Vingt ans de réformes économiques vers le marché libre en Inde

Vingt années de réformes économiques qui ont permis de moderniser l’économie du pays et d’ouvrir le marché indien à la mondialisation.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Vingt ans de réformes économiques vers le marché libre en Inde

Publié le 3 septembre 2011
- A +

Destiné à couvrir l’actualité économique avec des articles de fond à la manière de The Economist,  In Eco Veritas est un site à suivre avec intérêt. Ci-dessous, un de ses premiers articles.

En août 2011, l’Inde a achevé vingt années de réformes économiques qui ont permis de moderniser l’économie du pays et d’ouvrir le marché indien à la mondialisation. La croissance économique du pays, en berne jusque dans les années 1990, a bondi depuis pour faire du pays la troisième puissance d’Asie. Toutefois, une deuxième vague de réforme reste encore à réaliser.

« Un Indien sera en moyenne deux fois plus riche que son grand-père, un Coréen 32 fois », estimait Robert Lucas, en 1985, dans un document intitulé De la mécanique du développement économique. Les chiffres de ce prix Nobel d’économie étaient basés sur des estimations datant des années 1960-1980, période où le revenu par habitant en Inde  progressait de 1,4% par an. Mais de 1992 à 2002, cet indicateur a progressé à 3,7%, et de 2003 à 2010, il a progressé de 6,9%. A ce rythme, un Indien sera bientôt 32 fois plus riche que son grand-père, lui aussi !

Le mois d’août 2011 marque ainsi les vingt ans de la mise en place d’une commission de haut niveau – le comité Narasimham – créé par le gouvernement indien afin d’entreprendre des réformes au sein du monde de la finance indienne. En recommandant une déréglementation de ce secteur, le comité Narasimham a permis à l’Inde de parcourir un long chemin. Il a notamment contribué à améliorer l’efficacité des marchés de capitaux, ingrédient clé de la croissance économique. Les promoteurs de  l’économie libre de marché n’étaient cependant pas nouveaux en Inde. Bien avant 1991, le professeur Bellikoth Ragunath Shenoy, président de l’Indian Economic Association, avait déjà mené un combat d’avant-garde afin de favoriser le libre-échange.

40 années de planification et de crises systémiques

Isolé, B.R. Shenoy mettait en garde  l’Inde concernant les conséquences de la « planification centrale », instaurée dans les années 50 par le gouvernement de Jawaharlal Nehru et fortement influencée par le modèle soviétique. Il a ensuite fallu attendre vingt ans avant que d’autres chercheurs ne dénoncent ce programme. Jagdish Bhagwati, professeur de droit et d’économie à l’université de Colombia, et T.N. Srinivasan, professeur d’économie à l’université de Yale, expliquaient au milieu des années 70 que « les lois indiennes limitant le commerce extérieur, conjuguées aux politiques d’octroi de Licence Raj (autorisations gouvernementales de production ou d’extension de capacités) pour le secteur industriel […] compromettaient la performance économique du pays ». C’était en 1975 dans leur livre Foreign Trade Regimes and Economic Development: India. 

Pendant longtemps, cependant, Shenoy a été le seul économiste indien à dénoncer le deuxième plan quinquennal Nehru-Mahalanobis (qui tendait à reproduire le modèle du Gosplan,  comité étatique pour la planification en URSS). Dans une note de 1955, il faisait remarquer que le deuxième plan avait été conçu « en décrétant l’augmentation du revenu national qu’il était supposé atteindre ! » En d’autres termes, le plan déterminait un certain taux de croissance et s’employait ensuite à trouver un moyen de collecter les sommes nécessaires pour atteindre cet objectif. Shenoy expliquait au contraire que « c’est la disponibilité des ressources réelles qui doit être mesurée en premier et le plan d’investissement ne doit être élaboré qu’à partir de ces données ».

Lire la suite sur IEV.

 

Voir les commentaires (0)

Laisser un commentaire

Créer un compte

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L'Inde a connu de profondes réformes économiques au cours des trois dernières décennies, depuis la libéralisation de son économie en 1991. Alors que le monde a accordé une grande attention à la montée en puissance du dragon de l'autre côté de l'Himalaya (la Chine), il est temps de comprendre la renaissance économique de cette Inde ré-émergente, qui façonne le destin d'un sixième de l'humanité et influe sur l'ordre économique mondial, aujourd'hui plus que jamais.

Dr Mohit Anand est professeur de stratégie et de commerce international à ... Poursuivre la lecture

Les problèmes démographiques de la Chine sont directement liés à l'échec des politiques menées par le pays. Kenneth Emde, du Minnesota, qui a grandi pendant les Swinging Sixties, a expliqué pourquoi il n'a pas d'enfant aujourd'hui : « J'étais étudiant à l'université lorsque j'ai lu La bombe démographique de Paul Ehrlich », a-t-il déclaré dans une lettre publiée par le Wall Street Journal. « Je l'ai pris à cœur et je n'ai pas de petits-enfants, mais 50 ans plus tard, la population a atteint huit milliards d'habitants sans conséquences désastre... Poursuivre la lecture

L'Union européenne fut très fière de proposer un plan de "régulation" de l'IA. C'est bien connu, seules la régulation et la planification permettent de développer des technologies nouvelles. Un député et un fonctionnaire de l'UE sont plus à même de développer les sciences et les techniques qu'un inventeur et un entrepreneur.

Thierry Breton, fier de son attitude bureaucratique, avait ainsi épinglé son tweet en décembre 2023.

Il y a de quoi enrager...

Et l'autre génie de @ThierryBreton qui a littéraleme... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles