Sarkozy, ce socialiste

Le président est de droite, certes. Mais depuis qu’il est au pouvoir, il a mené une politique socialiste

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Sarkozy, ce socialiste

Publié le 13 novembre 2011
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Nicolas Sarkozy est de droite, certes.  Mais depuis qu’il est au pouvoir, il a mené une politique socialiste. Il n’a pas peut-être pas créé l’État envahissant, mais il l’a perpétué, comme tout bon socialiste.

Par Edouard H.

Oh, ne faites pas cette tête ! Oui, je sais, en ces temps où on ne cesse de se servir du “turbo-ultra-néo-libéralisme” et des “marchés financiers dérégulés apatrides” comme supposés responsables de la crise actuelle, dire que Sarkozy, “l’ami des riches”, est un socialiste, ça va faire hérisser les poils de nombre d’entre vous. Mais non, j’insiste, Sarkozy depuis qu’il est au pouvoir a bien mené une politique socialiste. Il est de droite certes, mais c’est un socialiste de droite. Oui oui. Voilà pourquoi en quelques exemples.

Pardon ?Le socialisme repose sur la vision d’un État fort, vu comme clairvoyant, capable de prendre en charge des secteurs que la société civile est supposée malhabile à gérer, susceptible d’intervenir dans l’économie pour lutter contre les supposés travers de l’économie de marché. L’intervention de l’État serait garante de la croissance et de l’emploi. Cette vision se fonde aussi sur le keynésianisme (de l’économiste Keynes) qui veut que l’État, par ses dépenses, par son dirigisme, puisse réguler l’économie et la soutenir quand elle va mal.

Or tout ceci n’est il pas exactement ce que Sarkozy a fait durant son mandat ? Par son plan de relance budgétaire suite à la crise de 2008, par les subventions généreusement versées à toute une variété d’entreprises, par moult régulations et rigidités imposées au secteur privé, Sarkozy a fait du socialisme son plan de bataille constant durant son mandat. Aujourd’hui on envisage même sans honte de nationaliser les banques, c’est dire le degré de socialisme qui a atteint la classe politique dirigeante.

Les sociétés du CAC40 sont les premières bénéficiaires de ces largesses étatiques.

En effet, elles profitent, pêle-mêle :

  • Des concessions d’État qui accordent des permis d’exploitation de ressources rares, ou prétendues telles, à un nombre limité d’entreprises (ex : oligopole des télécommunications, des sociétés minières, des concessions autoroutières ou ferroviaires) ;
  • Des privatisations de monopoles publics qui leur font hériter de fait d’une position dominante sur le marché ;
  • Des appels d’offre des marchés publics qui sont tout sauf objectifs et qui ne profitent qu’aux entreprises les plus influentes ;
  • Des sauvetages arbitraires par l’argent du contribuable quand elles sont en difficulté (secteur bancaire ou automobile par exemple) — outre la légitimité douteuse (pourquoi tous les contribuables devraient-ils payer pour les erreurs de certains ?), cela enlève alors tout sens de la responsabilité à ces entreprises (pourquoi faire des efforts si en fin de compte on sait que l’État va nous sauver ?) ;
  • etc.

La continuation de la politique de la PAC, la politique agricole commune, est à ce titre symbolique du socialisme ambiant dans lequel on vit : l’agriculture française est aujourd’hui un secteur massivement subventionné. Ces subventions sont financées par le reste de l’économie qui en plus de devoir payer cette charge, doit également financer l’administration tentaculaire qui l’accompagne. Et à chaque problème, les agriculteurs viennent pleurer auprès du gouvernement pour recevoir toujours plus d’argent gratuit, on l’a encore vu cet été. Non seulement Sarkozy ne fait rien contre cette situation ubuesque, mais il la défend corps et âme : “Je le dis clairement, je suis prêt à aller à une crise en Europe plutôt que d’accepter le démantèlement de la politique agricole commune”.

