Une autre austérité est possible !

Les exemples baltes et hollandais montrent qu’il est possible de réduire les dépenses de l’État, baisser les impôts, relancer la croissance et l’emploi – tout cela en même temps

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Une autre austérité est possible !

Publié le 16 novembre 2011
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Les exemples baltes et hollandais montrent qu’il est possible de réduire les dépenses de l’État, baisser les impôts, relancer la croissance et l’emploi – tout cela en même temps.

Par Alex Korbel

Texte d’opinion publié le 14 novembre 2011 sur 24hGold.

Le débat actuel portant sur l’efficacité des plans d’austérité budgétaire semble avoir perdu toute trace d’objectivité.

Les chroniqueurs socialistes estiment que l’austérité budgétaire ne peut jamais être une solution pour faire repartir la croissance au sein d’une économie nationale anémique. Les chroniqueurs conservateurs pensent que ce manque de croissance est la conséquence de politiques publiques inefficaces.

L’exemple des États baltes réfute ces deux thèses et celui des Pays-Bas montre la voie.

Reprise spectaculaire de la croissance dans les États baltes dès 2010

L’Estonie (membre de la zone euro), la Lituanie et la Lettonie (qui ont un taux de change fixe entre leur monnaie nationale et l’euro), ont émergé en un temps record de dures récessions avec les taux de croissance les plus élevés d’Europe.

Le PIB estonien a ainsi connu une croissance de 8,4% au premier semestre 2011 (6% en Lituanie et Lettonie). Cette reprise spectaculaire a débuté à partir de la deuxième moitié de l’année 2010, alors que les trois pays baltes avaient été sévèrement touchés par la crise économique en 2009 (baisse du PIB de 14,3% en Estonie, 18% en Lettonie et 14,7% en Lituanie en 2009).

Les États baltes ont fortement baissé les dépenses publiques, les salaires du secteur public et privé et les retraites correspondantes ont été diminuées, une protection sociale minimale a été maintenue et les taux d’imposition sont restés bas.

De 2003 à 2010, le revenu réel par habitant de l’Estonie a augmenté de 18%. À l’heure actuelle, le niveau de production estonien est revenu à celui de 2006. Ce retour à la croissance s’est produit de façon beaucoup plus rapide que ce qui avait été prévu.

Ce modèle de dévaluation interne a ceci d’intéressant qu’il montre qu’il n’est pas nécessaire de passer comme l’a fait l’Argentine par la dévaluation, l’inflation, la répudiation de la dette publique et l’augmentation des impôts pour retrouver le chemin de l’enrichissement.

Dans le cas de la France, ce modèle pourrait cependant être insuffisant du fait d’un niveau d’endettement très élevé et d’un marché du travail rigide. Une réforme du marché du travail est donc nécessaire pour qu’un pays comme la France sorte durablement de la crise. Cela n’a rien d’impossible comme le montre l’exemple hollandais.

Reformer le marché du travail : l’exemple des Pays-Bas (1982)

La mauvaise performance économique du pays dans les années 1970 a poussé les Pays-Bas à entreprendre une série de réformes du marché du travail qui a abouti à une forte réduction du chômage.

Ces réformes ont commencé en 1982 avec un accord entre les syndicats et les employeurs sur la modération salariale en échange de la création d’emplois. Cet accord a aboli l’indexation automatique des salaires pour les contrats futurs mais aussi actuels.

Les gouvernements hollandais successifs ont aussi mis en œuvre une série de réformes du marché du travail et des finances publiques qui se sont renforcées mutuellement :

