La crise de la dette publique grecque continue. Selon le Spiegel Online, le gouvernement grec envisagerait de faire sortir le pays de la zone euro.
Les ministres des finances de la zone monétaire commune et des représentants de la Commission européenne tiendront ce soir (vendredi 6 mai 2011) une réunion de crise non-publique dans la ville de Luxembourg.
En plus de la sortie possible de la Grèce de l’union monétaire, une restructuration rapide de la dette du pays figurerait également à l’ordre du jour de la réunion.
Un an après l’éclatement de la crise grecque,  ce récent développement représenterait une étape cruciale pour l’union monétaire européenne et aurait un impact majeur sur l’économie de la zone.
Lors de cette réunion, le ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble aurait l’intention de chercher à  dissuader la Grèce de quitter la zone euro. Selon les sources du Spiegel Online, il aurait préparé un document interne évaluant les conséquences désastreuses d’une telle décision : dévaluation de 50% de la nouvelle devise grecque, déficit public à plus de 200% du PIB du pays, faillite de l’État grec et restructuration inévitable de la dette publique.
Mais que ferait alors l’euro ?
Que la grèce se débrouille. Très bientôt, la France sera dans la même situation faute de courage politique pour de sérieuses réformes.
Ca dépend : si la Grèce sort de l’euro, elle peut décider autoritairement de convertir sa dette en drachme, fixer la parité monétaire et imposer la dépréciation de sa monnaie à ses créanciers, provoquant une réaction en chaîne dans les banques TBTF. Ce scénario, immense détournement de fonds, serait une véritable déclaration de guerre économique au reste de l’Europe : c’est pour cette raison qu’il reste très improbable.