Ces paradis fiscaux qui cachent les enfers fiscaux

D’aucuns prétendent qu’il faudrait éradiquer les paradis fiscaux. Ne faudrait-il pas plutôt réformer les enfers fiscaux tels que la France ?

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Ces paradis fiscaux qui cachent les enfers fiscaux

Publié le 15 novembre 2017
- A +

Par Virginie Pradel.
Un article de l’Iref-Europe

Les paradis fiscaux ont été cités à tort et à travers dans la récente affaire des Paradise Papers ; sans que personne ne parvienne toutefois à expliquer clairement de quoi il s’agit. Et pour cause, puisqu’il n’existe aucune définition précise d’un paradis fiscal dans la législation ou dans la jurisprudence tant nationale qu’internationale. L’appellation paradis fiscal n’a donc rien d’officiel et varie grandement selon les institutions qui les répertorient

Quels sont les paradis fiscaux ?

En l’absence de définition, l’OCDE retient quatre critères permettant de les identifier : des impôts inexistants ou insignifiants, une absence de transparence sur le régime fiscal, une législation empêchant l’échange d’informations avec les autres États et une tolérance envers les sociétés écrans ayant une activité fictive. L’OCDE classe ensuite les paradis fiscaux selon trois listes : noires pour les États fiscalement non coopératifs – un seul État en 2017 : Trinidad-et-Tobago -, grise pour les États « qui ont promis de se conformer aux nouvelles règles sans les appliquer et ceux qui s’y conforment substantiellement » et blanche, pour les États ou territoires qui ont fait un effort réel et dont les règles « sont conformes aux standards internationaux de l’OCDE ».

Le réseau Tax Justice Network (TJN) a cependant dénoncé cette classification, estimant qu’elle n’était pas fiable et que les exigences de l’OCDE étaient insuffisantes. Sur la base d’un indice qui cumule le degré d’opacité et le poids des différentes places financières dans l’économie mondiale, TJN estime que les 10 principaux paradis fiscaux en 2015 étaient : la Suisse, Hong Kong, les États-Unis, Singapour, les îles Caïmans, le Luxembourg, le Liban, l’Allemagne, Bahreïn et Dubaï.

Une autre liste a été publiée en 2000 par le Forum de stabilité financière (aujourd’hui rebaptisé Conseil de stabilité financière) qui regroupe des autorités financières nationales. Parmi les États les plus mal classés figurent notamment plusieurs îles caribéennes mais aussi le Liechtenstein ou encore Chypre ou les îles Marshall.
Quant à la France, elle dispose de sa propre liste, basée sur celle de l’OCDE, mais qui au lieu d’utiliser le terme de paradis fiscal préfère évoquer des États et territoires non coopératifs. En 2016, elle comportait seulement 6 membres : Nauru, Guatemala, Brunei, Iles Marshall, Botswana et Nioue.

Conclusion : aucune liste n’est similaire ; les paradis fiscaux varient donc énormément selon les critères retenus.

Qu’est-ce qu’un enfer fiscal ?

Comme les paradis fiscaux, les enfers fiscaux ne sont nullement définis par les organisations officielles ; il convient donc de définir ce que nous entendons par enfer fiscal.

À notre sens, il s’agit d’un État où les impôts sont excessivement élevés, complexes et instables ; et où règne, au demeurant, l’arbitraire de l’État et de l’administration fiscale.

Précisons qu’il s’agit d’une notion relative : l’enfer ne se définit en effet pas en lui-même mais par rapport au paradis et inversement. On est un enfer fiscal parce que l’on taxe davantage que d’autres États ; réciproquement, on est un paradis fiscal dès lors que l’on taxe moins que d’autres États.

Quels sont les enfers fiscaux ?

Il va sans dire qu’il n’existe aucune liste officielle des enfers fiscaux dans le monde ; ce qui est regrettable.

Le magazine Forbes Asia a cependant établi en 2009 un classement intitulé « Tax Misery & Reform Index » qui se base sur le niveau d’oppression fiscale constaté dans les différents États. Il ressort de ce dernier que la France arrive sans surprise (largement !) en tête ! Et il ne fait guère de doute qu’elle est parvenue depuis lors à conserver sa position de leader en matière d’oppression fiscale puisque les impôts n’ont fait qu’augmenter.

