Comment économiser 600 millions par an et faire 65 millions d’heureux

Il y a une façon simple et populaire d’économiser 600 M€/an. Si si.

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Comment économiser 600 millions par an et faire 65 millions d’heureux

Publié le 6 septembre 2011
- A +

Comment économiser 600 millions par an et faire 65 millions d’heureux

Bon alors c’est décidé décidé décidé, on va redresser la France ! Il n’y a qu’à voir les propositions des cadres de l’UMP et du gouvernement pour savoir que les réformes et les rentrées d’argent frais vont débouler comme jamais.

Relever la TVA des parcs à thème ? C’est possible ! Coller une taxe sur les boissons sucrées ? Pourquoi pas ! Faire douiller les fumeurs et les buveurs ? On peut le faire ! Une règle d’or avec de l’interdiction des déficits budgétaires et des morceaux de fruits de la croissance dedans ? No limit, on y pense !

Sérieusement, les gars, François Fillon et tous les autres nous le disent clairement : « Rien n’est tabou et rien n’est abandonné ! » et la seule limite sera celle de leur imagination et de la taille des portefeuilles des contribuables.

Aucun tabou, vous disent-ils !

— Et baisser les dépenses ?

Que leur dites-vous ?

— Je disais : et si on baissait les dépenses ?

Hein ? Ils ont du mal à vous entendre, du haut de leur tour d’ivoire imprenable. Parlez plus fort, que diable !

— Et si on baissait les dépenses ?

Baisser les dépenses ? Pfffuah vraiment, quelle idée ridicule !

Que les gros salaires lèvent le doigt !

Ridicule ?
Et pourtant… Regardons un peu les chiffres.

Il y a en France :

  • un Président de la République (22.249€ brut par mois),
  • un premier ministre (21.206€ brut par mois),
  • 22 ministres (14.017),
  • 8 secrétaires d’état (13.316),
  • une bonne trentaine de directeurs de cabinets pour ces gens (6000€/mois minimum),
  • onze membres du Conseil Constitutionnel (dont Chirac et VGE), à 12.000 brut par mois,
  • un président du sénat à 14.158€,
  • 347 sénateurs à 7008€,
  • un président d’assemblée nationale à 14.185€,
  • 576 députés à 7008€,
  • 72 députés européens à 7008€ brut par mois,
  • 26 présidents de conseil régional à 5397€ brut par mois,
  • 101 présidents de conseil général à 5397€ par mois,
  • 4013 conseillers généraux à 2492€ brut par mois en moyenne,
  • 1880 conseillers régionaux à 2629€ brut par mois en moyenne,
  • au moins 101 vice-présidents de conseil général à 3619€,
  • et au moins 26 vice-présidents de conseil régional à 3619€,
  • des conseillers communaux et des maires qui coûtent, tous ensemble et par mois, 86.933.640€
  • et les conseillers et le maire de la ville de Paris qui coûtent 934.650€

Et le total de tout ça, tous les mois, est donc de 111.727.898 €.

Oui, vous avez bien lui : quasiment 112 millions d’euros tous les mois.

Tous les mois donc, la République, généreuse et prolixe de l’argent gratuit des contribuables, distribue des petites enveloppes à ces parasites élus dont le seul but aura toujours été

Et quand on met ces deux listes l’une en face de l’autre, qu’on constate le résultat obtenu, on se dit qu’après tout, puisque tout le monde doit faire un effort, oui, TOUT LE MONDE, autant commencer par ceux qui nous proposent de nous serrer la ceinture.

D’une part, il ne faut surtout pas oublier la valeur d’exemple ; comme c’est justement l’argument utilisé pour ponctionner les (salauds de) riches, l’exemple doit venir aussi bien d’en haut (nos élus) que d’à-côté (les millionnaires et milliardaires de l’oligarchie française).

D’autre part, servir la République ne doit pas être une sinécure. On veut des élus âpres et en prise directe avec la réalité du terrain. Et un élu qui a (un peu) faim, c’est un élu qui sait ce que gagner sa croûte veut dire.

Et puis bon, c’est avec l’argent des autres. S’il s’estime mal payé, l’élu ronchon peut toujours faire valoir ses talents dans le privé. Il ne faut pas oublier que nos élus ont tous des capacités hors du commun puisqu’ils entendent diriger les autres. Nul doute que de nombreuses entreprises les accepteraient dans leur masse salariale.

Conclusion : on peut tailler dans le gras !

