Drogue : attaquer les trafiquants au portefeuille

Lutter contre la drogue par une politique de l’offre

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Drogue : attaquer les trafiquants au portefeuille

Publié le 21 juin 2011
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En contrepoint de l’article d’Alain Madelin

La lutte contre la drogue engloutit chaque année des dizaines de milliards d’euros dans le monde. La France consacre officiellement 30 millions d’euros par an à ce combat. Mais avec 137 594 interpellations pour usage de stupéfiants chaque année, elle mobilise des forces de police, de gendarmerie, des magistrats et des places de prison qui montent la facture à des sommes bien plus conséquentes. Plus radicaux dans leur combat, les États-Unis y consacrent au moins 40 milliards de dollars.

 

Les premières victimes de la guerre contre la drogue, ce sont les civils

Des balles perdues aux massacres en série, le business de la drogue ne tue pas seulement des trafiquants. Parmi les dizaines de milliers de personnes tuées à cause de la drogue au Mexique, on trouve aussi de nombreuses victimes civiles collatérales. Le combat effréné des États-Unis contre ce fléau depuis plusieurs décennies a profondément déstabilisé l’Amérique Latine. Plusieurs pays ont encore du mal à s’en remettre. Malgré l’accumulation de rapports dénonçant l’échec dramatique de cette approche dogmatique, aucun politique d’envergure n’ose s’attaquer à ce tabou aux États-Unis. Cette guerre est devenue un business au moins aussi prospère que celui de la drogue.

L’argent consacré à la prétendue éradication de la drogue finance les armes et le salaire de dizaines de milliers de fonctionnaires qui vivent de ce choix répressif. Certes, une partie d’entre eux risque sa vie (et parfois la perd) pour cette mission, c’est son choix et il mérite le respect. Mais paradoxalement, cette lutte sans merci déstabilise des pays entiers, et encourage par conséquent les mafias en assurant leur prospérité. C’est la raison pour laquelle des personnalités aussi sérieuses que les ex présidents du Mexique et du Brésil plaident pour une stratégie diamétralement opposée, tant pour des raisons de sécurité que de santé publique.

Car aux victimes des gangs, il faut ajouter celles des produits frelatés, mal coupés. Les consommateurs ont affaire à des criminels mafieux qui échappent non seulement à tout contrôle qualitatif, mais aussi à tout recours judiciaire en cas de drame. Le concombre bio et le steak haché font aussi des victimes, au moins ont-elles (ou leur famille) les moyens de sanctionner les responsables et d’obtenir de lourdes réparation aux vertus dissuasives. L’inconvénient majeur de l’illégalité, c’est aussi l’irresponsabilité juridique de ses acteurs. Les victimes, encore une fois, ce sont les consommateurs. Même s’ils commettent un petit délit, l’État a-t-il raison de leur faire courir ce type de risque plutôt que de penser à leur sécurité et à leur santé ?

 

Lutter contre la drogue par une politique de l’offre

Ceux qui restent persuadés que seule la prohibition limite les ravages de la drogue n’ont qu’un seul argument à l’apparence sérieuse à opposer. Les mafias ont toujours existé et prospéré sur des secteurs d’activité interdits : aujourd’hui la drogue, demain le trafic de cigarettes ou de clandestins. Or, l’observation factuelle montre le contraire. La fin de la prohibition a non seulement entraîné une décrue de la consommation des produits précédemment interdits, mais aussi des petits délits qui gravitaient autour d’eux. C’est aussi bien le cas aux Pays-Bas qu’au Portugal ou en Australie comme l’exposent plusieurs études citées par la Global Commission on Drug Policy, institution internationale qui compte parmi ses membres Kofi Annan, Paul Volcker et George Papandréou.

Le secteur mafieux est un secteur économiquement rationnel qui se développe et régresse au gré des marchés qui s’offrent à lui. Tout repose sur le rapport entre les risques et le rendement. Un risque élevé permet d’élever la marge, donc le rendement, surtout si la demande est forte.