  • Le salaire minimum a été réduit de 3% puis gelé pour de nombreuses années. En 1997, le salaire minimum réel était ainsi 22% plus bas qu’en 1979. Le salaire minimum des jeunes a été réduit plus fortement ;
  • Le salaire des fonctionnaires a été réduit de 3% et gelé de la même façon, aboutissant à une baisse en terme réel comparable à celle du salaire minimum ;
  • Les indemnités chômage et maladie sont passées de 80% à 70% du salaire et la durée des allocations chômage a été raccourcie ;
  • Pour soutenir la modération salariale, les taxes et cotisations sociales payées par les employés ont été considérablement réduites. En conséquence, le pouvoir d’achat a considérablement augmenté, même en l’absence de hausse des salaires réels ;
  • Pour financer ces réductions d’impôt, le gouvernement a réduit les dépenses publiques de 14 points de PIB. Le gouvernement a ainsi réussi à réduire en même temps les impôts et le déficit public. Le budget de l’État est passé d’un déficit de 6,2% du PIB en 1982 à un excèdent de 2,2% en 2000.

Les réformes ont contribué à une augmentation rapide de l’emploi à partir de 1984. Cette réduction du chômage a largement bénéficié aux femmes et aux jeunes. Le taux de chômage des jeunes est ainsi passé de 25% en 1985 à 6,3% en 2008, le taux le plus bas de l’Union Européenne.

Quand des chroniqueurs vantent les vertus théoriques de l’inflation, des hausses d’impôts et de l’augmentation des dépenses publiques pour résoudre la crise, les exemples baltes et hollandais montrent concrètement qu’il est possible de réduire les dépenses de l’État, équilibrer les finances publiques, baisser les impôts, relancer la croissance et l’emploi – tout cela en même temps.

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  • bon article.très positif,ça change

  • La baisse des salaires en question ne concerne surement pas les tranches de salaires les haut. Si oui, ce sont encore les personnes avec les salaires les plus bas qui trinquent. Je ne suis pas économiste, loin de là, mais prendre l’argent ou il se trouve… cela paraît sensé ( #lesplusriches)

    • Vous prendrez aux riches une fois, mais au bout du compte, quand vous aurez épuisé votre « stock » de « riches », vous serez quand même au chômage puis rapidement mort de faim. Retour à la case départ inéluctable.

      L’argent se trouve dans le travail. Prendre l’argent où il se trouve, ça veut toujours dire en dernière analyse travailler plus. There is no alternative.

  • Super, les entreprises ont donc obtenu réduction des salaires, diminution des charges, et donc les salariés ont gagné… moins de retraite, moins de couverture chômage, et une augmentation en trompe l’Å“il du pouvoir d’achat… Mais globalement ils sont plus pauvres, et encore en plus vous soulignez que les plus pauvres ont subi des ajustements plus drastiques!…

    Après je vois pas en quoi ce pays est un modèle puisque son taux de chômage était effarant. On partait de haut donc.

    • Lis l’article et tu verras qu’ils ont gagné en pouvoir d’achat (baisse des charges, et les charges qu’elles soient dites « salariales » ou « patronales » sont TOUJOURS payées par l’employé).

      Et la France a une situation pire que les Pays Bas des années 80…

  • Un article est bon quand le critiquer est difficile et qu’il n’y a « rien à ajouter ». C’est le cas ici.

    2 articles très intéressants sur le « cas » estonien:
    http://www.objectifliberte.fr/2003/10/les-bienfaits-d.html
    http://www.objectifliberte.fr/2007/09/mart-laar-et-le.html

    Et un interview du premier ministre estonien qui a mis en place ces réformes: http://www.objectifliberte.fr/2009/01/interview-mart-laar.html

  • C’est en trompe l’Å“il parce que ces gens ont aussi désormais davantage de dépenses, ont sûrement dû souscrire des assurances diverses, l’exemple type étant la santé. Et ils ne s’en rendent pas encore compte, mais ils sont plus pauvres puisque leurs retraites ont été (r/s)abotées. Ils ont sûrement dû placer leur argent pour leur retraite dans des systèmes qui contribuent à la spéculation massive à court terme, avec d’énormes risques (combien à travers le monde ont été spoliés de leur retraite à cause de ce type de placement?).

    En plus de ça, les charges ont baissé mais les salaires ont été gelés, donc mécaniquement, comme il est dit dans l’article, les gens se sont appauvris.

