Comment ruiner un pays en 10 étapes
Il apparaît clair que la plupart des pays occidentaux, actuellement, traversent plus qu’une passe difficile et pour certains, il s’agit même d’une véritable remise en question de leur modèle de société. Je vais tenter ici de synthétiser les dix principales étapes qui ont conduit à cet effondrement. Il est certain que je vais en oublier et je vous encourage donc, dans les commentaires, à me donner votre propre classement…
Si la crise dans laquelle nous nous enfonçons a du bon, ce n’est certes pas par les catastrophes (sociales, familiales, humaines) qu’elle va entraîner, mais bien parce qu’elle permet de mettre en exergue certains des problèmes que les authentiques libéraux n’ont cessé de dénoncer depuis des années (des décennies, pour certains).
1-Accumuler de la dette
Ainsi, s’il y a bien une méthode pour ruiner un pays, c’est celle qui consiste à, systématiquement, vider ses caisses. C’est l’essence même de la ruine, quelque part.
Or, lorsqu’on regarde tous les pays qui, actuellement, prennent la crise de plein fouet et n’ont plus de marges de manœuvre pour y faire face, ce sont tous ces pays dans lesquels les États ont accumulé une dette colossale. La dette, au départ, c’était le moyen indolore pour distribuer les sucettes et les systèmes sociaux sans en payer le prix, ni économique (puisqu’on reporte aux générations suivantes le coût de ce qu’on a mis en place), ni politique (puisque chaque politicien qui l’a entérinée savait fort bien qu’il ne serait plus là pour gérer le trou lorsqu’il deviendrait trop gros).
Mais pour arriver à accumuler de la dette, il va falloir un élément essentiel.
2- Dévoyer le langage, les mots
En détournant le sens des mots, on rendra la dette acceptable, joyeuse, respectable et, par la suite, normale voire souhaitable. On a ainsi transformé, de façon répétée, un déficit un peu moindre en « cagnotte ».
On associera systématiquement la liberté avec l’absolue nécessité de l’encadrer, on étendra la notion d’égalité dans le seul but de favoriser ou désavantager des groupes spécifiques, des idées pourtant nécessaires mais qu’on taxera rapidement de nauséabondes, de poussiéreuses ou de rétrogrades.
On donnera carte blanche aux politiciens pour forger de nouveaux mots pour travestir et tordre la réalité. Ainsi, il n’arrive plus rien, seulement des impressions et des sentiments qu’il se passe quelque chose. Tout se vaut alors, tout peut s’échanger, tout peut se mêler dans un grand bain bouillonnant de joie naïve ; les petits heurts sur les angles du réels ne sont qu’un souvenir, une sensation vague.
Une fois les repères estompés, les mots tordus, mâchouillés, rendus mous et utilisables à toutes les sauces ou totalement bannis car porteur de trop de sens, on peut continuer à progresser vers une ruine totale en s’attaquant maintenant à ce qui fait l’essence même d’un pays, ses individus.
3- Rendre les gens ignorants
Je l’ai déjà évoqué il y a quelques jours, mais on comprend qu’il est indispensable, pour ruiner un pays en profondeur, d’inculquer à tous des notions bancales en économie.
C’est d’autant plus facile que les mots auront été préalablement passés en machine programme 90°, lavés plus blanc que blanc. Et en trois générations, les politiciens eux-mêmes finissent par croire dur comme fer aux énormes bêtises qu’ils profèrent, pour les avoir entendues de la bouche de ces « experts » qui proviennent de la même génération qu’eux ou de la précédente, et qui ont de toute façon déjà été confrontés à la fuite des repères et du bon sens.
Moyennant quoi, mis à part une poignée de personnes qui passent au mieux pour des originaux, au pire pour de dangereux violeurs de chatons et autres dévoreurs d’enfants, tout le monde trouvera ensuite parfaitement normal de débattre sur des thèmes dont tout montre qu’ils sont anecdotiques, imposés par un agenda politicien ridicule et l’absence compacte de tout bon sens.
Le débat lancé sera d’autant plus excité et emporté qu’on aura appliqué l’étape suivante.
4- déconnecter ceux qui touchent de l’argent de ceux qui en produisent.
Si les étapes précédentes constituent à elles seules les clauses à mon avis nécessaires pour la ruine d’un pays, elles n’en sont pas suffisantes pour autant.
Car on peut encore imaginer que, par différents moyens (dont le hasard n’est pas à écarter), certains finissent par dessiller et, comprenant la situation, tentent de redresser le pays. Afin d’éviter une telle — fâcheuse — occurrence, on aura donc soin de bien séparer dans des classes quasiment hermétiques ceux qui touchent de l’argent distribué généreusement et au prix d’un effort minimal de ceux qui le produisent, généralement avec pas mal plus de travail.
