jamais une nécessité.

Que faire à court terme ?

A court terme, un tel changement paradigmatique du droit du sol ne se produira pas en France. Or, c’est le 10 mai que des décisions importantes et lourdes de conséquence doivent être examinées.

Les pouvoirs publics ne doivent pas céder à la manipulation des activistes. Des forages exploratoires visant à estimer la taille précise des gisements et à évaluer la composition et l’épaisseur des couches séparant les schistes gaziers des aquifères, et leur imperméabilité, doivent pouvoir être conduits dès à présent.

Quant à l’exploitation, qui ne commencera pas dès demain, pourquoi ne pas demander à l’académie des sciences de conduire un travail de synthèse de 6 mois visant à faire un état des lieux objectif de l’état de la technologie, et à établir un cahier de recommandations visant à réduire au maximum les risques environnementaux imputés aux techniques de fracturation hydraulique ? Ces recommandations, issues d’un organe à la légitimité scientifique peu contestable et à la composition suffisamment diverse pour que son indépendance soit garantie, viseraient à la fois les caractéristiques minimales du substratum révélées par le forage exploratoire pour autoriser l’exploitation, ainsi que les spécifications en matière de protection des tuyaux de forage et de composition chimique des solutions de fracturation.

Les éventuelles taxes minières auxquelles les exploitants ne manqueraient pas d’être assujettis (on est en France, tout de même) devraient être perçues par les communes concernées, ce qui recréerait un lien entre l’exploitation du gaz et le bassin de vie concerné.

Enfin, il conviendrait de rappeler, quand bien même cela ne devrait pas être nécessaire si notre construction juridique avait bien vieilli, que même si un forage respecte des normes législatives, cela n’exonère en rien les foreurs d’assumer les coûts des réparations éventuelles aux riverains si un préjudice environnemental venait à se matérialiser.

Voilà qui serait plus constructif que l’application pavlovienne de l’insoutenable principe de couardise, pardon, de précaution, que l’on prétend nous imposer le 10 mai prochain, au mépris de toute forme de bon sens.

J’invite tous mes lecteurs qui le souhaitent à faire connaître cet article auprès de leur député avant le 10 mai.

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Lire également :

Exploration pétrolière : en France, on a pas de pétrole, mais on a l’administration !
Le principe de précaution contre la responsabilité individuelle

Autres auteurs :

Max Falque : Gaz de schistes, la solution par la propriété
JM Bélouve : Sécurité énergétique et risque environnementaux, la solution du marché

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* Ayant moi même été insidieusement assimilé à un « agent d’influence de la machine à nier » par un ersatz de journaliste scientifique, je ne doute pas que ma position, assez proche de celle exprimée publiquement par des personnalités comme le PDG de Total, me vaudra quelques insinuations et attaques diffamatoires de ce genre de la part du lobby éco-fasciste. C’est la vie…

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  • Quand l’énergie dépassera un certain niveau de prix ils vont ce jeter dessus. A part quelques barbus en VW il n’y aura plus personne pour critiquer.

    Il faut voir ça comme une épargne avec un discours un peu décalé.

  • Le problèmes avec les écolo extrémistes, c’est que si tu ne fais pas exactement ce qu’ils disent, t’es un sale hérétique capitalo-colonialiste style avatar. Mais ce qu’ils oublient de dire c’est que s’il y avait vraiment moins de règlementation mais un esprit de responsabilité, on aurait bien plus facilement un urbanisme durable, des éoliennes, des champs solaires, des entreprises championnes dans ces secteurs et surtout pas de nucléaire (car trop risqué pour les investisseurs).
    Sinon, je me demande bien si bové mange 5 fruits et légumes bio et locaux par jours.

  • Ouf, on a eu chaud. C’est bon, on peut dire à Sonatrach et Gazprom que leur rente est sauve. (Et nos popoches à nous aussi, hein Abdel, hein Vlad ?)

  • Je fais aussi parti de ces pétochard qui craignent de ne plus pouvoir boire l’eau du robinet. Je ne suis pas écolo extrémiste pour autant, juste responsable.
    et comme référence, j’en veut le film « burning water » qui dénonce l’exploitation du gaz de schiste: J’ai cherché pour vous un film pro-schiste, et je n’ai vu que la blague de Christophe de Marjerie.
    En France, on a pas de pétrole. Et à cause des pétroliers, les bonnes idées sont enterrées.
    Donnez moi une bonne idée qui aurait germé ces temps-ci grâce au lobbye des pétroliers?

    • Ma pensée est trés intéressante (et je suis en effet trés couillu). La votre, qui consiste à répéter le discours des pétroliers et donc à mentir l’est beaucoup moins.
      Burning water ou Gasland, ne sont « la » référence, mais « des » références… Des références qui servent à se forger un avis personnel. Vous, vous n’êtes qu’un pantin.

      Le 10 mai, venez défilez avec vos amis qui partagent votre position. Comme ça, vous serez peut-être deux !

      • euuuh… Si vous vous sentez impressionnés par mon argumentation, moi, je ne suis pas du tout impressionné par la votre.
        Et, à bout de vos trois petits arguments de lobbyiste, vous en venez aux insultes.
        Traiter les députés de tocards et de froussard, j’aurai pas osé 🙂

        Pour info, je suis « payé » par Air France, et la seule association à laquelle j’appartiens, c’est un club moto ! Je suis donc un motard Tocard Froussard 😉

        Mon Dieu mon Dieu mon Dieu… :p

  • Je relis votre article, et je comprend qu’en cas de fuite dans les nappes souterraines d’eau: il suffit d’indemniser le propriétaire pour en solutionner le problème.:
    « les rares incidents qui se sont produits n’ont pas provoqué de catastrophe sanitaire ou écologique, et ont donné lieu, comme il se doit, à des réparations assorties de dommages ».
    Je doute qu’une réparation financière satisfasse une ville définitivement privée de sa source d’eau potable.

    Par ailleurs, une catastrophe comme celle de Dimmock ne pourrait arriver dans un puit traditionnel: Il ne me semble pas qu’on injecte des liquides à 400 bars dans un puit traditionnel.

    Le 10 mai prochain, la loi sera respectée, et j’espère que les « pro-schistes » manifesteront aussi, comme ils sont en droit de le faire dans une démocratie.

    • Faut jamais dire jamais, les pollutions ponctuelles de nappes ça existe avec le plus bête forage.

      Avec un potentiel qui se compte en centaines de milliards, c’est pas bien dur de trouver de quoi indemniser quelques accidents qui sans nul doute se produiront !)

      Pour votre info :
      * les villes qui ont de l’eau directement potable en sortie de forage/source sont bien rares, elles doivent presque toujours traitéer l’eau pour la rendre potable

      * la fracturation du substrat est une technique banal, massivement utilisée en géothermie ; et oui, ça a des conséquences pas toujours agréables, mais non ça n’a encore jamais provoquer de désastres qui justifient d’arrêter.