    Il faut le dire clairement si on estime que l’on veut niveler par le bas pour s’aligner sur les pays du tiers monde et/ou dits «émergents», qu’on puisse faire concurrence à jeu égal avec la Chine ou autre en nous rabaissant au lieu de les pousser à faire mieux au niveau social, humain. Alors les citoyens voteront pour ce qu’ils souhaitent en toute connaissance de cause.

    Je sais pas, je trouve vraiment ahurissant que de tels articles soient acclamés sous les vivas des commentateurs alors qu’il y est question de destruction des droits et de la solidarité (santé, retraite, chômage), de croissance à taux illusoires (oui certains pays ont des taux mirobolants, mais il faut comparer ce qui est comparable, les émergents ont des taux mirobolants parce qu’ils sont émergents justement, cessons de dire que les «développés» peuvent faire aussi bien) et également de (tous) petits pays.
    Peut-être est-ce parce que ces commentateurs sont à l’abri du besoin et des risques induits par ces destructions? Cas pratiques: l’austérité chez les politiques? Rejetée à l’Assemblée aujourd’hui ou hier, je ne sais plus. La nomination de 3 banquiers de Goldman Sachs, dont un impliqué dans le trafic des comptes de la Grèce pour son entrée dans l’Euro, aux commandes de l’Italie, de la Grèce et de la BCE (avec un beau conflit d’intérêt ici), illustre l’absence de risques.

  • « …je trouve vraiment ahurissant que de tels articles soient acclamés sous les vivas des commentateurs alors qu’il y est question de destruction des droits et de la solidarité (santé, retraite, chômage)… »

    Je trouve délirant (à moins que flomyen ait une fièvre à 41 °C, auquel cas son délire est compréhensible) que l’on puisse encore croire pouvoir se sortir de la crise en maintenant un niveau de prestations sociales et d’Etatisme au niveau actuel, au nom de la SACRO-SAINTE SOLIDARITE (Touche pas à ma Solidarité !) .

    Mais bon, hein, chacun son délire, son public et ses vivats, n’est-ce pas ?

  • @flomyen
    « pour s’aligner sur les pays du tiers monde et/ou dits «émergents», qu’on puisse faire concurrence à jeu égal avec la Chine »

    Il ne s’agit pas de concurrencer les pays du tier-monde, sois un peu sérieux. Tu as déjà vu des hollandais faire des adidas à la chaine dans des usines ? Assembler des i-pods ?

    « C’est en trompe l’œil parce que ces gens ont aussi désormais davantage de dépenses, ont sûrement dû souscrire des assurances diverses, l’exemple type étant la santé. »
    En contrepartie on ne les saigne pas à blanc et on leur laisse le choix vis à vis de leurs mutuelles, assurances… c’est mieux que de dépendre d’une caisse publique vouée à disparaître. Si si, même qu’on va probablement se retrouver sans retraite un jour si ça continue !

    Il s’agit de faire un système qui perdure. A quoi servent nos « droits et acquis sociaux » si c’est pour faire hériter à nos enfants une dette monstrueuse, qui se soldera à la fin par une faillite totale du système ? Est-ce responsable ? Non. Il n’y a pas de solution miracle : il faut créer de la richesse. Et cela passe par une libéralisation de la société. Le socialisme n’a jamais crée de richesse, il préfère se l’accaparer et la gaspiller.

    Ensuite, le « taxer les riches » c’est assez simple mais ce n’est pas avec ça que l’on va financer les dépenses publiques. D’ailleurs, tu taxes peut-être bien tes riches la première année, mais tu peux être sur qu’ils redoubleront d’efforts pour contourner la fiscalité l’année prochaine, qu’ils feront en sorte de gagner moins pour être en dessous d’un certain seuil d’imposition, ou qu’ils partiront tout simplement.

    Le but d’un impôt n’est pas de voler ou de confisquer la richesse, sinon il est non seulement inefficace mais immoral.

