Ron Paul et les libéraux français

Ron Paul est-il un modèle à suivre pour les libéraux français et francophones ?

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Ron Paul et les libéraux français

Publié le 6 janvier 2012
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Ron Paul est-il un modèle à suivre pour les libéraux français et francophones au plan de l’action politique ?

Par Daniel Tourre

Cet article s’adresse à des libéraux qui pensent que l’action militante peut être utile en France (là, je ne veux pas perdre 80 % de mes lecteurs, donc vous pouvez continuer à lire, mais ne venez pas vous plaindre ensuite que l’on parle stratégie militante comme si l’action pouvait servir à quelque chose, alors que tout le monde sait que la France est génétiquement socialiste, même que c’est vrai, les socialistes le disent et ils ne se trompent jamais.)

L’émergence de Ron Paul dans les primaires républicaines a capté l’attention des libéraux dans toute l’Europe. Beaucoup de militants suivaient déjà avec intérêt depuis plusieurs années la trajectoire de cet OVNI politique défendant avec constance un libéralisme classique très pur et la vision de l’École autrichienne en économie.

Aujourd’hui, qu’il perde ou qu’il gagne, Ron Paul et le mouvement qu’il a initié marqueront durablement le libéralisme classique américain.

En dehors de son discours sur la politique étrangère, responsable lui aussi de son succès actuel, mais qui n’est pas directement lié à la doctrine libérale – le libéralisme n’est pas une théorie géopolitique -, au-delà des particularités de la politique américaine et de l’homme lui-même, y a-t-il des leçons à tirer du succès de Ron Paul pour nous libéraux français ?

Quels sont les éléments, sur le fond et sur la forme, dont nous pourrions nous inspirer en France pour la défense du libéralisme ?

 

S’appuyer sur le libéralisme classique plutôt que sur un libéralisme utilitariste

(Très) schématiquement, le libéralisme peut se diviser en deux branches, qui bien que se rejoignant largement sur les conclusions, partent de deux visions différentes : le libéralisme classique et le libéralisme utilitariste.

Historiquement, le libéralisme classique ouvre le bal en s’appuyant sur le droit naturel. Selon le libéralisme classique, le libéralisme, c’est bien parce que c’est juste. Il est juste que les lois posées par les États respectent un certain nombre de grands principes (protection des droits naturels – liberté, propriété, sécurité -, respect des contrats, responsabilité), principes découverts grâce à une réflexion sur la nature humaine. Et il se trouve dans un second temps que le respect de ces grands principes est utile, puisqu’il permet à la société de se développer de manière harmonieuse.

Le libéralisme utilitariste affirme, lui, que le libéralisme, c’est d’abord bien, parce que c’est utile. C’est utile afin que les individus puissent maximiser leur bonheur, et c’est utile pour que la société puisse croître et se développer.

Les deux libéralismes partagent une grande partie des conclusions sur la place de l’État dans la société et dans la vie des individus, mais la teinte de leur discours peut sensiblement changer. Or, depuis plusieurs décennies, c’est le libéralisme utilitariste qui mène la danse en France.

Et cela a plusieurs effets négatifs sur la défense du libéralisme :

D’abord, les adversaires du libéralisme, bien que déclinant aussi leurs propositions sur un mode utilitaire, continuent de s’appuyer sur des grands principes :

« Il n’est pas juste que la société ne soit pas égalitaire. »
« Il n’est pas juste que chacun ne dispose pas des mêmes capacités. »
« Il n’est pas juste que certains gagnent dix fois plus que d’autres. »
« La justice sociale exige que… »

En refusant de s’appuyer sur les principes déontologiques du libéralisme classique, les défenseurs du libéralisme s’exposent à défendre leurs idées sur le terrain de l’adversaire. Le libéralisme est alors jugé au tribunal des principes de la social-démocratie ou du socialisme, et l’incroyable se produit : sur ce terrain, le socialisme est supérieur moralement au libéralisme.

Le débat politique se réduit alors à « Accusé libéral, levez vous. Vous ne répondez pas aux exigences du socialisme, qu’avez-vous à dire pour votre défense ? ». Et l’accusé libéral, bonne pâte, explique que c’est son efficacité qui permet le mieux de remplir certaines exigences socialistes. C’est parfaitement exact, mais d’une part, c’est admettre que les grands principes socialistes sont ceux devant lesquels toute doctrine politique doit être évaluée, et d’autre part, cela empêche en retour les militants libéraux de s’appuyer sur leurs principes pour défendre leur vision du monde.