L’emprise directe de l’État sur l’économie est immense. Des pans entiers sont complètement verrouillés : ce sont des monopoles de l’État, jugeant que la société civile n’est pas capable de s’en occuper toute seule. L’éducation, la santé, et la retraite sont des monopoles publics, avec des résultats et une efficacité qu’on connaît. Outre ces monopoles d’État, les politiques clientélistes verrouillent des métiers : taxis, huissiers, pharmacies, etc. À quand un numerus clausus sur les boulangeries ?… Comment ? Ce serait absurde et cela entrainerait des pénuries ? Supprimons tous les numerus clausus alors, il n’y a pas de raison de faire des exceptions. Bref, certes Sarkozy n’a pas créé cet État envahissant, mais il l’a perpétué, comme tout bon socialiste.

L’État n’a plus de limites. Il s’immisce dans chacun des aspects de nos vies, jusque dans nos assiettes ! “Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop salé, trop  sucr锓5 fruits et légumes par jour”“Fumer tue”, interdiction des pubs pour l’alcool à la télé, etc. On se demande bien comment l’humanité a pu faire pour survivre jusqu’ici avec tous ces affreux dangers, sans la chaude protection de l’État nounou. Comme l’explique bien Matthieu Lainele citoyen infantilisé et déresponsabilisé se verra-t-il bientôt inscrit sur ses barres chocolatées “le sucre fait grossir” ou sur ses maternités “naître fait mourir” ?

Souvent, les personnes qui dénoncent le soi-disant libéralisme du gouvernement citent cette règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, qui était un des thèmes majeurs de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Mais dans les faits, qu’en est il ? En 2009, les effectifs cumulés des trois versants de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière) ont augmenté de 0,1% sur un an (5.600 postes) selon le rapport sur l’état de la Fonction publique 2010-2011. Ce résultat s’explique notamment par le fait que la fonction publique territoriale (34% des effectifs) a continué à créer des emplois (+35.000) comme l’hospitalière (+15.000). La politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux de Sarkozy est donc un effet de fumée. Et de toute manière, elle n’est pas adaptée : il ne s’agit pas de détruire un emploi public sur deux de manière unilatérale et arbitraire, mais d’adapter les suppressions de postes en fonction de l’utilité réelle de chaque branche.

Si on regarde de manière plus globale les chiffres du nombre de fonctionnaires, c’est encore plus incroyable : selon un rapport de la Cour des Comptes, les effectifs de l’ensemble de la fonction publique française ont augmenté de 36 % entre 1980 et 2008, alors que l’emploi total en France progressait deux fois moins vite (18 %).

Rapport cour des comptes

Ce tableau, tiré d’un rapport de la DGAFP (Direction générale de l’administration et de la fonction publique), nous montre le poids de la fonction publique : 20,1% de l’emploi total, soit un emploi sur cinq. Et en ajoutant les autres catégories citées ci-dessus on atteint 26,2%, soit plus d’un emploi sur quatre !! Une travailleur sur 4 qui vit sur le dos de la collectivité, tout va bien. Surtout que l’administration française, c’est vraiment du high level, des prestations au top. (vous en avez un triste et malheureusement très représentatif exemple ici)

Quentin Tarantino

Évidemment, toutes ces largesses de l’État ont un coût… et pas des moindres. On a beau hurler quant aux baisses d’impôts accordées aux plus riches, le taux global de prélèvements obligatoires est toujours aussi haut.

Taux de prélèvements

(source INSEE). En 2007, l’actuel chef de l’État promettait de réduire les prélèvements obligatoires de quatre points durant son mandat. En réalité, si les prélèvements obligatoires ont (très) légèrement baissé, ils augmentent de nouveau en 2011 pour atteindre 44,5% du PIB. De manière générale, sous le mandat de Sarkozy, le taux est resté supérieur à 42%. Se rend-on bien compte de l’importance de ce chiffre ? Sarkozy lui même l’a dit lors de son intervention télé la semaine dernière : “les français travaillent du 1er janvier au 1er juillet pour l’État”. Et la tendance est à la hausse : le plan de Fillon pour gagner 11 milliards d’€ ne se base que sur des hausses d’impôts.

Les taxes se multiplient, on ne les compte plus : les taxes exorbitantes sur l’essence (entre 56 et 66% du prix final) et sur les cigarettes (+80% du prix final) existaient déjà avant Sarkozy, mais n’ont été que renforcées. À côté de ça on a fait preuve de beaucoup d’inventivité pour en créer de nouvelles : taxe sur les disques durstaxe sur les caravanes35€ pour introduire une action en justicetaxe sur les successions, taxe sur les sodas étendue aux boissons light, bientôt une nouvelle taxe sur les loyers, et bientôt une nouvelle autre immonde sur les mutuelles, etc., etc. Le Monde recense au moins 25 nouvelles taxes créées en 5 ans. Pour couronner le tout, au G20, Sarkozy aura tout fait pour que la taxe sur les transactions financières aboutisse. Ce turbo-neo-liberalisme est vraiment effrayant, c’est vrai…

contribuable etat

Et tous les méchants qui ont la drôle d’idée de trouver que payer tant d’impôts et de taxes, ça suffit, et qui osent s’évader de la prison France pourront bientôt être déchus de leur nationalité. Oui oui. Les criminels n’ont pas de souci à se faire pour ça, les évadés fiscaux, si.

Et puis comme les impôts ne suffisent évidemment pas pour toutes les joyeuses dépenses de l’État, on fait appel à la dette… Là aussi, les déficits sont constants, et la dette publique n’a jamais été aussi haute ! À fin juin, la dette publique représentait 1692,7 milliards d’euros, soit 86,2% de la richesse produite par la France en un an ! Le service de la dette est devenu le 1er poste de dépense de l’État. Sur chaque français pèse une dette de plus de 26.000€, nouveaux nés compris. On peut bien critiquer la Grèce, mais les prochains sur la liste, après l’Italie et l’Espagne, c’est bien nous.

Bref. Je pourrais continuer cet article sur des lignes et des lignes, mais la conclusion serait la même : Sarkozy est bel et bien un socialiste, comme tout le reste de la classe politique française actuelle. On a des socialistes qui s’assument à gauche et à l’extrême gauche, et des socialistes qui ne s’assument pas à droite et même à l’extrême droite (Marine veut renforcer l’État stratège, instaurer un protectionnisme national, tout un beau programme socialiste…).

Vous voulez une alternative à ce tout-État, à ce vol organisé par des impôts et taxes exorbitants, à cette économie administrée par les grosses mains maladroites de Bercy, à ces collectivismes de toutes sortes qui en plus de coûter horriblement cher ne produisent des services publics que de piètre qualité ? Il n’y en a pas.

À cet échec de la sociale démocratie qui s’effondre à petit feu, on ne vous proposera que le statu quo par des socialistes de droite, ou alors toujours plus de socialisme par des socialistes de gauche.

Comme le dit si bien H16 (dont je recommande vivement le blog, le seul que je lis tous les jours), ce pays est foutu.

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Article paru originellement sur Chroniques Passagères – Reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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La France aveuglée par le socialisme.

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  • tres bon article.mais on s’en fout que sarko soit socialiste ou pas.il a ruiné le pays,c’est ça qui est important.cela tient a sa médiocrité et a sa moralité,pas aux defauts du socialisme

    • Je ne soutiens absolument pas Sarkozy… mais de là à dire qu’il a ruiné le pays… Non, ce sont des décennies de politicards que le peuple français, aveuglé par des promesses plus démagogiques les unes que les autres, a élus qui ont ruiné le pays ; Sarkozy n’est que le bout de la chaîne. Mais c’est sûr, il ne vaut pas mieux que les autres.

      • Il avait probablement un mandat pour faire bouger les choses sur ses 100 premiers jours pour s’attaquer à des blocages. Ce que personne n’avait compris c’est que le président élu n’a pas été Sarkozy mais bien Guaino, qui a lancé de grandes manoeuvres com’ pour assurer la réélection 5 ans plus tard, comme « l’ouverture », le Grenelle de l’environnement, sommet de la débilité, et bien sûr de se coucher comme une larve devant Thibault (comme Chirac).

        Une chose qu’il faut souhaiter chez nos politiciens, c’en est qui aient le cran de dire à leurs vaseux communiquants: tais toi maintenant, c’est pas toi qui gouverne, rentre dans ta niche.

        La prise du pouvoir par Guaino a été un désastre.

        • effectivement,n’avoir rien fait les 100 premiers jours est une faute de dilétante.je ne sais pas si guaino aura été un desastre,mais je prefere ce genre de communiquant a séguéla ou saussez.et effectivement la faiblesse réelle de sarko(sous des airs de tueur) aura été de ne meme pas avoir réussi a mettre de l’ordre chez les dockers cgt de marseille ou dans les cités.sous des airs de dur,sarko est en réalité un pétochard

        • Effectivement. Guaino est un ultra-keynésien.

      • alain:il est comme bush aux usa.sous leurs mandats,la dette de leurs pays s’est envolée.la raison:ériger le clientélisme en doctrine de base.regardes l’augmentation de la dette française:deux décollages très clairs:l’une lorsque sarko est ministre du budget de balladur,et l’autre ces dernières années.

        • C’est pas faux. D’un autre côté, c’est pas spécifiquement lui qui a amorcé la spirale de la dette ; ne croyez cependant pas que je le défends, très loin de là. Mais je suis d’accord, c’est l’un des pires.
          Il est effectivement très clairement anti-libéral ; il y a dans son anti-libéralisme une forme de despotisme qui ne vous aura pas échappé. Mais sans les moyens.

      • Votre petite analyse est ahurissante de simplisme et d’absence de réflexion. Il ne suffit pas d’être étatiste pour être socialiste.

        Le socialisme implique la volonté de réduire les inégalités sociales entre les citoyens, ce qui n’est absolument pas une priorité de Sarkozy, bien au contraire.

        Avec votre définition, il n’y a pas un seul pays dans le monde qui ne serait pas socialiste, pas même les Etats-Unis, et la France de Louis XIV serait « socialiste ». Ce que vous définissez, c’est juste le rôle de l’état, rien de plus.

        Sarkozy n’est absolument pas socialiste. Il n’est pas libéral non plus, bien qu’il ait montré des sympathies évidentes pour le libéralisme.

        Il ne sert à rien de chercher à classifier Sarkozy selon des critères économico-politiques, ce n’est pas un intellectuel, c’est juste un opportuniste.

        A part ça, Sarkozy compte aujourd’hui à lui seul pour plus de 550 milliards de la dette française, soit 33% du total. Et je ne compte pas son passage néfaste sous Balladur ! Sauf que cette dette là a été contractée par manque de prélèvement de taxes (chez les plus riches), pas seulement par augmentation des dépenses.

        PS: Ensuite, qu’il y ait des taxes sur les sucreries, on peut ou non critiquer, mais le fait est que l’obésité augmente chez les jeunes et donc les maladies cardio-vasculaires vont s’accroître. A l’heure où l’on cherche à réduire les dépenses de sécu, ça n’est pas une mauvaise chose. Vous êtes contre les taxes, mais vous vous plaignez de la dette. Il faut savoir !

        • « Vous êtes contre les taxes, mais vous vous plaignez de la dette. Il faut savoir ! »

          Ben justement on sait! Pas de taxes et moins de dettes si vous réfléchissez un peu il reste … moins de gaspillage public! BRAVO, bonne réponse, on réduit le poids de l’état.

        • « Le socialisme implique la volonté de réduire les inégalités sociales entre les citoyens »

          Je connais cette théorie.