Conclusion

D’aucuns prétendent qu’il faudrait éradiquer les paradis fiscaux. Ne faudrait-il pas plutôt réformer les enfers fiscaux tels que la France ?

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  • Sur la base de 60 milliards d’évasion fiscale, on pourrait supprimer l’impôt sur le revenu et diviser par 2 l’IS.
    Mais ça ne ferait pas revenir les évadés pour autant, car ceux là visent l’impôt zéro, qui n’est possible que dans de petits états bien cloisonnés.
    La thèse du paradis fiscal qui cache l’enfer fiscal est donc très simpliste, d’autant que les paradis fiscaux posent d’autres problèmes :
    – concurrence déloyale entre PME/TPE et multinationales.
    – la fraude fiscale, délits d’initiés et blanchiment d’argent utilisent les mêmes circuits.
    – ce qui n’est pas payé par les uns est payé par les autres.

    • « – ce qui n’est pas payé par les uns est payé par les autres. »
      C’est ce qu’on essaie de nous faire croire. En fait, ce serait plutot, ce qu’on ne sait pas prendre a l’un, on ne peut pas le distribuer a l’autre, en se servant au passage.

      • @ Tamraf
        « – ce qui n’est pas payé par les uns est payé par les autres. »

        Votre commentaire est « trivial » (au sens littéraire)!
        Tout vient de l’idée que l’état est aussi parfait que vertueux, ce qui est une prémisse idiote!

    • « ce qui n’est pas payé par les uns est payé par les autres »
      C’est le fondement même de votre proposition de récupérer ce qui n’est pas payé par les uns. Mais vous raisonnez à pression fiscale constante, voire même en l’augmentant. Ce qui rend un pays un enfer, c’est la pression globale, peu importe qui paie car ce sont toujours les citoyens du pays. Le manque à gagner du fisc est exactement le manque à payer de la population, quelle que soit la couleur ou le nom sous lequel on veut le cacher.

    • Sur la base d’un PIB de 2228 Mds€ en 2016, entre 57 % pour l’Etat Français et 40 % pour les pays comparables (sauf pour leur taux moin dre de chômage), cela ferait que 378 Mds€ d’argent non dilapidés. Quelle est la valeur la meilleure à retenir?

    • En effet, il y aura toujours de l’évasion fiscale seulement plus il y a un matraquage fiscal plus il y aura de l’évasion fiscal et de la fraude fiscal. Maintenant, cela existera toujours mais le niveau d’évasion fiscal et de fraude fiscal variera énormément selon le niveau de matraquage fiscal. C’est comme la criminalité. Il n’y a aucun pays au monde où la criminalité n’existe pas mais elle varie énormément selon les pays.
      Quand l’état vous prends 80 % de ce que vous gagnez, vous aurez beaucoup plus facilement tendance à frauder le fisc que si l’état vous prends 20 %.
      A noter que la fraude fiscale permet à certains secteurs économiques (je pense à l’horeca) de survivre dans les pays fortement imposées (comme la Belgique ou la France). Dans certains secteurs d’activité, s’il n’y avait pas la fraude fiscale, la plupart des entreprises du secteur feraient faillite. Ce qui veut dire que les travailleurs seront au chômage ce qui coûtera de l’argent à l’état.

      Un chose que vous oubliez c’est que l’évasion fiscale par des montages complexes (ce que fait les multinationales) a un coût (payer des avocats fiscalistes, créer des sociétés offshores,…) c’est d’ailleurs pour cela que seuls ceux qui ont les moyens peuvent se permettre de tels opérations.

      Il y a déjà été prouvé que baisser la pression fiscale sur les riches et les multinationales permettait d’augmenter la part du fardeau fiscal des riches et des entreprises. Cela a notamment été prouvé dans les pays ayant adopté une flat tax (en Europe centrale et de l’Est).
      Quand une taxation marginale excessive incite les individus les plus riches à partir, ou du moins à exiler leur argent, les gouvernants dispendieux n’ont pas d’autre choix que de pressurer un peu plus les classes moyennes. Même le FMI, pourtant peu favorable à la flat tax , a reconnu que son adoption en Russie et dans les pays de l’Est avait effectivement augmenté la part du fardeau fiscal payé par les « riches » et les entreprises.
      http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2005/wp0516.pdf

    • La fraude fiscale permet à certains secteurs économiques (je pense à l’horeca) de survivre dans les pays fortement imposées (comme la Belgique ou la France). Dans certains secteurs d’activité, s’il n’y avait pas la fraude fiscale, la plupart des entreprises du secteur feraient faillite. Ce qui veut dire que les travailleurs seront au chômage ce qui coûtera de l’argent à l’état.
      Lisez mes commentaires en dessous. Rien ne prouve que l’évasion fiscale est un manque à gagner pour les recettes de l’état. Cette idée se base que l’argent évadé fiscalement serait mieux géré par l’état que par les particuliers (ce qui est quand même plus que douteux).