Cette scission peut s’opérer assez naturellement sur l’âge (avec le vieillissement des populations), avec des empilements de législation fiscale et un code du travail foisonnant, avec, bien sûr, des systèmes de redistribution de plus en plus complexes, des taxations incompréhensibles et des maquis impénétrables de passe-droits, de privilèges, aussi petits que nombreux.
Une fois l’agglomération d’usines-à-gaz réalisée, plus personne ne sait exactement qui est débiteur ou créditeur net du système. Et même s’il y a des gagnants très visibles, ils ne seront pas inquiétés parce qu’ils sont au milieu de millions de perdants qui s’ignorent. Chacun croyant sa situation un peu meilleure que celle du voisin ne voudra pas même voir le seul grand gagnant ultime de l’opération, celui qui aura franchi toutes les étapes précédentes…
Les autres étapes confinent ensuite à l’œuvre d’art. La ruine est maintenant non seulement grandiose, elle devient inéluctable.
5- Décourager l’épargne
Crédit à gogo, envie frénétique de consommer maintenant ce qu’on ne voudra pas ou pourra pas rembourser plus tard, volonté de profiter largement d’un système en misant tout sur sa bonne santé future … Moyennant quelques hypothèses plus que hardies, on va faire comprendre qu’économiser avant d’acheter, avant de prendre sa retraite, garder une poire pour la soif, tout ça, c’est du passé.
On s’occupera de vous quoi qu’il arrive. En attendant, donnez maintenant, l’État vous le rendra, peut-être au centuple (peut-être pas du tout, mais chut).
Et pour les réfractaires, on va injecter de l’inflation dans l’équation. On peut : on a le monopole de la monnaie.
Dès lors, comme épargner devient un gros mot, hériter est une injure.
6- Honnir l’héritage
Ainsi, même si, lorsqu’on constate objectivement que ce ne sont pas les héritiers qui s’enrichissent le plus, loin s’en faut, on fera attention à bien ancrer dans les esprits de tous que le travailleur qui a épargné (oh, le gros mot) et qui aura légué le fruit de son travail à sa descendance est le dernier des salopards.
On comprend ici que l’étape 2 est indispensable puisque l’héritage est l’essence même de la civilisation humaine et ce qui différencie précisément l’homme de l’animal. Et pour ruiner un pays, quoi de plus efficace que de ramener sa population au rang le plus bestial possible ?
Évidemment, on procédera par étapes, hein.
Ruiner un pays efficacement, ça ne se fait pas à la hussarde. Les soviétiques ont tenté cette approche ouverte, mais même après 70 ans de pillages, de viols, de massacres et de vols, les rescapés se sont remis à accumuler dès qu’ils ont pu et à transmettre leur héritage à leur progéniture.
Tsk tsk. Les cons.
On n’insistera donc jamais assez sur l’étape 2.
Enfin, les quatre dernières étapes permettent de ferrer le poisson et de ne plus le lâcher.
7- Élire des vieux croûtons
Afin de scléroser le pays, on s’assurera d’une dynastie de politiciens qui, eux, n’hésiteront pas à capitaliser sur l’héritage des générations précédentes, et à s’accrocher à tous les postes de pouvoir. C’est vrai dans pas mal de pays occidentaux où le politicien moyen est rarement, très rarement jeune, et c’est particulièrement vrai dans les pays où le travail de sape aura été le plus vigoureux.
Ainsi, en France, l’âge moyen au Sénat est de 65 ans. On ne s’étonnera pas que la retraite à 62 ans ne les concerne pas.
Quant à l’Assemblée Nationale, avec ses 59 ans de moyenne, elle n’en est plus très loin.
8- Être fort avec les faibles et faible avec les forts
Un État juste sera soutenu par sa population. Un État qui vise la ruine du pays qui le supporte a tout intérêt à se montrer aussi injuste que possible. Il n’aura de cesse de cogner sur les petits, les sans-grades, ceux qui ne sont pour lui qu’un porte-monnaie (en voiture, au travail, à la maison). Et il ne s’épargnera aucune obséquiosité avec les puissants, après desquels il s’endette d’ailleurs autant que possible (étape 1 oblige).
Enfin, et puisqu’on s’est lourdement endetté, autant claquer le produit de la dette contractée dans les opérations les plus inutiles.
9- Subventionner ce qui ne fonctionne pas
… Parce que ça ne fonctionne pas, on subventionnera, on utilisera l’argent des autres pour continuer le rêve. Et on fera bien comprendre que si on ne le fait pas, c’est la fin pour ceux qui en vivent. On choisit donc ouvertement de créer des trous.