        • Une gestion étatique de l’économie est de fait une économie socialiste, que la finalité soit conforme ou non à l’idéologie originelle aux préceptes forts imprécis (intérêt général, redistribution des richesses, lutte contre les inégalités, égalité des chances, solidarité…) et interprétables à souhait.

          En plus, l’état dépensant 56% du PIB, on ne peut pas dire qu’il n’y ait pas de redistribution des richesses. C’est juste que la droite ne les alloue pas de la même façon que la gauche, ou plutôt que vous êtes frustré de ne pas en être le bénéficiaire et que d’autres pour lesquels vous estimez arbitrairement qu’ils ne devraient pas y en avoir droit les reçoivent.

          • ph11,pas sur que le pourcentage de richesse redistribuuées soit suffisant.on aurait une fiscalité écrasante doublée d’une kleptocratie.c’est notre cas.donc effectivement nous avons un grand besoin de baisser depenses ET prélèvements pour supprimer la kleptocatie actuelle

        • Et la départementalisation de Mayotte, 200.000 ? voire beaucoup plus avec les clandestins, nouveaux assistés d’un seul coup, ce n’est pas du beau, du bon, du très grand socialisme réducteur d’inégalités ça ?

      • Il n’a pas ruiné le pays, mais il a contribué à 33% à la dette actuelle. Et je ne compte pas les 10% du gvt Balladur, quand il était ministre des finances. Sa responsabilité est assez écrasante.

        En pourcentage du PIB (le chiffre qui correspond au pacte de stabilité européen, et qui importe pour la solvabilité du pays):

        – 22% du PIB / + 22% avant 1981 (donc à la fin du mandat de Giscard, droite)
        – 30% du PIB / +7% sous Mitterrand/Fabius (gauche)
        – 33% du PIB / +3% sous Mitterrand/Chirac (droite)
        – 45% du PIB / +12% sous Mitterrand/Rocard-Cresson-Mauroy (gauche)
        – 55% du PIB / +10% sous Mitterrand/Balladur (droite, Sarkozy ministre des finances)
        – 58% du PIB / +3% sous Chirac/Juppé (droite)
        – 56% du PIB / -2% sous Chirac/Jospin (gauche)
        – 64% du PIB / +8% sous Chirac/Raffarin-De Villepin (droite, dépassement du plafond du pacte de stabilité sous Raffarin)
        – 86% du PIB / + 22% sous Sarkozy/Fillon (droite)

        Soit:
        (7+12-2)/85 = 20% pour la gauche
        (22+3+10+3+8+22)/85 = 80% pour la droite

        Jospin est le seul premier ministre depuis 1974 a avoir rédui la dette. Au rythme actuel, la dette pourrait atteindre 90% du PIB dès 2012 selon la Cour des Comptes.

        • Je trouve aussi que Sarko est un socialiste, mais pour être juste avec lui votre tableau est biaisé, le contexte économique n’est pas pris en compte… Faudrait voir ce qu’ont fait en même temps les autres pays…

  • @Wang

    Sans la crise son mandat aurait pu être passable, mais le problème c’est qu’il a géré la crise a la mode socialiste.
    De toute façon, aucune autre élite bien pensante de la classe politique n’aurait fait mieux.

    Pourquoi on ne s’en fout pas que l’ump mènent une politique socialiste ? Sans doute pour réveiller les gens qui ont encore de l’espoir dans ce parti.

    • bl,je pense que la crise a été un excellent alibi.sarko avait deja ruiné la france une premiere fois en tant que ministre du budget de balladur.quand on considère qu’un pays est sa propriété et que les caisses de l’etat sont la pour se creer un réseau d’obligés….et puis l’allemagne a merveilleusement bien traversé la crise ,elle.

  • Une alternative ? si, il en a une.
    http://www.youtube.com/watch?v=c6CnhXxXnCk.

    Je reprend à mon compte vos propositions, les promesses en moins et le volontarisme en plus.