      « concurrence déloyale entre PME/TPE et multinationales » c’est la seule chose vraie mais à cause de qui ? L’état. Cela n’existe pas seulement dans le domaine fiscal:
      Les réglementations étatiques faussent la concurrence parce qu’elles coûtent plus chers aux PME qu’aux multinationales. En plus, les multinationales peuvent beaucoup plus facilement contourner ces règlements (vu qu’elles peuvent se payer de bons avocats). Des études ont montré que le coût d’une réglementation étatique était beaucoup plus faible pour une multinationale que pour une PME: http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.173.489&rep=rep1&type=pdf

    • Voilà une courte (et excellente) vidéo expliquant de manière très simple en quoi la réglementation étatique est mauvaise et avantage les grosses entreprises: https://www.youtube.com/watch?v=jhbWFx5OxfU
      L’économie actuelle est régi par le capitalisme de connivence. Le capitalisme de connivence c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption(au sens large du terme), soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. Aujourd’hui, il est clair que les états soutiennent les grosses multinationales (à commencer par les banques). Le capitalisme de connivence ne découle en rien du libéralisme économique mais de l’interventionnisme économique. On ne peut pas dire clairement que les multinationales possèdent les politiciens ou inversement que les politiciens possèdent les multinationales, ce n’est pas clair. Il y a une connivence entre les deux. Pas l’un qui dirige l’autre.

      https://mises.org/blog/how-regulation-protects-established-firms

      Un exemple d’interventionnisme étatique qui nuit aux PME et avantage les multinationales: le salaire minimum.
      C’est l’un des effets pervers du salaire minimum: fausser la concurrence car il avantage les grandes entreprises déjà établies par rapport aux PME et aux nouveaux acteurs. Cela a été montré que les multinationales résistaient bien mieux à une augmentation du salaire minimum que les PME; Le salaire minimum les avantage. (Sans parler du fait que les travailleurs au salaire minimum se trouvent surtout dans les PME et non dans les multinationales)
      D’ailleurs, il arrive parfois que des grandes entreprises fassent du lobby pour avoir un salaire minimum plus grand parce qu’ils savent que cela va nuire à leur concurrence.
      Par exemple, le patron de Deutsch Post (Zumwinkel) s’est arrangé avec les syndicats du secteur postal allemand, pour mettre en place un salaire minimum dans cette activité. Tout cela dans le but de créer une barrière contre la concurrence dans ce secteur, juste avant sa libéralisation. Les marchés ne s’y étaient pas trompés, en accueillant la nouvelle par une hausse du cours boursier de l’entreprise dirigée par Zumwinkel
      https://www.telos-eu.com/en/job-market/minimum-wages-maximum-wages-and-the-level-of-econo.html

    • La fiscalité comme une fin….Pas de principe qui gouverne sa mise en place… Mais au fait comment peut on simplement vivre dans un paradis fiscal, dans un de ces petits états cloisonnés? fort mal je présume.
      Si vous voulez vraiment aider les pauvres..donnez leur du travail or dans notre pays TOUT de la fiscalité à la collectivisation des soins de l’éducation sape l’envie de travailler et de s’enrichir.
      Pourquoi une fiscalité sur les entreprises? simplement pourquoi? Pourquoi une « redistribution » des richesses? simplement pourquoi. Pourquoi diable cette obsession que toute le monde reste dans une gamme de revenu que des brillants cerveaux auraient déterminé?
      Notre fiscalité même se suicide de façon absolue …

  • L’expression « paradis fiscal » n’est qu’une erreur de traduction de l’anglais « tax haven » résultant de la confusion entre « haven » (refuge) et « heaven » (paradis).
    Il est curieux d’appeler « paradis » ce qui devrait être la situation normale telle que préconisée par exemple par la DDHC1789.: État minimum, contribution égalitaire et consentie, propriété sacrée …