Le discours utilitaire donne au libéralisme une teinte manager, chef d’entreprise. Puisque le libéralisme est utile, et que l’utilité passe par la croissance économique, tout doit être fait pour augmenter la croissance économique. Ce discours est d’ailleurs parfois teinté de petits relents de saint-simonisme : l’État est chargé de diriger l’usine France, en favorisant tel grand groupe ou telles PME pour augmenter la production. Même s’il peut séduire un certain nombre de cadres, ce discours est anxiogène pour une immense partie de la population pour qui le libéralisme devient alors une sorte de complément politique aux ressources humaines de leur propre entreprise.

Le discours de Ron Paul est à des années-lumière de ce discours managérial, tout en affirmant les libertés de produire, de travailler, d’entreprendre et d’échanger de manière bien plus radicale que ne le font les plus libéraux des commentateurs actuels. C’est d’autant plus vrai que Ron Paul défend aussi avec beaucoup de cohérence toutes les libertés, en particulier la liberté d’expression et les autres libertés civiles.

Ce discours doit bien sûr ensuite être décliné sur des propositions concrètes, mais le libéralisme classique est beaucoup plus séduisant pour une large partie de la population. Personne ne va militer avec enthousiasme pour abaisser de 2,23 % le taux marginal de l’impôt sur les sociétés afin d’augmenter le PIB et la productivité. Par contre, défendre la liberté – y compris la liberté d’épargner, de produire et d’échanger – parce que c’est juste peut intéresser beaucoup de gens.

L’enthousiasme, en particulier des jeunes, pour Ron Paul s’explique en grande partie par ce discours construit autour du libéralisme classique.

Nous avons toutes les raisons de suivre cette voie, d’autant que nous disposons d’une impressionnante bibliothèque d’auteurs classiques français, à commencer par Frédéric Bastiat. Le libéralisme classique ne serait pas un produit d’importation chez nous.

 

L’École autrichienne, la monnaie, les grandes banques et la théorie des cycles

L’autre grand atout de Ron Paul, c’est sa connaissance approfondie de l’École autrichienne de Hayek, Rothbard et Mises.

Nous vivons une crise d’une ampleur considérable dont l’École autrichienne et sa théorie des cycles offre une explication très convaincante.

Elle a permis à un certain nombre de commentateurs (dont Ron Paul) de dénoncer, très en amont de l’explosion de cette crise, l’existence d’une bulle. Elle offre aussi un regard très critique sur les institutions encadrant l’activité bancaire et financière (banque centrale, soutien aux grandes banques trop grosses pour faire faillite).

Elle s’appuie sur une vision littéraire et rigoureuse de la science économique beaucoup plus accessible (et juste) que la dérive mathématique et comptable qui est aujourd’hui le lot d’une large partie de la science économique.

En dehors du fait qu’elle est beaucoup plus convaincante dans ses principes que les autres écoles économiques, elle a, à mon avis, aujourd’hui une place essentielle dans la défense du libéralisme.

D’abord parce qu’une large partie de la population, y compris les personnes sensibles à nos idées, sont choquées par ces entreprises soi-disant privées, les grandes banques, aux profits considérables dans les périodes fastes et soutenues par la banque centrale dans les périodes de vaches maigres. Cette vision est aujourd’hui assimilée à du libéralisme car tout ce qui touche à la finance et au monde bancaire est vu comme la quintessence du libéralisme. C’est bien sûr faux, ce secteur économique est sans doute, avec l’agriculture, l’un de ceux qui dépendent le plus de l’interventionnisme direct ou indirect de l’État. Les intérêts croisés des grandes banques privées et des États surendettés sont aujourd’hui tellement emberlificotés qu’une seule chose claire émerge de ces pelotes de laine : il est vital de retourner à des principes libéraux.

Ensuite, parce que la crise monétaire que nous vivons – et les USA ne sont pas loin derrière – n’a pas d’autres issues qu’une stagnation de plusieurs décennies à la japonaise, ou un effondrement rapide et douloureux. Seules les solutions préconisées par l’École autrichienne nous permettront de sortir de cette nasse (retour à la monnaie saine par l’abolition des banques centrales, retour des banques dans l’économie de marché, fin d’une économie basée sur le crédit fictif, retour aux investissements basés sur l’épargne réelle).

Là encore, le discours de Ron Paul est taillé au diamant. Certaines de ses interventions institutionnelles ou grand public posent en moins de cinq minutes les lignes de la théorie des cycles de l’École autrichienne de manière rigoureuse, tout en étant parfaitement compréhensible du grand public.

