Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume-Uni
À l’époque où les responsables grecs niaient toujours la nécessité d’un plan de sauvetage, mes billets prédisaient le défaut de la Grèce. Pendant dix-huit mois, j’ai prévu qu’Athènes accepterait une bonne rasade de liquidité de la part de Bruxelles, que cette rasade ne ferait aucune différence notable, que ce renflouement en engendrerait un autre, mais, qu’à la fin, la Grèce devrait toujours répudier sa dette.
Certains de mes lecteurs deviennent, naturellement, impatients. Alors, Nostradamus, écrivent-ils, quand est-ce qu’elle va arriver votre soi-disant cessation de paiement ?!
Évidemment, je ne sais pas. Mais, juste pour le plaisir, j’opterai pour le 28 octobre, dans deux semaines à partir d’aujourd’hui. La raison principale des reports et subventions répétés a été, de manière honteuse, de déplacer l’exposition du secteur privé au secteur public (voir ici). Maintenant que la Slovaquie a ratifié le plan de sauvetage élargi, une bonne partie des mauvaises créances peuvent être transférées des banques vers les contribuables.
Tout est en place. Les stocks sont vendus, la presse est au carré, la classe moyenne est bien préparée. Tout ce qu’il reste est de trouver une période de calme quand les marchés seront fermés. Un week-end tombe le 29-30 octobre, et il y a des fermetures de banques dans de nombreux pays européens le 31 octobre et le 1er novembre (la Toussaint).
La Grèce célèbre une fête nationale le vendredi 28 octobre, en commémoration de son rejet de l’ultimatum de Mussolini en 1940, un jour connu sous le nom de Ημέρα του Όχι : sûrement un bon moment pour attraper les marchés en pleine sieste.
Je pense toujours que les dirigeants européens et grecs seront assez idiots pour conserver la Grèce dans le giron de la monnaie unique à la suite du défaut : le pire de tous les mondes. Nous le saurons bien assez vite.
Par ailleurs, si vous vous demandez ce que ημέρα του Όχι signifie, cela se traduit par « le jour du refus ».
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Sur le web
Traduction : Éclipse pour Contrepoints.
vive l europe du joyeux bazar !!!! a la bonne votre !!!
Je ne pense pas que l’euro est le responsable des turpitudes des gouvernements grecs successif depuis des décennies, élus par les citoyens grecs ravis de ne pas payer leurs impôts et de dépenser les aides européennes.