De la révocation du droit de vote

À quoi sert d’aller voter quand la prétendue alternance entre la gauche et la droite ne parvient qu’à pérenniser un modèle aberrant de contrôle étatique

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De la révocation du droit de vote

Publié le 7 février 2012
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À quoi sert d’aller voter quand la prétendue alternance entre la gauche et la droite ne parvient qu’à pérenniser un modèle aberrant de contrôle étatique sur l’économie et le marché, dont la « main invisible » est menottée ?

Par Thierry Guinhut

Ambrogio Lorenzetti : Allégorie du bon gouvernement (1337-40) - Palazzo publico, Sienne

Le bon gouvernement est-il inatteignable ? Il semblerait qu’oui ; particulièrement en France. Devant l’impéritie de nos élites depuis 1981, droite et gauche confondues, pourtant démocratiquement élues, ne sommes-nous pas en droit de vouloir révoquer notre droit de vote ?

Entendons-nous, il ne s’agit en rien d’exiger la suppression de ce droit par quelque corps exécutif ou législatif qu’il soit, mais de le récuser à titre personnel, au titre de la liberté. Il suffit de constater combien d’entre nous l’ont dans les faits rejeté comme un chiffon sale dont on n’a plus l’usage. Les taux d’abstention considérables au cours des scrutins successifs, ces bulletins blancs, nuls, tagués, ces enveloppes vides (métaphore parfaite de la vacuité de ce droit) nous enseignent à quel point le désintérêt du prétendu citoyen, de l’anonyme courbé sous la ponction et l’incompétence étatiques, laminent la confiance dans cet instrument et symbole trop vénéré de la démocratie…

À quoi sert en effet d’aller voter quand la prétendue alternance entre la gauche et la droite ne parvient qu’à pérenniser un modèle aberrant de contrôle étatique sur la législation du travail, sur l’économie et le marché, dont la « main invisible » smithienne est menottée ? À quoi bon prétendre choisir, armé de la monnaie dévaluée du bulletin de vote, quand à peu de différences près, chaque couleur, du bleu dur au rouge, en passant par de si peu diverses nuances de bleuté et de rose, continue à rendre obèse un peuple de fonctionnaires de l’État et des collectivités locales, à perpétuer une protection sociale démesurément coûteuse, à fabriquer une pauvreté exponentielle…

Car pour nourrir ce peuple cependant mécontent, hors quelques privilégiés syndiqués, hors l’oligarchie au pouvoir qui s’octroie des émoluments indus, il faut multiplier les impôts sur la fortune, les taxes confiscatoires, donc faire fuir la richesse, décourager l’initiative, déconsidérer le mérite et la réussite. C’est alors que le besoin exploite les capacités (pour retourner la célèbre formule de Marx) au point de conduire tout un chacun aux tréfonds de l’enfer fiscal, de la dépendance, de l’assistanat et de la médiocrité.

Ce qui, avec un sursaut péremptoire, n’empêche pas nos rhéteurs de reprendre des accents maurrassiens : de gauche à droite et de droite à gauche les financiers sans visage sont conspués. Alors que l’accroissement de la dette est exclusivement de la responsabilité des États, de ceux qui ont élu les mauvais gouvernements, de ceux qu’un système vérolé engraisse encore, on accuse les banques, les riches, alors que l’on apprend aux pauvres à exploiter les riches, alors que l’on se presse de toutes parts pour occuper les bancs douillets et privilégiés du conseil des ministres et d’autres hauts fonctionnaires forcément keynésiens, les fauteuils veloutés des communes, départements et régions, histoire de distribuer avec une générosité népotique et clientéliste la manne financière des impôts locaux et de cet emprunt si complice avec la dette.

De même la pensée libérale est conspuée par d’infaillibles idéologues, par d’incultes édiles, du sommet de l’État au plus bas des conversations de comptoir et de salle des profs, ces piètres intellectuels qui manquent à leur devoir de connaissance et d’impartialité. Le simple bon sens serait alors de regarder les États qui s’en tirent mieux que nous, qui voient leur balance commerciale être excédentaire, leur taux de chômage s’écrouler. Que ne nous en inspirons-nous pas ! Le libéralisme économique, de la flat tax au retrait de l’État, n’est pas ici examiné dans son efficacité, encore moins dans la noblesse de sa pensée qu’ont illustré de nombreux philosophes, de Montesquieu à Tocqueville, d’Aron à Bastiat, d’Hayek à Léo Strauss. Cessons enfin ces ponctions sur l’activité et leurs cortèges de commissions et subventions d’autant plus contreproductives qu’elles exigent un nombreux personnel pour percevoir, gérer et redistribuer, donc gaspiller. L’anticapitalisme, sinon de connivence, semble être la règle de Bercy comme de nos aboyeurs publics.