    « l’austérité chez les politiques? Rejetée à l’Assemblée aujourd’hui ou hier, je ne sais plus. La nomination de 3 banquiers de Goldman Sachs, dont un impliqué dans le trafic des comptes de la Grèce pour son entrée dans l’Euro »

    Lis les articles sur contrepoints à ce sujet. Tu trouveras que le journal n’est pas tendre envers les politiciens, députés et autres parasites de l’Etat.

    • Juste sur la concurrence avec le Tiers-Monde, désolé mais on nous rebat les oreilles sans arrêt sur les problèmes de compétitivité… avec qui? Pas avec les US ou le Japon, mais bien avec la Chine ou l’Inde, maintenant le Brésil où, outrage, ils fabriquent des choses moins chères et pour moins cher. On a d’ailleurs été bien content de ça, mais on se réveille en réalisant que l’on a contribué à la destruction du tissu industriel sur la perte duquel se lamentent tous les politiques aujourd’hui…

      Et comment on a lutté contre ce problème de compétitivité? En diminuant la charge sur les entreprises, en leur filant des paquets cadeaux… résultat? Inefficace, contre-productif, notamment à cause de la fiscalité.

      Il était légitime, dans le contexte réglementaire, que les entreprises fuient vers les zones à bas coût. Là où l’Europe a été nulle, peut-être parce que l’Allemagne ne s’est pas sentie concernée (?), c’est qu’il aurait fallu faire en sorte que ce ne soit pas rentable, ou si peu, pour les entreprises de se délocaliser.

      Au lieu de ça on coupe les rentrées d’argent de l’État, et forcément c’est la crise pour lui. Du coup, on ponctionne les ménages, on réduit les actions de solidarité etc. On augmente la grogne, diminue le bien être, ainsi que la consommation. On se tire une balle dans le pied… Sans parler des problèmes de morale/éthique, relative aux conditions de vie et de travail de ceux qui produisent à bas coûts pour notre bon plaisir (une forme d’esclavage, pernicieuse parce qu’invisible).

  • Désolé de penser que le travail n’est pas tout, et que les êtres humains peuvent croire en autre chose que l’égoïsme et la cupidité. J’aime à croire que les hommes se sont mis en société pour se protéger mutuellement (sortir de la loi de la jungle, d’ailleurs les lois servent bien à ça non?), et je ne crois pas me tromper sur les motivations vu ce que j’avais pu lire dans les revues scientifiques. On peut tous, à n’importe quel moment de notre vie, être accablés par «le destin», de mon point de vue il est appréciable que l’État soit là pour nous protéger et nous soutenir. On ne peut guère compter sur des entreprises pour le faire, la charité n’étant pas un business lucratif (la prétention de le faire, oui). Exemple américain des assurés de santé dont les assureurs trouvent tous les moyens pour ne pas prendre en charge les coûts de santé?

    [Je digresse là dessus, et prends mon cas en exemple mais ne généralise pas: depuis un accident de travail, j’ai des séquelles qui nécessitent de régulières séances de kiné, prises en charge en maladie (pour ceux qui connaissent, parce que en état «consolidé» pour la sécu). N’ayant pas une situation stable, enchaînant CDD et status précaires (auto-entrepreneur à temps plein ou presque), et donc salaires peu élevés ramenés à 12 mois, je n’aurai pas les moyens de me payer ces séances. Sans elles, ces séquelles s’aggraveraient, entraînant des incapacités de travail, me précarisant davantage et demandant donc des soins plus coûteux, avec une santé qui se dégrade forcément.
    In fine, il est profitable à la société que je reçoive ces soins de kiné parce qu’ainsi je peux travailler, non?]

    Les politiques actuels (et leurs électeurs) devraient se donner pour priorité de trouver un moyen de maintenir le système de solidarité dont ils ont été bien heureux de profiter, et qu’ils sont censés léguer à leurs descendants (qui rappelons-le ont pour certains déjà commencé à cotiser pour…). Moi on m’a quand même promis à l’entrée dans la vie active que j’aurai une retraite comme ceux qui ont travaillé. Si je n’ai pas cet espoir, pourquoi devrai-je même payer pour les retraités d’aujourd’hui? Il y a de l’injustice, mais ne me faites pas dire que je ne veux pas payer pour eux parce que je suis solidaire, j’ai accepté le contrat réciproque.

