L’Association Européenne des Universités (EUA) a publié la semaine dernière son classement sur les niveaux d’autonomie des universités en Europe. Malgré la Loi Pécresse de 2007, la France reste en queue du peloton européen. Une nouvelle pierre dans le jardin de l’UMP, accusée dès le vote de la loi de ne pas aller assez loin.
L’EUA a distingué quatre critères : autonomie administrative, autonomie financière, autonomie pour la gestion des ressources humaines et autonomie académique. Pour chacun de ces critères, les pays ont été classés sur la base d’indicateurs objectifs, définis précisément dans la méthodologie de l’étude. Quel que soit le classement retenu, la France est dans la seconde moitié, voire carrément bonne dernière. Autrement formulé, l’université en France est l’une des plus centralisées et monolithiques de toute l’Europe.
À l’inverse, les universités britanniques, irlandaises, estoniennes ou nordiques sont celles où l’autonomie de gestion sur tous ces plans est la plus forte, permettant généralement de mieux répondre aux besoins individuels des étudiants.
Sans surprise, la quasi absence d’autonomie réelle et de responsabilité associée se traduit en France par une gestion catastrophique: les déficits s’accumulent et une dizaine d’universités devraient présenter de budgets en déficit pour l’année prochaine. Selon le journal Le Point, « Nantes parle d’un déficit de 4 millions, Limoges 3 millions, Pau 2 millions, Bretagne-Sud 1,2 million d’euros ».
On dirait les scores de la France à l’Eurovision.