En s’appuyant très tôt sur l’école autrichienne, Ron Paul a ainsi gagné sur plusieurs tableaux : d’abord l’image de celui qui a compris avant les autres, ensuite une image anticapitalisme de connivence.

Là encore, nous avons toutes les raisons de suivre l’exemple de Ron Paul. Soutenir à tout prix le système actuel interventionniste (en plus d’être à mon avis à côté de la plaque) est le meilleur moyen d’empêcher toute défense efficace du libéralisme pour de nombreuses années et de laisser les souverainistes comme les socialistes préconiser leur planche à billets, le protectionnisme ou leurs réglementations.

 

Et si on essayait la méthode Ron Paul ?

Quelle que soit la suite de la campagne américaine (sauf miracle, Ron Paul ne va sans doute pas gagner), le parcours de Ron Paul est très réjouissant, bien sûr pour les Américains eux-mêmes, mais aussi pour l’avenir du libéralisme classique en Europe dans la prochaine décennie.

La crise des États-nounou surendettés est une opportunité historique pour faire avancer les idées libérales. D’ici dix ans, il est probable que des concepts liés au libéralisme classique et l’École autrichienne comme l’ordre spontané, la monnaie saine, l’absence de banque centrale, l’État minimal ou les droits naturels, aujourd’hui totalement inconnus du grand public seront au moins identifiés par une large partie de la population, en particulier les journalistes – sans bien sûr pour autant être acceptés par tous.

Après des décennies de recul, les libéraux français ont appris à considérer que leurs idées en France perdent de toute manière au final. Et si on essayait la méthode Ron Paul ?

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  • Excellent article, je ne peux qu’approuver son contenu! C’est d’ailleurs ce que j’essayais d’expliquer il y a quelques temps (années?), bien maladroitement, à Aurélien Véron, en lui donnant comme exemples qu’il ne fallait pas défendre la « privatisation du sytème d’assurance santé » (parce-que plus efficient etc.) mais « la liberté de choix de son assurance santé », qu’il ne fallait pas défendre « la retraite par capitalisation », mais la « liberté de choix de son système de retraite » etc.

    Et pour continuer à chambrer Aurélien, qui ne mérite pourtant pas ça, je lui avais dit il y a quelques années qu’il fallait mettre sur la table des débats publics le système monétaire et le monopole des banques centrales, ce à quoi il m’avait répondu que ça n’intéressait personne (ce qui était vrai à l’époque). Et bien cela aurait permis aux libéraux d’avoir un coup d’avance, comm Ron Paul:

  • En meme temps les liberaux sont les premiers a se tirer dans les pattes. Prenons l’exemple de Sabine Herold: Elle est quand meme plutot liberale, mais qui l’areellement soutenu? Pas moi en tout cas… Combien de liberaux ont decendu Madelin? Combien sont prets a aider financierement un candidat? Combien sont prets a aller coller des afiches?

    La plupart des liberaux que je connais ne votent meme plus. Les liberaux francais dans l’ensemble, ils sont deprimes par le socialisme et ils ont jete l’eponge.

    Je sais pas si la methode Ron Paul est la bonne pour la France, mais je pense aussi qu’il est important que les liberaux se posent plus la question, lorsqu’ils parlent aux autres, de voir comment le liberalisme peut leur parler a eux.
    L’exemple du professeur: Le liberalisme peut plaire aux profs. Si vous leur faites voir a quel point les rectorats leur bouffent leurs effectifs et nuisent a leur reputation. SI vous leur faites voir a quel point on les prive de toute initiative par l’etablissement de programmes ubuesques. Faire miroiter aux profs la possibilite de choisir leur lieu d’affectation sans devoir passer par les eandres administratives peut leur plaire. Parler leur de leurs projets educatifs qu’ils pourraient mettre en place dans une cadre prive.

    Le substrat socialo marxiste est puissant en France, mais il ne redoute pas si bien que ca au bon sens. Personnellement, je milite au quotidien (mais pas en France…). Et j’en ai des gens interesses. J’ai deja envoye des exemplaires de Frederic Bastiat a des inconnus « pour la cause ». Sans dire que « tout le monde devrait faire comme moi » etre militant c’est aussi une maniere d’etre. Les liberaux sont trop souvent meprisants a l’egar de leur prochain quand celui ci est socialiste. Je prefere poser des questions genantes.

    • « Les liberaux sont trop souvent meprisants »

      On pourrait dire la même chose des socialistes envers les libéraux. Et comme, vous l’avez bien souligné, les socialistes sont dominants, ce sont plutôt les libéraux qu’on n’écoute pas et qu’on raille et qu’on écrase. Voir les milieux médiatiques, politiques, universitaires etc.

