Par Richard North, de Bradford, Royaume-Uni
Si vous vous adressez à des gens sérieux, non des politiciens stupides et creux et leur clique des médias, ils vous diront leur inquiétude. Et vous pouvez la voir dans leurs yeux. Ils savent très bien que l’effondrement d’une monnaie est un événement qui change la vie, et qui, pour de nombreuses personnes, peut même la leur prendre.
Désormais, ces inquiétudes commencent à remonter à la surface, mais il n’y a rien qu’un observateur intelligent n’aurait pu comprendre par lui-même, et c’est même le gros de ce qui motive nos propos ici même. Quand l’effondrement viendra, il ne pourra pas être contenu.
Celui qui vend la mèche, c’est le quotidien allemand Bild, qui a mis la main sur un rapport de la CIA avertissant que les dures mesures d’austérité et la situation déplorable en Grèce, pourraient entrainer une escalade, et même un coup d’État.
Ceci est repris dans la presse turque, et vous pouvez parier ce que vous voulez qu’Ankara suit tout cela de très près. Une junte militaire à sa porte, peut-être à la recherche d’aventures étrangères pour détourner l’attention sur la situation interne, n’est pas ce dont nous avons besoin en ce moment.
Le point qui compte c’est qu’aucune personne raisonnable ne s’attend à ce que le gouvernement grec évite de faire défaut sur sa dette. Le plus certainement, les autres PIIGS suivront, et l’effet domino sera catastrophique. De plus, il n’est même pas certain que la contagion s’arrêtera là. L’Espagne est presque aussi fragile, et l’expérience d’un régime militaire y est encore plus récente.
Avec de tels lourds nuages s’amoncelant dans le ciel de l’Europe, on peut s’attendre à ce que la situation politique du continent soit complètement remodelée d’ici à l’hiver prochain, avec des effets que nul ne peut prévoir.
Actuellement, donc, ce ne devrait pas être Twitter, les footballeurs ou les stars des reality shows à la une des médias britanniques. Mais le fait que ceux-ci adoptent instinctivement la politique de l’autruche est peut-être révélateur de l’intensité de la tempête qui s’annonce. Ils l’avaient fait avant la IIème guerre mondiale, et ils le font de nouveau maintenant.
Le bon côté des choses, c’est que ça pourrait prendre des années, et même une décennie, avant que l’instabilité ne se répande jusqu’au Royaume-Uni. Le problème, cependant, c’est qu’il n’y a aucun signe d’un Churchill en attente dans les coulisses, prêt à mener la nation vers des cieux plus cléments (non pas que lui l’ait jamais fait). Mais il n’y a même pas d’espoir de jours meilleurs pour nous avec des gens qui n’ont qu’un petit pois dans la tête, comme Cameron actuellement aux commandes. Avec lui, ça pourrait bien être nos heures les plus sombres.
Mais sombres à quel degré et à quel rythme, nul ne le sait.
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Sur le web
« Le problème, cependant, c’est qu’il n’y a aucun signe d’un Churchill en attente dans les coulisses, prêt à mener la nation vers des cieux plus cléments »
Petite note d’optimisme 😉
Les hommes providentiels ne se révèlent que dans l’adversité. Des Churchill en devenir, il y a en probablement bcp en Europe. Ils sont juste invisible dans la médiocrité actuelle.
« Ceci est repris dans la presse turque, et vous pouvez parier ce que vous voulez qu’Ankara suit tout cela de très près. Une junte militaire à sa porte, peut-être à la recherche d’aventures étrangères pour détourner l’attention sur la situation interne, n’est pas ce dont nous avons besoin en ce moment. »
« De plus, il n’est même pas certain que la contagion s’arrêtera là. L’Espagne est presque aussi fragile, et l’expérience d’un régime militaire y est encore plus récente. »
« Le bon côté des choses, c’est que ça pourrait prendre des années, et même une décennie, avant que l’instabilité ne se répande jusqu’au Royaume-Uni
Cet article est le plus pathétique que j’ai vu sur contrepoints. »
C’est l’article le plus mauvais (le seul) que j’ai lu sur contrepoints.