    Par exemple, pour maintenir le système on peut lutter, efficacement, contre la «fraude». Encore faut-il cibler là où elle est la plus importante. L’UMP parle de 20 milliards de perte pour la sécu, dont les 9/10e sont de la fraude (ou de l’erreur) au niveau patronal (travail au noir, évasion fiscale etc.). On peut aussi combler ce trou en virant l’exonération de charge sur les heures supp, qui est largement dénoncée par la Cour des Comptes et les syndicats, ce qui représente 20 milliards par an. Ça tombe bien…

    On peut aussi éviter de dépenser des millions, en période de crise, en sommets dispendieux et invasions militaires diverses polémiques et qui tournent au fiasco. Ou encore empêcher «l’innovation financière» et «l’optimisation fiscale» en simplifiant la fiscalité (pas de niches, pas de mécanismes tortueux d’évitement d’impôts etc.).

    En fait pour synthétiser là où je veux en venir, une bonne politique de santé et de solidarité est le terreau d’un meilleur épanouissement personnel (vous vivez pour quoi au juste?) mais aussi d’une meilleur productivité (et c’est prouvé par des études publiées régulièrement et par des universités américaines (sous entendu pas des socialistes)), d’une meilleure santé économique.

    Quant au problème de la dette, il a manqué de gardes-fous à la dépense de l’État, mais il est aussi lié au fait que l’État emprunte sur les marchés à des taux qui, on le voit aujourd’hui, sont dépendants d’agences de notation auto-proclamées qui font ainsi la pluie et le beau temps sur les économies de tous les pays et tiennent par la même occasion les cordons de la bourse.

    Bon je m’arrête là, j’ai l’impression de monopoliser la parole 🙂

    • flomyen,le probleme de la dette française est essentiellement du a la gabegie de l’etat.quand je dis gabegie j’entends somme de toutes les petites corruptions.quand aux taux d’emprunts ils restent historiquement bas grace a l’euro.quant au nivellement vers le bas,dans un pays ruiné,il est inévitable.

      • On est bien d’accord sur la dette, c’est toute cette corruption ordinaire, la coucherie des politiques et des financiers, c’est pourquoi je rejoins certains qui prônent l’abrogation de cette dette au nom de son illégitimité.

        Pour le reste pas de critique, juste que le pays est ruiné parce qu’on a tout fait pour le niveler par le bas, en créant les conditions extérieures propices à l’exode, au nom de la compétitivité avec les pays extérieurs mais aussi les concurrents.

        D’ailleurs, ça me fait penser à un truc que je trouve surprenant, on considère que le capitalisme repose sur la concurrence entre entreprises, ce qui revient souvent à dire que pour réussir il faut faire mieux avec moins de couts. Comment un tel système est-il tenable sur le long terme? Pour réduire les coûts, il faut bien que quelque part des employés ou des producteurs primaires soient toujours et de moins en moins payés. Notez que je ne suis pas fermement opposé au capitalisme, mais c’est là une de ses incohérences, m’est avis.

        • flomyen:si on avait été bosseurs en france,si on avait eu le vrai esprit d’entreprise ,on n’aurait pas tous ces problemes.contrairement a ce que tu crois,la protection sociale est nivelée par le haut.les services publics sont nivelés par le haut(le nombre total de fonctionaires continue a augmenter).avec quel argent?celui des impots croissants et surtout la dette.cela expliqueque les entreprises du vrai secteur concurrentiel se battent avec un boulet au pied.et la,on s’y est mis tout seuls,c’est pas les chinois ou les allemands qui sont venus nous pousser dans nos dérives.quand a l’abrogation de la dette elle est inévitable.seulement on n’a pas encore décidé qui allait payer,alors on gagne du temps.le capitalisme est mort.et ça n’a aucune importance.un autre système le remplacera(bon ou mauvais)

          • Tu m’expliqueras ce que tu veux dire par «nivelée par le haut» pour la protection sociale:
            – diminution des remboursements sécu
            – fatalement augmentation des cotisations de sécu
            – récente augmentation des délais de carence pour tous (j’ai appris par une allemande que ça n’existe pas en Allemagne, c’est l’employeur qui paie dès le premier jour) pour lutter contre une minorité
            – recul de l’âge de la retraite
            – augmentation du nombre d’annuités
            – etc.

