Si Obama peut « créer » des emplois en dépensant 450 milliards de dollars, pourquoi ne pas dépenser 900 milliards de dollars afin d’en « créer » le double ?
Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume-Uni
The Independent nous informe que George Osborne, le Chancelier de l’Échiquier, « finalise la mise au point d’un ensemble de mesures pour stimuler l’économie britannique. »
Bonne nouvelle : c’est ce que l’on est en droit d’attendre d’un Chancelier de l’Échiquier [NdT: ministre britannique chargé des finances et du trésor], non ?
Quelles sont donc les mesures qui constituent cet ensemble ? George Osborne s’apprête-t-il à effacer les lois qui dissuadent tant d’entreprises d’embaucher ? Va-t-il dégraisser la sécurité sociale ? Annoncera-t-il la fin des « equality laws » [NdT: ensemble de lois anti-discrimination très contraignantes pour les employeurs] des travaillistes ? Dénoncera-t-il les normes de l’UE sur le temps de travail hebdomadaire, refusera-t-il d’appliquer la directive européenne sur les travailleurs temporaires ?
Ce n’est pas ce que révèle The Independent. Cet ensemble de mesures misera principalement sur la dépense publique et la « création » d’emplois – notamment dans le secteur des énergies alternatives.
Ce geste suit le plan de 450 milliards de dollars du président Obama destiné à la création de nouveaux emplois.
Qui pouvait penser que cela était aussi simple ?
Je m’explique : si Obama peut « créer » des emplois en dépensant 450 milliards de dollars, pourquoi ne pas dépenser 900 milliards de dollars afin d’en « créer » le double ? Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de la démarche, en faisant ce que même l’Union Soviétique n’est jamais vraiment parvenue à réaliser, c’est-à-dire en employant directement tous les citoyens ? Pensez donc à la relance qui en découlerait !
En vérité, bien entendu, les États ne possèdent rien qui leur soit propre. Chaque centime qu’ils « injectent dans l’économie » a préalablement été prélevé sur ladite économie, soit par des hausses d’impôt instantanées, soit par des hausses d’impôt différées – l’emprunt. Un plan de relance n’est rien d’autre qu’un transfert de richesses des individus vers l’État. Loin de stimuler la croissance, cela prive le secteur productif de ses ressources.
La nouvelle folie d’Obama est d’autant plus déconcertante que les précédentes tentatives se sont soldées par un échec. L’inutilité de la pompe à relancer l’économie n’est plus seulement théorique : la preuve s’en trouve sous nos yeux. Les pays qui s’essayèrent aux plus gros plans de relance et de sauvetage sont ceux qui connurent les pires récessions – et ce n’est bien sûr pas fini, puisque leurs niveaux de dette sont au plus haut.
À quoi le président des États-Unis peut-il bien penser en faisant cela ? À quoi pense Mervyn King, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, maintenant qu’il se prépare à une nouvelle période d’impression massive ? Combien de fois encore faudra-t-il que la réalité leur donne tort avant qu’ils ne changent de direction ? Peut-être s’agit-il de folie, au sens littéral du terme.
Avez-vous regardé la lune hier soir ? Je scrutais sa silhouette immense et prégnante au crépuscule la nuit dernière dans le Hampshire, et les mots d’Othello me vinrent à l’esprit :
C’est la conséquence de l’aberration de la Lune : elle approche de la Terre plus près que de coutume, et elle rend fous les hommes.
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Sur le web.
Traduction: Ludovic Lea.
Je ne crois pas que Obama soit fou. Il est tout simplement opportuniste. Obama sait très bien que son plan ne sera jamais mis en oeuvre et, même s’il est partielement mis en oeuvre, il ne fera que plomber le budget de l’Etat.
Obama sait aussi très bien que son discours de relance lui permet de gagner les voix de tous ceux qui veulent vivre aux frais du contribuable (et les prochaines élections sont pour bientôt).
Il ‘s’agit tout simplement de la démagogie électoral pour élargir sa clientèle, un peu plus soft que Hugo Chavez, mais pas très loin…
« Je ne crois pas que Obama soit fou. Il est tout simplement opportuniste. »
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N’attribuez pas à la malice ce qui n’est que de l’incompétence.
