Les voitures électriques émettent plus de CO2

Pour réduire les émissions de CO2, mieux vaut un véhicule à essence performant qu’une voiture électrique.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Voiture électrique (Crédits René Le Honzec/Contrepoints.org, licence CC-BY 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les voitures électriques émettent plus de CO2

Publié le 23 juin 2011
- A +

Par la rédaction de Contrepoints.

La voiture électrique coûte cher en subventions
Voiture électrique (Crédits René Le Honzec/Contrepoints.org, licence CC-BY 2.0)

Une étude britannique comparant les émissions en dioxyde de carbone des voitures traditionnelles et des voitures électriques a été publié en juin 2011. En prenant en compte la production et le remplacement de la batterie, ces dernières émettent plus de CO2 que les premières.

Pour un véhicule électrique de taille moyenne, la consommation sur la durée de vie du véhicule s’élève à 23,1 tonnes de CO2, contre 24 tonnes pour un véhicule avec moteur à explosion.

En effet, il faut prendre en compte le CO2 généré pour produire l’électricité utilisée par le véhicule. Il faudrait que le possesseur d’une voiture électrique roule au minimum 129 000 kilomètres pour que la consommation en CO2 soit équivalent à celle d’un véhicule à essence. Même s’il conduisait 160 000 kilomètres, il n’économiserait sur la durée de vie du véhicule que une tonne de carbone. Ces niveaux sont très improbables car la batterie des véhicules électriques permet généralement de couvrir moins de 150 kilomètres avec une charge complète et ne sont pas adaptées pour des longs trajets.

Ceci ne prend pas compte le changement de batterie nécessaire après quelques années pour une partie des véhicules électriques. L’étude initiale est parti du faux postulat que les batteries n’auraient jamais à être remplacées. Or, si on la prend en compte, le coût de production en tonnes de CO2 s’élève à 12,6 tonnes pour un véhicule électrique contre 5,6 pour un véhicule à essence. Cela compense la modeste économie faite sur la consommation. Le recyclage des véhicules électriques coûte également sensiblement plus cher en raison de la présence de métaux lourds dans la batterie.

Cette étude britannique a été commandée par le gouvernement britannique avec l’industrie automobile britannique associés dans le Low Carbon Vehicle Partnership. Le but de cet organisation est d’accélérer la transition vers des véhicules à faibles émissions de CO2.

Aucune étude n’avait jusque là analysé les émissions sur l’ensemble de la durée de vie des véhicules en y incluant la production. Ces résultats pourraient impacter les politiques menées puisqu’il est avéré que la promotion des véhicules électriques n’est à ce jour pas une bonne chose pour les gaz à effet de serre.

Gageons cependant que les industriels dépendant des subventions tenteront d’éviter la réduction des aides massives sur le secteur. En 2010, le ministère des Transports britannique a ainsi subventionné à hauteur de plus de 5000 euros chaque achat de véhicule électrique pour 8600 acheteurs. Coût total : près de 50 millions d’euros.

Voir les commentaires (7)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (7)
  • Mesurer le CO2 n’a aucun intérêt.

  • Avez-vous lu l’étude que vous mentionnez ?
    A lire votre billet, il semble que non.

    • je vous renvoie à l’étude :
      – consommation = 24 vs 18 tonnes (essence/électrique)
      – production = 5,6 vs 8,8
      – total : 29,6 vers 26,8
      Et cela, sans même prendre en compte le recyclage, qui émet nettement plus pour l’électrique, ou même la seconde batterie qui sera, qu’on le veuille ou non, souvent nécessaire. En intégrant les deux, le bilan devient en faveur de l’essence.

      • Précision: les calculs d’émission dus à l’utilisation de la voiture sont fondés sur des hypothèses ultra optimistes, voir plus haut (qui utilise sa voiture électrique pour autre chose que des petites distances?). Les chiffres que je donne, repris de l’étude, sont globalement biaisés en faveur de l’électrique.

  • L’étude prend en compte la fabrication et le recyclage des batteries. Mais prend-elle en compte la fabrication de l’essence : non. La dépollution (marées noires…) : non. Le « recyclage » des gaz polluants (Nox, CO…) : non. L’impact sur la santé de ces gaz : non
    C’est très partial, tout ça.

    • De fait mesurer le CO2 n’a aucun sens. Et quand aux vrais polluants, nocifs, toxiques ou dangereux, CO, SOx, NOx, hyrdocarbures imbrûlés, composés volatiles, particules fines, il est infiniment plus facile de maîtriser les émissions de quelques centaines de cheminées (centrales électriques) que de dizaines de millions de véhicules, d’âges divers. Sans même aborder l’absence d’émissions des centrales nucléaires.

  • Bonjour,

    Une tentative pour comprendre pourquoi les voitures électriques nous enfument, même en France …..
    http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-riazuelo/161011/nous-enfume-avec-la-voiture-electrique

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Par Jean-Pierre Riou et Michel Gay Cet article est une synthèse « grand public » de deux articles plus techniques de Jean-Pierre Riou « Focus sur les loop flows » et « La fin des MWh clandestins »

L’implantation disséminée des énergies renouvelables électriques intermittentes (EnRi) implique de lourds investissements (plusieurs centaines de milliards d’euros) dans le réseau de distribution auquel ces EnRI sont majoritairement connectées.

En effet, les éoliennes et les panneaux photovoltaïques (PV) ne sont pas des énergies locales, cont... Poursuivre la lecture

Le Brésil est en flammes. Les incendies sont aux portes des grandes villes, des milliers d’hectares sont détruits. Analyse d’un phénomène environnemental et médiatique.

Article original publié sur la revue Conflits. 

Le Brésil est de nouveau en flammes. À ce jour, quarante-six villes de l’intérieur de l’État de São Paulo se trouvent en état d’alerte maximale. L’Institut brésilien de recherches spatiales (INPE) vient de sonner l’alarme en comptabilisant vingt-deux mille foyers incendiaires sur l’aire brésilienne depuis début août... Poursuivre la lecture

C’est manifestement ce que cherche à faire une archéo-administration de l’économie n’hésitant pas à falsifier le concept d’équilibre offre-demande et à maquiller le coût exorbitant d’un appareil de production électrique devenu antiéconomique. Pour cette administration, l’accès au prix bas de l’électricité est avant tout un droit opposable par quiconque, auquel l’État est prioritairement tenu de répondre coûte que coûte, et non la conséquence heureuse de la pratique économique et industrielle rationnelle qu’il a le devoir de promouvoir. Non se... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles