Guerre contre l’humanité ?

L’écologisme néo-malthusien est plus virulent que jamais: parmi les grands de ce monde, certains sont déterminés à contrôler nos vies et le ventre des femmes

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Guerre contre l’humanité ?

Publié le 9 juillet 2011
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Au cours des dernières décennies, les groupes environnementaux ont réussi à imposer une kyrielle de nouvelles normes et à nous convaincre de modifier nos comportements. On a changé nos ampoules, enfourché nos vélos, adopté le recyclage, le compostage, l’achat local, etc.

Malgré tout, les écologistes sont insatisfaits. Après le développement durable, ils demandent maintenant la «démographie durable». Pour sauver la planète, il faut s’attaquer au plus important problème de notre époque : la surpopulation.

Prétendre que la Terre est incapable de subvenir aux besoins de ses habitants n’a rien d’original. Déjà en 1798, le pasteur anglican Thomas Malthus annonçait des famines imminentes et prônait le contrôle de la population, notamment en laissant mourir les pauvres.

Aujourd’hui, l’écologisme néo-malthusien est plus virulent que jamais. Bill Gates, Al Gore, Ted Turner, David Rockefeller Jr, Warren Buffet, George Soros, Michael Bloomberg et Oprah Winfrey, pour ne citer qu’eux, ont fait du contrôle démographique planétaire leur nouvelle obsession. L’ONU, plus diplomate, tente de faire accepter plus lentement, mais sûrement, le principe de la règlementation des naissances.

Pourtant, la communauté scientifique est sceptique quant au lien entre croissance démographique et détérioration de l’environnement.

Ainsi, un article publié dans la revue Environment and Urbanization montre que les endroits où la croissance démographique a été la plus rapide sont également ceux où la croissance des émissions de CO2 a été la plus lente, et vice versa. Entre 1980 et 2005 par exemple, l’Afrique Sub-Saharienne comptait pour 18,5% de la hausse de la population mondiale, et pour 2,4% de l’augmentation de CO2. Pourtant, c’est dans ces pays que nos bien-pensants souhaitent en priorité contrôler les naissances.

Pour justifier leur choix, ils invoquent également l’existence d’un lien entre la taille de la population et le développement. S’ils disaient vrai, Hong Kong, avec une densité de 6320 habitants/km2 aurait dû être terriblement pauvre, tandis que le Kenya, avec à peine 67 habitants/km2, aurait dû être riche. Or, la réalité est tout autre. Malgré tout, c’est au Kenya que Bill Gates finance un programme de contrôle démographique.

La question de la surpopulation mondiale étant loin de faire l’unanimité, en faire un dogme auquel on adhère aveuglément peut s’avérer dangereux. Parmi les grands de ce monde, certains sont déterminés à contrôler nos vies et le ventre des femmes. De ceux-là, on en trouve qui ont la capacité de convaincre et, surtout, le pouvoir d’influencer les politiques. Pour le moment, leur approche est « douce », mais que feront-ils s’ils n’obtiennent pas les effets escomptés ? Militeront-ils pour l’adoption de politiques coercitives comme celles imposées en Chine depuis plusieurs décennies, ou pire encore ?

Ted Turner a déclaré qu’il faut diminuer la population mondiale de 95%! Nombreux sont ceux qui abondent dans le même sens. Évidemment, aucun d’eux ne sacrifierait sa vie pour donner l’exemple !

L’histoire a montré qu’on peut convaincre l’être humain de commettre les pires abominations au nom d’une cause. Les artisans de l’hystérie écolo-démographique ont déclaré la guerre à l’espèce humaine. Qui sait de quoi ils pourront être capables ?

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Lire aussi : Abolir le mythe de la surpopulation.

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  • Dans le même sens :
    http://www.liberation.fr/societe/0101560404-yves-cochet-pour-la-greve-du-troisieme-ventre
    Le député des Verts Yves Cochet a profité, samedi, d’un colloque de la revue de la décroissance Entropia, à Paris, pour apporter une solution surprenante à l’actuelle crise économique et écologique.
    Selon lui, un enfant européen ayant «un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York», il faudrait faire voter une directive baptisée «grève du troisième ventre» qui inverserait l’échelle des prestations familiales.
    En d’autres termes, dissuader financièrement les familles qui envisageraient de concevoir un trop-plein d’enfants. «Aujourd’hui, plus on a d’enfants, plus on touche. Je propose qu’une famille continue de percevoir des aides pour les deux premiers enfants, mais que ces aides diminuent sensiblement à partir du troisième», a déclaré le député devant les 150 participants des milieux écologistes et altermondialistes.

  • L’écologie politique est un crime contre l’humanité.

  • À quand un Pol pot vert ?
    J’imagine que tôt ou tard, il y aura une révolution verte avec un dictateur bio au pouvoir, supporté par nos intellectuels verts jusqu’à ce qu’on découvre l’horreur de ce régime qui aura exterminé la moitié de sa population…

  • Cependant nous n’avons aucun intérêt à avoir une planète surpeuplée, ceci augmentera juste le nombre de miséreux sur terre .

    • Pour bien comprendre l’absurdité de votre remarque, posez-vous deux questions : à partir de combien d’humains la planète est-elle surpeuplée et quelle méthode proposez-vous pour réduire l’effectif ?

      Les miséreux le sont uniquement du fait des politiques collectivistes néfastes en oeuvre dans les pays où ils vivent : socialisme, anarchie légale, rejet du capitalisme, rejet du progrès (écologisme, traditions…)

    • Planète surpeuplée par rapport à quoi ?

  • On effectue un cycle complet d’exploitation des terres avant un cycle terrestre réel.
    La démographie pose un problème dans le système de répartition actuelle, puisque selon beaucoup on produit 1.5 de ce que la population mondial aurait besoin pour vivre.

    Sans changer de modèle plus de monde->plus de misère.

    Comme on ne veut pas s’occuper de la misère on préfère réduire ce qui en souffre et qui pourrait exiger aux nantis une part du gâteau.

  • Cela me semble au contraire très sage de se préoccuper de la surpopulation. Ce serait bien hypocrite que de nier les limites physiques du monde. Saurons nous mieux régler les problèmes de la planète avec 5 milliards d’habitants ou avec 10 ? Surtout quels que soient nos comportements, notre nombre élimine de facto le reste des espèces vivantes sur la planète. C’est un point que curieusement la majorité des écologistes et des partisans de la décroissance économique n’abordent jamais.
    L’humanisme consiste à essayer d’apporter aux hommes un monde plus vivable et non à toute force de défendre leur multiplication comme si plus était toujours mieux.

    • Que proposez-vous en pratique pour limiter ou réduire la population ? Une bonne petite guerre ? L’interdiction de faire des enfants ? La stérilisation de masse ? L’IVG obligatoire au-delà d’un quota, sur critères de revenus ou d’origine par exemple ?

      L’humanisme qui « consiste à essayer d’apporter aux hommes un monde plus vivable » finit toujours par des meurtres de masse.

    • Mêler vous de vos oignons. Si vous croyez vraiment que ce « problème » vous concerne, mettez vos actes en conformité avec vos convictions : ne faites pas d’enfants, ou tuez ceux que vous avez déjà (et allez en tôle ou à l’asile, selon que votre motivation écolo sera interprétée comme folie ou non). Le problème disparaitra en même temps que votre famille, puisque le futur sera entre les mains des descendants de gens pour qui le problème n’existe pas, ou, du moins, sera gérable (éventuellement par rapport à d’autres problème bien réels).
      Si vous n’êtes pas prêts à faire ça, ne la ramenez pas, parce que votre pensée est du niveau « lebensraum » (« poussez-vous que j’y mette les miens »).