      • Vous savez, je suis mécanicien moteur (pour avion). Croyez vous qu’on ait le droit à l’erreur dans mon métier? Et bien non. Et c’est pareil pour l’exploitation de gaz/pétrole: Vous les foreurs n’avez également pas droit à l’erreur.

        Ma compagnie ne ferait pas voler un avion sur lequel un doute persiste sur la sécurité.
        Ce devrait être pareil pour vous si la pollution d’une nappe peut arriver.

        Je constate également que pour vous, la pollution ne constitue qu’un coût: Vous ne pensez pas au fait que l’eau d’aujourd’hui puisse être l’or bleu de demain.
        Les mentalités et les valeurs évoluent: ce qui était acceptable autrefois ( eaux d’égout non traitées, déforestation, voitures polluantes, déchets non-recyclés, décharges à ciel ouvert, éclairage des autoroutes ….) ne l’est plus aujourd’hui. Ces évolutions nous ont elles menées à l’âge de Pierre?
        Non, la conscience de l’environnement mène finalement au progrés.
        Le pétrole trouve lui ses limites aujourd’hui, et vous en êtes les preuves, en acceptant de ficher définitivement en l’air notre bien le plus précieux: L’EAU !

        Le gaz de schiste? JAMAIS :p

      • Je ne suis pas foreur (et je suis assez modeste pour n’avoir pas encore d’avis sur la question des gaz de schistes : « garbage in, garbage out », et ce fameux documentaire sur lequel vous fondez votre avis n’est que ça : du garbage ; c’est dommage ; mais le fait qu’on débite des conneries « contre » n’invalide pas forcément la position « contre », il faut juste plus d’informations, plus solides)

        Et je pense que ce genre de sujet font partie de ceux pour lesquels il existe un droit à l’erreur, puisque l’erreur ne cause pas mort d’homme : la plupart des sources d’eau fournisse une eau non potable, une pollution supplémentaire n’est pas comparable à un crash d’avion !
        Oui, il faut prendre des précautions pour éviter une pollution, des moyens pour y faire face et réparer si ça arrivait, oui, il faut évaluer et s’assurer que le gain est supérieur au cout, y compris en tenant compte des dégâts environnementaux certains ou même seulement possible. Mais pas en supposant que le possible, et même le pire du pire du possible, est certain ! Ça, c’est une position dogmatique irrationnelle et dangereuse, y compris pour l’environnement.

        La conscience de l’environnement, la vrai, ce n’est pas de sacraliser l’environnement, comme par exemple de débiter ces conneries sur l’eau précieuse dont on va manquer ; vous connaissez la blague du cheval bon marché ? un cheval bon marché, c’est rare, et ce qui est rare est cher, donc un cheval bon marché est cher. Et bien c’est exactement comme ça que vous raisonnez à propos de l’eau : l’eau gratuite est rare (de plus en plus), et ce qui est rare est cher, donc l’eau gratuite est « précieuse ». Le degré -1 de l’économie (et, donc, de l’écologie). L’eau n’est ni rare, ni précieuse, ni gentille (et d’ailleurs la civilisation n’a pu se développer qu’avec la bière, le vin, la soupe et le thé : les buveurs d’eau sont morts sans descendance ). Ce qui est rare, c’est l’eau qu’il est peu couteux de rendre potable, et ça ce n’est effectivement qu’une question de cout. Ce n’est pas moi qui ne pense pas l’eau, c’est vous qui en êtes encore au stade de la religion primitive à son égard.

        A force de n’imaginer que le pire, d’interdire tous ce qui est nouveau ou même simplement avec des inconvénients (les forage, les OGM, les nanotech, les antennes de téléphones, les voitures et les moteurs diesel, les routes, le pétrole, le nucléaire, le gaz, les vaches qui pètent, les porcs, les poules en cage, les éoliennes, les captage d’eau, les immeubles de plus de 6 étages… ), où va-t-on ? Peut-être pas à l’âge de pierre (d’ailleurs nos ancêtres ont épuisé tous les gisements de silex, alors, même l’âge de pierre, ont aurait du mal…) ; mais on va très surement où la Chine du XVieme siècle, tellement en avance sur le reste du monde qu’elle a préféré la sécurité et bloqué tout ce qui pouvait la mettre en danger, est allé : au désastre.

        vous ne voulez pas de gaz de shistes en France ? alors assumez. Réduisez votre consommation, payez trois fois plus cher votre énergie, ou soyez assez inconscient pour faire semblant d’oublier que que le gaz, il sera exploité par des émirs, des bouteflika et des poutines qui n’auront pas vos scrupules (mais pour votre compte, et vous ne direz pas qu’on ne vous l’a pas dit). Moi je préfère ne pas fermer cette porte et envisager de forer au fond de mon jardin, quitte à prendre le risque de (peut-être) devoir refaire mon parterre de fleurs et me payer un épurateur d’eau si il y avait une fuite.

        • Je vous rassure, je ne suis pas un vrai écolo:
          -je suis pour le nucléaire
          -pour le dvlpt de l’EPR
          -pour le pétrole « conventionnel »
          -réservé sur les OGM (notament le brevet du vivant)
          -pour le progrés en général.

          Mais voila, quand on en est à choisir entre eau potable et gaz de schiste, je préfère miser sur le long terme. Le rapport avantage/inconvénient du shalegas est à comparer au sable bitumineux: un désastre.

          Et je suis prêt à payer mon énergie beaucoup plus cher qu’actuellement: Nous sommes de plus en plus nombreux à y voir par là une opportunité de progrés, de vivre « les pieds sur terre ».

          Par contre, je ne ferai aucun compromis sur le progrés et la science.Mais le gaz de schiste est pour moi une profonde et dangereuse régression.

          Vous savez, les bouteflika et Poutine ont beau avoir du gaz et du pétrole, leur population vit malgré tout dans la misère et cherche à fuir leur pays!! C’est même eux qui vivent au moyen age 🙂
          En France, on a pas de pétrole, mais on à du bon sens 😉

          • Mécanicien sur avion « sans droit à l’erreur » comme dans le crash du dc10 d’AA 191 !?? 🙂 L’aviation n’est pas parfaite elle à évolué, l’extraction du pétrole non plus, pas plus que le charbon (4000 mort quand même, mais c’est en chine) il en va de même pour le gaz de schistes. Les débuts du pétrole on laissé des terres dévastées puis ça c’est amélioré, on à résolu les problèmes, augmenté la sécurité, réduit l’impact sur la nature (des forages). Le gaz de schistes après des débuts un peu anarchique aura la même évolution.