10- Subventionner tout ce qui fonctionne
… Parce que ça fonctionne trop bien, on va y mettre de l’argent public, celui qui est gratuit, qui ne coûte à personne (enfin, pas tout de suite). Et lorsque les efforts nécessaires à ce que ça fonctionne se seront évaporés à mesure que la douce gratuité de l’argent des autres arrivait, ce qu’on subventionnait parce que ça marchait… ne marche plus.
Et là, magie de la recette : on subventionnera encore plus (étape 9) précisément parce que ça ne marche plus (Les exemples de marchés, de sociétés, de domaines où cela s’est passé exactement comme ça sont foison, je vous laisse les trouver).
…
Et lorsque ces 10 étapes sont correctement appliquées, le résultat est aussi parfait qu’inéluctable : une ruine totale.
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Sur le web
Excellent article, h16.
Oui, excellent!
très bon, comme d’habitude
Merci 🙂
Mon oréféré c’est le 7
on peut rajouter:affaiblir la justice ,légaliser le lobbyisme,bourrer les urnes,soutenir le batiment,faire la guerre
Question bourrage des urnes, il en connaissait un rayon, le Georges.
Il y a dans les mots la force des mentalités … donc :
A propos de dévoyer le langage des mots, il est curieux de constater qu’un peu partout aujourd’hui s’est développé un nouveau sens à Interventionnisme, keynesianisme, état providence et économie sociale de marché. Aujourd’hui donc ces mots deviennent « neo-libéralisme ».
Pour cette raison, ou ne serait-ce que pour celle-ci, mon plein accord sur votre n°2 qui mériterait manifestement une belle tête de vainqueur ….
Comment on réagit ? On s’organise comme ils s’organisent ?
Le reste est bien en place. Bravo.
30 ans de réformes néolibérales auront eu raison de votre dogme: ça ne fonctionne pas . Je sais ,pour vous tant qu’il y a un chômeur indemnisé ,la société (un patron) n’est pas libre . Votre modèle rêvé est le Chili de Pinochet ou l’Angleterre de Thatcher (ruinés) . Désolé le jeu est fini, vous avez perdu ,toutes les banques licencient leurs consultants à tour de bras ,c’est déjà la panique à la Société Générale , personne ne garantira la montagne de CDS qui monte de jours en jour ,personne ne paiera les dettes des états qui doublent en 6 ans ! un délire les créanciers s’assoiront dessus Le big Krach arrive en 2012 et vous le savez bien ,le dogme est trop aveugle pour se modifier , comme en 1788 les aristocrates ne voulaient pas payer d’impôt, les financiers se sentent tout permis même au bord du gouffre.Ce sera leur perte. Les pics sont prêts….
Mon pauvre Roosevelt, c’est dommage d’écrire un commentaire pour montrer une inculture aussi parfaite, hermétique à toute possibilité d’apprentissage.
Lui il est tombé en plein dans le 3 ! lolololol
Si par néolibéralisme vous faites référence à la nouvelle forme que l’interventionnisme d’Etat à pris ces 30 dernières années, en effet vous avez raison, nous assistons à sa faillite. Et ce ne sont pas que les consultants des banques qui vont être licenciés à tour de bras, mais toute la horde de pseudo- intellectuels payés par l’Etat ,donc au frais du contribuable, (Hessel, Attali, Minc et consort) et qui n’ont pas cessé de relayer au public le dogme d’une soit-disante ultralibéralisation de notre société à l’origine de tout nos maux.
Mais ils ne modifieront pas d’un iota leur discours et ce sera leur perte.
au contraire,les attali ,minc et autres seguela ont su surnager parce qu’ils savaient humer le sens du vent.si nous replongeons demain dans le communisme ,ils seront premiers commissaires,prets a nous demontrer les erreurs du capitalisme.il ne faut pas sous estimer leur talent
c’est marrant avec la référence à 1788 où notre lobotomisé de service nous sort la même litanie gauchiste « des riches qui ne payent pas d’impôt » ou « les financiers qui font n’importe quoi » (déjà à l’époque, hi hi !).
Car si on regarde les faits historiques, on constate que 1788 n’est que le résultat logique d’une France affaiblie, ruinée et démoralisée par… une montagne de dette héritée de Louis 14, qui avec ses années de dirigisme mégalomaniaque et de dépenses fastueuses avait fait exploser les compteurs de la dépense publique.
Toute ressemblance avec la période actuelle ne serait pas fortuite.
