En l’espace de quelques semaines, trois affaires de contamination d’aliments par des bactéries Escherichia Coli sont venus rappeler la nature des vrais problèmes alimentaires, loin des délires de Marie-Monique Robin (MMR) ou d’Isabelle Saporta : le risque bactérien (salmonelles, listéria, E coli) est de loin le plus important.
L’épidémie la plus grave a pour origine des graines germées produites par une ferme bio allemande. Responsable à elle seule de 3900 cas d’infection à Escherichia coli entérohémorragique (Eceh), elle a entrainé à ce jour 48 décès. Alors que la réalité des risques sanitaires spécifiques liés à l’agriculture biologique est soulignée, on s’attendrait à ce que ceux qui font des peurs alimentaires leur fonds de commerce fassent au minimum preuve de réserve, à défaut de réclamer des contrôles plus rigoureux des pratiques et des produits de la filière bio. Mais certains ne veulent visiblement à aucun prix ternir l’image trompeuse du bio sain et sans danger qui fait la fortune des publicitaires et de certaines grandes enseignes. Que ce soit par aveuglement idéologique, par opportunisme politique, ou par motivation mercantile (les trois n’étant pas contradictoires), ils feront tout pour empêcher que soient tirées les leçons qui s’imposent, voire pour détourner la responsabilité vers de faux coupables, prenant ainsi la très grave responsabilité de prochaines intoxications alimentaires.
Parmi eux, Marie-Monique Robin et Noël Mamère. Les deux menteurs invétérés trouvent ainsi les moyens de s’en prendre… à l’agriculture industrielle.
Lisons la prose récente de MMR à ce sujet :
La bactérie E Coli bien connue des élevages intensifs
Je m’étais abstenue d’intervenir dans l’affaire de la bactérie E Coli, attendant de connaître les résultats de l’enquête, mais devant la mauvaise foi des commentaires que je lis sur ce Blog, j’ai décidé de sortir de mon silence (prudent). Comme le rappelle cet article du New York Times, qui est, comme chacun sait, un journal activiste radical (!!), la bactérie E Coli est surtout connue pour proliférer dans les élevages intensifs où on use et abuse d’antibiotiques.
Elle qui était bien inspirée de garder son silence prudent (sic) ne pouvait plus attendre, se rattrape donc comme il se doit par une rafale d’âneries : la bactérie E.coli n’a en effet rien de spécifique à l’élevage industriel, ni même à l’élevage tout court. C’est une des bactéries les plus courantes, spontanément présente dans la flore intestinale des humains et des animaux à sang chaud. Fort heureusement, elle est la plupart du temps inoffensive, certaines souches seulement sont pathogènes. La bactérie E.coli ne prolifère donc pas spécialement dans les élevages intensifs (classique fantasme de MMR), et l’allusion aux antibiotiques est d’autant plus stupide que la souche concernée (0104:H4), comme le souligne l’OMS, n’avait jamais été jusque là rencontrée lors d’une épidémie, n’était donc ni recherchée ni ne faisait l’objet de traitements antibiotiques dans les élevages.
Conclusion vérolée de MMR :
Ce qui est sûr en tout cas c’est que l’ E coli qui a tué des Allemands s’est apparemment retrouvée sur des pousses de soja cultivé sur une ferme bio, mais que son origine remonte à des animaux. Quels animaux? Quels furent les mécanismes de transfert qui ont permis à la bactérie de passer des animaux aux pousses de soja? La retrouve-t-on dans les nappes phréatiques proches de la ferme incriminée? Il est curieux que personne ne se soit intéressé à ces questions…
La bibliographie de MMR est comme toujours défaillante, car si l’origine précise de la contamination sera sans doute difficile à établir, beaucoup de monde s’est intéressé à ces questions, bien avant la gourde qui dissimule l’une des causes probables liée aux pratiques bio : l’utilisation d’engrais organiques, qui multiplie les risques de véhiculer des bactéries intestinales dangereuses.
