Obama nomme Petraeus à la tête de la CIA

En nommant le général Petraeus à la tête de la CIA et Panetta comme Secrétaire de la Défense, Obama enterre la réforme de la politique étrangère américaine

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Obama nomme Petraeus à la tête de la CIA

Publié le 29 avril 2011
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La nomination récente de Leon Panetta comme Secrétaire de la Défense et du général David Petraeus en tant que directeur de la CIA – combinée avec les révélations qu’apporte un récent article de Ryan Lizza publié dans le New Yorker – suggèrent que le président Obama a renoncé à changer la politique étrangère de l’État américain.

Panetta est un choix douteux s’il s’agit de respecter l’engagement récent d’Obama de réduire les dépenses militaires. Tout secrétaire chargé de la réalisation de cette promesse aurait besoin d’une grande crédibilité vis-à-vis des Républicains du Capitole, dont beaucoup sont déterminés à poursuivre le niveau alarmant des dépenses militaires quelle que soit la situation financière de l’État. Bien qu’ayant été Républicain dans le passé, Panetta s’est présenté en tant que Démocrate lors d’élections au Congrès et a servi de nombreuses fois dans les administrations Démocrates. Il est peu probable que Panetta soit l’homme qu’il faut pour aboutir à un consensus pragmatique afin de limiter les dépenses du Pentagone.

La nomination de Petraeus pose un problème différent. Sur ordres de George W. Bush et Barack Obama, il a passé la dernière décennie à diriger une « guerre mondiale contre le terrorisme ». Mais est-ce que le processus de « nation-building » que l’État américain essaie de conduire au Moyen-Orient est réellement le dossier le plus important en termes de défense nationale et de renseignement ?

Les États-Unis ont désespérément besoin de changer l’orientation de leur politique étrangère. Les dépenses militaires de l’État américain représentent la moitié des dépenses mlitaires mondiales, et pourtant le sentiment d’insécurité est grand dans le pays. L’administration du pays infantilise ses alliés afin qu’ils ne paient pas pour se défendre. En matière de politique étrangère, l’État américain va de bourbier en bourbier de la même manière que la personne lambda prend son petit déjeuner : souvent et sans beaucoup de réflexion.

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