Cartographie du paysage politique français

Représentation du paysage politique français au travers d’une carte en deux dimensions

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Cartographie du paysage politique français

Publié le 7 novembre 2011
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Représentation du paysage politique français (PPF) au travers d’une carte en deux dimensions.


Clic pour agrandir.

 

 

Codes de lecture :

Cette carte prétend dessiner le paysage politique français sur deux axes :
– en abscisse, le traditionnel droite-gauche, incontournable curseur médiatique du positionnement politique ;
– en ordonnée, le degré de libéralisme des partis politiques, à savoir l’importance qu’ils accordent à la liberté individuelle ou au dirigisme.

Cette représentation,  montre donc le libéralisme comme une deuxième dimension de la vie politique. Le contraire du libéralisme ce n’est ni la gauche, ni la droite, c’est l’étatisme, le dirigisme et le constructivisme.

Bien entendu, les idées politiques ne se limitent pas non plus à cette cartographie en deux dimensions, mais cette représentation s’avère nettement plus précise que le traditionnel positionnement linéaire droite-gauche.

Les positionnements décrits ici sont français. Les verts ou les libéraux allemands par exemple occuperaient une place sensiblement différente de leurs homologues français.

Certains partis n’existent plus. Ils sont représentés pour leur positionnement original ou spécifique : c’est le cas de démocratie libérale, des gaullistes de gauche ou d’Alternative Libérale.

Les surfaces représentant les partis ne sont pas proportionnelles à leur poids électoral ou au nombre de leur adhérents mais uniquement à leur champ d’action idéologique sur les deux axes droite-gauche et libéralisme-dirigisme.

La présence d’une zone d’exclusion théorique tient au fait qu’une société hautement libérale ne peut être “pilotée” ni vers la droite, ni vers la gauche. Une société libérale d’extrême droite ou d’extrême gauche est par définition impossible. En revanche une société ultra dirigiste peut gouverner au nom des valeurs de la droite ou de celles de la gauche.

L’axe droite gauche essaye de respecter le positionnement que se donnent eux-mêmes les partis politiques. Nous ne faisons aucune interprétation ou reclassement sur cet axe.

Quelques personnalités étrangères emblématiques ont été situées par rapport à cette carte du ppf.

Certains partis microscopiques ou simplement inconnus du public n’apparaissent pas. Il faut passer par l’épreuve des urnes (ou par la prise de la bastille) pour être représenté.

La légende des deux axes principaux rappelle que le libéralisme a été la première définition de la gauche fin XVIIIe, et une de ses composantes au XIXe avant que le socialisme ne le submerge.

Les philosophes politiques sont classés sur l’axe droite-gauche suivant les critères modernes de cet axe.

La gauche libérale (en construction) n’est pas un parti. Elle dessine les frontières de ce que pourrait être une gauche non dirigiste, capable de renouer avec les principes de 89.

Mise au point : 

Cette carte n’est PAS un diagramme de Nolan.

La carte 2D du ppf n’a qu’un seul axe représentant la liberté. Elle se distingue donc nettement du diagramme de Nolan qui, avec ses deux axes de liberté, est un contresens libéral.  Le diagramme de Nolan fait le jeu des étatistes car il entérine l’idée qu’il y a plusieurs « sortes » de libertés.

Or toute la doctrine libérale et le simple bon sens prouvent le contraire. Il y a unicité entre les libertés politiques, sociétales et économiques. Quand on supprime l’une on supprime forcément les autres. Il peut y avoir un décalage temporel, mais toute libération de l’économie entraine une libération sociétale et, réciproquement, les contraintes morales ont des conséquences économiques. En d’autres termes il n’y a pas solution de continuité entre le politique, le sociétal et l’économique. Seul un schéma en triangle (ou approchant) avec un seul axe de liberté peut exprimer la pensée libérale. C’est d’ailleurs la forme recommandée par Hayek.

Les nouveautés de novembre 2011 :

Cette carte est la mise à jour d’une figure régulièrement publiée sur le site Gauche Libérale.