    • @Jérome
      Ce que vous proposez n’est pas une vraie alternative. Marine Le Pen est certes une personnalité nouvelle, et c’est là son principal attrait. Mais son programme ne l’est pas. Son programme est au moins aussi socialiste que les autres : par exemple elle veut nationaliser les banques, accroître le contrôle gouvernemental sur les entreprises, et réduire les échanges (de marchandises, de capitaux et de personnes) avec l’étranger. Bref : le programme du FN est à la fois nationaliste et fortement socialiste (on pourrait même résumer en disant que le programme du FN est national-socialiste). Bref, c’est ce contre quoi luttent les libéraux.

      Bref, choisir entre l’UMP, le PS et le FN, c’est choisir entre la peste, la lèpre et le choléra, étant entendu que ces trois partis ont au moins un point commun : ils sont tous trois fortement socialistes.

    • +1 à la réponse de Stéphane Lallement.

      J’en ai même parlé dans mon article, tu as dû manquer le passage : « On a des socialistes qui s’assument à gauche et à l’extrême gauche, et des socialistes qui ne s’assument pas à droite et même à l’extrême droite (Marine veut renforcer l’État stratège, instaurer un protectionnisme national, tout un beau programme socialiste…). »

  • Très bon article.
    C’est bien de temps en temps une petite piqure de rappel pour ceux qui aurait tendance à oublier les méfaits et le pouvoir de nuisance de l’État.

  • Sans le crise, Sarkozy aurait certainement appliqué en partie le programme sur lequel il avait été élu et nous lui en saurions gré. Cependant ce n’aurait pas été un mandat de tout repos. Dans notre merveilleuse démocratie de type « populaire » la droite a toujours été sous « gouvernance surveillée » par les détenteurs du vrai « pouvoir »: à savoir, la gauche, les syndicats, l’armée rouge de la fonction publique et les féodaux des régions, départements, grandes villes , avec la complicité de la majeure partie des médias.Il aurait sans doute fallu que Sarkozy prenne l’engagement de n’accomplir qu’un seul mandat et il y aille à la hussarde.

    • @Demos
      Je ne suis pas d’accord. En fait, Nicolas Sarkozy a toujours été un grand promoteur du socialisme. Ainsi, par exemple, lorsqu’il fut ministre des finances dans le gouvernement de de Villepin, il s’est permis un jour de convoquer à Bercy les PDG de plusieurs entreprises de grande distribution pour leur intimer l’ordre de baisser leurs prix. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’un individu comme ce Sarkozy a toujours été un farouche ennemi de la libre entreprise. En fait, il a toujours été un farouche ennemi de toutes les libertés.

    • N’imp. Il devait agir dans ses 100 jours, or la crise n’était pas déclenchée. Bref, excuse fausse. Il a juste trahi ses électeurs, point à la ligne.

  • Le fond du problème, c’est que la France est gavée de social-marxisme depuis les années 20.Il s’est greffé sur une tradition dite colbertiste pour faire oublier le clientélisme populiste étatiste de la III ème république qui avait désespérément besoin de s’assurer une base électorale face aux nostalgies monarchistes ou napoléoniennes. L’état français est incapable de « penser » libéralisme,même quand il prétend s’en réclamer,comme N. Sarkozy. Militant breton, j’ai pu voir le dévoiement du principe de régionalisme par des responsables locaux ou nationaux incapables de « penser » décentralisation, parce que gavés de jacobinisme . Ce qui explique cette inflation de fonctionnaires territoriaux, qui ont doublés les emplois de l’état au lieu de les remplacer. Le parcours politique de M. Madelin me paraît bien illustrer cette impasse libérale-politique. Delenda ENA est.

    • petite correction: « fonctionnaires territoriaux qui ont doublonné avec les emplois de l’état »

    • Delenda ENA est —> Delenda est ENA ?