Mais de toute évidence, dans notre société post-moderne envahie par des décérébrés formatés par notre Edulcoration Nationale au raisonnement gauchiste et à la logique du bouc-émissaire, l’Histoire, c’est pour les chiens.
@ Roosevelt
Coquille dans votre commentaire. Ce serait plutôt :
« 30 ans de réformes anti-libérales auront eu raison de votre dogme (socialo-communiste). ça ne fonctionne pas. » Non?
oui bien sûr ! Thatcher était anti libérale pour vous, Reagan et Bush aussi, le passage du CDI au CDD de masse, la précarisation des contrats ,la fin de l’ancienneté en UK ,la casse du droit du travail c’est de l’anti libéral aussi vous exagérez ne croyez vous pas. La dérégulation conduit à l’anarchie et aux paradis fiscaux qui échappent à toute règle et qui s’allieent avec les mafias et le crime organisé.Tout finit par se savoir.
J’attends avec impatience qu’un employé de maintenance ou un ingénieur qui ne croit plus à la divine main invisible fasse d’un clic un joli listing exhaustif des fraudeurs avec numéros de compte et adresses des tricheurs des « paradis fiscaux » :la question est :combien y a-t-il ? 11 000 milliards (officielement) ou 60 000 ou plus . La débandade va être amusante . Vive la vraie concurrence avec des règles descentes et non aux tricheurs et combinards de la finance.
Non c’est l’excés de régulation et le surfiscalisme qui conduit aux paradis fiscaux!
Je constate avec déplaisir que pour vous le progrès économique passe par toujours plus d’impôts. Pour moi, c’est exactement le contraire, trop d’impôts tue l’impôt d’ailleurs. Car à quoi bon produire si tout vous est confisqué! Autant se réfugier dans les paradis fiscaux (il ne doit plus y en avoir beaucoup du reste) ou se la couler douce en attendant que d’autres fassent le boulot et payent pour vous comme dans tout bon système socialo-communiste. On voit ce que cela a donné en ex-URSS et dans les pays satellites. Vous attribuez bêtement, comme tous les médias de masse, la responsabilité de la crise à Thatcher, Reagan et Bush (le 3ème étant différent des 2 premiers, du reste) mais quid des Clinton, Blair et Brown par exemple. Quid des Papandréou, Zapatero et consorts soi-disant de gauche? Quid des Mao, Castro, Staline etc! Vous révez d’un vrai Etat anti-libéral? Allez donc vivre à Cuba! Vous critiquez aussi le recours aux CDD. Est-ce à dire que vous ne recrutez vous même que des CDI? Etes-vous vous même entrepreneur, d’ailleurs? Si oui, ne vous privez pas : embauchez! puisque c’est si facile. Vous m’expliquerez comment on fait pour payer ses employés! En fait votre problème, c’est que vous confondez Réglementation et Economie. Aucune Réglementation au monde ne vous donnera et ne vous garantira un travail qui vous enrichisse! L’Economie quant à elle obéit à des lois naturelles que l’on ne peut défier indéfiniment.
non mon ami on licencie à tour de bras dans la finance de la city comme à Paris, à commencer par les consultants qui rasent les murs ,c’est le grand reflux vers la France pour toucher le chômage et la sécu. Vous croyez que la martingale des CDS de Blythe Masters, depuis 1994, va monter jusqu’au ciel ? Personne ne pourra garantir ce délire : allez y vérifiez sur le site de la Fed http://1.usa.gov/ftq9aL on en est à 223 milliers de milliards, un délire.
Et vous ne direz pas cette fois que Blythe Masters est une socialiste ou une fonctionnaire de l’état fédéral . Cette cavalerie de crédits doit cesser : ne garantissons que 20 000 euros par tête (70 000 déjà aujourd’hui) et laissons les faire faillite en 20012.Un état peut emprunter mais n’est pas une entreprise et n’a pas à payer d’intérêts un point c’est tout.La France a déjà payé 2 fois ses dettes en intérêts ,ça suffit,on a compris la combine.
J’approuve particulièrement la falsification du langage pour inverser le sens des mots : il a fallu un énorme travail de sape sur l’éducation pour obtenir cette transformation des individus en troupeau de cervelles altercomprenantes et avides de servitude.