  • Avec cette affaire, on se demande si nos gouvernants sont encore capables de mobiliser les derniers neurones actifs qui les équipent. En refusant d’exploiter les gaz de schistes, l’Etat se prive en effet de l’opportunité de régler la question de la dette publique sans douleur, sans effort, le produit de la vente de ces gaz pouvant couvrir une bonne partie du service de la dette (en copiant le modèle norvégien en quelque sorte) . Avec deux conséquences vertueuses possibles : une réduction des impôts pour dynamiser l’économie, un développement des emplois locaux liés à cette exploitation. Ils tenaient pourtant là l’occasion, presque miraculeuse, de sauver leur modèle d’Etat-providence, avant que la dette et la mauvaise gestion ne le fasse exploser en plein vol.

    • Eh oui, c’est dommage 🙂
      Les actionnaires auraient pu en avoir de belles en or !
      On aurait pu embaucher des mèdecins supplémentaires pour soigner les gens / des remplisseurs de citernes / des ramasseurs d’animaux mort….
      Quel regret.

      Les gens ne savent pas ce qu’ils perdent..

    • Les estimations de la Commission Européenne évaluent que la production des gaz de schiste fournirais 5% de la consommation européenne pendant quelques décennies. Le gaz représente 24% de l’énergie primaire consommé en Europe et (14% en France) Les gaz des schistes ne représenterais donc au mieux que 1,2% de la consommation d’énergie européenne.

      On est donc loin de l’indépendance énergétique !

      • Faut pas confondre l’indépendance énergétique et sécurité énergétique.
        L’indépendance énergétique est comme l’indépendance en ordinateur ou en coton, ça n’existe pas.
        La sécurité énergétique, par contre, elle est souhaitable et on y arrive mieux avec un maximum de sources d’énergies différentes, pas par des décisions basées sur des films de propagandes.

        • Nous aurons notre sécurité énergétique quand notre consommation de gaz et de pétrole diminuera.
          – Pour le gaz, il suffira de mieux isoler les maisons et éviter les gaspillages pour consommer un gros tiers de moins.
          -Pour le pétrole, attendons une voiture électrique viable, encourageons le ferroutage, décourageons le chauffage au fioul…

          Il y aura certainement de gros compromis à faire de toutes parts, mais plus tôt on y viendra, mieux ça se passera.

          Le gaz de schiste n’est définitivement pas la solution: Parceque soit on s’y engage à fond, et les dégâts seront irréversibles, soit on ne s’y engage pas. Il n’y a pas de demi-mesure.
          On a pu faire sans jusqu’à présent. Continuons 🙂

          • On a pu faire sans, mais le résultat est-il tip-top ?
            continuons ? à quoi ? à foncer dans le mur en klaxonnant ?
            Dégâts irréversibles ? quels dégâts irréversibles ? Ça peut-être pire, ou même simplement comparable, à l’effet des mines de charbon, par exemple ? (des milliards de tonnes de charbon extrait et d’autre milliards de tonnes de terre empilés en centaines de terrils, de véritables rivières d’eau polluées pompés, des galeries par milliers de km, des trous de 1000 m de profondeur et le sol qui bouge jusqu’à la surface…) et pourtant on boit de l’eau saine à Lille et Saint-Étienne pour pas plus cher qu’ailleurs (parce qu’il faut toujours potabiliser…)

          • à ce que je sache, les mineurs travaillaient avec leur pioches et leur pelles ! Pas à coup de produits chimiques cancérigènes injectés à 900 bars dans le sol sans aucun contrôle. Comparons ce qui est comparable.

            Encore une fois, vous avez quand même raison: les pollutions induites par les mines ont été terrible, et marquent encore les paysages, sans compter les mineurs morts au travail, ou mort de maladie: On a donc eu raison de cesser cette activité ! Raison de plus pour ne pas reproduire ces erreurs… en pire 😉

            Savez vous si l’eau radioactive est potabilisable??

          • vous « sacher » mal ; les explosifs, utilisés en quantités littéralement industrielles par l’industrie charbonière, produisent des pressions bien plus forte que 900 bars, et en terme de danger des molécules, ils sont très sympa aussi si on veut faire abstraction de l’importante question des doses (puisque la mode c’est ça : « argh ! un produit cancérigène ! haro ! et ne me parlez pas de dose, vilain suppôt de l’industrie chimique ! » ).
            Et vous n’avez aucune idée de la quantité de merde qu’on a remonté du sol et stocké dans les terrils. Si vous voulez comparer ce qui est comparable, je n’en sais pas assez pour être affirmatif, mais il me semble fort probable que les gaz de schiste relève du pipi de chat par rapport à l’industrie du charbon. A laquelle on survie très bien, notamment sur la question de l’eau puisque c’est soi-disant le problème.

            « radioactif »… pff… toi aussi tu es radioactif, on te laisse pourtant vivre et pisser. Parler de radioactivité, ou de poison en général, sans parler de dose, c’est stupide.

          • « les gaz de schiste relève du pipi de chat par rapport à l’industrie du charbon. »
            Le pipi de chat, c’est comme tout, c’est relatif 😉
            Il faut aussi replacer l’exploitation dans son contexte historique, à une époque où la mondialisation n’existait pas, où les problèmes écologiques étaient inexistant (on n’analysait pas la qualité de l’eau, ni de l’air 😉 ), et où le charbon était une énergie d’avenir !
            Aujourd’hui, la MONDIALISATION fait qu’ on importe sans problème du gaz de Russie, et on se préoccupe de l’ECOLOGIE. Avec ces deux changements (entre autres), notre classe politique a compris que l’exploitation du gaz de schiste n’est plus de notre époque. Votre pensée appartient au XXe siècle.

            Qu’une industrie ait polluée dans le passé ne donne pas le droit, ni la raison d’en faire autant aujourd’hui. D’autant qu’avec le recul que l’on a de la récente exploitation au Québec (la population n’en veut plus aujourd’hui), il serait tout à votre honneur de penser à « l’après pétrole » 🙂

            dites moi où j’ai faux svp 😉

          • « Nous aurons notre sécurité énergétique quand notre consommation de gaz et de pétrole diminuera. »

            Peut-on en conclure que vous êtes un décroissant?