      N.B.. : Une discussion jubilatoire avait eu lieu sur http://www.skyfall.fr/ à propos du Giec.
      « Delenda est Giec », expression originale proposée par Murps, a finalement été acceptée sous la forme suivante par les latinistes de Skyfall :
      « Delendum est Giecum » ! 🙂

      • « ceterum censeo Carthaginem esse delendam »,d’après la tradition allemande; »δοκεῖ δέ μοι καὶ Καρχηδόνα μὴ ἐᾶν » d’après Plutarque qui est le véritable rapporteur de cette citation…En étant un poil grossier, mais sachons oser, le Giec, c’est à gié.Cordialement.

  • @jerome: Marine Le Pen altternative aux socialisme. Elle qui prone l’état fort de façon éhonté et qui se définit comme anti libérale. C’est un vaste gag.

    @ Edouard: tres bon article, tres bien documenté, sauf la dernière ligne et c’est bien le point où je suis pas d’accord avec H16. Si on baisse les bras c’est de la démission. L’alternative c’est le libéralisme. Il faut se battre

    • Ah mais rien n’empêche de se battre. Simplement, il faut savoir reconnaître là où ses efforts et ses combats sont les plus pertinents. Et en France, c’est mathématiquement trop tard.

  • Sarko ne sait faire qu’une chose : dépenser l’argent des français en leur promettant des lendemains qui chantent! Déjà sous Balladur, il dépensait comme jamais, creusant les déficits. Le problème, c’est que c’est pire de l’autre coté. Alors que faire lors des élections 2012? Aller à la pêche ou prier.

  • Non, ça n’est pas pire de l’autre coté, c’est faux. Il suffit de regarder les chiffres sans les maquiller: la droite est responsable à 80% de la dette française.

    En pourcentage du PIB (le chiffre qui correspond au pacte de stabilité européen, et qui importe pour la solvabilité du pays):

    – 22% du PIB / + 22% avant 1981 (donc à la fin du mandat de Giscard, droite)
    – 30% du PIB / +7% sous Mitterrand/Fabius (gauche)
    – 33% du PIB / +3% sous Mitterrand/Chirac (droite)
    – 45% du PIB / +12% sous Mitterrand/Rocard-Cresson-Mauroy (gauche)
    – 55% du PIB / +10% sous Mitterrand/Balladur (droite, Sarkozy ministre des finances)
    – 58% du PIB / +3% sous Chirac/Juppé (droite)
    – 56% du PIB / -2% sous Chirac/Jospin (gauche)
    – 64% du PIB / +8% sous Chirac/Raffarin-De Villepin (droite, dépassement du plafond du pacte de stabilité sous Raffarin)
    – 86% du PIB / + 22% sous Sarkozy/Fillon (droite)

    Soit:
    (7+12-2)/85 = 20% pour la gauche
    (22+3+10+3+8+22)/85 = 80% pour la droite

    Jospin est le seul premier ministre depuis 1974 a avoir rédui la dette. Au rythme actuel, la dette pourrait atteindre 90% du PIB dès 2012 selon la Cour des Comptes.

    • jospin n’est plus la,il a été remplacé par julien dray entre autres.cela fait bien longtemps que les socialistes ne réduisent plus les inégalités sociales.comment je sais?ben ils sont a la tete de nombreuses collectivités locales et ils sont aussi mauvais corrompus et antidémocrates que la droite.je suis d’accord sur un point:la droite endettait toujours plus que la gauche.les temps ont changé.il n’y a plus rien a attendre de la gauche

    • so what ? que la droite soit socialiste, c’est une évidence depuis 1974 (Giscard qui définit le socialisme comme une dépense publiques > 40 %, seuil franchit sous sa présidence ; Chirac qu’on ne présente plus ; etc.). La droite et la gauche n’ont pas la même clientèle électorale, mais le principe mis en évidence par Bastiat reste le même : au profit de cette clientèle, piller la caisse publique, la vider (c’est fait !) puis la remplir de dette. C’est comme un découvert bancaire : quand tu n’y a pas droit tu te bats pour rester >0, quand tu y a droit tu relâche ton attention et tu te bas pour rester au dessus du découvert autorisé …

      Cela dit ton indicateur ne vaut pas tripette. Sachant qu’on n’a quasi aucune chance d’être reconduit aux affaires, il est de bonne gestion politicienne de faire un max de dettes, ça fait autant qu’on refile aux successeurs. C’est pas une question de droite/gauche, c’est une question d’efficacité politicienne (c’est cynique mais c’est comme ça).