Il conviendrait d’autre part de s’interroger sur l’engouement très new âge pour ce genre d’aliments, lié aux superstitions alimentaires du temps, aliments dont le mode de production (germination en milieu chaud et humide propice au développement bactérien) nécessiterait d’autant plus de contrôles et d’applications de règles d’hygiène rigoureuses. Comme le fait remarquer Jean-Daniel Flaysakier :
Ces pousses sont mises, en effet, à des températures de 37°C. Et pour des bactéries à tropisme digestif, c’est le Club Med ! Il suffit, en effet, que les pousses aient été légèrement souillées au départ pour que la mise en culture chaude fasse croître de façon exponentielle la quantité de bactéries.
Pourtant, malgré cette évidence et le fait connu d’une grave épidémie causée par des graines germées en Allemagne, Noël Mamère, maire de Bègles, n’a visiblement pas jugé nécessaire d’appliquer le sacro-saint principe de précaution, ainsi que le remarque Gil Rivière Wekstein, ce qui a abouti à un nouveau foyer épidémique dans sa propre commune, là encore à partir de graines germées :
Ainsi, des aliments ont été proposés à la consommation dans un lieu public sans que des mesures d’hygiène élémentaire n’aient été prises ! Et ce n’est pas tout. Il est en effet curieux de constater que moins de 5 jours après l’alerte internationale mettant en garde contre les graines germées, un centre de la petite enfance se complaît à saupoudrer de la soupe avec des graines germées de fenugrec, de moutarde et de roquette… Monsieur Mamère aurait-il oublié de faire appliquer le principe de précaution ? Ou sa passion pour les produits bio l’aurait-elle rendu aveugle face au véritable risque sanitaire ? Ses attaques répétées contre l’agroalimentaire ne trompent personne : l’élu Vert tente de noyer… le poison.
Sans le moins du monde assumer ses éventuelles responsabilités dans l’affaire, l’élu vert choisit de s’en prendre à l’« agriculture industrielle » : la germination aurait pourtant été réalisée par ses propres employés municipaux. Mais pour mieux se dédouaner Noël Mamère incrimine, sans le moindre début de preuve, le fournisseur de ces graines…
Sur son propre blog, Mamère déverse la traditionnelle bouillie bio indigeste :
La deuxième question est celle de la production agro alimentaire. Même si ce sont des produits bio qui ont été infectés en Allemagne, la contamination des sols par le mode de production agricole est désormais un fait établi, comme en Argentine où la production conventionnelle de soja a été imprégnée par les OGM.
A quoi sert cette prose informe et dépourvue de sens, sinon à « noyer le poison », comme le dit GRW ? Ramener les OGM dans cette affaire (qui « imprègneraient » la production conventionnelle de soja (sic)), il fallait tout le culot écolo pour oser. Imaginons d’ailleurs les beuglements du béglais si les graines en question avaient été génétiquement modifiées (1)…
Et tout en s’autoamnistiant dans l’affaire, Mamère s’empresse de réclamer des sanctions et même la création d’un tribunal de droit spécial, qu’il rêve sans doute dirigé par des Wichinsky verts :
Enfin, se posera le problème des sanctions. Je l’ai dit et redit : les crimes contre l’environnement ou la santé environnementale n’ont pas de parquet spécifique dans le cadre de la justice pénale. J’estime que nous devons adapter notre système judiciaire pour être plus efficaces dans ce domaine et surtout, pour que les producteurs et les distributeurs soient prévenus des risques qu’il encourent. Je ne voudrais pas avoir à gérer une nouvelle crise comme celle que vient de connaître Bègles.
C’est précisément cette attitude de déni, et les superstitions bio partagées par Mamère et MéMèRe qui risquent d’obliger le maire de Bègles à gérer de nouvelles crises . Mais il désignera à chaque fois un faux coupable à la vindicte populaire, pour mieux détourner l’attention de ses responsabilités. Plus que les risques de contamination qui n’épargnent bien sûr aucune filière agroalimentaire (2), c’est l’aveuglement sectaire d’individus incapables de tirer la moindre leçon d’événements graves comme ceux que nous venons de connaître qui est dangereux.