          • Tu as faux en énonçant qu’on peut se préoccuper d’écologie simplement en exportant l’activité dans des pays étrangers, et que « yaka » prendre le gaz des émirs, de Bouteflika et de Poutine … (de toute façon, avec cette mentalité, on ne pourra bientôt plus se le payer, ce gaz étranger…)
            Tu as faux si tu crois que je dis « on a bien polluer avec le charbon, pourquoi se priver de le faire avec le gaz de schiste ? ». Non. Je dis que la pollution du charbon a été et reste considérable, bien pire que celle que les gaz de schiste peuvent provoquer, elle n’a pourtant pas provoquer de désastre privant d’eau potable la moindre commune ; je rappelle que la fracturation est une technique exploitée depuis des lustres par la géothermie profonde, sans que ça soulève ni polémique ni accident notable ; agiter le spectre de l’eau empoisonnée par l’industrie n’est pas un argument solide. Mais il peut y en avoir d’autres, pourquoi pas…
            Tu as faux quand tu confonds les gaz de schiste et l’exploitation des schistes bitumineux.
            Tu as faux si tu crois que l’écologie consiste à ne surtout rien faire qui puisse présenter un danger pour la « nature » (quoi ce mot veuille dire…).
            Tu as faux si tu crois qu’on peut construire l’après-fossile, l’après-nucléaire et le post-industriel sans exploiter aujourd’hui du pétrole, du gaz, du nucléaire et plus généralement la terre : les investissements à faire sont gigantesques, ce qui veut dire remuer et construire et consommer une monstrueuse quantité d’énergie, tout en satisfaisant le peuple qui en général se moque bien du futur et veut vivre, et bien vivre, au présent.
            Ma pensée n’est pas du XXième siècle, je la construit en permanence, même si évidemment elle emprunte et rejoint quelques géants du passé ; la tienne… est-ce bien la tienne, d’abord ? elle ressemble tellement à de mauvais plats pré-cuisinées avalés sans mâcher, dont l’archétype est finalement énoncé par l’oncle Vania de « pourquoi j’ai mangé mon père » : « Back to the trees! »

          • Alors faur savoir: La fracturation hydraulique est une technique nouvelle qui demande à être améliorée, ou bien une technique super rôdé bien au point: Mettez vous d’accord entre vous !

            Je ne suis pas un décroissant dans la mesure ou je me fiche de la croissance, pourvu que rien n’entrave le progrés. Et de ce que j’observe, LE PETROLE EST DEVENU UN FREIN AU PROGRES: c’est sur ce point qu’on ne sera jamais d’accord 😉

            J’espère que l’avenir sera fait de fusion nucléaire, de nano-technologie, de super condensateurs, de dirigeables géants et autres joyeusetés… 🙂

            L’industrie est actuellement dans l’aire du « heat, beat and treat ». Grossièrement On chauffe, on façonne et on traite chimiquement. C’est polluant, gourmand en énergie, et totalement artificiel.
            En opposition, une philosophie de fabrication est (ré)apparut, le biomimétisme, qui consiste à s’inspirer de ce qui se fait dans la nature et de le copier/l’utiliser. (le fil d’araignée,cheratine , colles inspiré des gekkos…. sont autant de produits fabriqués à température ambiante sans produits « chimiques » )
            Le biomimétisme est une alternative à l’industrie traditionnelle, pour peu que l’on s’y intéresse.

            Tout ça pour vous dire que les alternatives existent ! Et que les économies d’énergie peuvent se faire à tous les niveaux: chez les particuliers comme chez les industriels.
            Mais que faire quand le monde a les yeux rivés sur ce qui reste de pétrole et de gaz. Il y en a encore pour des décennies, mais plus ça ira, et plus les conflits seront nombreux et violents.

          • Ne rêves pas aux économies d’énergie : plus l’industrie est efficace en énergie, plus elle en consomme. En tout cas c’est ce qu’elle a toujours fait, et on voit mal par quel miracle les choses seraient différentes à l’avenir. Ne comptes pas sur la fabrication de colles, de ciment ou de verre à froid pour réduire la facture énergétique…

  • Mr Bernard, voilà qui pourrait vous intéresser :

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0201310976420-gaz-de-schiste-un-rapport-denonce-l-utilisation-de-produits-cancerigenes.htm

    « Rédigé par la commission de l’Energie et du Commerce de la Chambre des représentants, le rapport cite notamment le benzène, le toluène, le xylène et l’éthylbenzène, connus. Une autre substance, le 2-butoxyéthanol, connu pour les risques de destruction de globules rouges ou de dommages à la moelle osseuse, était même le produit le plus utilisé au Texas pendant la période sous revue. »

  • Excellent article !
    On en revient encore et toujours à la rivière de Ronald Coase 😉

    • On va vous le dire parce que c’est le cas. En tout cas, Poutine et Bouteflika vous disent merci. Vous bossez bien pour eux sans le vouloir.

      • Poutine et Bouteflika ont le même profil que nos pétroliers occidentaux ! La richesse des hydrocarbures ne profite qu’à une élite minoritaire qui en veut toujours plus.

        Et franchement, dites moi ce que Total nous apportera de plus qu’un Poutine…
        -La baisse des prix peut être? Non, Total a tjrs tiré les prix à la hausse.
        -Du travail? Ce seront des américains qui viendront creuser chez nous.
        -Des revenus pour l’Etat? Non, ils ne paient pas d’impôts chez nous.
        -des investissements dans les énergies renouvelables? Non, ça n’intéresse pas Total.

        Par contre, de la pollution, y’en aura pour tout le monde.

        Je ne dois pas être trop loin de la vérité 🙂

        • Bien sûr que quand l’offre augmente plus vite que la demande, ET QUE L’ETAT N’Y MET PAS SON NEZ, le prix baisse.

          Les américains qui forent en France, ils emploient des Français, ou des immigrés qui bossent, en France. Et qui laissent tous plus que la moitié de leur salaire en impôts taxes et charges.

          Si l’Etat n’arrive pas à mettre sa main dessus très bien, mais je ne rêve pas, il y aura des enchères pour les concessions, et il y aura un taxe sur la production, bien évidemment, comme dans toutes les régions productrices d’hydrocarbures au monde. Toutes.

          Les énergies renouvelables c’est de la merde, c’est cher, moche et ça ne sert à rien du tout, sauf à appauvrir tout le monde (à part quelques oligarches bien connectés, justement, et l’Etat).

          Pollution de roches à des km sous terre. Ooouuh.

          Dites donc, vous n’y connaissez pas grand chose à pas grand chose, vous, même pour un troll khmer vert, tout de même.

          • Oui, mais l’Etat y mettra son nez, et je sais que ça vous désole (normal, vous êtes libéralhttp://www.liberaux.org/index.php?showtopic=47071&view=findpost&p=700803) 😉
            Donc , pour la baisse des prix, c’est rapé. D’autant que le coût du chauffage électrique est comparable.

            Si les énergies renouvelables sont si merdique (j’en conviens malgré moi), ça n’empêche pas qu’elles ont du potentiel. Pour que les ingénieurs et inventeurs se réveillent, il faut un déclic ! Il viendra bientôt quand nous n’aurons plus peur d’une énergie nouvelle.

            Le progrés a besoin de soutien: Il a celui des « écolos », il lui faudra celui des industriels.

            Pour la pollution à des milliers de mètres sous terre, admettons. Mais du liquide injecté à 900 bars !! (sur avion, les circuits hydrauliques sont à 200 bars, et c’est déja monstrueux !) A cette pression, je vous assure qu’on ne contrôle rien: La moindre faiblesse, et le liquide peut remonter à la surface en quelques minutes.
            Il est vrai que je ne connait pas grand chose en géologie, mais le fait que des puits artésiens aient pu être contaminés à des centaines de mètres d’un puit ne m’étonne vraiment pas.

            http://www.youtube.com/watch?v=TvRxS9Thf0k

            Je sais bien que je ne suis pas sur le bon site pour débattre de ça. Mais j’aurais au moins apporté un avis différend du votre.