    • Analyse chiffrée donc apparemment imparable mais en réalité truquée : c’est une pauvre manipulation statistique destinée aux benêts. Suivant une méthode relativement courante chez les manipulateurs, on y mélange des niveaux relatifs en faisant croire qu’ils sont absolus et on leur applique des additions sans aucune pertinence logique. Après avoir bien secoué, on obtient un cocktail d’illusions.

      L’impact des décisions législatives n’est jamais immédiat, il est décalé d’au moins un an dans le cas des budgets publics, voir beaucoup plus quand les conséquences économiques sont complexes (les dévaluations ou les 35h par exemple). La dette et l’atonie de la croissance dues aux 35h, nous les payons aujourd’hui, pas en 2000. Si on prétend être objectif, il faut décaler d’au moins un an la responsabilité des déficits et ça change radicalement le résultat !

      Même en conservant les chiffres de la manipulation de duchmol, l’addition des % qui est proposée n’a aucun sens mathématique. Il est en effet beaucoup plus pénalisant de passer de 22% à 45% (105% d’augmentation de la dette sous Mitterrand avec un gouvernement marxiste) que de passer, sous Sarkonine, de 64 à 86%, soit une hausse de 34%. +34%, c’est beaucoup moins que la gauche mitterrandienne spoliatrice.

      Le tableau de duchmol ne vaut pas un clou, c’est de la propagande mal ficelée, niveau Mussolini. La vérité des chiffres existe. Pour la trouver, ne jamais demander son chemin à un socialaud.

  • 33% c’est en absolu (550/1700 milliards), 22% c’est en pourcentage du PIB. C’est ce chiffre qui est le plus important.

  • moi je prefére compter en absolu,sachant que le pib est largement gonflé par l’industrie financiére et ses « erreurs » comptables

  • Vos chiffres sont exacts la majorité des déficits sont dû à la droite mais on ne peut pas nier que la gauche est elle aussi sa part de responsabilité. Jospin a réduit le déficit mais il a bénéficié d’une forte croissance. De plus, le déficit des collectivités territoriales ne peut être imputé à la droite puisque seulement 3 régions sur 27 et 39 départements sur 101 sont détenu par la droite.

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Pourquoi pas les deux ? Il fut répondu [ par l’auteur de ces lignes] par la négative dans deux articles parus en 2018 à la suite de la lecture de The Rise of the Fourth Political Theory de l’idéologue et politologue russe Alexandre Douguine, lequel, émule de Heidegger et de Carl Schmitt, rejette explicitement ce qu’il appelle la démocratie libérale et le libéral-capitalisme au nom d’une forme de conservatisme basée sur les notions d’identité nationale, de sécurité, d’ordre, d’autorité, d’héritage religieux, de famille, de traditions.

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Je veux ici vous parler de la France, mais faisons d'abord un petit détour par l'Argentine de Javier Milei. La politique économique qu'il mène depuis son accession à la présidence il y a exactement un an suscite en France des commentaires bien différents selon qu'on s'en remet à la presse de gauche, a priori hostile à toute désétatisation et complètement mutique sur la situation initiale, ou à une presse à la fois plus ouverte au libéralisme et plus volubile sur la faillite irrémédiable du socialisme argentin dans ses variantes péroniste et k... Poursuivre la lecture

À l’occasion de la 9ème séance de l’école du libéralisme, l’IREF a eu le plaisir de recevoir Erwan Le Noan pour répondre à la question suivante : la politique de concurrence est-elle libérale ?

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