  • Au lieu de vouloir tenter de changer les regles fiscales des pays du monde entier, sarko/Macron devrait se pencher sur son probleme interne pour les aider, je leur propose de baisser les charges fixes/chasser le gas-pillage , ce qui fera baisser la demande d’argent/impot . Mais il faudrait accepter d’etre ce que la france est , et de s’attaquer à son propre enfer fiscal ! Et ca c’est pas pret d’arriver …

  • Si je veux acheter un scoubidou, je regarde, à qualité égale, celui qui est le moins cher.
    Si je veux entreprendre, je regarde, à commodités égales offertes, quel est l’endroit qui prélève moins d’impôt.
    Il n’y a là rien que de très normal.
    Le problème, c’est que plus les entrepreneurs partent, plus nos gouvernants augmentent les impôts de ceux qui restent.
    On finit par arriver au moment où le processus, devant l’augmentation des départs, commence à les affoler.
    Alors ils se défendent en employant une propagande faisant appel à la morale (ou à ce qu’ils nomment ainsi).

    • moi je ne veux pas acheter un scoubidou je veux aider le fabricant de scoubidou à vivre, je regarde donc d’abord si le fabricant est malheureux..plus il l’est plus je suis enclin à le choisir et à payer le scoubidou cher pour l’aider , ceci dit je regarde aussi son impact environnemental, ce qui peut m’amener à choisir un scoubidou moins cher mais plus proche, bien sur je dois partager dans son impact environnemental la part qui est due à son mode de vie…et là ,plus c’est moins bien ( au delà du minimum vital et durable) , et la part qui incombe à la production même et là ,moins c’est mieux, je tiens aussi compte du fait que le plus de personnes possibles soient nécessaires pour produire le scoubidou si possible défavorisées, je tiens compte de l’éthique de travail, pas d’exploitation d’animaux, pas de sexisme au travail, durabilité etc…

      c’est pourtant simple d’acheter un scoubidou sauf si on est un egoiste comme vous.

  • L’optimisation fiscale (qui pour rappel est parfaitement légal) est largement utilisée pas seulement par les multinationales mais par les simples citoyens. Quand les gens utilisent les niches fiscales, qu’ils modifient leurs comportements pour avoir des exonérations fiscales, ils pratiquent de l’optimisation fiscale. Pas besoin d’avoir des avocats fiscalistes. tout le monde tente de payer moins d’impôts. C’est un comportement normal, il n’y a rien d’immoral là dedans. Même chose pour la fraude fiscal. C’est largement répandu chez les gens normaux. Qui n’a jamais payé une femme de ménage ou acheter quelque chose au noir ?
    Il n’y a pas besoin de paradis fiscaux pour frauder le fisc ou pratiquer de l’optimisation fiscale. Cela existe largement dans notre pays. L’état francais est le premier à créer des niches fiscales permettant de faire de l’optimisation fiscale en France.

    Il y a beaucoup de fantasmes autour de l’optimisation fiscale alors que tous les contribuables sont susceptibles d’y recourir ; notamment lorsqu’ils bénéficient de l’une des centaines de niches fiscale.
    La « récupération » de la prétendue fraude fiscale ne réglerait en rien les problèmes français . Un excellent article à lire:
    https://www.linkedin.com/pulse/sur-quels-fondements-limp%C3%B4t-est-il-l%C3%A9gitime-pierre-tarissi/

  • Thread intéressant de Vincent Benard sur les Paradise Papers: https://threadreaderapp.com/thread/927791175423152128