            Cordialement

            Heptan

          • Au contraire, vous êtes justement sur le bon site pour débattre de ça.

            Je ne sais pas pourquoi vous avez cette phobie des bars. Les rampes communes d’injection directe dans nos moteurs automobiles de tous les jours travaillent à 1.300 bars, et jusqu’à 2.000. De telles pressions doivent être incontrôlables, si vous le dites. Mais moi je vois des voitures qui roulent partout autour de moi sans histoires.

            Qui vous a mis dans la tête que 900 bar est un mauvais chiffre ? Qui vous alimente en craintes bizzaroïdes ?

          • 900 bars est bars est un bon chiffre 🙂 , mais pas sous terre où l’état du tuyaux ne peut être controlé, et pas des débits de plusieurs centaines de litres/secondes. :-O Aux Etats-Unis, c’est jusqu’à 20 camions pompes qui tournent plein gaz pendant plusieurs jours pour fracturer la roche.
            Qui ira vérifier que la jonction des tuyaux est étanche?( 200 jonctions pour un forage à 3000m) En aéronautique comme dans l’automobile, on met le circuit sous pression après chaque intervention sur le circuit. Dans le cas de cette exploitation, un tel contrôle ne peut pas se faire sérieusement, et je ne parle pas du béton qui entoure ce tube.
            Mais il est vrai que ça se passe plutôt bien généralement.

            Mais même si tout est étanche, les produits chimiques (jusqu’ à 2% du volume, et non 0.5% comme il est admis d’habitude) restent sous terre, et on croisent les doigts pour qu’il ne réapparaisse pas. Et si en parle en décennies, il ne faut pas se faire d’illusions.
            On sait que l’eau potable sera une source de richesse pour le siècle à venir, car l’assèchement des nappes est de plus en plus problématique. Le pétrole, lui, ne se boit pas.

            J’ai trouvé ce lien qui est, cette fois-ci, plutôt objectif et bien documenté.
            http://www.st-guilhem-le-desert.fr/gaz_schiste_rapport_tyndall-p168.htm

            Un autre point sur lequel ce gaz est criticable, c’est son EROI (Energy Return On Investissment) :
            -le pétrole à un EROI entre 15:1 et 100:1 , c’est à dire qu’on récolte 15 (100) unités d’énergie pour 1 de dépensé.
            -le EROI du sable bitumineux se situe entre 1.5:1 et 3:1 (wikipedia)
            -Le EROI du gaz de schiste n’a pas été officiellement mesuré. Les « écolos » l’estiment entre 1:1 et 2:1, ce qui en ferait plus une opération financière qu’une vraie manne énergétique. Dans tous les cas, on est pas vraiment mieux que les sables bitumineux.

            Désolé, j’ai pas pu m’empécher de répliquer :-p

            • « Le pétrole, lui, ne se boit pas. » mais comme toute source d’énergie, il permet de rendre potable de l’eau. Par exemple à partir d’eau de mer dont je ne pense pas qu’il manque sur Terre.

  • Si je puis me permettre:

    – « Total a tjrs tiré les prix à la hausse » … commençons par voir comment se comportent les prix sans taxes, TIPP, etc Je ne sache pas, par ailleurs, que les concurrents de Total ne pratiquent des prix très différents.

    – « Des revenus pour l’Etat? Non, ils ne paient pas d’impôts chez nous. » … certes, mais le consommateur ne paie pas de taxes, lui?

    – « des investissements dans les énergies renouvelables? Non, ça n’intéresse pas Total. » … vous dites vraiment n’importe quoi! Tenez, rien que sur le blog de Pierre Vergès (qu’on ne peut pas décemment considérer comme libéral): http://blog.pierreverges.fr/a-lire/total-et-les-collectivites-locales-au-secours-des-energies-renouvelables (dont je cite un court passage: « Ainsi, les carences gouvernementales en matière d’énergie renouvelables pourraient être comblées d’une part par les collectivités locales et d’autre part, par … le secteur pétrolier. « )

    Enfin si vous préférez vos certitudes, je vous en prie: ne vous posez aucune question qui ne rentre et dans votre zone de confort et dans votre grille de lecture.

    • « des investissements dans les énergies renouvelables? Non, ça n’intéresse pas Total. »

      C’est d’autant plus piquant que Total et BP ont été depuis longtemps parmi les premiers promoteurs et producteurs de photo-voltaïque et que pour réaliser leurs études (bidon) d’impact environnement, ils font largement appel au… WWF (même Libé s’en est ému d’une telle connivence entre multinationales, vertes et noires).
      Certains appellent ça du greenwashing, ouhhh, les mauvaises langues !

      • C’est vrai, ça leur donne un visage plus humain. Mais je vois comme une contradiction entre vendre du photovoltaïque, et vouloir exploiter du gaz de schiste.
        Reste que Total a reversé 5 milliards d’euros à ses actionnaires. C’est dire si l’investissement dans l’énergie renouvelable les intéresse.

        • Quel argument pitoyable. Total investit 2 milliards de $ en 10 ans sur les énergies renouvelables, sans compter les prises de participation dans les starts-up du domaine. Rien que parce que les autres acteurs font de même, Total a tout intérêt à ne pas se laisser distancer. Et à côté, les associations écolos, elles ont investi combien, dans autre chose que de la com et des couinements pénibles ?

  • ——————————
    heptan : « Pour la pollution à des milliers de mètres sous terre, admettons. Mais du liquide injecté à 900 bars  »
    ——————————
    On n’injecte pas du liquide à 900 bars ! Les pressions élevées, c’est lors du fracking, donc c’est une surpression qui ne dure que le temps de la mini explosion (par explosif ou par une poche de gaz combustible) et ça se passe à des centaines de mètres sous la nappe phréatique !
    Vos autres poncifs « gaslandeux » contre le gaz de schiste (« contamination des aquifères », « liquide cancérigène », « dégâts irréversibles »…) sont du même ordre : exagérées voire franchement erronnées, il suffit de lire les enquêtes officielles (EPA ou autres) pour vite s’en apercevoir, tenez, par ex. ce document de l’Etat du Colorado, qu’on ne peut franchement pas accuser d’être à la solde des lobbies de l’énergie : http://cogcc.state.co.us/library/GASLAND%20DOC.pdf