  • « mais on nous rebat les oreilles sans arrêt sur les problèmes de compétitivité… avec qui? Pas avec les US ou le Japon, »
    Eh bien si ! C’est bien les autres mondes développés qui nous concurrencent sur nos propres produits : automobile, informatique, chimie, aéronautique… bref pas l’assemblage d’i-pod ni de t-shirt.
    Au contraire, importer des produits fabriqués à bas coûts (et donc revendus à bas prix) permet aux français de dépenser plus sur des produits de plus haute technologie ou locaux, qui eux profitent directement à l’emploi français. Au lieu de juste pouvoir s’acheter des fringues si elles étaient faites en France, on peut s’acheter des fringues made in china + acheter une renault + se payer une nouvelle chaudière… bref tu comprends le raisonnement ?

    « sans parler des problèmes de morale/éthique, relative aux conditions de vie et de travail de ceux qui produisent à bas coûts pour notre bon plaisir (une forme d’esclavage, pernicieuse parce qu’invisible). »
    Comme la France en 1800. Oui eh bien ? Ils ont leur « révolution industrielle » comme nous l’avons eu auparavant, ils vont mettre des dizaines d’années avant de se développer correctement.
    Quelle est l’alternative ? Ne plus acheter leurs produits et les laisser se remettre à cultiver leurs champs à la main pour l’éternité ? Non. Leur imposer des salaires et des normes sociales ? Leurs produits vont être trop chers et rebelote même scénario qu’avant. Il faut les laisser se développer, ils ont le droit et c’est mieux pour tout le monde.

    « Exemple américain des assurés de santé dont les assureurs trouvent tous les moyens pour ne pas prendre en charge les coûts de santé? »
    Le système américain d’assurance est un très mauvais exemple : c’est un oligopole dans chaque état fédéral qui n’est pas du tout en concurrence.

    « Les politiques actuels (et leurs électeurs) devraient se donner pour priorité de trouver un moyen de maintenir le système de solidarité dont ils ont été bien heureux de profiter »
    En effet, c’est pourquoi il faut équilibrer les recettes et les dépenses, c’est pas compliqué ! Vu qu’on est déjà sur-taxé en France et que taxer les riches ne rapporte qu’à court terme, on est obligé de baisser les dépenses. Donc augmentation âge de la retraite, moins de remboursement…. bref, pas très folichon tout ça.
    Le système par répartition est un système à la Madoff qui ne peut pas tenir, on verra bien dans les prochaines années ce qu’il adviendra….

    « Moi on m’a quand même promis à l’entrée dans la vie active que j’aurai une retraite comme ceux qui ont travaillé. »
    Ah bon ? C’est écrit dans quel contrat que tu as signé avec l’Etat ? Aucun. C’est pourquoi il ne faut jamais faire confiance à l’Etat.
    Et puis même si c’était le cas, l’Etat ne peut pas donner de l’argent qu’il n’a pas, donc le contrat ne vaut rien.