  • En parlant d’évasion fiscale, on confond la fraude fiscale et l’optimisation fiscale. L’optimisation fiscale est légal contrairement à la fraude fiscale qui est illégale. L’optimisation fiscale s’est mettre en place un système permettant de payer moins d’impôts tout en restant dans la légalité. L’optimisation fiscale est assez utilisée par les grosses entreprises et les ultrariches.
    Ce qui rends possible l’optimisation fiscal c’est la complexité du système fiscal. Donc, pour réduire grandement l’optimisation fiscal, il faudrait avoir un système fiscal simple avec des impôts bas. Ce que refusent de faire nos politiciens qui sont les principaux responsables de cette pratique. Ce sont eux qui en complexifiant sans cesse le système fiscal permettent l’optimisation fiscal. D’ailleurs, la plupart des Francais aussi refusent d’avoir un système fiscal simple. Je crois que très peu de personnes en France sont prêts à adopter la flat tax. Pourtant, il est indéniable que la flat tax est une excellente chose pour l’économie. Il y a suffisamment d’exemples montrant les bienfaits de la flat tax (et ce qu arrrivent aux pays l’abandonnant). D’ailleurs, il est intéressant de voir que l’argumentation des opposants de la flat tax n’est pas du tout économique mais moral (comme quoi, ils seraient scandaleux qu’un riche paye le même taux d’impôt qu’un pauvre). Ils sont prêts à nuire à l’économie de notre pays (et à l’ensemble de la population) par égalitarisme.
    Personnellement, je suis pour réformer le système fiscal en le simplifiant et en mettant des impôts bas de tel sorte que l’optimisation fiscal serait grandement réduit mais je doute que ces réformes seront mises en place un jour. Alors, à partir du moment où on vit dans e système actuel, je ne vois pas en quoi il est immoral de vouloir payer moins d’impôts surtout si on ne fait que respecter la loi. C’est même plutôt naturelle. Moi aussi, si j’étais riche ou si je dirigeais une multinationale, je pratiquerais l’optimisation fiscal. Il est même naturel pour une entreprise qui a les moyens de pratiquer l’optimisation fiscal de le faire. Une entreprise est là pour être efficace, pour être rentable.
    Ce qui me gêne profondément dans l’optimisation fiscal c’est que c’est injuste vis à vis de ceux qui n’ont pas les moyens de le pratiquer. Cela fausse la concurrence entre les multinationales qui ont les moyens de le faire et les PME n’ayant pas moyen de le pratiquer. Cependant, pour moi, le responsable de la situation c’est l’Etat c’est lui qui en complexifiant le système fiscal permet des failles dans le système. Il est normal que ceux ayant les moyens profitent de ces failles.
    Ce que je trouve assez drôle c’est que ceux qui s’insurgent le plus contre l’optimisation fiscal (les gauchistes) sont aussi ceux qui sont pour une politique causant cette optimisation càd qu’ils veulent tjs plus d’impôts et tjs plus complexifier le système fiscal. Il y a un problème de logique.
    D’ailleurs, il est aussi marrant de voir que les gauchistes refusent de mettre en place certains outils très utiles pour lutter contre la criminalité en col blanc. A savoir, ils refusent la transaction pénale pourtant très utile pour lutter contre cette criminalité. http://www.lopinion.fr/edition/economie/transaction-penale-recul-coupable-gouvernement-dans-lutte-anti-99769?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_content=content&utm_campaign=cm
    Ce qu’ils ne se rendent pas compte, c’est que la criminalité financière (et de manière plus large, l’atteinte au bien) n’est jamais puni dans les faits par de la prison sauf si récidive (en tout cas en Belgique mas je doute que cela soit fort différent en France). Un criminel en col blanc prendra de la prison avec sursis (à condition qu’il soit condamné car étant donné la complexité de ses affaires, les criminels en col blanc s’en sortent soit grâce au délai de prescription soit du délai raisonnable).
    Alors, autant frapper là où cela fait mal à savoir le portefeuille.

  • l faut regarder les choses de manière plus large. Ce qui se passe dans le domaine fiscal avec l’optimisation fiscal existe partout où il y a une réglementation. Les entreprises qui ont les moyens de se payer de bons avocats (multinationales) contournent ces réglementations grâce à leurs avocats et utilisent ces réglementations à leurs avantages. La réglementation avantage systématiquement les multinationales aux PME car elles ont les moyens de se payer des avocats.
    Il a clairement une différence entre ceux qui peuvent échapper aux réglementations parce qu’ils ont les moyens et ceux qui subissent de plein fouet ses réglementations parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer des avocats.
    Je ne parle même pas du fait que les multinationales ont les moyens de faire du lobbying sur les politiciens pour que les réglementations les avantagent.
    La réglementation tends à fausser la concurrence en donnant un avantage aux multinationales.
    C’est pour cela qu’il faut une réglementation simple pas trop complexe et surtout ne pas trop réglementer. En Europe (et enore plus en France), on a la manie de tout réglementer. Cela en devient risible.