Et ça tombe bien, parce qu’avec les chiffres ci-dessus, on se rend compte que nos élus ne sont pas au SMIC. Ainsi, si l’on ramène le plus petit salaire (conseiller général, 2492€ bruts par mois) à 1365€ brut, cela fait une réduction de 45% ce qui est un excellent début.

Et cela représente, appliqué à la totalité de la gabegie dépense mensuelle, une économie de 50 millions tous les mois. Soit, au bout d’un an,

600 millions d’euros d’économies

Et je n'ai pas évoqué les 112 millions du budget de l'Elysée qui, avec un peu de finesse, pourraient redescendre à 50 ou 40 sans réellement gêner la présidence. Si si. Fastoche.

Certes, vous ferez dans l’opération environ 7200 malheureux (et encore, pas tout à fait puisque le salaire de certains restera bien confortable). Mais vous ferez aussi 65 millions d’heureux.

Et ça, pour un élu français, c’est ce qui compte vraiment, non ?

—-
Source des chiffres (épluchez vous-même) :
Wikipedia
– Politique.net (ici et )
Sénat
– Observatoire des subventions (ici et et )
—-
Sur le web

Voir les commentaires (10)

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  • Où est la pétition ? Je signe des deux mains !

  • En Suisse, les politiciens ne reçoivent pas de salaire, mais une indemnité de présence, ce qui fait que de nombreux parlementaires continuent en parallèle de leur mandat d’exercer une activité professionnelle.

    Le défaut que l’on dénonce souvent à ce système, c’est que les politiciens suisses ont moins de temps pour se consacrer pleinement à leur mandat, ils ne sont donc pas autant prolifiques que les vrais politiciens professionnels que l’on trouve en France ou en UE, pour inventer de nouvelles lois, taxes, et nouveaux impôts…

    • Les nôtres pratiquent le cumul des mandats…et des rémunérations.
      Un doute m’assaille : les marchés publics peuvent-ils être source de corruption et d’enrichissement illégal ? Pourquoi sommes-nous dotés de tant de zones commerciales, supermarchés, ronds-points ?

    • Qu’un politicien ne soit pas très présent, c’est pas un défaut, c’est un but ! Quand ils sont présents, ils font deux fois plus de dégâts. En outre, la Belgique montre tous les jours depuis un an qu’on peut se passer d’eux.

  • C’est pourtant simple de les prendre la main dans le sac : voyez Julien Dray, le collectionneur de montres à complications. Il a suffit de regarder son compte. Aucun retrait, on en a conclu qu’il payait tout en liquide.
    Il y a une Cour des Comptes au niveau régional, il serait si facile de regarder d’un peu près les mouvements des comptes de ces messieurs et de leurs proches.
    I want my money back !

  • Ce chiffre est trop faible, chaque député ou sénateur reçoit un forfait de plus de 6000 euros pour frais courant, plus 9000 Euros pour frais de secrétatriat (souvent l’épouse ou l’époux comme l’actuel président de l’assemblée.)
    De plus ne pas oublier la retraite dorée de ces prédateurs nuisibles.
    Ne pas oublier l’armée de fonctionnaires planqués à Bruxelles, leurs salaires, leurs frais, leur retraite après 5 ans « d’acitivité », etc. etc. etc., mais sur qui ils vont taper, sur les petits.
    L’impôt sur les riches est du pur populisme, et grave de conséquence en plus, nous allons payer toute leur incapacité depuis 30 ans, mais pas eux, ils font les lois donc ils sont à l’abri.
    Il va falloir remettre en route 1789, les sortir des dorures qui nous appartiennent, sinon rien ne changera.

  • Ou la la pire que je pensais, cette estimation est tellement optimiste.
    Ou sont les medias ? Ou est le contrepouvoir ?

  • Que de poujadisme primaire.

    On atteint l’apogée du populisme dans cette prétérition: « Et je n’ai pas évoqué les 112 millions du budget de l’Elysée qui, avec un peu de finesse, pourraient redescendre à 50 ou 40 sans réellement gêner la présidence. Si si. Fastoche. »

    J’ai un temps été séduit par les idées néo-libérales, et je reste convaincu que c’est vers une diminution des dépenses de l’État et un accroissement des libertés individuelles qu’il faut aller. Mais votre populisme et votre manque cinglant de recul m’ont dégoûté de la faune libérale.

  • @Désastre intellectuel: il n’y a pas un seul argument dans votre commentaire.

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