La parution de la traduction française d’Atlas Shrugged, le magnum opus d’Ayn Rand, a été confirmée pour le 22 septembre 2011. Une première pour ce livre monument, que les Américains déclarent être l’ouvrage qui les a le plus influencé après la Bible. Le titre français sera La Grève, pied de nez probable à certaines tendances bien françaises. Acheter sur Amazon
Le thème de Atlas Shrugged (la Révolte d’Atlas, littéralement : « Atlas haussa les épaules » – pour faire tomber le monde qu’il portait sur ses épaules) met en avant la pensée rationnelle et indépendante comme moteur du monde (d’après l’auteur elle-même : « le rôle de l’esprit humain dans la société »).
Dans ce livre, les « hommes de l’esprit » (scientifiques indépendants, entrepreneurs honnêtes, artistes individualistes, travailleurs consciencieux) disparaissent mystérieusement, provoquant crises et catastrophes. Celui qui les entraîne dans cette « grève », dans ce retrait à l’écart d’une société de plus en plus collectivisée et règlementée, est John Galt, héros randien type, à la fois entrepreneur, philosophe et grand savant, qui a inventé un nouveau moteur extraordinaire, mais a refusé de le développer (on raconte que sa référence implicite était Nikola Tesla, grand savant serbe de Croatie et grand entrepreneur aux États-Unis, promoteur du courant alternatif). En l’absence de ceux qui supportent le monde (tel le légendaire titan grec Atlas), la société s’écroule. Le morceau de bravoure du roman est le long discours de John Galt (plusieurs dizaines de pages) dans lequel il explique le sens de son combat.
Pour beaucoup, la lecture d’Atlas Shrugged a été une révélation intellectuelle, qui leur a permis de comprendre les ravages de la démocratie sociale interventionniste, de même que l’Archipel du Goulag de Soljénitsyne à l’égard du communisme.
Cette traduction sera la première traduction complète et autorisée du livre; en effet, la première traduction officielle, en 1958-1959, n’avait pas reçu l’aval d’Ayn Rand qui la jugea de mauvaise qualité. Seuls deux volumes furent publiés sur les trois. Une traduction pirate avait également circulé sur Internet en 2009 mais de mauvaise qualité et non autorisée par les ayant droits.
Réservez le livre dès aujourd’hui sur Amazon pour le recevoir à sa parution dans un mois et demi. Vous pouvez déjà lire la critique de la version anglaise que Contrepoints a publié en 2010, « un vaccin contre le socialisme », ou la présentation Wikibéral.
Excellente nouvelle. Merci Alexis !
Par ailleurs, si vous souhaitez d’ores et déjà porter les tenues réglementaires adéquates, pour être fin prêt le jour de la sortie en librairie :
http://www.proudproducers.com/
18$ le tshirt hors frais de port, c’est cher je trouve… Ca couterait pas moins cher de les faire imprimer à Paris à l’unité?
A 16€ le t-shirt? C’est le même prix qu’une impression à l’unité à Paris. Mais tu gagnerais les frais de port et, éventuellement, la taxe.
Il y a aussi le coût de la création graphique. Il est bien clair qu’il est interdit de reprendre en l’état les logos pour les faire imprimer (du reste, il faudrait avoir du 600 dpi en un format d’au moins 8 MP, ce qui n’est pas possible d’un simple copier-coller)
Ca sort chez Belles Lettres. La classe quoi.
Pas top la traduction du titre 🙁
Il faut rester méfiant quand même, ça fait cinquante ans que tous les ans on nous dit qu’il va être traduit.
Je doute qu’il ait un grand succès en plus, dommage.. Pour l’avoir lu en VO je l’ai trouvé excellent, mais sorti du cercle des inities le succès est loin d’être acquis..
Je ne sais pas comment les Belles Lettres souhaitent supporter la sortie du livre, mais à mes yeux il y a clairement du potentiel en cette période de crise pour un ouvrage comme Atlas Shrugged. Et ce qui peut lancer le livre, c’est aussi de le faire connaître, donc partagez l’article!
