Des Humains Génétiquement Modifiés pour lutter contre le réchauffement climatique

Vous n’avez pas voulu des OGM ? Vous prendrez bien un peu d’HGM (Humain Génétiquement Modifié) !

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Des Humains Génétiquement Modifiés pour lutter contre le réchauffement climatique

Publié le 15 mars 2012
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Par Jacques Corbin.

Allez, un petit effort… puisqu’on vous dit que c’est pour « sauver la planète »… enfin, ce n’est pas moi qui le dit, ce sont des « scientifiques », garantis pur sucre, et estampillés. Vous avez déjà avalé tellement d’âneries, certains pensent que vous êtes assez conditionnés pour avaler celle-ci. Entraînez vous, ce ne sera certainement pas la dernière !

On aurait pu croire que toutes les limites de l’ânerie avaient déjà été franchies depuis belle lurette par les Torquemada de la lutte contre le réchauffement climatique prétendument anthropique. Il y avait ainsi eu, sans prétendre à l’exhaustivité :

  • Cette étude de l’Université de Dublin, publiée dans The Telegraph qui proposait de donner aux bovins un supplément alimentaire à base d’Omega 3 pour en réduire les flatulences qui sont – chacun le sait – bien plus efficaces que le CO2 pour réchauffer la planète.
  • Cette « étude » de l’Université d’État de l’Oregon, financée par la NASA (oui !, plus précisément le Jet Propulsion Laboratory du National Aeronautics and Space Administration), où d’innommables « scientifiques » avaient osé calculer – à grand renfort d’équations s’il vous plaît – les effets cumulés de l’héritage carbone des individus par la reproduction. Cet article avait été distingué par l’attribution, par Jacques Duran, d’un « bonnet d’âne » de l’irremplaçable site Pensée Unique. On peut voir aussi ceci.
  • Cette « étude » de la London School of Hygiene & Tropical Medicine (abstract) qui gaspillait les deniers publics en étudiant – très sérieusement – l’impact de l’obésité sur les émissions de « gaz à effet de serre ». Voir ceci, si vous y tenez.
  • Cette « étude » de l’université de Victoria, rapporté par Tanya Katterns qui comparait les « empreintes carbone » des animaux de compagnie. Cette étude établissait par exemple qu’un chien moyen avait une « empreinte carbone » un peu supérieure à la moitié d’un 4×4. J’avais à cette époque commenté cet article dans deux articles du Post. On peut regarder ceci et cela.

Une étape nouvelle de ce concours planétaire de stupides énormités vient d’être franchie par une étude de l’université de New-York. Cette étude fera date car ses auteurs proposent, ni plus ni moins, une « réingénierie » de l’espèce humaine. Ici, l’OGM est enfoncé, pulvérisé… Place à l’HGM (Humain Génétiquement Modifié) qui sera re-façonné pour en diminuer l’empreinte carbone.

L’étude est rapportée dans The Atlantic et n’a pas échappé à l’irremplaçable WattsUpWithThat. L’ « auteur principal » de l’étude, S. Matthew Liao, est philosophe, professeur de bio-éthique à l’Université de New-York (Oui oui !).

Je n’ai pas lu le papier jusqu’au bout. Vous jugerez vous-même si c’est utile après avoir lu les quelques passages qui suivent :

  • Le titre : « Comment une reconfiguration du corps humain pourrait combattre le changement climatique ».
  • L’introduction : « Des médicaments destinés à vous aider à éviter de consommer de la viande, à la modification génétique vous donnant des yeux de chat pour réduire le besoin de lumière, une interview sauvage concernant les changements que les humains pourraient s’appliquer à eux-mêmes pour combattre le changement climatique. »
  • Quelques passages du genre : « Les parents pourraient faire usage de l’ingénierie génétique ou des traitements hormonaux dans le but de donner naissance à des enfants plus petits, réclamant moins de ressources » ou encore « Imaginons que je sache que je devrais envoyer un chèque à Oxfam [NdT : un très gros conglomérat international d’ONG] mais ma volonté n’est pas assez forte, et il se pourrait que je n’envoie jamais ce chèque. Mais si j’augmente mon empathie au moyen de médicaments, alors peut-être pourrais-je surmonter ma faiblesse et envoyer ce chèque. » [NdT : capito ?] Ou enfin [NdT : l’auteur se place dans la perspective d’un rationnement par la définition d’une allocation fixe de gaz à effet de serre par famille] : « Si cela devait être le cas, la réingénierie humaine pourrait donner aux familles le choix entre deux enfants de taille moyenne, ou trois enfants de petite taille… (inversement) une famille pourrait vouloir un enfant qui devienne un excellent joueur de basket, et elle pourrait utiliser la réingénierie humaine pour avoir un [ndt : seul ?] enfant vraiment très grand. »

Bien entendu, l’auteur précise plusieurs fois qu’il ne souhaite pas que toutes ces propositions de progrès soient appliquées de manière coercitive. Ouf, me voila rassuré. Mais il faut bien considérer que l’aspect coercitif n’est pas un ingrédient essentiel dans une société « correctement » conditionnée par le formatage des consciences auquel les nouvelles générations sont soumises dès l’école…

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