La crise de la dette publique a au moins l’effet positif de pousser les gouvernements à réduire leurs coûts de fonctionnement. Et en Grèce, cela passe par… la décriminalisation de l’usage des drogues. Explications.
Par Alexis Vintray
Le gouvernement grec a fait au début du mois d’août les premiers pas en direction de la décriminalisation de la consommation des drogues, avec un projet de loi annoncé par le ministre socialiste de la Justice, Miltiadis Papaioannou. Ce dernier a présenté à la commission des affaires sociales du Parlement grec les grandes lignes de la nouvelle loi: elle inclura en particulier la décriminalisation de l’usage des drogues, à la condition qu’il se fasse dans un cadre strictement privé.
Cela faisait un an que la question était débattue suite à une demande du Premier ministre grec, George Papandreou. Comme le soulignent certains, Papandreou est membre de la Global commission on drug policy, réunion d’anciens chefs d’États et politiques de tous bords demandant un arrêt de la guerre mondiale à la drogue. Néanmoins, le ministre de la justice a déclaré que, si la consommation ne sera plus qu’un délit, le commerce ou la culture restent des actes criminels.
Selon lui, la visée de la loi est thérapeutique et les consommateurs de drogue seront désormais considérés comme ayant davantage besoin de soins que de condamnations. Néanmoins, au vu de la situation financière catastrophique de l’État grec, cela sonne aussi comme un aveu de l’échec complet des politiques ultra coûteuses de guerre contre la drogue. Selon les estimations officielles grecques, la prison coûte dix fois plus cher que le traitement. Un différentiel énorme dont on comprend qu’il puisse influencer la politique d’un gouvernement en manque de fonds.
 Àl’inverse, le bilan des politiques de décriminalisation est flatteur, comme le montre l’exemple portugais. Dix ans après le début de cette politique, la consommation de drogue a baissé, de même que les pathologies liées à la consommation de drogue. Pourquoi? Comme nous l’écrivions il y a quelques mois sur Contrepoints:
1/ Quand un gouvernement menace de transformer en criminels les consommateurs de drogues, un mur de la peur est élevé entre responsables politiques et citoyens. Ce mur – la stigmatisation et la peur qu’il provoque – était le principal obstacle à l’efficacité des programmes d’éducation et de traitement dans les années 1990 au Portugal.
2/ Le traitement de la toxicomanie comme un problème de santé, et pas comme une infraction pénale, est plus efficace que la prison pour détourner les toxicomanes de la consommation de drogue.
3/ Quand un gouvernement n’engloutit plus des quantités excessives d’argent public dans la poursuite, l’arrestation et l’incarcération des consommateurs de drogues, cet argent public peut être utilisé dans des programmes et services de traitement efficaces (cliniques de méthadone, etc.).
De quoi inciter des dirigeants français frileux à adapter la législation?
Grece quelques joints coutent chers! 4jours de prison et 2000 euros a payer pour pouvoir quitter le pays …44 arrestations de jeunes Vendredi soir a ALEXANDROPOULIS……une bonne lecon pour remplir les caisses …. !!!
MoÕ¸ petit doigt me dit que cee poste va É‘ller surr un site personnel
Je souɦaiterai vous dire que c’est constamment une joie de vous lire