  • Mais que les gens s’emportent sur ce sujet ! Enfin, je vous en pris soyons sérieux. Nous avons une planète limitée, en ressource certes, mais aussi en espace, en espèce. La surpopulation est toujours et a toujours été un problème et une hantise. Ce fut la triste histoire de l’île de Pâques. Notre monde est limitée, et l’Homme semble infini. Donc à priori incompatible, destructeur. Allons-nous pourtant, interdire les enfants de naître. Bien-sûr que non, le problème n’est d’ailleurs même pas là ! Le véritable problème et que vous omettez, c’est celui des naissances non-voulues, ou pire des naissances investissements.
    Contrairement à cet article, ce n’est pas tant le pouvoir qui veut limiter les naissance, que les gens eux-mêmes, mais faute de contraception cela leur est impossible. En petit occidentaux gâté, nous crions à l’infamie quand on nous parle de contrôle des naissances, mais beaucoup de femmes, de mères, rêveraient – particulièrement en Afrique – de ne plus avoir à porter des dizaines d’enfants.
    De plus, la surpopulation s’explique bien par la pauvreté. Mais vous tentez de voiler la vérité, en prenant l’exemple simplet de Hong Kong que vous saupoudrez de démagogie. La pauvreté explique la surpopulation, même dans le cas d’Hong Kong, c’est en effet, des milliers de gens pauvres qui se sont jetés à l’assaut de cette ville. La richesse attire les nécessiteux. En outre, vous ne pouvez nier, que le phénomène des enfants travailleurs soit inexistant. Nombre de pauvres gens voient l’enfant comme une retraite, ou un revenu supplémentaire. Que ne voit-on de jeunes gens exploités par leurs propres parents ! On peut douter que ces pratiques continueraient si la pauvreté disparaissait.
    Les dernières lignes de votre article sont assez effarantes. Vous nous citez un extrémiste, puis nous laisser imaginer un pseudo-complot, tout en instrumentalisant la mémoire des guerres et autres génocides. Vous jouez sur la peur. C’est ridicule. Sans aucun appuis vous parlez haut comme un prophète grec. Vous dénoncez une certaine dictature, mais au final, à la manière d’un livre de science fiction, vous vous mettez aussi dans une situation de dictature idéologique – regardez le futur ne vous réservera que ces horreurs, restez conservateur.
    Je ne suis pas écologiste pour un sou. Je ne suis pas non-plus un admirateur des puits de pétrole. Je suis un homme comme beaucoup qui cherche à garder un bon cadre de vie. Ma belle province. Ses belles villes. Ses petites et encore charmeuses forêts. Mais aussi ma Paris, qui – je l’ai vécu – ne cesse de grossir, à l’image d’un monde qui mange au Fast-food. Je pense qu’il s’agit avant d’être dans une optique de non-nuisance. L’In-nocence en soit.

    Alors oui, il y’a et il y’aura un problème de surpopulation, et il n’est pas dû à autre chose qu’un manque de liberté. Un manque de liberté fondamentales comme celle de se nourrir, ou celle de travailler, ou encore celle de disposer de son corps, sans les contraintes d’une sombre force morale. Voilà de quoi la surpopulation est fille. Voilà ce qu’il y’a à déplorer.

    • Nous vivons une période d’accroissement de la population mondiale, combinaison exceptionnelle de l’amélioration des conditions sanitaires, de l’allongement de l’espérance de vie et du progrès en général. Si Malthus et ses disciples prétendument écologistes avaient raison, l’enrichissement rapide d’une part de plus en plus importante de la population mondiale serait impossible. Ce n’est pas le cas, ainsi que l’immense progrès des dernières décennies nous le démontre.

      Les conditions qui favorisent l’accroissement de la population mondiale vont naturellement s’équilibrer avec le temps, cette dernière venant alors se stabiliser sur un niveau que personne n’est capable d’anticiper véritablement. Pas besoin d’une cohorte de fonctionnaires écologiste pour l’imposer ! De toutes les façons, on comprend intuitivement qu’ils seraient incompétents pour le déterminer.

      Peu importe d’ailleurs, car si nous avons indubitablement une planète limitée, il y a toute la marge nécessaire. Avec une densité moyenne de 46 habitants par km2 sans compter les océans, nous sommes loin de nous marcher sur les pieds (environ 10 ha disponibles par famille pour 7 milliards d’habitants, encore 1 ha disponible avec 70 milliards d’habitants).

      La peur de la surpopulation ne résiste ni à la logique ni aux faits, parce qu’elle ne tient jamais compte des capacités d’adaptation, d’innovation et de progrès de l’humanité, proprement infinies à condition de favoriser la liberté, c’est-à-dire avant tout la liberté économique.

      Vous soulignez fort justement que le manque de liberté est à l’origine de la pauvreté. Pourquoi réduire encore cette liberté par un contrôle des naissances nécessairement collectiviste, donc violent ?

  • Je me demande dans quel mesure un commentaire comme le précédent ne tombe pas sous le coup de la loi : « tuez les enfants que vous avez déjà »…
    Dois-je prévenir moi-même la police ou le webmaster de ce site va-t-il s’en charger ?

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