Après l’UE, la manie des renflouements et des dettes gagne le monde : le FMI est en quête d’un fonds de sauvetage de 1000 milliards.
Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume Uni
Concernant la dette, ce fut d’abord le tour de certains établissements bancaires, puis de l’industrie entière, puis de pays entiers, et maintenant c’est le monde qui est touché. Les dirigeants occidentaux ont réagi à l’échec de chaque plan de sauvetage en décrétant des plans encore plus gros. Incapables de reconnaître leur erreur, et esclaves d’un économiste défunt dont la pensée domine nos facultés d’économie et nos banques centrales, ils agissent tous comme autant de Nick Leeson, décuplant et décuplant encore leur passif. Tout d’abord, les sommes concernées dépassent largement la capacité de tout Trésor national. Puis elles dépassent les ressources continentales de l’UE, dont le fonds de sauvetage vient juste d’être déclassé. Maintenant, la manie des sauvetages et autres  emprunts est devenue mondiale, avec un FMI à la recherche d’une capacité de renflouement de 1000 milliards de dollars.
Dès le début, j’ai annoncé que cela arriverait. Les renflouements produisent leur propre dynamique. Imaginez-les comme une version économique de l’enseignement de Saint Augustin sur le péché : chaque étape dans la mauvaise direction rend la suivante plus facile à adopter. Ou, si vous préférez, souvenez-vous de la dernière fois que vous avez abandonné quelque chose : arrêtez de fumer, de boire du café ou de jouer à l’ordinateur, ou n’importe quoi d’autre. Vous aurez remarqué que vous ne pouvez pas vous faire une cigarette de temps en temps, tout en restant non-fumeur : une bouffée mène à la suivante.
Tout était tellement prévisible. Ce qui m’étonne le plus ce sont les revendications des ministres qui prétendent que les contributions encore plus coûteuses au FMI sont nécessaires pour d’autres fins que le sauvetage de l’euro. Quel scénario possible avons-nous là ? Une récession soudaine en Suède ? Au Canada ? C’est tout juste si nous n’étions pas prévenus : avant même d’être nommée, Christine Lagarde avait précisé qu’elle paierait n’importe quel prix pour soutenir la monnaie unique.
Quelle est notre alternative ? Eh bien, l’alternative au saut d’une fenêtre du troisième étage, c’est de refuser de sauter d’une fenêtre du troisième étage. La Grande-Bretagne n’a aucun intérêt à tenter de remodeler la zone euro. Si les 17 membres des gouvernements qui la composent se soucient plus de l’union monétaire que de la prospérité de leur propre peuple, c’est clairement leur prérogative. Nous, cependant, nous devrions refuser de payer le privilège de mettre en faillite nos partenaires commerciaux.
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Sur le web
Traduction : JATW pour Contrepoints.
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« Nick Leesons » = > « Nick Leeson » (sans ‘s’ final)
Contrepoints : Corrigé, merci.