Quand le PS se prend le retour de bâton écolo
De temps en temps, et surtout lorsque les nuages noirs s’amoncellent, un bon gros LOL, ça fait du bien. On dit que ça compte autant qu’un steak. Je ne sais pas. En tout cas, ça compte assez pour un petit billet de blog. D’autant que là, il s’agit très clairement d’une atteinte gravissime à l’Ambiance Bisou qui devrait régner dans la République du Bisounoursland.
En République du Bisounoursland, tout le monde peut s’exprimer, à condition d’avoir des pensées positives. La liberté d’expression y est un pilier fondamental de la société, à condition de ne surtout pas exprimer des opinions qui fâchent, des idées qui peignent les gens à rebrousse-poil et qui donnent la mauvaise haleine. D’ailleurs, pour éviter les malentendus, on a interdit tout ça : vous pouvez donc dire ce que vous voulez, tant que vous êtes d’accord avec tout le monde.
La politique, en République du Bisounoursland, est une affaire d’humanistes pétris de bonnes intentions qui feront absolument tout pour le bien collectif, tant qu’il s’agit de s’ouvrir aux autres, tous les autres, à tout prix, de ne discriminer absolument rien ni personne.
En République du Bisounoursland, les évangélistes militants des partis politiques prennent la route et vont au plus près de leurs ouailles sympathisants pour leur vendretransmettre du merchandising ridicule la bonne parole : des préservatifs marqués « Le PS, c’est trop de la boule« , des tongs qui laissent des empreintes au nom d’un candidat quand on marche sur le sable, et autres calembredaines messages essentiels pour que tout le monde se mobilise, youpi. Youpi.
En République du Bisounoursland, le gentil socialiste n’aime pas les patrons méchants qui payent toujours très mal leurs employés. Il n’aime pas la bourse, les spéculateurs et le capitalisme fou. Dans ce pays merveilleux, le gentil socialiste milite main dans la main avec le gentil écologiste pour un monde plus vert, plus rose, plus rouge.
Au passage, on notera avec lucidité que le mélange du rose, du rouge et du vert, ça donne du marron. Coïncidence ? Je ne pense pas.
Bref, en République du Bisounoursland, mener une campagne d’évangélisation politique sur le terrain, c’est surtout rencontrer des gens sympathiques, échanger des idées stimulantes, nouer de nouvelles complicités, étendre son réseau d’amis, c’est facebook IRL.
Choupinet, non ?
Et là, émoi dans toutes les rédactions ! Effroi, horreur, consternation, pleurs et tristesse fraisi-tragique !
En République du Bisounoursland, il y a quelques militants socialistes qui se sont pris une peignée par de méchants militants anti-progrès !
Ici, je vais faire un parallèle qui sera, on le conçoit aisément, une abomination pour tout Distributeur Officiel de Bisous.
Je vais noter que lorsque des syndicalistes de l’agriculture saccagent un supermarché ou répandent des fruits ou des légumes parfaitement consommables partout sur la chaussée, un ou deux journaux locaux retranscrit la nouvelle, tout au plus. Il n’y a aucune arrestation, la police assiste plus goguenarde que concernée, et s’assure surtout que personne ne viendra se mettre en travers des syndicalistes (« faudrait pas qu’il y ait un drame, hein »). Et quelques heures après, on n’en parle plus, du tout.
En revanche, lorsque des associatifs viennent saccager un bus à la con rempli de gentils socialistes et de leur attirail électoral dégoulinant de niaiserie, là, les rédactions nationales se lèvent comme un seul homme, la presse chauffe, les rotatives tournent alors comme l’Epson de Trichet ! La police intervient et fait six interpellations, pif, paf, d’un coup d’un seul !
Évidemment, le traitement, tant policier que médiatique, des deux événements ne doit surtout pas être mis l’un à côté de l’autre. C’est pas pareil ma brave dame, tout ça.
Mais le plus drôle est le motif des déprédations sur le bubusse des Jeunes Amoindris Socialistes : les militants (écologistes, agriculteurs, anarchistes) entendaient faire connaître leur colère contre le projet d’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, projet auquel l’UMP est favorable, ainsi que … toutes les collectivités locales socialistes.
Roh. Zut de zut.
L’écologie, pourtant tendrement adulée par nos amis socialoïdes, est en train de leur pourrir leur joli bus ! Le durcissement des discours écolos, que nos amis socialauds n’ont pas été les derniers à prononcer, est en train de leur revenir dans le groin. Voilà qui est fort triste, et va provoquer une salve de larmichettes depuis les fédérations locales jusqu’à la Rue de Solférino où l’on ne peut pas tolérer ce genre d’attaques virulentes contre un monde qu’ils s’échinent à rendre plus doux et plus calin !