Le racket fiscal sur la cigarette illustre bien ce jeu pervers. À 5,90 euros, le fumeur d’un paquet quotidien consacre 175-180 euros par mois, dont 140-145 euros de taxes (4,80 euros par paquet, soit 81 % du prix). Quand vous êtes salarié au SMIC, payer 13 % de votre salaire en taxes sur la cigarette n’est tout simplement pas tolérable. La contrebande répond à une demande massive que rien ne pourra arrêter. Alignez ces taxes sur la seule TVA, et la contrebande disparaîtra aussi facilement qu’elle s’est installée.

Le jour où une demande importante rencontre une offre raisonnable et légale, le marché n’offre aucune prise aux mafias. Et si seuls les secteurs les plus affreux restent interdits, tels la traite des femmes ou les réseaux de clandestins, la demande de niche ne leur assure plus un volume d’activité suffisant pour conserver une ampleur comparable à ce qu’elles couvrent actuellement. Ses membres sont alors contraints de se reconvertir dans des secteurs plus ouverts au meilleur rendement rapporté au risque, la politique par exemple. Serait-ce l’explication de l’opposition de la classe politique à une légalisation qui pourrait dévaster ce marché illicite ?

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  • Dans le dernier paragraphe, vous posez la bonne question!

  • plutôt que la légalisation, il existe une autre solution pour faire disparaitre ces mafias et leurs trafics:
    taxer réellement ces marchés, sur la vie.

    en clair, peine de mort pour les dealeurs, prison ferme pour les consommateurs.

    et là, bizarrement, le trafic va disparaitre, ou du moins se réduire fortement, faute de trafiquants.

    • « peine de mort pour les dealeurs »

      Si la peine de mort avait un quelconque effet dissuasif, ça se saurait depuis très longtemps. En Chine, 6000 exécutions par an, ça n’empêche pas les habitants de commettre des délits punis de mort.

      Merci pour votre participation.

  • pour le cannabis, on pourrait envisager des travaux d’intérêt généraux pour les petits consommateurs, ça les calmerait et ça ferait des économies pour le pays.

    quant à la peine de mort, le problème est justement qu’elle est anti-constitutionnelle. mais je ne désespère pas, une constitution, ça se change.

  • Juste une question, selon vous, qu’est ce que le consommateur de cannabis (régulier ou non) cause comme préjudice a la société ?
    Au pire si c’est un consommateur régulier a raison de plusieurs prises par jour, il peut se ruiner sa vie, la sienne pas la votre, et dans ce cas là il a plus besoin d’aide que de se faire enfermer ou verbaliser.
    Au mieux, comme la majorité de ces 4 millions de consommateurs, il ne fume du cannabis qu’en soirée, entre potes ou chez lui de temps en temps et là non plus de cause de mal a personne.

    Le seul mal qu’il cause au final, c’est de financer la mafia qui lui fourni sa drogue, ce qui pourrait être résolu facilement en la légalisant.

    L’exemple historique le plus parlant est la Prohibition de l’alcool aux Etats-Unis, le jour ou le Gouvernement a interdit la vente de boisson alcoolisée, les mafias se sont emparées du marché, le jour ou le gouvernement l’a autorisé de nouveau, les mafias se sont effondrées (et ont du se tourner vers d’autres marchés, tels la drogue au hasard).
    Pourtant ce n’est pas parceque la vente d’alcool est légale en occident que nous vivont dans une société d’alcooliques.

  • Le mal qu’il cause ,c’est que les drogues dites « douces » (ce qu’elles ne sont aucunement) conduisent au drogues dures, que le marché du cannabis finance celui des drogues dures (ecta, coke…), que pour se procurer sa dose de défonce, il est prêt à tout pour récolter de l’argent (agressions, extorsion…).
    Mais c’est vrai qu’il ne cause aucun mal, sauf peut-être aux agressés, mais après tout, qu’importe, tant que le drogué peut se détruire le cerveau et foutre la paix au reste de la société du même coup…
    Cela mérite bien quelques dégâts collatéraux.

