Comme François Hollande, Nicolas Sarkozy s’est aussi prononcé pour une révision des traités européens, mettant en cause la libre circulation des personnes à l’intérieur de l’espace Schengen.
Un article d’opinion du Parisien Libéral.
Les militants du Nouveau Centre avaient été invité à faire campagne pour Nicolas Sarkozy, afin de faire barrage à Hollande et à la gauche en général, dont le Modem ne se démarque pas assez, à juste titre. Force est de constater qu’ils ont de quoi être déçus ! Non seulement le Président de la République dérive de plus en plus vers des idées protectionnistes, ce qui est triste pour un pays qui cherche à éviter la répétition des années 30, mais en plus il se prononce ouvertement pour la révision des traités Européens, comme Hollandreou.
Certes, le Président de la République a raison, dans le sens où le socialisme ne peut se pratiquer qu’à un niveau national. Les mécanismes (périmés) de multiplicateur keynésien ou les politiques de redistribution sont à 100% compatibles avec le nationalisme économique. Mais dans ce cas, pourquoi voter UMP si on peut voter Fronts (de Gauche ou National) ? On comprend mieux pourquoi le Président de la République préfère écouter Guaino, Guéant, Hortefeux ou Guillaume Peltier qu’Alain Madelin, Hervé Morin, ou Jean-Louis Bourlanges sans même parler de Bayrou, qui de temps en temps a une illumination girondine et anti interventionniste. Pourquoi ? Parce que les interventionnistes se plaisent à croire qu’ils peuvent maitriser l’économie.
C’est pourquoi les Réformateurs, les libéraux de l’UMP devraient rejoindre Alternative Libérale, Le Parti Liberal Démocrate, Hervé Morin et le Nouveau Centre ou les Libéraux du Modem dans leur travail de reconstruction du centre droit, libéral, démocrate et pro européen. Les autres seront heureux de se retrouver au sein d’une droite réorganisée autour des valeurs de la fille à papa de Saint-Cloud.
Le monde que Nicolas Hollande et François Sarkozy proposent n’est pas fondamentalement irréaliste. La France peut vivre hors de Schenghen, elle peut produire ses Renault, elle peut taxer ses riches, elle peut même revenir au franc. La seule question est celle du coût d’une telle politique.
Les contribuables sont-ils prêts à l’assumer ? Gageons que même au sein des dirigeants de l’UMP, comme Jean-François Copé, Hervé Novelli ou Charles Beigbeider, la réponse n’est pas évidente.
Quand est-ce que le Président de la République reviendra aux fondamentaux du libéralisme au lieu de pourchasser les « exilés fiscaux » ou de proposer aux Français de les protéger ? Nous ne voulons pas être protégés (du marché/de l’immigration/de l’euro/de la crise), nous voulons être libres !
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Sur le webÂ
RT @Contrepoints: Plutôt Schengen que Sarkollande !: http://t.co/Bk7LITVq
« Quand est-ce que le Président de la République reviendra aux fondamentaux du libéralisme »
Comment peut un socialiste (de droite) revenir au libéralisme ?
Revenir au libéralisme ??? A quel moment taxosy a t-il été libéral ? Peut-être deux ou trois allusions verbales en cinq ans. Devenir libéral serait plus juste. La réponse : jamais puisque ses pouvoirs viendraient à diminuer.
Je ne mettrai pas Schengen dans le même sac que le reste des propositions démagogiques que Sarko et autres font depuis le début de cette campagne.
Schengen c’est la libre-circulation et une tentative de libre-installation entre européens, ce qui est très bien, mais ces accords impliquent qu’un immigré régularisé en Italie ou en allemagne l’est aussi en France, et cela n’est pas acceptable. La liberté de circulation et d’installation complète doivent jouer entre européens et pas pour les extra-communautaires.
Pourquoi une telle discrimination? C’est du protectionnisme!
@Tremendo et Hueb : vous vous trompez de débat parce que vous ne posez pas les bonnes questions. Le problème n’est pas l’immigration en tant que telle mais le fait qu’elle occupe l’espace public en toute irresponsabilité. Le problème que l’immigration met en exergue est l’excès d’espace public, qu’il soit physique, social ou juridique.
Dans l’écrasante majorité des cas une personne qui demande sa régularisation dans un pays restera dans ce pays.
Et sans contrôle systématique aux frontières (qui est l’essence de Schengen) je vois mal comment on peut espérer empêcher un clandestin régularisé en Espagne de venir en France ? Si on l’expulse il pourra toujours revenir en Espagne puis de là revenir en France !
On rajoutera qu’un pays est de toutes façons aussi libre dans sa politique de naturalisation que dans sa politique de régularisation. Par définition une politique commune de liberté de circulation et d’installation entre différents pays implique une certaine confiance réciproque entre ces pays.
Bonjour Parisien Libéral,
Cela fait chaud au coeur de se sentir moins seul en lisant votre article.
Bien à vous,
FD
merci, Fabrice Descamp !
« Plutôt Schengen que Sarkollande ! » http://t.co/9LZdkh58 via @Contrepoints
RT @Copeau: « Plutôt Schengen que Sarkollande ! » http://t.co/9LZdkh58 via @Contrepoints
Sarkozy est aussi socialiste et étatiste que les autres… voire encore plus, vu le personnage.
Les libéraux, si tant est qu’ils réapparaissent un jour en France, ne le feront ni par la droite, ni par la gauche… à la limite au centre, et encore.
Mais je n’y crois même plus, nous socialiserons sans doute encore plus, par la gauche ou la droite, tout en continuant de pleurer sur les ravages de l’ultralibéralisme dans un pays où 67, puis 70, puis 80% de la richesse sera captée puis redistribuée par le sacro-saint Etat, béni soit-il.
Ce pays est mort, tué par une génération de baby-boomers autrefois entreprenant, aujourd’hui »hui devenue momies immuables.