    • Entièrement d’accord.

      Il manque une vraie culture militante chez les une partie des libéraux. (Pas tous, en AL, PLD liberté chérie etc… certains ont une expérience.)
      L’expérience Ron Paul montre aussi que le militantisme, y compris grass-root, c’est indepensable.

      Et d’accord aussi sur le fait que certains libéraux ne réfléchissent pas assez à notre propre responsabilité dans l’état du libéralisme en France. Intarissables sur les raisons qui font que les socialistes sont les forts et les français sont bêtes et finalement sans beaucoup de réflexion sur la manière dont le libéralisme a été défendu en France depuis plusieurs decennies. Qu’est ce qui rate ? Qu’est ce qui marche ? Pourquoi ?

  • Il faudrait déjà trouver notre Ron Paul français.^^

    Mais sinon je suis d’accord avez vous, il faut être droit dans ses bottes et éviter les compromissions politiques qui discréditent le libéralisme classique.

    En revanche, je n’aime pas du tout le terme de « très pur » que vous utilisez et qui est ensuite repris par les journalistes (LeMonde.fr) à mauvais escient.

  • Excellent article plein d’optimisme et doté d’une bonne analyse.
    Je suis ravi que tu produises à nouveau du contenu original pour CP plutôt que pour ces demeurés de Rue89

  • Oui d’accord avec cet article sur le plan stratégique mais le mot utilitarisme ne remplace t-il pas de façon un peu floue le mot compromission ?

    Daniel, fais-tu explicitement référence à l’utilitarisme en tant que courant de pensée libéral ? Et dans ce cas, en quoi la politique française actuelle y est elle rattachée ?

    Pour être plus précis
    « Il n’est pas juste que la société ne soit pas égalitaire. » « Il n’est pas juste que chacun ne dispose pas des mêmes capacités. » « Il n’est pas juste que certains gagnent dix fois plus que d’autres. » « La justice sociale exige que.. »
    ne me paraissent pas être des principes « utilitaristes » mais pratiquement uniquement des principes socialistes. Ceux qui adoptent ces principes font donc très clairement une concession au socialisme.

    L’utilitarisme libéral (auquel je n’adhère pas dans sa version macroéconomique ou « macrosociétale ») est tout de même plus « fin » que ce catalogue de bonnes intentions socialistes.

    • Non je fais bien référence à la branche « utilitariste » du libéralisme. Qui a d’ailleurs de grands auteurs et de grands textes, mais je n’ai jamais été convaincu par l’utilitarisme et je pense que ce mouvement de pensée a dominé le discours libéral des années 80, 90 -sans doute aussi emporté par la victoire éclatante sur l’URSS-.

      Cela ne veut pas dire qu’il faille se retrancher dans une tour d’ivoire puriste sur le droit naturel. Il y a des ‘micro’ choix à faire sur un mode utilitariste ou conséquencialiste. Mais nous compter de ces racines jusnaturalis a, à mon avis, eu une influence importante sur le ton du discours libéral et pas en bien.

      Surtout dans un vieux pays comme le notre qui aime bien les vieilles pierres qui durent…

  • Très bon article : nous devons nous présenter comme une opposition crédible aux propositions des étatistes (de l’extrême gauche à l’extrême droite).

  • Qu’attend Aurélien Verron pour se faire une place politiquement et médiatiquement ?

  • @Daniel Tourre
    La photo de votre article est bien choisie. « Ne volez pas!, L’Etat déteste la concurrence ». Cette phrase est vraie en théorie, même hors du contexte d’un discours. De telles phrases courtes peuvent convaincre l’électeur.

    Il y a une certaine hostilité populaire aux politiciens. Ce sentiment bien fondé. Un politicien libertarien doit y répondre. On a fait croire qu’un politicien représenterait des électeurs. Il ne représente que l’Etat. Il faut dire le dire. L’Etat vole les pauvres. Il faut aussi le dire. L’Etat-Sécu vole la moitié de la production du smicard. Il faut le dire et le redire aussi.

    Tout impôt induit une non-production égale à l’impôt. Il faut le dire aussi. Il faut briser le mythe que l’intervention de l’État serait la solution. L’intervention de l’État est le problème et la cause de chaque dysfonctionnement. Von Mises parlait de « destructionisme » pour désigner l’intervention étatique.

    Un petit parti politique libertarien ne peut exister que s’il ne fait aucun compromis avec ses fondements théoriques. Il faut parler vrai, même si on parait extrême dans un pays largement enfumé par les illusions étatiques.