Au demeurant, il faut noter que les écologistes officiels — qui se désolidarisent bien sûr très très vite de ce petit mouvement d’humeur — condamnent fermement la violence : ce n’est pas karma-green compatible, les enfants !
Évidemment, à la suite d’un tel acte, les pauvrets ont été pris en charge par la cellule psychologique du PS national, dont l’équipe comprend bien sûr Benoît Hamon, qui s’est empressé de déclarer :
« Il est sûr que nous ne laisserons pas cette affaire impunie. »
Sacré Ben. Il nous fait bien rire avec ses grands airs ! Ça va vraiment donner quelque chose de chouette le jour où il passera la puberté ! Cependant, on souhaiterait qu’il soit aussi ferme contre les courageux qui détruisent et saccagent d’autres choses que des bus ridicules de ses petits encartés. On souhaiterait qu’il dénonce aussi fermement les agissements des casseurs syndiqués et autres preneurs d’otages encartés…
Dans la fine équipe de soutien psychologique pour les Bousculés de Nantes, il y a aussi Harlem Désir, qui nous explique sans frémir que, je cite :
« Aucun débat ne peut justifier l’intimidation ou la violence physique et verbale. »
On souhaiterait que ce tartufe ait les mêmes mots, la même fermeté, lorsqu’il s’agit d’autres violences, d’autres intimidations, dans d’autres débats. On attend ses indignations fort sélectives d’hypocrite assumé lorsqu’il s’agira de dénoncer les agissements du Syndicat CGT du Livre et autres dockers syndicalisés dans les ports les plus vérolés par cette gangrène de notre littoral.
Je vous rassure : ce jour là, Ben et Harlem auront poney.
Ce fait divers est une parfaite illustration du ridicule dans lequel baigne ce pays. Depuis la médiatisation jusqu’à l’action des militants casseurs, il n’y a rien à sauver. Bien sûr, il faut poursuivre ces trous du culs et évidemment, personne ne peut trouver son compte dans cette attitude lamentable. Mais ceux qui braillent contre ces comportements sont parfaitement hypocrites en ne choisissant que leurs petites misères et leur petit pré carré.
Et surtout, c’est une magnifique illustration de ce que peuvent donner des idéologies collectivistes poussées à leur terme : les gens qui ne pensent pas comme il faut seront contraints, par la force, de changer d’opinion.
Eh oui, cher PS : tu as, en nourrissant les écolos, semé le vent, et tu récoltes la tempête. Tu as tendu beaucoup trop loin l’élastique du principe de précaution, de l’action militante musclée, des oppositions pas du tout démocratiques. Maintenant, il te claque au museau.
Ça fait mal, hein ?
—-
Sur le web
Pas compris le message libéral dans ce post.
Mais alors pas compris du tout.
Qui a le droit entre celui qui ne veut pas de l’aéroport et celui qui en veut ? C’est la majorité démocratique, ou bien la minorité qui subit les choix de la démocratie ?
Le droit d’insurrection est-il un droit libéral ?
Pourquoi les points « libéraux » ne sont-ils pas abordés ?
boarf…
Le message est pourtant parfaitement limpide : non, exprimer son désaccord en bousillant la propriété privé n’est JAMAIS une méthode.
Comment parler d’un « droit d’insurrection » dans un pays où on peut encore s’exprimer à peu près librement ?
S’insurger contre quelle force d’oppression ?
Faut redescendre un peu sur terre, là …
Les propriétaires de terrains se voyant menacer d’une nuisance (aéroport) sont clairement sous oppression.
Je légitime leur droit à saccager les propriétés de ceux qui prétendent leur nuire sans leur proposer une compensation librement acceptée (ex : racheter au prix fort les terrains susceptibles de subir les nuisances jusqu’à la distance suffisante pour que ces nuisances n’existent plus).
Je légitime leur droit à ressortir la guillotine au besoin.
Ca ne me pose aucun problème.
C’est au propriétaire du terrain, et/ou à ceux dont le propriété est violée (partiellement, par la gêne que représente la présence d’un aéroport ou d’une ligne aérienne à proximité), ainsi qu’à ceux qui décident librement de les soutenir, de s’exprimer, mais certainement pas en détruisant la propriété d’autrui.
Et le fond de l’article, c’est de constater les « deux poids, deux mesures » des socialauds: saccager la propriété des « méchants » (les patrons, les chercheurs en OGM, les supermarchés, les chaînes de restauration rapide – américaines de préférence -, ceux qui ne pensent pas comme eux, etc.), c’est bien, saccager la propriété des « gentils » (eux, et les autres degauches) c’est mal.