Article originellement titré « Mamère et MMR rament dans le même bateau bio » et publié avec l’aimable autorisation de l’auteur.
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Notes :
(1) Même si le caractère transgénique aurait été sans rapport avec la contamination. Peut-être se serait-il trouvé une Irina Ermokova ou autre adepte de la science parallèle pour expliquer que les OGM attirent les E coli…
(2) Soulignons tout de même l’avantage d’une meilleure traçabilité des produits issus de l’industrie agro-alimentaire et commercialisés en grande surface : il n’a fallu que 4 jours pour identifier les steaks hachés comme responsables des intoxications de Lille, la marque, le lot contaminé, ses lieux de vente, etc. Traçabilité beaucoup plus difficile à établir dans le cas du produire et consommer local, aux relations « basées sur la confiance » si chères à nos écolos. La confiance et la sympathie que m’inspirent tel producteur vendant sur le marché n’est en aucun cas une garantie de meilleure sécurité. Revers de la médaille : l’excès de précaution qui fait que tous les produits de la marque ont été retirés des grandes surfaces, entrainant l’entreprise et ses 150 salariés dans une situation critique.
L’idéologie est mauvaise conseillère en effet! en bio comme en antibio. Cet article est typique de ce que notre vieille Europe peut produire de dpseudo débats où les faits sont très approximatifs.
1/ les graines germées bio sont cultivées à 37° OK mais las non bio aussi!
2/ les engrais issus des eaux usées sont utilisés en bio comme en non bio! C’est un vrai sujet!
3/ au contraire les compost qui nécessitent une assez longue maturation sont moins susceptibles de concentrer les bactéries des selles ou d’autres xénobiotiques
4/ les graines ne germent pas sur des compost! Ni sur des engrais NPK!
5/ E Coli est une bactérie des tubes digestifs sains et des voies urinaires infectées; elle provient donc de ce réservoir ce qui n’a rien à voir avec le bio ou le non bio…
6/ Nous savons que cette E Coli était sur des graines venant d’Egypte donc une nouvelle étape est franchie… Elle se serait développée si les graines avaient été vendues en non bio …
7/ Il reste à savoir comment O104:H4 a acquis cette résistance aux ATB et cette production de Toxine, caractères très bien « matérialisés » par son exceptionnelle adhérence à la muqueuse digestive (adhérence en palissade) et par la morbidité/mortalité effroyable de l’infection qui en résulte.
8/ Sur ce point il y a au moins deux hypothèses: une pression sélective des ATB ou bien un engeneering génétique humain. Il est fort peu probable que O104:H4 soit une nouvelle souche sauvage.
9/ La vraie question qui aurait du être posée par cet article et d’autres est la suivante: pourquoi les autorités européennes sous la pression des écologistes ont elles supprimé la technique d’irradiation des viandes hâchées et des graines germées deux produits très fréquemment mis en cause dans les toxi-infections alimentaires? Et la réponse est par peur des rayons, des soi disant altérations génétiques produites par ces techniques dont la FDA n’a cessé de répéter et de tester l’innocuité. Les écolos et les autorités européennes préfèrent donc des morts sporadiques à des techniques fiables de stérilisation parce qu’elles sont sous l’influence des lobbies écolos. On peut estimer qu’il y a mise en danger d’autrui.
10/ De grace interrogez des personnes qui sont capables d’exposer les faits…
Nucléaire : 0 morts en 40 ans -> ach, streng verboten !
Bio : 40 morts en quelques semaines -> ach, wunderbar !