    Mais il ne faut peut-être pas imiter Ron Paul en France. De plus, je suis convaincu que le retour à un étalon-or serait un échec économique. La monnaie dysfonctionne uniquement parceque l’État en est le gestionnaire. Il est l’ours gourmand chargé de la garde du pot de miel, comme disait justement Philippe Simonnot. Modifier la gestion étatique du monopole monétaire obligerait seulement l’État à modifier sa manière de voler la monnaie.

    Mais l’autorisation de la concurrence monétaire, l’autorisation du free banking me semble être un argument jouable. Oui, cet argument est peu compréhensible pour la population. Quoique…. Il existe de nombreuses initiatives de monnaies locales soutenues par un sensibilité anticapitaliste et à gauche. On peut finir par comprendre cette idée de free banking si on s’interroge sur la monnaie.

    • L’autorisation de la concurrence monétaire me semble aussi la meilleure solution. Et surtout la plus réaliste politiquement.

      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/179091-euro-et-si-le-probleme-de-la-bce-n-etait-pas-le-e-mais-le-bc.html

      Mais il me semble bien que c’est ce que propose aussi Ron Paul actuellement. L’étalon-or est une expression presque galvaudée en langage parlé…

      Sur la banque libre, je ne suis pas d’accord. Pas du tout convaincu par la réserve fractionnaire, ses bases juridiques et son utilité économique Mais ce système serait 100 fois supérieur à ce qui existe actuellement et je sonnerai pas le tocsin contre….

    • A 100% d’accord avec les deux derniers paragraphes de gidmoz.

      J’ajouterais que je ne vois aucune solution politique en France si le libéralisme n’attaque pas sur deux fronts électoraux et idéologiques, à la fois à droite et à gauche. Or Ron Paul ce n’est clairement pas ça.

      • Ron Paul est sociologiquement et personnellement conservateur.

        Mais les deux axes que j’ai mis en avant (droits naturels et école autrichienne) me semblent parfaitement compatibles avec une vision sociologiquement ou personnellement progressiste. Les réactions sur Rue89 comme de certains ‘liberals’ américains le montre bien.

        Cela étant les mots « droite » et « gauche ».

    • « L’Etat-Sécu vole la moitié de la production du smicard. »

      Non : « L’Etat-Sécu vole la moitié de la production du smicard Jeune, en CDI, célibataire, propriétaire non endetté de son logement et en bonne santé« 

  • « Logiquement » il ne devrait pas gagner, j’en suis d’accord, mais si l’élan qui le porte gonfle encore pendant quelque semaines, s’il gagne suffisamment de prestige, et ce sentiment d’inévitabilité, la politique, ça peut être une drôle de chose.

    • La conjoncture économique et politique mondiale peut aussi énormément jouer à ce niveau

    • Je suis d’accord. Les surprises existent… Celle ci serait une (très, très) bonne surprise.

    • @ Nick de Cusa
      Le succès grandissant de Ron Paul et surtout de ses idées, me fait penser à la notion de masse critique dans le nucléaire. J’ai l’impression que l’actuel masse de ses supporters (vraiment motivés) permet à ses idées de franchir l’ostracisme des médias.

      @ Daniel TOURRE
      En tant qu’adhérent PLD, je partage l’intérêt d’utiliser main droite et main gauche (philosophie du droit + utilitarisme), cependant je me demande si nous ne devrions pas utiliser la méthode des cercles concentriques. C’est-à-dire regrouper nos maigres forces pour conquérir une petite mairie, puis s’en servir comme point d’appui.

    • J’ai envie de jouer les optimistes; Perry est mort (le dernier sondage au new hampshire lui donne 0% à quelques poussières près). Dès qu’il se sera retiré, Ron Paul sera le candidat texan par excellence, Texas qui est très nombriliste avec ses politiciens, et le Texas n’est ni plus ni moins que le 2e plus gros Etat en terme de délégués et celui qui le gagne rafle tout. Santorum va probablement imploser de par lui-même et Gingrich descend dans les sondages. Rajoute à ça que beaucoup plus d’Etats vont la jouer à la proportionnelle cette année.
      Bref, un beau spectacle nous attend mais ça se finalisera sûrement comme en Virginie; avec un beau duel Paul-Romney.