« C’est au propriétaire du terrain, et/ou à ceux dont le propriété est violée (partiellement, par la gêne que représente la présence d’un aéroport ou d’une ligne aérienne à proximité), ainsi qu’à ceux qui décident librement de les soutenir, de s’exprimer, mais certainement pas en détruisant la propriété d’autrui. »
Alors certains auraient le droit de détruire les propriétés d’autrui en installant des nuisances, mais les autres n’auraient pas le droit.
Deux poids deux mesures quoi.
Quand la libre expression et le droit sont manifestement biaisés le droit à l’insurrection existe.
Il n’y a actuellement plus que ça. Le droit d’insurrection généralisé.
Je ne vois aucun autre droit qui soit légitime.
Le pseudo-droit qui prétend gérer des pseudo-libertés avec une pseudo-monnaie, permettant l’appropriation de tout et n’importe quoi sans un droit librement établi par les générations nouvellement arrivées n’a aucune valeur.
Une refondation est en route.
Tout ce qui a été établi jusqu’ici a été fait via des manoeuvres illégitimes à tous les niveaux. De la création monétaire frauduleuse des Banques à la création monétaire frauduleuse des Etats,au droit de propriété qui ne fait l’objet d’aucune compensation pour les nouveaux nés.
« Alors certains auraient le droit de détruire les propriétés d’autrui en installant des nuisances »
Tu me gonfles à ne jamais rien comprendre ou à faire semblant de ne rien comprendre, pour être franc.
Ce n’est pas parce-que l’Etat ne fait pas respecter le droit de ceux dont la propriété est violée (nuisances) que d’autres ont le droit de saccager la propriété d’autrui.
« Deux poids deux mesures quoi »
Et non mongolito, tout libéral qui se respecte dénoncera ET l’Etat qui ne fait pas respecter le droit de ceux dont la propriété est violée par les nuisances ET la bande de fachos pastèque qui saccage la propriété d’autrui.
Et je constate qu’une fois de plus tu n’as pas pu t’empêcher de placer tes délires sur ta théorie « relativiste » de la monnaie… Faut vraiment que tu te fasses soigner pour cette monomanie.
Les gens concernés directement par l’expropriation sont les premiers à devoir être consultés,s’ils ne veulent pas qu’ils aillent ailleurs faire leur aéroport. Les gens qui vivent autour sont les seconds à être concernés, à eux l’indmenisation pour les gênes futures devra être juteuse sinon c’est de l’injustice, des avions qui décollent c’est une gêne. Enfin si projet se fait, les politiciens ne devraient pas avoir le droit de construire des aéroports à tout va sans consulter le contribuable qui devra payer.
Si les écolos sont pas contents, ben qu’ils râlent, dans leur coin mais sans caillasser les autres sinon direction le tribunal, et de toute façon in fine leurs protestations ne valent rien au regard du Droit. Le propos d’H16 est d’abord de dénoncer les agissements de ces écolos -qui pour se faire entendre, ici-même mais aussi régulièrement s’en prennent physiquement mais aussi à la propriété d’autrui- mais surtout se moquer des socialos qui sont les victimes de ceux qu’ils ont activement aidé à devenir ce qu’ils sont: des activistes écolos irrespectueux d’autrui.
@ h16: tes propos montrent bien que tu n’es pas souvent dans la rue à revendiquer quelque chose, sinon tu serais depuis longtemps que dans notre « démocratie », à partir du moment ou tu ne respecte pas les cadres imposés par les décideurs (c’est pas incroyable que ce soit ceux qui sont responsables des motifs de la lutte qui soient en même temps ceux qui décident de comment les opposantEs peuvent lutter?), ta liberté d’expression s’arrête au tonfa des gardes mobiles. Viens donc voire sur le terrain, plutôt que de sortir des phrases toute faites… Tu verras que ton expression vaut rien pour les décideurs.
@ Mateo: Le fond de l’article est certes pertinent par rapport au traitement médiatique de l’affaire en comparaison à d’autres actions, au moins c’est un des seuls articles à accepter qu’il s’agisse d’une action politique, et non d’un fait divers. Par contre autant l’auteur a le droit de ne pas être d’accord avec les méthodes (encore que je l’enjoint à venir voire sur le terrain le déploiement de force militaire, peut-être qu’il changera d’avis, c’est tellement plus facile derrière un écran), mais il n’est pas obligé d’insulté les gens, tout au moins sans un minimum de connaissance de la lutte en elle même…
Dans le cadre de cette lutte, les décideurs de tout poil ne cesse de déclarer que le temps des pourparler est fini, qu’il fallait le faire pendant leur simili consultation des citoyens qui ont bien compris qu’elle n’aurait jamais prise en compte leur parole.