    citation:
    « …faire accroire à l’efficacité de la proposition de Daniel Vaillant. L’ex ministre affirmant sans sourciller qu’une large fraction de la criminalité hexagonale s’évaporerait si l’Etat plantait sur 53 000 hectares des plants de cannabis, qu’il traiterait ensuite via la SEITA nouvelle mouture puis qu’il commercialiserait dans des débits de tabac ou dans des bars et cafés cannabiques où l’ « on » pourrait « se » défoncer la gueule tranquillement, légalement, paisiblement… Le temps des deals dans les cages d’escalier serait révolu, les guerres de gangs terminées, le trafic d’armes évaporé : Bref, les caïds retourneraient spontanément à l’école pour apprendre studieusement leurs cours d’instruction civique…
    Or les expériences de légalisation en la matière, en Suisse ou en Espagne, n’ont en rien été salvatrices ou prophylactiques ! Loin de là ! Effet pervers principal : l’explosion de la consommation des drogues dures et donc des overdoses –Madrid a vu ses overdoses augmenter de 1000% entre la période de dépénalisation outrancière et la fin de celle-ci… »

    Mais c’est vrai, la légalisation règlerait tout, puisque la criminalité ne pourrait plus prospérer sur l’argent des trafics et qu’en plus l’état toucherait des taxes.

    Légalisons donc (liste dans le désordre et non exhaustive): la prostitution, la pédophilie, la traite des blanches, la cocaïne, l’héroïne, le LSD, l’ecstasy…

    On a bien vu d’ailleurs que le fait que le tabac soit légal a toujours empêché les trafics et importations illégales, non?
    Ah non, en fait. dommage pour vos petites théories, l’expérience prouve quelles ne sont pas valables.

    C’est donc une hypothèse intéressante mais qu’il va nous falloir abandonner parce qu’elle est fausse.

    Mais c’est gentil tout de même d’avoir participé.

    • Juste « détail » : sur les 5 € d’un paquet, il y a 4 € de taxe et seulement 1 € de produit. Le tabac est un produit qui est taxé à 400 %, et qui a une haute valeur au kg : le paradis du contrebandier, que le produit soit légal ou pas. On a fait du trafic sur le sel (gabelle) pour moins que ça…

      Quand à l’affirmation que la consommation de drogues « douces » conduit à la consommation des « dures », ce n’est que ça : une affirmation. Démentie par la réalité : les intoxiqués du chocolat, du tabac et de l’alcool ne se mettent pas plus au LSD que les mâcheurs de feuilles de coca ne se mettent à la cocaïne.
      Aujourd’hui, ma grand’mère qui faisait ses gentils cake au pavot risquerait la tôle, c’est malin, tiens…

      alors qui fait « des petites théories », dont « l’expérience prouve quelles ne sont pas valables » ?

      « Mais c’est gentil tout de même d’avoir participé », comme vous dites.

    • « c’est que les drogues dites « douces » (ce qu’elles ne sont aucunement) conduisent au drogues dures »

      On se demande pourquoi les 4 millions de consommateurs de cannabis consomment toujours du cannabis et pas autre chose.

      Merci d’avoir participé.

    • « que pour se procurer sa dose de défonce, il est prêt à tout pour récolter de l’argent (agressions, extorsion…). »

      Il est dans la majorité des cas prêt à occuper un emploi salarié. C’est beaucoup moins dangereux.

  • Des peines draconiennes sont appliquée tant aux consommateurs qu’aux trafiquants en Iran et en Chine ( peine de mort suivie d’exécutions publiques , torture peines d’emprisonnement draconiennes …), résultat :ZÉRO! On ne peut désâment interdire que les pratiques qui nuisent aux droits d’autrui ( pédophilie , esclavage , atteinte à la paix civile …) , mais pas de simples vices qui ne nuisent qu’a leur auteurs . Ou alors il faut instaurer une société totalitaire si on veut les réduire au maximum ! Perceptive guère reluisante …

  • ah, donc il faudrait non seulement légaliser mais en plus ne pas taxer, pour ne pas encourager la contrebande!

    vous en avez d’autres des idées géniales comme ça?