    On s’apercoit que plus un pays est socialiste plus il y a d’économie souterraine. Le dirigisme économique a pour conséquences de pousser les gens dans l’économie souterraine. D’ailleurs, souvent les pays socialistes ont besoin de l’économie souterraine pour vivre. Un merveilleux exemple: le Venezuela. Ce pays est aujourd’hui au bord de l’effondrement. Pourtant, sans le marché noir, la situation serait bien pire.
    Pour l’évasion fiscale c’est le même principe. Plus il y a de matraquage fiscal, plus il y a d’évasion fiscal. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître l’évasion fiscal permets justement aux pays pratiquant le matraquage fiscal de vivre. Une bonne partie des entreprises délocaliseraient le travail hors de France s’ils devaient payer le taux normal d’impôt. Et cela va plus: certaines entreprises seraient dans une situation financière très difficile si elles ne faisaient pas d’évasion fiscal, elles devraient engager moins de personnes voire licencier ou carrément fermer. Que ferait un secteur comme l’horeca sans le travail au noir ? Il y aurait énormément de faillites sans cela.
    Quand un riche fait de l’évasion fiscal, ce n’est pas de l’argent perdu. En général, il ne laisse pas cet argent sur un compte en banque. Il faut arrêter avec le mythe les riches sont l’oncle piscou. Le riche va utilisé cet argent soit en l’investissant soit en consommant. Autrement dit, cet argent fera tourné l’économie malgré que le riche ait fait de l’évasion fiscal.

  • Les gauchistes ne savent pas faire la différence entre un coût et un manque à gagner. Les assistés coûtent à l’état, là où l’évasion fiscale est un manque à gagner. La différence morale entre quelqu’un vivant de l’assistanat et quelqu’un pratiquant l’évasion fiscale. C’est que l’assisté vit de l’argent des autres. Il ne vit pas de son argent mais de celui d’autrui. Ceux qui profitent du système social généreux ne sont ni plus ni moins que des voleurs. Ils volent l’argent des autres. Et croyez moi les profiteurs professionnels qui profite abusivement du système, il y en a pas mal (comme par hasard, ce sont toujours les mêmes. Je n’en dirai pas plus pour ne pas être traité de raciste). A noter que je ne dis pas que tous les gens vivant de l’aide sociale sont des profiteurs. Certains ont des raisons valables d’être dans cette situation. De plus, il y a toute une catégorie de personnes vivant de l’assistanat à cause du système. L’état les pousse à être des assistés. Voir un excellent témoignage sur le sujet: https://www.contrepoints.org/2017/04/26/287719-cest-letat-pousse-a-lassistanat
    Les parasites vivant au crochet de l’état ne sont pas spécialement les personnes les plus vulnérables. Typiquement les politiciens et une partie des fonctionnaires (je ne dis pas tous les fonctionnaires). par exemple, en France, il n’est pas rare que les logements sociaux soient attribués selon des critères politiques (on donne un logement social à tel proche du maire).
    La personne faisant l’évasion fiscale ne vole personne. A moins d’être fasciste et de considérer que l’individu n’est rien face à l’état et que ce que produit l’individu revient à l’état.
    L’impôt n’est rien d’autre qu’une forme de racket. (Je reconnais la nécessité de l’impôt mais pas la moralité). Qu’y a t il d’immoral à échapper à l’impôt ? Surtout quand on voit le matraquage fiscal dans ce pays. L’individu fraudant le fisc ne vole personne, il garde juste ce qu’il a légitiment gagner pour lui au lieu de le donner au fisc. De plus, quand quelqu’un fait de l’évasion fiscale (que ce soit de la fraude ou de l’optimisation), il n’échappe jamais complètement à l’impôt (compris dans le sens large). Il payera toujours différentes impôts et taxes à l’état. Par exemple, quand il achètera quelque chose, il paiera la TVA. Il paiera une taxe habitation……

  • La moralité fiscale est une notion à géométrie variable : ceux qui ne paient pas ou peu d’impôts trouvent cela immoral de vouloir en payer moins, tandis que ceux qui en paient beaucoup trouvent cela parfaitement moral

    • à partir où les inégalités de revenus sont vues tant comme la conséquence que la manifestation d’une injustice sociale… c’est tout à fait « logique ».

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