Pouvons-nous alors voter quand la tyrannie, l’incurie et l’inculture se disputent les honneurs de figurer parmi les listes électorales, quel que soit le spectre politique ? Sans compter l’inefficacité totale d’un vote individuel, devant la marée de la majorité qui accable l’individu, aggravée par le peu de différences que forment l’addition de tous les partis affamés de pouvoir et de solutions étatiques désespérantes… Pouvons-nous voter quand le peuple libre et créateur de richesse n’est pas entendu, quand le peuple des profiteurs et de la rancœur est surentendu, quand on préfère renflouer les entreprises dépassées et anti-compétitives plutôt que d’aplanir la naissance de celles de demain, quand populisme et démagogie plutôt que pédagogie réclament le protectionnisme contre l’ouverture stimulante à la mondialisation… Ainsi est permise enfin l’ochlocratie, cette dégénérescence de la démocratie, ce gouvernement de la populace et des médiocres selon les Grecs…

Vaudrait-il mieux alors un despotisme éclairé ? Gare à l’utopie. Reste que la démocratie, le moins mauvais système après tous les autres dit-on, peut engendrer des monstres : voter en masse pour une tyrannie brune, verte ou rouge, ou bientôt voter pour la servitude volontaire du socialisme, du jacobinisme et de leur centralisme bureaucratique.

Faut-il révoquer un droit, une liberté, pour garder, faute de bon gouvernement, la dignité de sa liberté intérieure ?

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  • Si le vote blanc était pris en compte, nous aurions certainement une photo plus fidèle du vrai paysage electorale, mais cela ne plairait pas à nos chers apparatchiks …

  • Le vote blanc reconnu est la seule solution pour permettre aux gens d’exprimer leur désaccord et la non représentativité de leurs idées dans le prisme politique atuel.

  • « la démocratie, le moins mauvais système après tous les autres »

    … tous les autres systèmes, oui, mettons. Mais la vie n’étant pas un lego, pourquoi aurait-on besoin du moindre système ? Le problème n’est pas dans le « quoi construire » : il est déjà dans l’idée que, pour construire, on aurait besoin d’un cadre systématisé, de béquilles, de garde-fous, de schémas techniques et de règles exhaustives.

    Et c’est loin de n’être qu’une question de tyrannie économique, mais surtout une question de tyrannie morale ; car on ne perd jamais une liberté sans perdre toutes les autres. Et quand on perd la liberté de choisir, soi-même, ce que l’on estime bon et mauvais, pour soi-même, qu’est-ce que ça peut bien foutre, qu’il nous reste quand même à choisir celui qui en décidera à notre place ?

    C’est d’autant plus grotesque que, si chacun n’est même plus légitime pour choisir sa morale lui-même, comment qui que ce soit pourrait-il l’être pour choisir celui qui fera ce choix à sa place ?

    Qu’ils se le collent au cul, leur vote, et leur droit de vote : tous les partis voulant, pour une raison quelconque, me dépouiller de mes biens, tout en me condamnant, pour une autre raison non moins saugrenue, il n’y a pas moyen que je leur donne un blanc-seing pour le faire ; même en échange d’une occasionnelle cacahuète ci-et-là : un bien n’efface jamais un mal, ces deux notions étant rigoureusement orthogonales ; je ne suis pas un chien à qui on tend un sucre s’il fait le beau : les votes et les blanc-seings, merci, mais sans façon.

  • c’est ça , c’est ça , bavassons encore et encore, et surtout ne faisons rien !

    Aujourd’hui, nous avons la possibilité de renverser l’oligarchie en votant massivement Marine Le Pen.

  • Miss France a le cancer

    Imagine que tu es Miss France.
    tu aimes bien en faire qu’à ta tête….faire des excès.
    Le corps lui va encaisser, en silence ce que le cerveau lui impose.
    Pas d’over-dose, la coupe se rempli goutte après goutte…
    Puis un matin, en palpant en ton sein, tu sentiras une petite boule :
    MISS FRANCE A UN CANCER !
    Certes en sortant de l’examen, tu es toujours en vie, juste un peu assommée.
    Que vas-tu faire ?
    Garderas-tu ton train de vie en ignorant le cri d’alarme que le corps vient de pousser ?
    te demanderas-tu : Pourquoi mon corps m’envoie ce message ?

    http://www.lejournaldepersonne.com/2012/02/miss-france-a-le-cancer/

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