    soit vous êtes un fumeur de chichon qui veut pouvoir pratiquer son vice tranquillement, soit vous n’avez jamais rencontré de fumeur de hash.

    j’en ai fréquenté un bon nombre, j’ai vu les ravages que cela créait. et le fait que cela soit un premier pas vers les drogues dites dures, ce n’est pas une affirmation mais une réalité, prouvée par de multiples études et observations (cherchez un peu sur le net, je ne vais pas non plus vous mâcher le travail).

    et les drogués sont aussi nombreux en Iran et en Chine qu’en occident? je serai curieux de savoir d’où vous sortez ces bêtises.

    mais je pense qu’il vaut mieux arrêter là, certains ici ont semble-t’il le cerveau déjà ramolli par la fumette.

    • @ aldebarande

      L’alcool aussi fait des ravages, bien plus grands souvent que la drogue. Voudriez-vous l’interdire sous ce seul prétexte? Et également tous les autres produits qui peuvent faire des ravages dans la vie des gens? Il ne restera plus grand chose…

      On ne peut pas empêcher les drames d’avoir lieu. Mais la meilleure manière de diminuer les drames, c’est de responsabiliser les gens. L’interdiction ne responsabilise pas, au contraire, elle tente, elle incite tous ceux qui recherchent des sensations fortes à être franchie.

      Mais en plus de cela, les taxes et interdictions sur les produits psychotropes sont une source de revenus énormes pour la mafia. Cela lui permet d’être puissante, de tenir sous sa coupe des pays entiers, et de financer toutes sortes de crimes épouvantables.

      Les interdictions n’ont absolument pas empêché les gens de se procurer de la drogue, et de le faire en pleine connaissance de cause, mais en ouvrant un marché très lucratif aux mafias, elles ont été la cause direct de crimes envers de nombreux innocents, et contrairement aux drogués, eux, n’ont pas pu choisir leur destin.

    • « ah, donc il faudrait non seulement légaliser mais en plus ne pas taxer, pour ne pas encourager la contrebande!

      Il faudrait juste arrêter de dire des conneries : vous prétendiez que le trafic résultait de l’illégalité, à l’évidence il résulte d’une politique fiscale, ce qui est autre chose. Et personne ne dit qu’il ne faut pas taxer.

      « j’en ai fréquenté un bon nombre, j’ai vu les ravages que cela créait. « . Personne n’en doute. Mais la prohibition résout-elle (ou au moins réduit-elle ) ce problème ? Et l’éventuel bénéfice de la prohibition vaut-il les problèmes qu’elle cause ?

      « et le fait que cela soit un premier pas vers les drogues dites dures, ce n’est pas une affirmation mais une réalité, prouvée par de multiples études et observations (cherchez un peu sur le net, je ne vais pas non plus vous mâcher le travail). »
      Mais personne ne le nie. Ce qui est faux, en revanche, c’est d’affirmer d’une part que la descente est inévitable et générale (elle est au contraire plutôt rare), d’autre part que les drogués durs ne le seraient pas devenu sans le haschich.

      taper « iran drogue » dans google pour rire…

      Les gens qui proposent de légaliser aujourd’hui sont tous des gens qui ont été partisans et même des acteurs actifs de la prohibition, s’il ont tourné casaque ce n’est pas parce qu’ils ont trop fumé de l’herbe à faire des trous dans le cerveau, c’est juste que de deux maux il faut choisir le moindre, et que ce qu’on ne peut empêcher il faut apprendre à vivre avec, même quand c’est pénible.