Obama est ignare en économie, il n’a aucune expérience dans la création de richesse et il déteste les entreprises (les quelques mois qu’il a passé dans le privé, dans un cabinet d’avocat avant de se faire virer, il les décrit à sa mère comme « être dans le camp de l’ennemi »), donc comme tout idiot utile, il croit encore au socialisme et en applique servilement les recettes foireuses.
Oui, je suis d’accord avec vous ; comme la plupart des politiciens il est ignare en économie (sauf celle de sa poche, bien sur),
mais Obama a réussi à se faire élire à la présidence des USA et veut y rester, donc tous les moyens sont bons pour séduire les électeurs, peut importe le dégrée de démagogie.
d’apres zero hedge,chaque emploi crée couterait entre 250 et 300000 dollars
Un seul pays au monde a réussi le tour de force d’employer toute sa population. C’est Cuba. Après plus de 40 ans de communisme pur, le salaire moyen des cubains est de moins de 2 € par jour.
Le pays est dans une déliquescence telle que le Raoul Castro à décider de limoger plusieurs milliers de fonctionnaires et à leurs donner le droit de créer de « petites entreprises familiales », bref des commerces.
Car au bout de 40 ans, les ressources financières se sont taries et l’URSS n’était plus là pour soutenir.
Pourquoi? Parce que la création de richesse ne se fait que dans le secteur privé.
L’état, quel que soit le service qu’il offre, n’est qu’un consommateur de richesse.
Les plans de relance (encore plus débile dans des domaines pas du tout créateurs de richesse que les Energies Renouvelables) ne peuvent pas fonctionner. Les politiciens pensent qu’ en injectant massivement de l’argent dans l’économie, ils la soutiendront.
Hors ils oublient deux points fondamentaux:
1) comme le dit l’article, l’argent « injecté » vient en réalité de l’économie (secteur privé) elle-même. Et donc ce n’est qu’un circuit fermé inutile.
2) dans tout système il y a un rendement. Je veux dire par là que le montant « injecté » est toujours très inférieur au montant prélevé. Et l’article ne parle pas de ce problème.
Pour prélever l’argent dans l’économie, l’état a besoin de personnel : ce sont des dépenses. Pour le gérer, le répartir aussi, se sont d’autres dépenses. Pour contrôler l’utilisation de cette « manne », il faut encore du personnel. Se sont encore des dépenses. Je simplifie un peu le raisonnement. Mais l’argumentaire est bien là:
L’état ne peut réinjecter que le TIERS (au mieux la moitié) de ce qu’il a ponctionné.
Au final les plans de relance ne font qu’appauvrir l’état et la société, et mettent à mal l’économie.
Keynes, qui avait inventé ce système de relance avait bien expliqué les effets = créer du déficit en période de crise pour faire la relance, puis remplir les caisses après la crise.
Les états modernes ont oublié qu’un plan de relance crée du déficit avant toute chose. Et ils ont oublier de remplir les caisses après la crise….
Je viens de lire un article très intéressant sur le site de la Heritage Fondation à propos de la pauvreté aux USA :
Le lien est le suivant :
http://blog.heritage.org/2011/09/13/morning-bell-surprising-facts-about-americas-poor/?utm_source=Newsletter&utm_medium=Email&utm_campaign=Morning%2BBell
Je n’ai pas le temps de traduire, mais on apprend que :
Surprising Facts about America’s Poor :
The following are facts about persons defined as “poor” by the Census Bureau:
– 80 percent of poor households have air conditioning
– Nearly three-fourths have a car or truck, and 31 percent have two or more cars or trucks
– Nearly two-thirds have cable or satellite television
– Two-thirds have at least one DVD player and 70 percent have a VCR
– Half have a personal computer, and one in seven have two or more computers
– More than half of poor families with children have a video game system, such as an Xbox or PlayStation
– 43 percent have Internet access
– One-third have a wide-screen plasma or LCD television
– One-fourth have a digital video recorder system, such as a TiVo
96 percent of poor parents stated that their children were never hungry at any time during the year because they could not afford food, 83 percent of poor families reported having enough food to eat, and over the course of a year, only 4 percent of poor persons become temporarily homeless.
Poverty is a serious problem that requires serious solutions. But policymakers and the public need accurate information about what poverty in the United States really means. Only then can they implement the right policies to help those Americans who are truly in need.
Déjà discuté ici : http://www.contrepoints.org/2011/09/03/38596-quest-ce-quetre-pauvre-aux-etats-unis