Sur le même sujet, Alain Laurent sort une biographie intellectuelle d’Ayn Rand à la rentrée, toujours aux Belles Lettres
http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100879800
Si l’on en juge par la traduction du titre, la traduction du roman est promise au même sort que les précédentes. « Le Retrait d’Atlas », « Atlas libéré », « Et Atlas secoua les épaules », etc… on n’avait que l’embarras du choix. Traduire « Atlas Shrugged » par « La grève » révèle un parti pris de vulgarisation-transposition et de gommage des références culturelles qui augure mal pour la suite. Pauvre Ayn Rand, encore victime de traducteurs de titres de film de cinéma qui se triturent le citron pour nous traduire « the day after » par « le jour d’après ».
« The Strike » etait le premier choix de titre par Ayn Rand, avant « Atlas Shrugged ».
Attendez de lire le livre peut-être avant de juger, non ? Ne manquez pas le discours de John Galt et vous comprendrez. Peut-etre.
Excellente nouvelle! par contre le titre ‘La Grève’ pourrait être mal interprété par un public français habitué et je dirais même mariné dans la grève, aussi le fait que ça soit un gros pavé pourrait décourager les non initiés à ce type de lecture. Ceux-là je leur recommande de commencer par lire » L’odyssée de la Liberté, Les Aventures de Jonathan Gullible » qui est un roman libéral de 150 pages trés facile et agréable à lire, écrit par le professeur Ken Schoolland et traduit en français par Jacques de Guenin et Louise Zizka. Ce livre sera disponible aux lecteurs francophones et dans les librairies françaises à partir d’Octobre 2011 aux Editions TATAMIS.
C’est un récit initiatique à la liberté à la dimension symbolique forte. Il a d’abord été publié en 1981 aux États-Unis, dans une version anglaise avec des illustrations, puis dans 56 pays et traduit en 44 langues.
La liberté est une valeur humaine fondamentale, qui a toujours fait l’objet de nombreuses discussions. Que l’approche soit morale, sociale, religieuse, philosophique, politique ou même psychologique la question d’être libre ou de rendre libre préoccupe les esprits. Il semble bien, en effet, que bonheur et liberté soient liés au point que l’un n’ira jamais sans l’autre.
Inspiré par le voyage – quête d’un ami dans Le Petit Prince et quête du savoir dans Les Voyages de Gullivers -, Les aventures de Jonathan Gullible est avant tout une quête de liberté, un voyage initiatique d’un enfant naufragé sur une île inconnue après avoir été emporté par la mer dans une tempête.
Ayant déjà vécu dans une société relativement libre, il éprouve un choc culturel dans ce nouveau pays étrange quand il apprend les lois et les traditions déconcertantes des habitants de cette île. L’histoire met en lumière l’absurdité des lois, des contrôles imposés dans la vie des gens, et les inconvénients économiques de ces lois. Ces lois mises en évidence sont reconnaissables comme communes à de nombreux pays à travers le monde. Au fil de l’histoire, la part que jouent les individus dans la société en termes de responsabilité, prise de décision politique et personnelle est présentée pour inviter à la discussion. Vous pouvez le découvrir bientôt dans vos librairies (Fnac,Virgin, Amazone…) et vous pourrez le commander directement sur le site des Editions Tatamis, on va faire en sorte que la rentrée…et l’année soit libérale
Mon dieu…
ENFIN!
ENFIN!
Depuis le temps que j’attends ça. J’ai déjà lu en anglais, mais l’immersion en français en sera surement meilleure.
Merci de cette info !
Atlas Shrugged, ou plutôt La Grève. Je change l’illustration de l’article, au profit de la couverture – très réussie du bouquin. Je l’ai pour ma part reçu la semaine dernière, en avant-première. Une réalisation de qualité, une couverture métallique, du papier-bible ou presque, plus de mille pages. Un must. Merci les Belles Lettres.
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