      • Paul va aider Sandorum à imploser, pendant ce temps Gingrich surendetté jettera l’éponge et de même que Perry après sa defete en Caroline du sud. Le tout en l’espace de 2 à 3 semaine il n’y aura en effet plus que Paul et Romney (Hustman, c’est du mort-né), le plus drôle c’est que les délégués gagné par Santorum voterons donc Ron Paul, ce qui fait il aura été le vrai gagnant de l’Iowa.
        Non, vraiment aujourd’hui on ne pas dire qu’il faut un miracle pour que Paul gagne, il faut juste que les choses suivent leurs cours, par ailleurs il est possible qu’en Virginie Paul cours seul, car Romney n’aurai pas validé tout les critères d’enregistrement, info a confirmé mais c’est la rumeur du jour.

  • Excellent article qui, de façon simple et claire, dit ce qu’il faut dire dans la conjoncture actuelle, mais rien que ce qu’il faut dire.

  • Documentaire sur l’émergence de Ron Paul aux USA (en français) :

  • Combien de lecteurs de Contrepoints soutiendraient un candidat aux élections présidentielles 2017 qui dirait dans ses meetings :

    – que l’évolution est une théorie bien peu convainquante et que le créationnisme est bien plus vraisemblable. Il faudrait quand meme que le Palais de la Découverte à Pari mette ces deux théories sur un pied d’égalité, a minima….
    – qu’Il abrogera la loi Veil dès juin 2017: en revanche chaque Région française (voire chaque département) (voire chaque commune) gardera le droit de criminaliser ou non l’avortement. Un médecin avorteur serait par exemple libre d’exercer, disons, à Lyon, mais risquera perpète à La Rochelle…
    – Que les lois antidiscrimination des années 50, 70 et 2000 doivent être abrogées : tout patron de café de Marseille ou de Niort devra pouvoir interdire l’accès à sa terrasse des bronzés, des niaquoués et des noirs. Voire des juifs ou des blancs. Au nom de la propriété privée.

    J’attends les réponses…

    • Moi !

      Qu’il ait des convictions religieuses n’est pas un problème en soi tant qu’il ne les impose pas. La liberté, c’est aussi celle de croire en ce qu’on veut.

      Concernant l’avortement, la question est loin d’être tranchée. Est-ce qu’on peut légitimer un meurtre d’humain au prétexte qu’il n’est pas désiré et non né ?

      Quant au dernier point, je ne vois pas au nom de quoi il faudrait forcer des gens qui ne veulent pas se fréquenter à le faire.

      • Donc déjà une voix favorable à un président créationniste, qui autoriserait chaque conseil régional à criminaliser ou autoriser l’avortement sur son territoire, et chaque patron de restau-bar à vous faire lever de table si vous ou votre copine/copain n’avez pas la couleur de peau qui lui plait.

        Qui d’autre ?

        • Marrant comme troll.

          Qu’est-ce que ça changerait d’avoir un créationniste – que vous supposez – par rapport au fait d’avoir un athée un catho, un juif, un musulman ou des personnes qui imposent le halal obligatoire dans les cantines ?

          Quant à votre 2ème point, il n’est pas pertinent. Si une personne préfère avoir des pertes plutôt que de remettre en question ses opinions, c’est tant pis pour lui. On ne peut pas forcer les gens à aimer ce qu’ils n’aiment pas. Un bistrot n’est pas la propriété de l’état, il n’a rien à dire là dessus parce qu’il veut que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

    • 1) Ron Paul a dit lui même que c’est idiot de demander à un candidat à la présidentielle ses positions sur des questions de biologie. Et il n’a jamais prétendu influer sur les programmes scolaires.

      2)La comparaison est absurde : d’abord ce n’est pas une loi qui a dépénalisé l’avortement au niveau fédéral aux USA mais une décision de la cour suprême au nom d’une interprétation plutôt créative de la constitution. Ensuite les USA sont un état fédéral et le droit pénal y est principalement une compétence locale : rien à voir avec la France et les régions françaises.

      • Sur votre 2e point vous n’avez pas tort. Il demanderait purement et simplement l’abrogation de la loi Veil, plutot que de simplement laisser les régions décider.
        Et sur l’autorisation de discriminer dans les bars (les logements, les transports – privatisés -, les entreprises….) etc ?
        VOus voteriez pour un candidat qui aurait cela au programme?

        • Vu la radicalité d’une partie de l’électorat républicain (cf. le succès de Santorum), aucun candidat ne peut espérer passer sans défendre des points de vue assez extrêmes. Une comparaison sur ces points avec la France n’a donc pas lieu d’être…

        • Je me fiche comme de l’an 40 qu’il soit créationniste, catholique ou sexagénaire. Donc oui évidement que je voterai pour lui.

          Cependant, le plus délicieux serait la suppression pure et simple des ministères (édulcoration nationale, écocologie, fonction pub, transports, etc.). Ce serait là une belle occasion de sortir les flutes à champagne.