  • Le 9 octobre 1981 l’Assemblée Nationale abolissait la peine de mort.
    Cela va faire trente ans.
    Belle occasion de se réjouir de vivre dans un pays civilisé…

  • Je pense que la lâcheté mène le Monde, ici comme ailleurs, en France comme en Afghanistan. Il est infiniment plus facile de prétendre résoudre le problème vital de la drogue, en l’occurrence le cannabis, en supprimant la coercition plutôt que de l’affronter. Ainsi Churchill aurait pu ne pas promettre à son peuple « de la sueur, du sang et des larmes » plutôt que de négocier une bonne petite paix munichoise.
    Si l’on veut se draper dans la vertu en prétendant ainsi « attaquer les trafiquants au portefeuille », il suffit de se référer à cette Prohibition américaine souvent évoquée en ces occasions pour constater que sa fin n’a aucunement gênée l’essor des mafias. Et dépénaliser le cannabis ne fera que déplacer le problème de cette délinquance vers les drogues dites dures. Qu’invoquera le maire de Sevran quand les gangs de sa chère ville défourailleront à tout va pour cet agro-business? De nouveau des Casques Bleus?
    Xavier Rauffer vient de souligner la forte diminution de la consommation de drogues en Grande-Bretagne qui contredit toutes les estimations prophétiques. Il souligne a cette occasion les résultats de la lutte policière contre les trafiquants.
    D’un point de vue totalement personnel, j’incline à penser que si les tireurs d’élites embarqués sur nos aéronefs dans diverses zones de trafic cessaient de viser, sur ordre, seulementles moteurs des fast-boats, , les choses évolueraient. C’est vrai que c’est pas bien. J’ai remarqué une similitude avec la piraterie somalienne.

    • Je pense que la drogue est un problème individuel, qui ne relève pas de la politique mais de la morale. Il est infiniment plus facile de prétendre résoudre le problème en exerçant une coercition plutôt que d’affronter les questions sur le sens de la vie et la discipline morale qu’elle requière.

      Les gens vivent, ils boivent, fument, et baisent, et tout cela est dangereux, et quand ils n’ont pas eux-mêmes ces vices ils sont confrontés à des gens, inconnus ou proches, qui s’y livrent et ne sont pas beaux à voir. On remplit les magazines de corps jeunes et beaux, on cache les vieux, les malades et les morts, et bien sûr on chasse les pouilleux et les drogués des rues. Comme si la vertu c’était de nier la misère humaine sous toutes ses formes, et de la transformer en un jeu de gendarmes et de voleur pour adulte…

      • Donc, mettons la Vieillesse en vente libre, et on résoudra le problème de la Jeunesse.La Vertu vise à supprimer la misère humaine, par sa pratique, et non pas à la nier. Adepte d’arts martiaux,ancien sergent, j’ai constaté que la pratique de la coercition est infiniment plus dure que la passivité. Pour prolonger ma référence à l’exemple munichois, je vous rappelle l’autre citation classique: »Vous avez choisi la honte pour éviter la guerre. Vous aurez les deux. »
        Ceci dit, on va pas passer notre temps à prétendre redéfinir les notions de Bien et de Mal, sans aucun espoir de se convaincre mutuellement.

  • Je recommande une saine lecture pour nos quelques amis réactionnaire contre la dépénalisation et déréglementation des drogues :
    http://www.scribd.com/doc/36301483/Christian-Michel-Faut-Il-Interdire-Les-Drogues

  • Messieurs les réactionnaires,

    Vous avez peur de quoi? En quoi quelqu’un qui se drogue gêne la liberté d’autrui? J’ai du mal à comprendre…

    Si TOUTES les drogures étaient légalisées:

    1/ Plus de traffic, car économiquement plus rentable (et oui importer de la coke en sous-marin ou de l’héro à dos de chameau çà coûte cher).
    2/ Le drogué n’est plus obligé d’être hors la loi pour payer un produit frelaté un prix exhorbitant.
    3/ Contrôle qualité de toutes les substances (les overdoses sont souvent liées aux produits de coupe ou a la grande variabilité de la concentration des drogues).
    4/ Prévention efficcace sur les produits (car au jour d’aujourd’hui quand je lis vos commentaires il y a du boulot en matière d’information).
    5/ Redéploiement des forces de police et de douanes sur des missions autrement plus importantes (grand banditisme, traffic d’êtres humains, contre-façon, faux médicaments, …)
    6/ Une rentré d’argent substancielle pour les états.
    7/ Une consommation qui va baisser dans le temps car il n’y aura plus l’interdit (exemple du Portugal)
    8/ Une prise en charge des cas d’addiction problématique (aujourd’hui drogué= pestiféré)
    9/ Investissement des sociétés productrices de produits psychotropes dans la recherche pour rendre ces produits plus sûrs (et oui, il est dans leur intérêt de ne pas tuer le consommateur).