En espérant que ce commentaire ne soit pas censuré…
Y’a ceux qui gueulent et ceux qui savent. Les seconds s’en tirent nettement mieux.
Où ça ? Parce là, la police, je ne l’ai pas vu, ni à côté du bus des guignols, ni autour du supermarché saccagé par les agriculteurs. Ni ailleurs. Surtout, n’essaye pas de me faire pleurer sur le mode « on n’est plus en démocratie en France » ; le seul fait que tu puisses poster ce genre de commentaires (qui revient à pleurnicher sur une liberté d’expression malmenée) montre le grotesque de ta situation. Ta « lutte » ressemble beaucoup aux caprices des enfants bien trop gâtés.
Eh ouais, tu es bien triste : tu as la liberté d’expression, tu t’en sers pour dire des conneries. Ce que tu voudrais, en fait, c’est que ta liberté d’expression soit assortie d’une obligation d’écouter pour les autres. Bah non. Ca marche pas comme ça.
« tu n’es pas souvent dans la rue à revendiquer quelque chose »
Probablement parce qu’il a des choses plus intéressantes dans la vie à faire que d’aller brailler des imbécilités en agitant des pancartes et manger des merguez.
On a compris que tu veux la démocratie mais uniquement quand elle marche dans ton sens.
Tambouille,
C’est toujours la même chose avec ceux qui revendiquent dans la rue. Ce sont toujours les mêmes qui aiment passer pour les victimes et les marginaux alors qu’il n’y a pas plus conformiste qu’eux -sentiment de persécution?. Ils disent toujours défendre l’intérêt général alors qu’ils défendent juste leurs lubies idéologiques. Enfin, toute position contraire, sous le poids de la foule, est écrasée par la violence d’énergumènes fondamentalement intolérants qui les composent.
Enfin, ces types agressent et caillassent et il faudrait leur parler gentiment? De qui se moque-t-on?
« direction le tribunal, et de toute façon in fine leurs protestations ne valent rien au regard du Droit »
Ce « droit » n’a aucune légitimité.
Il n’a pas à être respecté ni dans le fond ni dans la forme.
Toute cette farce est fausse, non avenue, et n’est reconnue par aucun citoyen né après qu’il ait été établi.
Tout ceci doit être démantelé. Pseudo-droit y compris.
Tu prônes donc l’anomie complète. En général, ça n’apporte rien de bon.
Pour choquer un anarcap comme h16, c’est que le gars doit être un sacré révolutionnariste, lol.
C’est surtout que Galuel, s’il n’a pas tort dans le fond (oui, exproprier les gens pour mettre un aéroport non voulu est scandaleux) prend le problème par le mauvais bout.
S’il choisit la violence pour régler ce problème, il n’y aura plus que violence sur violence. On sait comment ça commence, et on a même une idée sur quoi ça termine.
Disons que je menace de cette possibilité.
« la menace est plus forte que l’exécution »
Aaron Nimzowitch
Be careful what you wish for. Surtout que les révolutions mangent leurs enfants. À chaque fois.
Les révolutions se font quand ceux qui se sont fait spolier n’ont plus rien à perdre. Quitte à avoir perdu leur vie, les révolutionnaires sont alors prêts à la donner pour défendre une conception de la liberté qui évite aux générations futures ce qu’ils ont subi.
Nous avons bénéficié de ce qui a été fait en 1789.
Les révolutionnaires du XXIème siècle devons être à la hauteur pour les générations suivantes.
« Les révolutions se font quand ceux qui se sont fait spolier n’ont plus rien à perdre »
Non. Historiquement, c’est lorsque des gens qui ont les moyens ne sont pas d’accord avec des gens qui ont les pouvoirs.
Et surtout, lorsque le ratio de Mesquida est défavorable.
L’image d’Epinal de la révolution française ne résiste pas à l’étude historique un peu sérieuse. 1789, ce sont les bourgeois et les petits parlementaires, pas les paysans et les sans culottes.
C’est possible que ces facteurs jouent aussi en effet…
Mais la raison reste la même = à prendre autrui pour un con trop longtemps, ça finit par générer une réaction de cause à effet d’autant plus forte…
Les écolos ont le droit de protester, mais loin de moi, et surtout pas en détruisant la propriété d’autrui. L’aéroport n’a pas encore été construit que je sache, donc à quoi cela sert-il de prendre des mesures de rétorsion avant que le mal soit fait?
Et pardon: une gêne sonore n’équivaut pas à la destruction de la propriété d’autrui ni à la violence physique, la réponse est disproportionnée dans tous les cas.