    C’est pas comme si on ne savait rien du procédé ! Plusieurs milliers de puits de gaz de schiste ont été forés ces 10 dernières années sur le gisement de Marcellus, et pourtant, les écolos et les avocats rapaces, au paradis des litiges que sont les USA, ont pu trouver combien de cas de contamination de la nappe phréatique par le fracking ? ZERO (il y a de mémoire un seul cas de pollution, mais par la surface, et où l’exploitant a reconnu son tort, donc rien à voir avec le procédé technologique en lui-même). C’est un chiffre qui parle de lui-même sur les « dangers » du gaz de schiste.
    La preuve, demandez ce chiffre à un activiste anti-gaz de schiste et observez sa réaction…

    • Ok pour la fracking, je parle parfois sans trop savoir. Reste que les pompes sont les mêmes durant le fracking et après.
      sur les 10 000 puits, combien ont été en mesure d’inquiéter les voisins?
      Vous savez, comment faire confiance à des personnes qui affirment que le pétrole de deepwater horizon a disparu?
      Que les gaz qui sont apparu dans des robinet venaient de grisous? Que toutes les eaux sont traitées? http://txsharon.blogspot.com/2007/11/barnett-shale-sludge-pond-looks-like.html
      Que les eaux qui remontent ne sont pas radioactives? http://img233.imageshack.us/img233/2535/radioactivite.jpg
      Qui oublient de dire que du bétail est mort à coté de puits, intoxiqués par du fluide de fracturation? http://txsharon.blogspot.com/2009/04/hydraulic-fracture-fluid-kills-cattle.html
      Que la fréquence et la puissance des tremblements de terre a augmenté dans certaines zones d’exploitation? http://s2.photobucket.com/albums/y49/TXsharon/BS%20is%20thrid%20world%20country/?action=view&current=DSC_0152.jpg

      Forcément, avec des mensonges aussi gros, difficile de demander aux gens de les croire, vous en conviendrez.

      • Mhm, il manque « ça attire les aliens », « ça rend l’économie atone » et « depuis qu’on exploite le gaz de schiste, je bande mou » et vous aurez la panoplie complète.

        • Au sujet de la radioactivité, suite aux plaintes des écolos, l’Agence de l’Environnement de Pensylvanie a analysé pendant 1 mois la qualité de l’eau de 7 cours d’eau qui servent à l’exploitation du gaz de schiste et en aval des rejets : http://www.portal.state.pa.us/portal/server.pt/community/newsroom/14287?id=%2016532%20&typeid=1

          Conclusion : tous les échantillons montrent une radioactivité égale ou … **inférieure** à la radioactivité naturel. (« HARRISBURG — The Department of Environmental Protection today announced results of in-stream water quality monitoring for radioactive material in seven of the commonwealth’s rivers. All samples showed levels at or below the normal naturally occurring background levels of radioactivity. »)

          Au sujet du gaz de schiste qui attire les aliens et qui fait bander mou, des commissions parlementaires idoines ont été mises en place, des experts embauchés et l’enquête est en cours.

      • @heptan
        Raisonner sur les valeurs max de débit et de pression vous induit forcément en erreur. Quand la pression est très élevée au moment de la fracturation, le débit est quasiment nul, si vous êtes dans la mécanique, vous devriez le comprendre. Donc l’image que vous dressez d’énormes pompes qui polluent le sous-sol avec de la boue toxique à d’énormes débits et à ultra-haute pression n’a rien à voir avec la réalité. L’étanchéité est contrôlée en injectant d’abord de l’eau propre à une pression proche de la pression de fracking, c’est la procédure OBLIGATOIRE imposée par la législation et les relevés de pression sont enregistrées et ça tombe sous le sens vu que personne n’a envie d’injecter du fluide pour que ça se perde par des fuites.
        Donc lors de la surpression, par effet bélier en fracking hydraulique pur ou par mini explosions, la quantité de fluide qui reste dans le sol est faible et n’a quasiment aucune chance de « contaminer » une nappe phréatique (si vous avez un exemple à opposer aux exploitants de gaz de schistes aux USA sur les 10 dernières années, surtout, n’hésitez pas à le montrer, on attend toujours !).

        Encore une fois, sur les milliers de puits de gaz de schiste, il y a eu ZERO cas de contamination des aquifères ou de fuite de gaz, uniquement des fuites accidentelles en surface au même titre que n’importe quelle installation industrielle, station service, puits de pétrole… S’il y a contamination, on sait parfaitement analyser les compositions pour prouver la source, que ce soit pour les additifs du fluide de fracturation ou pour le gaz (on sait discriminer le gaz de schiste thermogénique et le gaz formé en surface, biogénique, comme celui qu’on trouve dans n’importe quel marais). Quelque part, cette polémique ignorante sur la contamination du sous-sol et les aquifères arrangent bien les exploitants de gaz de schiste parce que ça permet de détourner l’attention sur le vrai problème, à savoir la manière dont ils se débarrassent des boues toxiques de forage ! Regardez le prix que facturent les entreprises spécialisées pour s’occuper de ces boues que l’exploitant est tenu de dépolluer avant tout rejet dans la nature et vous verrez que le problème, réel et avéré est là. Combien de margoulins sont tentés d’aller décharger en douce ces saloperies directement dans les fleuves au lieu de les traiter à grand frais parce que l’attention est toute portée sur le faux-problème de la contamination des aquifères et que la surveillance est portée au mauvais endroit? Ce n’est pas pour rien qu’il y a une très forte réglementation des camions transportant de tels déchet, en signalétique, en plages horaires de circulation autorisées dans la journée… c’est parce que de telles pratiques sont monnaies courantes et permettent aux tricheurs de s’en mettre plein les poches !

        Vous n’êtes pas obligé de me croire en quoi que ce soit, allez vérifier par vous même, en variant vos sources. Pour me contredire, il vous suffit de montrer un seul cas de contamination par le fracking (pas la contamination de surface, à cause d’un bidon percé hein !), s’il en existe, avec des preuves solides, des chiffres, des procès verbaux… croyez bien que les écolos ne se seraient pas privés de se fondre dessus pour extorquer l’industrie. D’ailleurs, si vous lisez bien votre document du rapport du Tyndall Centre (qui soit dit en passant, est tout sauf neutre, puisque ses commanditaires sont des promoteurs acitf de la limitation des émissions carbones et du développement durable, tous pas franchement amis du gaz de schiste), vous y trouverez cette contorsion somptueuse comme argument phare contre le gaz de schiste : « Il existe amplement de sources non-confirmées aux États-Unis que des contaminations des sols et des eaux de surface se sont produites dans plusieurs endroits ».

        Imaginez que vous allez plaider contre le gaz de schiste devant un tribunal : « Monsieur le Juge, il existe amplement (sic) des sources non-confirmées (sic) que le gaz de schiste contamine le sol et les eaux mais je ne sais pas où. Alors je vous demande de l’interdire purement et simplement ».
        Ca fait peur comme dossier à charge, pas vrai ?