    « Si je n’ai pas cet espoir, pourquoi devrai-je même payer pour les retraités d’aujourd’hui? »
    Voilà tout le problème du système par répartition, qui n’est pas viable comme tu viens de l’illustrer. Barre toi de ce pays avant qu’il ne soit trop tard, les vieux viennent de profiter de ton argent, et toi tu n’auras rien.
    C’est justement ce système qu’attaquent les libéraux et qui préfèrent de loin un système par capitalisation où c’est chacun pour sa pomme certes, mais au moins ça marche (tant que les états ne s’amusent pas à faire des crises à répétition en manipulant les taux d’intérêts mais c’est une autre histoire)

    « Par exemple, pour maintenir le système on peut lutter, efficacement, contre la «fraude».  »
    Pourquoi y-a–il fraude ? Parce que les taxes sont tellement élevées qu’il devient largement plus « rentable » de risquer d’être chopper que d’être pris. La meilleure solution serait de baisser les taxes… pour en récupérer plus ensuite.
    Ensuite, tout l’argent qui est « fraudé » alimente l’économie du pays directement puisque l’Etat ne se l’accapare pas. Et oui, le travail au noir ça fait des emplois qui ne seraient pas possible autrement.

    « On peut aussi combler ce trou en virant l’exonération de charge sur les heures supp »
    D’accord, et on vire les 35h en même temps. Ca ne sert à rien de distribuer des richesses si on ne les crée pas. C’est une idée typiquement socialiste de « partager le travail ». Le travail n’est pas un gâteau, c’est un flux de création et de destruction d’emplois qui grossit selon l’activité économique. Le meilleur moyen de diminuer ce flux c’est… de diminuer l’activité économique càd travailler moins !

    « c’est aussi lié au fait que l’État emprunte sur les marchés à des taux qui, on le voit aujourd’hui, sont dépendants d’agences de notation auto-proclamées »

    Oui bien sur, les agences de notation veulent foutre la merde dans le monde en dégradant la note des Etats parce que ce sont de sales vampires capitalistes etc blablabla. Eh attends, tu crois pas que c’est plutôt les Etats qui ont fait n’importe quoi et que les agences de notation ne font que leur boulot ? Les créanciers n’attendent d’ailleurs pas la dégradation de la note française pour augmenter leur taux d’intérêt.
    Si les Etats n’étaient pas endettés, il n’y aurait pas eu de crise. Drôle d’idée que d’accuser le thermomètre et non pas la fièvre.

    « il faut bien que quelque part des employés ou des producteurs primaires soient toujours et de moins en moins payés. »
    Les salaires des chinois n’ont jamais été aussi hauts et continuent d’augmenter ; ceux des français ont aussi continué à augmenter durant la crise, simplement moins vite que d’habitude…
    http://www.tresor.bercy.gouv.fr/TRESOR_ECO/francais/pdf/2011-001-83.pdf

    Dans un monde capitaliste il ne s’agit pas de donner de faibles salaires pour réussir, il s’agit de produire à bas coûts (cela ne vient pas que des salaires !) ET/OU la meilleure qualité possible pour satisfaire une demande. On n’attire pas les meilleurs employés avec des salaires bas, et en règle général la réussite d’une firme dépend de son organisation de l’entreprise, de sa capacité d’innover et de répondre aux attentes des clients.

  • Juste une petite remarque par rapport aux agences de notations.

    « Oui bien sur, les agences de notation veulent foutre la merde dans le monde en dégradant la note des Etats parce que ce sont de sales vampires capitalistes etc blablabla. Eh attends, tu crois pas que c’est plutôt les Etats qui ont fait n’importe quoi et que les agences de notation ne font que leur boulot ? Les créanciers n’attendent d’ailleurs pas la dégradation de la note française pour augmenter leur taux d’intérêt.
    Si les Etats n’étaient pas endettés, il n’y aurait pas eu de crise. Drôle d’idée que d’accuser le thermomètre et non pas la fièvre. »

    Les agences de notations, comme elles sont en concurrences, se retrouvent obliger de noter des états. La grèce, elles l’avaient noté avec une excellente note… Et finalement, la grèce ne valait rien. Pourquoi ?

    Tout simplement parce que les agences de notations n’en savaient rien, elles n’avaient aucune visibilité. Donc leur capacité à noter les états très franchement… J’en doute.

    Sans compter que « Sans dette, pas d’argent en circulation ». La dette européenne représente 60% de la masse monétaire. http://www.creationmonetaire.info/2011/01/creation-monetaire-et-dette-des-etats.html

    Si les états ne s’étaient pas endêté à ce point là, l’économie en europe aurait probablement était dans une état bien plus mauvais depuis longtemps.