PRODUIRE –VENDRE-ACHETER :CHIMIQUE ,c’est accepter de polluer la terre
et un acte digne des assises
1. Chaque année en Europe 100 000 enfants meurent de maladies causées par l’ environnement. 70% des cancers sont liés à l’environnement dont 40% à l’alimentation. Et ce chiffre augmente .
Etc..
C’est exactement ça, très bonne illustration du biais idéologique aussi insensé qu’infondé dont parle l’article. Vous mettez parfaitement le doigt dessus.
Peuh. 100.000, c’est tout ? Mais pourquoi pas 1.000.000 ? En dessous du million symbolique, aucun intérêt.
Blague à part, ce genre de chiffres balancés ainsi permet d’avoir une bonne idée de la crédibilité de ceux qui les sortent.
@Mandrin l’espérance de vie moyenne dans le monde, qui était de 30 ans en 1900 est aujourd’hui de 63 ans et tous les indicateurs confirment que la population du globe est en meilleure santé qu’ elle ne l’a jamais été. C’est la réduction considérable de la mortalité et non une hausse sans précédent de la fécondité qui explique la croissance démographique du dernier siècle
@thegap
6 juillet 2011 – 11 h 54 min
Pour ce qui est de :
« 1/ les graines germées bio sont cultivées à 37° OK mais las non bio aussi! »
Votre point N° 9 répond en partie au problème.
Mais il est en effet curieux de constater qu’une telle catastrophe ait eut lieu uniquement sur des graines germées BIO.
Quid des graines germées industrielles et surtout produites en conventionnel ?
La production de graines germées demande une désinfection soignée des graines avant l’entrée au germoir.
En fait lorsque l’on regarde les spécificités de la production Biologique, cette étape assez sporadique, comme décrit dans l’article de Gil Rivière-Wekstein. Le producteur Biologique ne peut employer de solution Chlorée pour cet effet.
C’est donc remplacé, lorsque cela est fait, par « du vinaigre ou un trempage dans de l’eau chaude ».
C’est à mon avis sur ce point précis qu’il faut remettre en cause l’application Biologique de production de graines germées.
Et je pense que l’article d’Anton Suwalki ne demande pas autre chose. Il est tout aussi stupéfait que je le suis, de voir le « silence radio », sur les causes d’une catastrophe sanitaire qui a pourtant causé 50 victimes ….
Un petit doute à propos de « Même si le caractère transgénique AURAIT été ». N’est-ce pas plutôt « avait été » ?
Le pire cas en terme de « risque sanitaire » en Bio est sans aucun doute 10.000 fois plus safe que le meilleur cas en Conventionnel!
Et zou, boum, un chiffre à la volée, 10.000, pourquoi pas 10.000.000 ou 10.000.000.000, va savoir. L’important c’est de balancer un chiffre qui a l’air impressionant, bien que sans fondement, hein ?
L’amanite phalloïde est 100% bio, le mais transgénique est 100% « conventionnel » au sens que vous l’attribuer (mal, mauvais, pas bien, bouh). Prêts pour un petit pari « 10.000 » à base de dégustation ?
Sans rire, on sent le type qui s’est fait accrocher par la propagande des vendeurs de peur (MMR & co) et qui n’a qu’une très vague idée de la réalité. L’agriculture de 2011 n’a pas grand chose à voir avec celle de 1950 et le naturel y compris le bio peut aussi être très dangereux, renseignez vous sur les aflatoxines, métaldéhyde, formaldéhyde, cuivre et autres, c’est ce que vous mangez ou pouvez manger avec le bio.
Les gens qui descendent le progrès n’ont qu’une idée médiocre des tenants et aboutissants. Romantique et ignorante au mieux, psychopathologique au pire.