Concernant le cas français, j’ajouterais un autre facteur prépondérant : l’ENArchie. Fabius, Delors, Rocard, Balladur, Chirac, Juppé, Jospin, Hollande, Royal, Aubry, etc, etc. Voyez cette génération d’énarques qui ont le pays conduit à la ruine (et dont le grand oeuvre est l’euro), très à l’aise avec les arcanes de la machinerie administrative, mais qui n’ont aucune idée de ce qu’est l’économie réelle. Leur formation, lorsqu’elle nest pas écrasée par la chaîne de l’idéologie socialiste, est définitivement enferrée dans un carcan technicien. L’économie se résume à une machine qui doit être contrôlée sous la férule de commissaires, pilotée par des d’ingénieurs à coup de statistiques, actionnant des leviers comme des tractopelles pour produire tel ou tel effet macro, ou en divisant le temps de travail comme on taille des camemberts au couteau. La domination dure de cette caste de fonctionnaires-techniciens explique en grande partie la déshumanisation du système et la suite des aberrations qu’il faut maintenant payer.
Je garde une copie de vas posts pour la petite histoire ,pour les comparer avec ce que vous direz après le big Krach qui se précise ..
une citation d’un prix nobel pour votre culture: « Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi.”
Maurice Allais
Prix Nobel de sciences économiques 1988
Et puis ça suffit avec vos croyances théologiques naïves en la main invisible: pour tous les contrats qui dépassent les 100 millions d’euros, vous le savez bien, il n’y a pas de marché qui tienne ,pas de concurrence pure possible, les intérêts sont tels qu’il faut l’aval des états ,les présidents se déplacent avec des nuées de chefs d’entreprise pour jouer les marchands de tapis . Alors oui des valeurs se négocient à la bourse , mais les positions clés sont négociées par des rapports de pouvoir. Derrière chaque prix il y a un rapport humain de pouvoir (Jorion) ,c’est naîf de croire que ce sont des chiffres ou des acteurs libres qui font le marché,les pouvoirs sont complexes. Quand on laisse faire on aboutit à des monopoles ou à des aberrations écologiques ou financières (positions nues sur les CDS et autre conneries qui resteront dans l’histoire comme des exemples d’aberrations). Vive le marché avec des acteurs connus, réglos, et une vraie concurrence organisée ,sans dumping fiscal ,social ,ou autre qui sont des combines de tricheurs pas de l’économie libre et créatrice .
« Derrière chaque prix, il y a un rapport de pouvoir ». Décidément, le marxisme relève de la psychiatrie. Petites pilules roses en double dose MMS pour atténuer les effets de la psychose. La guérison promet d’être longue et incertaine.
La monnaie de singe des banque c’est de l’argent plus des intérêts à payer pourquoi en payer ?
On va quand même t’expliquer la vie parce que rien que ton pseudo est déjà une
provocation.
Dans la vraie vie, un billet est garanti par une richesse réelle derrière.
C’était l’idée de l’étalon-or, mais ça marche avec n’importe quoi d’autre.
Quand tu paies des intérêts sur un crédit, ce n’est pas pour le papier que tu as
entre les mains (ou les bits sur ta carte de crédit) que tu paies un intérêt.
C’est pour la richesse réelle qu’il permet d’obtenir.
Avant que l’Etat ne fourre ses pattes là-dedans, quasiment n’importe qui
pouvait émettre de la monnaie. Les demandeurs de monnaie réclamaient alors des
grosses garanties pour s’assurer que leur papier correspondait à de la vraie
richesse. Tu veux un crédit qui vaut quelque chose ? Tu réclames des garanties
à ton banquier. Mais lui te réclameras des intérêts. Normal.
A partir du moment où tu construit un monopole de la monnaie, que celui-ci soit
entre les mains du public ou du privé (dans les faits il est toujours dans les
mains du public, c’est toujours l’Etat qui nomme les chefs de banques
centrales), tu n’as plus aucun moyen de contrôler le lien réel entre le papier
toilette que déverse la planche à billet de la banque centrale et de la
richesse réelle.
Donc le problème ce n’est pas que les banques réclament des intérêts pour le
crédit.
C’est la monnaie de singe. Grâce à l’Etat qui a construit un joli monopole.
Si justement les intérêts sont le problème le plus important . Je ne parle pas de planche à billet mais bien d’un emprunt à 0 % remboursé par l’état . A 0% les dettes de la France seraient déjà remboursées,(au rythme de 50 milliards par an en 30 ans ça fait beaucoup!) notre dette n’est faite que des intérêts accumulés artificiellement .
Raisonnement fallacieux à propos des intérêts souvent démonté sur ce site. Dans la même veine, on se demande d’ailleurs bien pourquoi l’Etat devrait rembourser le principal. Mais passons. Répondez à cette simple question : pourquoi l’Etat ne devrait-il pas payer d’intérêts ?
Outre la remarque judicieuse de bubulle, tu radotes.
La France a un déficit primaire (c’est à dire le solde des comptes AVANT le paiement des intérêts de la dette) négatif depuis plusieurs décennies.