    • Mais il faut arrêter avec les agences de notation. Actuellement, la France est toujours AAA et pourtant la France emprunte à un taux bien supérieur à l’Allemagne, elle aussi AAA. LEs marchés ne sont pas fous.

      Ca fait bien longtemps que les agences de notation ont perdu leur crédibilité. Néanmoins, ce n’est pas dans le sens que tout le monde fustige mais bien à l’inverse: les agences ont été bien trop conciliantes avec les états endettés.

      « Si les états ne s’étaient pas endêté à ce point là, l’économie en europe aurait probablement était dans une état bien plus mauvais depuis longtemps. »

      Alors celle-là elle est forte (en plus des belles fautes de grammaire). Bon et bien puisque la dette est si bonne pour notre économie, pourquoi ne pas nous endetter encore encore encore encore ? Ca serait vraiment génial non? et ça solutionnerait tous nos problèmes ! La faillite? Quoi? Boh, ça n’existe pas pour un état enfin !
      Ah, on me dit dans l’oreillette que si… et zut, moi qui pensait qu’il suffisait d’imprimer des billets pour s’enrichir…

  • « Tout simplement parce que les agences de notations n’en savaient rien »tu plaisantes j’espère?quand tu fais des études tu te renseignes sur ton sujet.tous nos dirigeants savaient pour les grecs.mais il y avait tellement de business a faire pour certains groupes influents « Si les états ne s’étaient pas endêté à ce point là, l’économie en europe aurait probablement était dans une état bien plus mauvais depuis longtemps »la t’as fumé autre chose que du shit,c’est pas possible!effectivement si j’emprunte 10000euros a ma banque je n’aurais pas de probleme de budget le mois prochain.donc ma situation sera saine.ha!ha!ha!(rire démoniaque)

    • C’est pas bien de tronquer la moitié des phrases et de l’argumentaire.

      A noter qu’il semblerait que Goldman Sachs ait pas mal aidé à camoufler les comptes Grecs pour qu’ils rentrent en Europe.

      Le mélange public-privé, le lobbying, ça n’a clairement jamais fait de bien à l’économie.

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Voilà un message que certains ne voudront jamais entendre... Et pourtant s'il y a une chose que l'Histoire nous enseigne, c'est que la réalité est intangible. On peut la nier, on peut en faire le tour, mais ça ne changera rien. Ça ne fera que repousser le moment où chacun devra ouvrir les yeux et la regarder en face.

Posons d'abord les bases de cette réflexion : une nation est faite de citoyens, et c'est l'énergie de chaque citoyen, son travail, sa créativité, son ambition, qui créent l'énergie du pays. Les anciens pays de l'Est, pour ... Poursuivre la lecture

Depuis que l'on sait que la puissance publique française, toujours en tête du palmarès mondial pour ses dépenses et ses prélèvements obligatoires, va finir l'année 2024 sur un déficit et une dette de 6,2 % et 113 % du PIB respectivement (soit environ 3 300 milliards d'euros pour cette dernière) sans qu'aucune crise particulière ne vienne justifier un tel dérapage, les analyses vont bon train. À écouter Bruno Le Maire, ministre de l'Économie de 2017 jusqu'à très récemment, on croyait que les comptes du pays étaient tenus et que Bercy avait sau... Poursuivre la lecture

Des leçons utiles et passionnantes, pour y voir plus clair sur quelques-unes des grandes questions économiques contemporaines.

Douze ans après ses 8 leçons d’histoire économique, Jean-Marc Daniel nous propose 10 nouvelles leçons. Toujours avec l’idée qui lui est chère que les événements qui se produisent paraissent souvent inédits, exceptionnels, voire particulièrement dramatiques, à ceux qui les vivent. Ces derniers omettant toutefois que, dans nombre de situations, les leçons du passé auraient p... Poursuivre la lecture

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