        • « gasland » et « burning water » sont des preuves assez solides: il y a des images, des vidéos, du son, des témoignages…. Il est même montré que les pétroliers indemnisent les gens qui voient leur puits d’eau inutilisable. ce n’est pas une preuve ça??? Que vous faut il comme preuve?? un avoeu signé des pétroliers comme quoi leur industrie a déja pollué?

          Vous savez comme moi que les écolos aux US sont méprisés. Ce n’est plus le cas chez nous.

          Par ailleurs, la production en France de gaz de schiste représenterait 4 % de notre consommation.On peut donc largement s’en passé.

          • 3% par ci, 5 % par là, on peut se passer de tout (le nuke, l’éolien, le solaire, les nouveaux barrages, …) et à la fin reste quoi ? le gaz d’Abdel et de Vlad… que tu vas payer comment ?

            Tu n’as pas encore compris qu’on a besoin d’un max d’énergie, qu’on en aura jamais trop, jamais assez ? et que donc on a besoin de toutes les sources possibles ?
            Même pour se passer du gaz (de pétrole, de charbon, de nucléaire…) plus tard, on a besoin de gaz (de pétrole, de charbon, de nucléaire…) maintenant.

  • heptan : « gasland » et « burning water » sont des preuves assez solides: il y a des images, des vidéos, du son, des témoignages…. Il est même montré que les pétroliers indemnisent les gens qui voient leur puits d’eau inutilisable. ce n’est pas une preuve ça??? Que vous faut il comme preuve?? un avoeu signé des pétroliers comme quoi leur industrie a déja pollué?
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    Gasland est un film à charge fait par un journaliste non scientifique qui n’y connaît rien en géologie et en technique de forage, film qui a été « débunké » en long et en large non seulement par les ingénieurs mais aussi par d’autres journalistes (il n’y a qu’à voir les multiples critiques de ce film même dans des journaux réputé écolo de gauche comme le NYT : http://www.nytimes.com/gwire/2011/02/24/24greenwire-groundtruthing-academy-award-nominee-gasland-33228.html?sq=gasland&st=cse&scp=1&pagewanted=all) et même par les autorités de régulation.
    Le présenter comme « preuve » sur le ton de la Vérité Si Je Mens, c’est confondant de naïveté !

    Preuve que vous exagérez la portée de vos « preuves », combien il y a-t-il eu de cas d’indemnisation que Gasland a pu dénicher ? UN SEUL, celui de Aimee Ellsworth, sur les milliers de puits forés ! Pire les deux autres cas que Gasland a choisi d’inclure ont déjà été tranchés et les analyses ont montré que les forages de gaz de schistes n’ont rien à voir avec la contamination spéculée par le film (cf le document de la COGCC que j’avais cité plus haut). L’auteur le savait au moment de sortir son film et pourtant, il a choisi de faire comme si de rien n’était pour maintenir ses demi-vérités et tromper les spectateurs. Le film est farci de manipulations grossières de ce genre donc si c’était la preuve de quelque chose, c’est que son auteur a agit comme activiste, pas comme journaliste et que le risque d’accident d’exploitation du gaz de schiste est très faible et aux conséquences négligeables. Parce que si un seul accident mineur d’exploitation (qui a été remédié rapidement et indemnisé par un accord à l’amiable faut-il le rappeler), sur des milliers de forages (!), était la preuve qu’il faille tout arrêter, alors le pétrole a causé bien plus de conséquences néfastes (marées noires, guerres, pollution…) donc on interdit, il y a plus de 100.000 puits de gaz conventionnel aux USA, bien plus proches des aquifères donc on interdit, les éoliennes causent des crises de nerf chez les gens qui les subissent et entrapinent une dévaluation catastrophique du foncier (d’ailleurs, je pense que ce sera ces litiges qui vont causer leur perte), on interdit…
    Et puis tant qu’on y est, il y a des bouchers véreux qui refilent la viande avariée, fermons toutes les boucheries, le tabac cause des milliers de morts par an et c’est vendu par une bande de profiteurs sans morale (en l’occurrence l’Etat français), bannissons le, etc… il n’y a aucune raison, si on suit votre logique, de s’en arrêter au gas de schiste.

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    « Par ailleurs, la production en France de gaz de schiste représenterait 4 % de notre consommation.On peut donc largement s’en passé. »
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    Argument curieux et de toute évidence désespérément indigent. D’abord, le chiffre de 4% qui vient d’on ne sait où ne tient pas 2 secondes : rien que le gisement de gaz de schiste de Montélimar, qui fait au plus 1% de la surface de la France, est estimé contenir au minimum 10 à 20 ans de notre consommation nationale de gaz ! Et on ne parle pas encore du potentiel des bassins sédimentaires parisiens et aquitains, là où on a le plus de chance de trouver des hydrocarbures, ni le Larzac, ni la Bretagne, ni l’Auvergne, ni la Corèze, ni le Limousin… où fleurissent partout de s banderoles anti gaz de schistes. Pour défendre quelque chose, il faut connaître un minimum les ordres de grandeurs, et non sortir des chiffres fantaisistes du chapeau !

    Ensuite, si votre prétexte de ne pas exploiter le gaz de schiste est parce que sa part **potentielle** serait faible, alors chiche, appliquons le même critère de manière équitable, juste et festive aux autres énergies. Il faudrait alors ranger au placard la géothermie, le photo-voltaïque, l’éolien (si vous allez dans la campagne en Dordogne, vous trouverez encore des vieilles éoliennes rouillées plantées dans les années 70 pour l’irrigation après le premier choc pétrolier à l’époque du fameux slogan « on n’a pas le pétrole mais on a des idées ») qui malgré des décennies de subventions publiques comptent toujours pour moins de 3% de notre mix énergétique alors que le gaz de schiste lui, comme toute énergie fossile, rapporte une pluie d’argent à l’Etat partout où il est exploité.

    • Je crois qu’on n’arrivera jamais à se convaincre l’un l’autre :-p
      Vous viendrez le 10 mai devant l’assemblée? je vous paie un coup à boire ! De la bonne bière bio !! 😉

  • http://www.shreveporttimes.com/article/20110416/NEWS01/104160319/Fire-destroys-10-18-wheelers-at-natural-gas-drilling-site?odyssey=tab|mostpopular|text|FRONTPAGE

    Ils vous le disent ! Tout est sous contrôle.. C’est hyper rodé comme technique.
    Là c’est juste un barbecue pour fêter le fracturation

    • Un feu, pas un seul blessé, pas un seul dégât pour le voisinage ou l’environnement, rien à voir avec la prétendue contamination de la nappe phréatique, après des milliers de forages. Alors oui, c’est hyper rodé comme technique.

      Par contre ça, c’est une techno mortelle et totalement incontrôlable : http://alpes.france3.fr/info/metz-tessy-74–crash-d-un-avion-de-tourisme-68505787.html
      Donc on arrête tout et hop, heptan, dehors, au chômage.