La DDASS de plus en plus souvent alertée pour de la maltraitance alimentaire:
http://psychotherapeute.blogspot.com/2011/06/nouvelle-pathologie.html
La réponse médiatique à la crise sanitaire des graines germées appelle à mon sens deux sortes de réponses :
1. la dénonciation des impostures comme l’a fait Anton Suwalki dans l’article ci-dessus, puisqu’il y a eu des manoeuvres grossières pour dédouaner le « bio », pourtant largement impliqué, « faire porter le chapeau » à l’agriculture conventionnelle ou l’élevage intensif ;
2. la tentative de sérier rationnellement les faits (dans la mesure où ils sont connus et ont été communiqués par les médias) et les questions, comme l’a fait thegap dans le premier commentaire ci-dessus.
Difficile pour les tenants de la rationalité pure de se faire entendre dans une médiasphère récalcitrante, accueillante qu’elle est pour des impostures bien plus rentables pour l’audience et la notoriété. La critique de l’article d’Anton par thegap est par conséquent bien sévère. Thegap aurait-il pu dérouler ses faits et questions avec un espoir d’efficacité sans que l’article incriminé d’Anton lui en eût donné l’occasion ? Pas sûr.
Son exposé n’est pas non plus à l’abri des critiques.
Je n’ai pas vérifié avec ardeur, mais il me semble (point 2) que les boues d’épuration ne sont pas acceptées en agriculture biologique. C’est certainement le cas en Suisse. Notons en passant l’incivisme et l’égoïsme outranciers des consommateurs « bios » : que les autres mangent les produits des champs qui ont servi pour l’épandage de leur (des consommateurs « bios ») caca.
Malgré le tapage médiatique à ce sujet, il me semble aussi prématuré d’affirmer (point 6) que « cette E. coli était sur des graines venant d’Égypte », car il n’y a pas encore de résultats bactériologiques positifs. Les graines ont beaucoup voyagé avant d’arriver sur les soupes et dans les salades. « Elle se serait développée si les graines avaient été vendues en non bio… » n’est vrai que si les procédures de stérilisation des graines utilisées en production « conventionnelle » de graines germées sont (également ?) défaillantes.
Le point 8 présente deux hypothèses. La première, la pression sélective, présuppose que les bactéries aient été confrontées à, au moins, la majorité des antibiotiques auxquels elles sont résistantes ; et ce, dans la nature ; et ce, dans des conditions de culture « bio » ou quasi-« bio » ; et ce, en Égypte. La deuxième, la manipulation génétique, relève du complotisme ; et, là encore, il faudrait imaginer que les bactéries ont été larguées dans la nature en Égypte.
La liste des faits et questions n’est pas complète. Il n’y a pas, à ma connaissance, d’informations sur les mesures de stérilisation normalement prises dans la ferme « bio » en Basse-Saxe, et prises en l’espèce pour le lot à l’origine des intoxications. Aucune information non plus pour Bègles (et j’en resterai là par charité pour Noël Mamère, et surtout solidarité avec les employés municipaux).
Pratiquement pas d’information non plus sur les autres souches impliquées à Bègles, et pas de questionnements, au moins sur le plan médiatique, sur cette curiosité : des intoxications simultanées par des souches différentes.
Le point 9 présente une question fort pertinente, tout en apportant la réponse. Mais le problème est bien plus vaste. Pourquoi les autorités tolèrent-elles – quand elles n’en font pas la promotion (Grenelle de l’environnement…) – des techniques dont on sait qu’elles n’apportent pas les meilleures garanties sanitaires ?
Mais poser la question, c’est aborder la problématique des impostures… Anton Suwalki et thegap sont dans le même bateau… Le pseudo-débat dénoncé par thegap n’est qu’apparent.
Les boues sont utilisées dans certains pays en bio à condition qu’il s’agisse des eaux usées de l’exploitation (excréments des animaux d’élevage) ce point est très délicat car il y a des règlements qui ne sont pas identiques dans l’UE.
L’origine égyptienne du fénugrec incriminé est admise comme un fait certain.
des produits bio en surproduction sont régulièrement vendu en conventionnel et je ne peux apporter aucune preuve que les process de désinfection sont réinitialisés…
Sur le point 8 vous méconnaissez la question de l’acquisition des résistances bactériennes, des contaminations sont possibles à partir d’humains qui manipulent ces graines, d’eau qui les arrosent etc… Les ATB sont en question sont disponibles dans de nombreux pays. Pour usage humain vétérinaire ou de croissance.