    Et je peux continuer si vous voulez.

    Quand vous préconisez la mort pour les trafiquants celà me fais doucement rire, car beaucoup d’hommes politique et de banquiers seraient sur la liste. (drogue = financements occultes d’autres activités)

    1 exemple: L’Afghanistan:
    2001, régime Taliban (les méchants mulsulmans): production annuelle d’héroïne: 1000-1200 Tonnes
    2009, régime Karzaï soutenu par les USA, UK, France, … (les gentils occidentaux): production annuelle d’héroïne: 8500-9000 Tonnes

    Si vous êtes assez crédules pour croire que le traffic de drogue est dirigé par des voyous, et bien renseignez vous bien.

    Salutations!

  • qui a dit que les hommes politiques devraient échapper aux sanctions? je ne vois pas bien qu’est ce qui empêcherait de leur appliquer les mêmes peines qu’aux autres.

    et pour vous prouver que vous êtes vraiment en retard avec ces idées foireuses, deux petits liens, parmi bien d’autres:

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/d%C3%A9p%C3%A9nalisation-du-cannabis-ceux-qui-lont-fait-le-regrettent.html

    http://www.surlering.com/article/article.php/article/stupa-fiants-la-fin-de-la-utopie-na-erlandaise

  • Il faut tout de même se rappeler que quelqun sous l’emprise d’un stupéfiant et dangereux pour les autres. Ensuite les expériences de légalisation ne fonctionne pas toujours: aux Pays-Bas, le gouvernement revient progressivement sur la légalisation qui a fait de ce pays une plaque tournante du trafic européen de drogues avec l’implantation de nombreuses mafias et des exportations massives (et illégales) de cannabis vers l’étranger.

    • Danger : et quelque soit le stupéfiant. Légal ou pas. Donc c’est pas ça le problème. L’alcool est un stupéfiant légal, mais il est quand même présumé trop dangereux (et donc interdit) de conduire avec + de deux verres dans l’estomac…

      Au Pays-Bas c’était une expérience de dépénalisation, pas de légalisation. Et ce n’est pas du tout la même chose. Le commerce y reste interdit, donc sous la coupe des mafias.

  • Bonjour Aldebarande,

    Point 1 de ta réponse:

    Il a été prouvé que:

    – le traffic d’héroïne de la « french connection » a été organisé par Francky Luciano ancien parrain de la pègre aux USA sortit de prison et remis en selle par la CIA à la fin de la guerre (l’héroïne était quasiment disparue des USA avec la guerre).

    – l’importation massive de cocaïne aux USA à partir de la moitiée des années 70 a été également orchestré par la CIA. Les avions servaient à convoyer des armes à destination de la guerrira centre américaine à l’allé, et revenaient les calles bourrées de coke. Des enquêtes ont été ouvertes et vite enterrées, les noms de Georges Bush père et fils, ainsi que Bill Clinton ont été souvent cités. En 2009, 2 avions de la CIA se sont écrasés avec 400 et 600kg de cocaïne au Mexique.

    Et je rappel que se sont les USA qui ont poussés le monde entier à la prohibition des drogues.

    Alors dis moi, qui tu envois en prison?

    Point 2 de ta réponse:

    Peux-tu argumenté sur chacun des 9 points que j’ai soumis dans mon 1er post, plutôt que d’être condescendant et de balancer des liens vers des articles sans références ou citant des offices ayant un parti pris déclaré. Celà fera avancer le débat.

    Merci!

    Ah oui au fait, la légalisation est aujourd’hui impossible car les conventions internationales l’interdisent. Donc merci de ne pas utiliser ce mot a tord et à travers.
    Car la dépénalisation ne peux rien résoudre au problème de l’offre, donc aux mafias.

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