Et dire que c’est le seul article disponible en Français qui mentionne ce rapport de la CIA, une info du premier quotidien allemand. Où va le monde ?
Pourtant une info pareille, ça aurait bien pu faire mouiller de l’éditorialiste gaucho par chez-nous
On ne voit pas bien ce que l’auteur de ce billet propose.
A quoi sert d’annoncer l’orage, si on n’a pas un plan pour rejoindre un abri pour tous ceux qui sont menacés ?
A ce que tous ceux qui ont peur de l’orage fuient on ne sait où ? Et en quoi cela empêchera ceux qui sont restés de le subir, et en quoi cela permettrait d’assurer ceux qui fuient sans savoir de trouver pire épreuve ailleurs ?
Non décidément c’est vraiment bidon.
Même pas peur.
Ceci est un site libéral, cet article est écrit par un libéral. chaque fois qu’un électricien vous indique que votre installation est foireuse il ne passe pas une heure à vous faire un cours d’électricité. Les recettes libérales pour éviter (réduire) la catastrophe économique qui se profile sont connues et ont été exposés milles et une fois : réduction (et suppression à terme) de l’état, suppression des banques centrales, des réserves fractionnaires, ré instauration de l’étalon or ect…Quand nos énarques nous bombardes de poncifs pseudo économique éculés depuis des lustres personnes ne leurs demande de justifications mais lorsqu’un libéral met en garde contre les conséquences désastreuses des politiques économiques suivit depuis que le monde st monde il lui faut se justifier pendant des heures, c’est vraiment le monde à l’envers…
Pour être tout à fait juste, Richard North ne se décrirait peut-être pas lui même comme libéral. Ceci dit, sur pas mal de points comme la crise financière, les abus de la machine non représentative européenne, les médias aux ordres, ou l’alarmisme environnementaliste déjanté et ses lois liberticides, son point de vue et le nôtre (si tant est que Contrepoints ait « un point de vue », ce qui n’est pas toujours le cas) se rejoignent.
L’information existe, à toi de faire tes choix et de te préparer. Principe de responsabilité.
Sinon, info supplémentaire: selon des sondages grecs:
– Moins d’un quart des Grecs ont encore confiance dans la démocratie (coucou la corruption)
– 30% souhaiteraient une technocratie (coucou UE, FMI…)
– 22,7% souhaiteraient un dirigeant qui ne pourrait être remis en cause ni par le parlement, ni par les votes ! (coucou… Ah ben, la suite de cet article nous le dira peut-être)
« Le bon côté des choses, c’est que ça pourrait prendre des années, et même une décennie, avant que l’instabilité ne se répande jusqu’au Royaume-Uni. »
Très très drole :).
Pour le gouverneur de la Bank of England, son pays est en grave danger, trop exposé aux banques qui ont prêté à la Grèce, ou aux banques qui ont prêté aux banques qui ont prêté à la Grèce. Cela revient au même, puisque toutes les banques sont reliées les unes aux autres. Lire ici ses commentaires rapportés par le Telegraph: « Sovereign and banking strains are the most material and immediate threat.. Uncertaintainty over exposure to countries such as Greece could lead to a « crisis of confidence », which posed a bigger risk than direct exposure ».
http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/8596245/Eurozone-debt-crisis-poses-biggest-threat-to-UK-stability.html
Si l’on lie cet article avec l’édito du jour qui révèle que l’état major grec vient d’être entièrement renouvelé, on commence à avoir une image assez étonnante de ce qui se passe dans le pays. Non ?
http://www.contrepoints.org/2011/11/02/53664-chouette-un-referendum
-> http://www.athensnews.gr/portal/8/49916
Oui, la situation actuelle évoque la pré-deuxième guerre mondiale avec le retour du nazisme… Cette fois-ci, il menace la Grèce, il pourrait en profiter de la même manière que l’Allemagne l’avait fait en 1930…