Point 9 je l’ai abordé parce qu’il y a là une issue judiciaire. Ne pas assurer la stérilisation de produits alimentaires ayant entraine à plusieurs reprises entrainé des toxi-infections mortelles est un vrai sujet pour un avocat!
Et sinon question aveuglement idéologique, on pourrait aussi parler du cas des antibiotiques dans l’élevage conventionnel :
Saviez-vous que 80% des antibiotiques produites aux USA sont destinées aux animaux d’élevage ? Selon l’OMS, à l’échelle mondiale, ce chiffre s’élève à 50%.
Il est intructif de savoir que ce ne sont pas les animaux malades qui se voient administrer des antibiotiques, mais tous les animaux d’élevage, même en bonne santé, car les antibiotiques sont utilisés à titre de précaution sanitaire, les bêtes étant élevées dans des conditions hostiles à un développement sain, (hors sol, dans des enclos ou des cages concentrant un nombres trop important d’animaux…). De plus, jusqu’en 2006 les antibiotiques étaient également utilisés comme facteurs de croissance.
Notre comportement est rarement sans conséquence, et notre « antibio-mania » ne fait pas exception à la règle…
Cette surconsommation d’antibiotiques, favorise le développement des bactéries résistantes, qui, si elles sont transmises à l’homme (par une consommation de viande mal cuite par exemple), ne réagissent plus aux antibiotiques en question. La France détient d’ailleurs le records dans ce domaine là en Europe, avec 50% de résistance pour la péniciline et 28% pour la méticilline.
En effet, 99% des infections à staphyloccoque doré étaient enrayées par la péniciline en 1941 contre seulement 9% des infection à staphyloccoque doré ….en 2001.
19 000, c’est le nombres de personnes mortes en 2005 au USA du MRSA ( Methicillin-Resistant Staphylococcus aureus) qui est la forme mutante du staphyloccoque doré, désormais résistant à la méthicilline.(1)
Les premiers antibiotiques utilisés comme additifs pour les animaux le furent aux alentour de 1950. Dix ans après, on détectait déjà des bactéries résistantes dans les élevages. En 1969, un rapport officiel britannique, le rapport Swann, attira l’attention sur ce problème(2). On risquait de sélectionner chez les animaux des bactéries résistantes qui passeraient chez l’homme, que l’on ne pourrait alors plus soigner.
Donc, si vous voulez parler d’un aveuglement idéologique dangereux je vous suggère donc de parler de celui de l’industrie agroalimentaire, avec ses 19 000 morts/an rien qu’aux USA (+ 7 millions de visites chez le médecin, et toujours aux USA) !
Vous me faite bien rire avec vos 48 décès, d’ailleurs peut-être que sans cet usage abusif des antibiotiques et de l’apparition de ces bactéries résistantes ces personnes seraient toujours vivantes ! Merci l’industrie !
Ensuite pour ce qui des problèmes de fraude, ce n’est pas l’agriculture biologique qu’il faut remettre en question, mais la nature humaine… D’autant que la grande majorité des Français adepte des supermarchés ont du manger du cheval sans même le savoir il n’y a pas si longtemps. Si ça ce n’est pas de la fraude ?!
Bref, personnellemnt je vais continuer à aller acheter mes légumes dans une AMAP bio, au marché ou en magasin bio, à faire germer mes graines et… à ne pas manger de viande!
Bon appétit, sans idéologie !
(1) “Our Decrepit Food Factoties” The New York Times, 16 décembre 2007
(2)M. Swann, Report : Joint committee on the use of antibiotics in animal husbandry and veterinary medicine, Her majesty’s stationery office, London, 1969.
Comment partir d’un cas particulier pour généraliser….