          • « Et sur l’autorisation de discriminer dans les bars (les logements, les transports – privatisés -, les entreprises….) etc ?
            VOus voteriez pour un candidat qui aurait cela au programme? »

            oui, absolument.

        • L’État n’a pas à décider à votre place qui a le droit de rentrer dans votre propriété. Point. S’il y a des abrutis néo-nazis qui tiennent absolument à se couper d’une partie potentielle de leur clientèle par exemple, c’est LEUR problème, l’État n’a pas à se mêler de ça.

          De la même façon, si je suis par exemple propriétaire d’une boite de nuit visant la clientèle afro-antillaise, l’État devrait-il me forcer à accepter l’entrée à des skinheads néo-nazis? C’est la méchante vilaine discrimination pourtant?

  • Je ne suis pas certain que l’école autrichienne soit plus accessible parce qu’elle est littéraire. Hayek est accusé de laisser les pauvres à leur sort car il décrit le mirage de la justice sociale. C’est ce qui est retenu et sera retenu des autrichiens. Il y a une quantité de concepts qui oblige à réfléchir, comme la praxéologie, la catallaxie.
    Par contre, l’aspect humaniste de l’école autrichienne, qui met en avant l’être humain, son accomplissement en quelque sorte, qui veut qu’il ait la maîtrise de sa vie, cela est plus porteur.
    Par conséquent, une traduction politique de l’école autrichienne est nécessaire, en sachant qu’il ne faut pas appuyer sur les mêmes leviers pour convaincre un américain et un français.

    • l’espace naturel du libéralisme en France se trouve à droite, le pékin de droite en France votent pour plus d’ordre et moins d’impôts, et les politiciens de « droite » sont largement plus à gauche que leur électorat. La première condition pour un mouvement libéral en France c’est de se positionner clairement à droite et d’abandonner ce libéralisme « grand angle » qui n’a pas d’avenir, trop abstrait et sans possibilité de soutien « grassroots ».

      Il faut donc teinter le discours libéral de conservatisme (voire d’un peu de nationalisme), le modèle étant la campagne de Sarko en 2007. (je distingue le Sarko de la campagne 2007 du Sarko actuel)

      • N’importe quoi! La droite en France n’a absolument RIEN de libéral! Et c’est pas nouveau…
        Et l’électorat de droite, c’est la même chose, dans son immense majorité: conservatisme imposé, protectionnisme, dirigisme, paternalisme, hostilité envers la liberté dès lors que les opinions ou les modes de vie ne sont pas conformes à leur morale, voire carrément réac ou facho pour certains d’entre eux, etc. etc.

        Bref, à part ma gauche, il n’y a rien de plus anti-libéral que la droite française.

        • tu réagis au quart de tour, mais c’est faux : la campagne de Sarko en 2007 utilisait des thèmes franchement libéraux ( liberté de travailler plus pour gagner plus, ne pas pénaliser l’enrichissement, liberté d’entreprendre) et les gens ont adoré. Rappelle-toi que la presse qualifiait Sarko d’ultra libéral : eh bien les gens ont voté Sarko quand même. Sarko a abandonné ces thématiques une fois au pouvoir, mais c’est un autre problème.

          Le conservatisme moral est inexistant en France, y compris à droite, ce n’est pas un sujet. En ce qui concerne l’immigration, la plupart des libéraux ne sont pas favorables à l’immigration libre, donc le contrôle de l’immigration est liberhallal. J’irais même jusqu’à dire que le Jean-Marie Le Pen des années 80, avec son discours reaganien libre-échangiste était liberhallal.

          • Oui ‘achement libéral les discours de Sarko avant son élection (Gauino n’était pas du tout du tout sa plume). Tellement libéral que je ne sais plus quel institut/assoc, qui avait noté d’un point de vue libéral les programmes des candidats lui avait donné la note de… 4/20 (de tête). Mais cet vrai, c’était le score le moins mauvais si je me souviens bien…

            « En ce qui concerne l’immigration, la plupart des libéraux ne sont pas favorables à l’immigration libre, donc le contrôle de l’immigration est liberhallal. »
            Implication fausse du point de vue logique. Si le contrôle de l’immigration est libérhallal ce ne peut-être parce-qu’une (soit-disant) majorité de libéraux sont pour. Du reste, je ne vois pas bien comment on peut défendre le contrôle de l’immigration avec des arguments strictement libéraux jusnaturalistes, mais c’est un autre débat. Et puis on peut très bien être libéral sur 95% des sujets et ne pas l’être sur les 5% restants, je n’ai aucun problème avec ça, tout le monde n’est pas anarcap/minarchiste.