Modification des positionnements des F/H politiques français
– L’autoritarisme sociétal de Manuel Valls le fait (encore) descendre vers le dirigisme et la droite

Apparition de F/H politiques français non représentés sur la précédente carte
François Hollande (enfin) – Jean Michel Baylet – Eva Joly

Apparition de partis non représentés sur la précédente carte

Peu de changements depuis la carte de novembre 2010. Apparition du PLD (Parti Libéral Démocrate) et disparition d’Alternative libérale qui perd le statut de parti politique. Feu Alternative Libérale a été représenté dans son positionnement initial. Le PLD a un positionnement sensiblement différent.

Ajout du Parti Radical de Gauche (PRG) qui était injustement oublié sur les précédentes cartes.

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Sur le web

Voir les commentaires (10)

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  • simple, clair et concis.
    Dommage qu’il n’y ait pas grand monde au dessus de l’axe des abscisses 😉

  • Très intéressant. L’axe gauche-droite est donc défini par le positionnement que les partis se donnent eux-mêmes; qu’en est-il pour l’appréciation de leur degré de libéralisme? Merci

  • Je suis plutôt d’accord, mais dans ce cas gauche et droite n’ont plus la moindre signification, et seule l’axe dirigisme-liberté individuelle compte.
    Ou alors ça permet de savoir à quel type de dirigisme on a affaire, mais dans ce cas le vrai schéma devrait être un triangle pointé vers le haut : liberté individuelle en haut, dirigisme socialiste en bas à gauche et dirigisme conservateur en bas à droite. Ou alors il y a des libertés individuelles de gauche et d’autres de droites, ce que vous démentez dans l’article.

    Et Bastiat c’est un minarchiste, pourquoi vous l’avez mis si bas ? Pour lui c’est très clair, l’Etat c’est la justice et la sécurité, point final.

  • Ah mais si en fait ça fait plus ou moins un triangle, au temps pour moi 🙂

    Bah alors il y a juste le positionnement de Bastiat que je comprends pas.

  • Ce graphique n’est pas du tout satisfaisant. Par exemple, le FN et le NPA doivent être dans le même cadran. Les axes ne sont pas pertinents.

    • Hé, j’ai répondu à ça dans la notice !
      Sur l’axe droite gauche – les positionnements que les partis s’attribuent eux même sont conservés. Donc NPA et FN opposés.

      J’ai également répondu par avance aux supporters du diagramme de Nolan qui, à mon avis, est tout à fait contre productif du point de vue pédagogique libéral.

  • Je suis surpris également de voir les penseurs libéraux (et les partis libéraux français) si bas.

    Concernant les personnalités politiques présentées, est-ce que leur positionnement correspond à leur philosophie personnelle, ou à leur bilan effectif ? Dans le premier cas, Reagan et Thatcher seraient significativement plus haut (et Bush plus bas), dans le second… beaucoup plus bas !

  • En fait, c’est pas compliqué, je t’explique : la droite, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, et la gauche, c’est exactement l’inverse…

  • Je note la remarque pour Tony Blair. Peut-être est-il effectivement trop haut.

    En revanche Margaret Thatcher ne me parait pas trop “basse”. Elle n’a strictement rien libéralisé sur le plan sociétal ni sur deux plans économique majeurs, à savoir l’immobilier et le crédit/monnaie.
    Ses réformes, indéniablement libérales et bénéfiques, ont été très remarquées d’une part parce qu’elles tranchaient avec le socialisme ambiant en GB, d’autre part parce qu’elles étaient très “abruptes”.
    A ma connaissance M.T. n’a jamais dénoncé l’oligarchie ni supprimé les aides aux entreprises. Me dire si je me trompe sur ce point.

    Chirac, l’homme du “principe de précaution” et des lois de bioéthiques les plus rétrogrades au monde, me parait devoir être situé très bas. Mais bon, je note également la remarque le concernant.
    Attention toutefois à la comparaison avec les dictateurs communistes – Cette carte ne mesure pas la violence ni la folie ni le charisme, mais uniquement le champ IDEOLOGIQUE Liberté contre Dirigisme. Il est évident que Chirac n’a rien d’un criminel volontaire. Pinochet, qui a pourtant du sang sur les mains, est placé plus haut que lui.

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