      • :-p
        Pas trop de rapport avec l’exploitation non conventionnel d’hydrocarbure… m’enfin, oui c’est mortel, et les gens qui voyagent avec n’engagent QUE LEUR VIE, et pas celle des autres .. NA !!
        L’avion, c’est quand même le bon coté du pétrole (s’il est exploité conventionnellement évidemment 😉 )

        Et si on exploite pas le GS en France, tu seras au chomage toi aussi…

        J’ai aussi déniché pour vous un repaire de terroristes ! Des traitres à la nation américaine !!
        http://txsharon.blogspot.com/

        • Un feu de camions d’origine encore inconnue, ça n’a aucun rapport non plus avec la fracturation hydraulique à 1000m sous terre, mais ça ne vous a pas empêché le citer. Et votre diversion est tout sauf honnête. Qu’avez-vous à répondre au fait que malgré vos allégations sécurités dans le genre « dans l’aviation, on n’a pas droit à l’erreur », vous tolérez qu’il y ait des accidents, morts et dégâts collatéraux (oui, contrairement à vos dénégations, les accidents d’avion peut tuer même ceux qui sont au sol, on en a d’innombrables exemples dans son histoire) que vous ne tolérez pas pour le gaz de schiste qui malgré des milliers de puits percés, n’a tué ni blessé personne ?

          Pour ce qui est du GS en France, qu’on l’exploite ou pas, personnellement, je m’en fiche vu que je suis à la retraite, c’est plus la génération de trouillards et d’obscurantistes que je vois défiler contre le GS (les lobbies du nucléaire et des renouvelables peuvent lui dire merci) qui me désespère.
          Mais au moins, on est d’accord sur un point, renoncer au GS serait une perte d’opportunité qui a un coût en terme de création d’activité et d’emplois, coût dont on se serait bien passé vu l’état catastrophique actuel de l’emploi et des finances publiques.

          • Je ne pratique pas la diversion: Les nombreux liens dans mes réponses au-dessus sont sans appel quant à la dangerosité de cette industrie.
            Que vous soyez à la retraite ne m’étonne pas: Quand on parle de changement, d’économies d’énergie, de nouvelles valeurs, je comprends que vous en ayez peur ! Peur de devoir faire des efforts d’économies d’énergie, peur de manquer de confort, peur de ne plus pouvoir conduire sa mercedes par manque d’essence, peur de voir des musulmans…..
            Bref, vous transpirez la peur.
            Les « jeunes », eux, veulent qu’on arrête qu’on les prenne pour des cons, et s’ils souhaitent préserver leur environnement et leur qualité de vie, c’est tout à leur honneur.

            En aéronautique, on ne ment pas, tout est transparent: vous pourrez voir sur ce lien les rapports de tous les incidents en France.. a quand la même dans le milieu du pétrole?
            http://www.bea.aero/fr/publications/rapports/index.php

          • Vous n’avez fourni aucun document scientifique, ni officiel, ni légal qui montrent une quelconque dangerosité de l’industrie du gaz de schiste, et encore moins que ce serait plus dangereux que n’importe quelle autre industrie de l’énergie (l’hydroélectrique a fait dans ses premières années infiniment plus de victimes que le GS, même les éoliennes ou les PV causent des morts chaque année, et je ne parle même des dégâts de l’exploitation et du transport du charbon ou du pétrole !). Tout ce que vous avez montré, c’est des rumeurs propagées par des blogs anti-GS et votre entêtement à ignorer tous les faits qui ne vont pas dans votre sens.

            Du reste m’accuser d’avoir « peur du changement » et de « transpirer la peur » alors que c’est vous qui êtes hystérique contre une technologie qui a fait ses preuves à grande échelle pendant presque 10 ans (des milliers de puits forés, 1 SEUL cas de contamination de surface réglé à l’amiable), je trouve que ça ne manque pas de piquant ! C’est le camembert qui accuse la Vache qui Rit de puer, faut croire que la logique et la cohérence ne vous étouffent pas.

            Quant à la « transparence » dans l’industrie de l’aéronautique, non mais c’est une blague. Vous voulez qu’on parle de l’opacité autour de l’accident du Mont St Michel, du Concorde qu’on a permis de voler jusqu’à l’accident mortel malgré de multiples mises-en-garde préalables, de l’accident de Charm el-Cheikh etc, etc ?
            Mais même en supposant que l’aéronautique soit plus « transparent » que l’industrie du GS (ce qui est une allégation totalement gratuite), ça ne change rien au fait que vous refuser d’adresser un fait flagrant qui fiche en l’air votre dogme du 100% sécurité : dans l’aéronautique, « on n’a pas droit à l’erreur » (dixit un certain heptan) et pourtant, des erreurs se produisent constamment et des accidents, très souvent mortels, arrivent constamment et arriveront TOUJOURS, alors pourquoi tolérez-vous la poursuite de cette industrie, là où vous ne tolérez pas l’industrie du gaz de schiste ???? Fuir une question qui dérange ne la fera pas disparaître, ça ne fait que démontrer la faiblesse de vos arguments.

          • j’ai répondu plus haut concernant l’aéronautique, lisez un peu ce que j’écris : « oui c’est mortel, et les gens qui voyagent avec (l’avion) n’engagent QUE LEUR VIE, et pas celle des autres .. »
            C’est bien simple, un avion qui s’écrase avec ses passagers ne menace pas les génération futures.

            De plus , le rapport coût/bénéfice est tout à l’avantage de l’aéronautique: Valeur ajoutée, Dvlpt technologique, emploi, mondialisation, loisir, histoire; tout est top, sauf les emissions de co2.

            Le gaz de schiste, lui, sera crâmé bêtement dans des chaudières, là où une chaudière/poêle à bois (énergie renouvelable) fera amplement l’affaire. Je ne vous parle donc pas du rapport coût /bénéfices du GS qui est alors effroyable.

            Et je maintiens qu’en aéronautique, on n’a pas le droit à l’erreur, et que cette industrie est dans l’ensemble trés transparente. Pour les accidents que vous citez, rendez-vous sur le site du BEA que je vous ai donné plus haut.
            Pour le Concorde, c’est un avion spécial, qui n’a jamais cessé d’évoluer tout au long de sa carrière. Et son premier crash lui a été fatal.
            Pour le A320 du mont saint Odile, jugez un peu de l’opacité de l’affaire ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_148_Air_Inter

            Quant à votre besoin d’avoir des preuves de contaminations officielles signées par les pétroliers eux-même, vous n’en aurez jamais, leur mauvaise foi étant à toute épreuve.
            Les nombreux témoignages de victimes et les reportages réalisés ont plus de valeurs pour ceux qui savent écouter:
            http://txsharon.blogspot.com/2009/06/contamination-case-pending-on-hydraulic.html

  • http://www.youtube.com/watch?v=dEB_Wwe-uBM

    encore un film de propagande où les gens font semblant d’être malheureux, alors que certains ont été indemnisés !!

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