            Bref, je « réagis au quart de tour » car j’ai horreur d’être associé à la droite, qui me débecte autant que la gauche. Et cela fait le jeu des anti-libéraux de gauche qui peuvent ensuite claironner que le libéralisme c’est « un truc de droite ».

          • « Oui ‘achement libéral les discours de Sarko avant son élection (Gauino n’était pas du tout du tout sa plume). »

            Guaino servait à mettre des fleurs dans ses discours, et, je le répète, l’important c’est que Sarko a été élu par 20 millions de français malgré le fait qu’on l’accuse (à tort, bien sur) d’être libéral.

            Quant au dégout d’être associé à la droite, j’ai bien peur qu’on ait pas vraiment la possibilité de faire la fine bouche.

          • Je ne vous rejoins pas non plus Arthur, d’ autant que cette approche à tendance à faire écraser nos idées au profit de celles des conservateurs, voir par exemple cet article sur l’échec de Madelin:

            http://www.quebecoislibre.org/020427-5.htm

      • L’une des grosses difficultés à laquelle devra faire face le libéralisme en France concerne la mobilisation de ses supporters sur le terrain. Je fais davantage confiance aux américains pour se retrousser les manches qu’aux français mais j’espère me tromper…
        Les médias complices, eux, resterons fidèles aux maitres qui les nourrissent et Contrepoints devra servir de relais militant pour orienter ses lecteurs vers des antennes d’action locales. N’oubliez pas que Ron Paul a aussi percé grâce à l’acharnement de ses troupes.

  • Je suis assez d’accord pero.

    Par contre quelqu’un a-t-il des liens vers l’école autrichienne ?

  • Au-delà même de la promotion du libéralisme, les économistes autrichiens souffrent de plusieurs problèmes en France:
    – Ils ne sont pas nombreux.
    – Ils n’apparaissent pour ainsi dire jamais dans les médias.
    – Quand ils apparaissent, ils sont raillés et/ou n’ont pas beaucoup de temps de parole…

    C’est d’autant plus dommage que la France a la chance d’épargner beaucoup plus que d’autres pays, ce qui serait un excellent terreau pour la théorie autrichienne.

    Et pourtant, il suffit de faire un tour à la FNAC rayon vulgarisation économique pour bien voir que les keynésiens monopolisent l’offre disponible.

  • Non, le défi de la mort qui tue.

    Oui, nos idées sont bien celles de la compassion, celles de Ron Paul qui a toujours soigné les démunis sans leur poser la moindre question sur leurs revenus, ou s’ils avaient les moyens :
    http://www.youtube.com/watch?v=8Rv0Z5SNrF4

    Et vous ? Un sytème soviétisé qui chipe de plus en plus et soigne de moins en moins et des gens qui se soignent de moins en moins, c’est à dire le système que vous préférez ?
    http://www.contrepoints.org/2012/01/06/63710-signe-de-pauperisation-les-francais-se-soignent-de-moins-en-moins

  • « faut-il laisser mourir un patient qui n’est pas assuré ? »
    Question en apparence piège pour un libéral.
    En apparence seulement. Parce que cette question présuppose que tout le monde est naturellement égoiste et que seul l’Etat peut imposer la solidarité. Nous les libéraux, nous croyons en l’être humain et nous pensons qu’une vraie solidarité peut se développer spontanément pour peu qu’on laisse une chance à la liberté.

    • C’est surtout que c’est le genre de question qui se retourne contre celui qui la pose.

      « Et toi, t’es prêt à le laisser mourir ? Non ? T’es un surhomme ? Non plus ? Alors pourquoi tu imagines que tout les autres, sauf toi, le laisserait claquer ? Es-tu à ce point arrogant ? »

    • « faut-il laisser mourir un patient qui n’est pas assuré ? »

      Il suffit d’aller vérifier dans les pays où il y a des patients pas assurés au lieu de déblatérer.

  • Je suis personnellement très intéressé par la campagne présidentielle aux Etats-Unis et particulièrement celle de Ron PAUL ;
    Une candidature identique en France serait la bienvenue .
    Les Français ont une vision déformée du libéralisme qu’ls assimilent
    à un capitalisme dévoyé sans entrepreneur , sans créateur, un capitalisme bureaucratique géré par des personnes ignorant la liberté
    économique: des énarques ignorants et irresponsables .
    Longue vie à Contrepoints …

  • Libertarien est un tres beau nom, je trouve, et englobe certains elements historiquement de gauche (Bastiat siegait a gauche) et la liberte economique.

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