Plutôt que de chercher à bloquer le progrès technologique et les usages qui en découlent, facilitons cette transition en cours.
Par Aurélien Véron
Radio pirate hier, Internet pirate aujourd’hui ! Rappelez-vous la bataille des radios libres à l’arrivée de la gauche en 1981. À l’époque, les radios pirates représentaient non seulement un danger politique, mais aussi une menace pour les recettes publicitaires des médias « officiels ».
Après quelques mois de poursuite de la répression, le gouvernement a finalement cédé à la pression populaire. L’ordre social spontané l’a emporté sur l’arbitraire du pouvoir qui a dû adapter la loi aux nouveaux usages.
Aujourd’hui, c’est au tour d’Internet et du « streaming » de susciter la méfiance du pouvoir. Nicolas Sarkozy a évoqué leur interdiction et le passage à Hadopi 3. Mais la création est-elle vraiment menacée par les nouvelles formes d’échanges culturels ?
Banalisation des échanges gratuits
Contrairement à ce qu’a dit Nicolas Sarkozy, le partage n’est pas une idéologie mais un élément clef de l’action humaine. Les dernières innovations technologiques favorisent l’explosion et, déjà, la banalisation des échanges gratuits, qu’ils soient coopératifs ou marchands. Ce mouvement participe même au désenclavement culturel de zones isolées qui se retrouvent ainsi connectées au monde en temps réel.
Les anciens acteurs de l’économie culturelle ont certes du mal à s’adapter à ce monde nouveau. Mais de nouveaux artistes profitent pleinement de ces nouveaux réseaux pour se faire connaître, diffuser leurs œuvres et remplir leurs salles lorsqu’ils organisent des concerts. Le modèle économique de la musique, comme celui du film, est en train de s’adapter aux conditions nouvelles de diffusion.
Peut-être les stars les mieux payées devront-elles revoir leurs cachets à la baisse. Cela ne changera rien à la création culturelle qui a existé bien avant le droit d’auteur, et qui survivra à la reconnaissance de fait du streaming.
Plutôt que de chercher à bloquer le progrès technologique et les usages qui en découlent, facilitons cette transition en cours.
Une Hadopi toujours plus coûteuse
La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) fait quasiment l’unanimité contre elle depuis sa naissance. Intrusive, mal encadrée, techniquement douteuse, elle justifie surtout l’existence d’une bureaucratie qui aura coûté 14 millions d’euros pour la seule année 2011 pour une utilité quasi nulle. L’extension de l’action de l’Hadopi au streaming promet de coûter encore plus cher.
Le téléchargement est passé de mode au profit du streaming qui revient à écouter et voir des œuvres au fil de l’eau, comme on écoute la radio ou on regarde un film.
Nicolas Sarkozy ne comprend manifestement pas les nouvelles pratiques sociales en cherchant à les refouler de manière aussi arbitraire. La crise exige une stratégie de choc de libération de la croissance et non pas des taxes et des interdictions supplémentaires, surtout quand elles frappent un secteur économique d’avenir.
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Sur le web
Je suis libéral, et , je soutiens hadopi, mais en réalité, et cela n’est pas paradoxale. En téléchargent illégalement, on ce procure une oeuvre sans l’avoir payée, et sans que son producteur ne vous l’ai offert. En quatre mots : Rien n’est gratuit ! Et c’est tant mieux ! Autoriser le téléchargement illégale, c’est bafouer la propriété intellectuelle, et cela est profondément injuste. Quand une personne invente un procédé technologique, crée un film , ou un jeux, si vous voulez l’obtenir deux choix s’offre à vous : faire pareille vous même (rétro-ingénierie etc …) ou vous procurer la création en question, qui peut être gratuite ou payante. Sinon c’est du VOL. Cela est fondamentale … car les échanges au sein de notre société, du fait des progrès technologique, tendent à devenir dématérialisés. Si nous voulons maintenir les peut de droit que nous possédons, et plus particulièrement le droit de PROPRIETE, il faut interdire les pratiques du piratage de média. Sinon, nous évoluerons vers une monde libre , enfin … libre au sens des anarchistes de GAUCHES, c’est à dire une liberté sans propriété, ce qui est totalement oxymorique, un monde libre, sans propriété, et donc sans LIBERTE D’ENTREPRENDRE : car dès qu’un individu investira dans une production cinématographique par exemple, les gens ne le paieront pas… Je pense que nos lois, et notre justice (pour les libéraux), ne doit pas sombrer dans les bas-fond de l’utilitarisme … Car, certes, si tous les film made in USA étaient gratuit, si tous les jeux video, et si toutes les musiques étaient gratuites , la vie serait plus belle pour les plus démunies; mais serait-elle plus JUSTE ??? Je ne le pense pas … Pire encore, on assisterait à une amateruisation de nos productions culturelles (car mois de clients), et là, l’Humanité CHUTERA et ne s’en relèvera plus jamais.
La propriété intellectuelle est une fraude intellectuelle il n’y a rien de libéral la dedans. Cela revient a mettre une valeur artificielle sur quelque chose d’illimité. Tenter de l’appliquer nécécitera une violence inouie et ne fonctionnera pas on trouvera des nouveaux moyens de contourner et de retrouver sa liberté et il doit en être ainsi.
Bah non, paysan aussi c’est un revenu illimité, le type gratte un peux de temps en temps et ça pousse tout seul, on peut pas dire que les champs soient noir de monde toute l’année.
Le problème c’est que les créateurs ont aussi un estomac, que les processus ou/et l’apprentissage sont souvent extrêmement long et qu’on créer beaucoup moins bien si on doit aller à l’usine ou au bureau à classer des papiers pour bouffer.
Qu’hadopi ne marche pas, coute un œil et que ce servir sans complexe soit la nouvelle manière de consommer sont des évidences. On n’est pas obligé d’ajouter l’insulte au mépris en faisant comme les verts qui amalgament toute l’agriculture à Monsanto. Non la création ce n’est pas que pascal Nègre, petit ou gros on est pillé pareil est c’est un problème.
Le libéralisme désolé mais c’est le contrat, si t’es pas d’accord ça n’autorise ni à piller un champ ni un rentier ni une œuvre, si les prix sont trop cher et le circuit est parasité, le jeux du marché s’en chargera tôt ou tard. Qu’on cherche des tas d’excuses et d’accusations pour ne pas se sentir mal de voler et violer des contrats est une évidence aussi.
Le contrat : j’ai passé une vie à apprendre la musique, l’écriture ou autre, j’ai bossé à fond, j’ai sorti un truc original ou travaillé, souvent le point d’orgue de milliers d’heures de boulot, si tu le veux tu respecte le contrat sinon tu n’y touche pas. C’est totalement libéral au contraire.
Les socialauds sont les spécialistes de la morale à géométrie variable, chez les libéraux c’est plus étonnant mais compréhensible : c’est si bon marché.