Pour protéger la nature, la solution propriétariste

Croyez-moi, qu’on soit animal, plante ou toute autre espèce de la nature, il est doux d’avoir un propriétaire si l’on veut être bien traité.

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Pour protéger la nature, la solution propriétariste

Publié le 24 mars 2012
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Pour protéger l’environnement, la solution étatique coulerait de source. Pourtant, qu’on soit animal, plante ou tout autre espèce de la nature, il est doux d’avoir un propriétaire si l’on veut être bien traité.

Par Serge Schweitzer.

 

Il y a une semaine, la ville de Marseille accueillait 20 000 participants pour le sixième Forum Mondial de l’Eau.

Il est peu probable que cette grande messe internationale et bureaucratique apporte de l’eau potable aux presque un milliard d’êtres humains qui aujourd’hui n’ont pas accès à cette ressource vitale. L’auteur de ces lignes n’a pas prétention à connaître suffisamment la question pour en traiter valablement. En revanche, comme économiste, il est possible de faire profiter le lecteur de l’état actuel de la réflexion en matière de ressources et au-delà encore en matière d’environnement. Tâchons en quelques réflexions de résumer aussi honnêtement que possible l’état des connaissances.

 

On peut commencer par quelques réflexions initiales pour s’apercevoir que le débat est pollué, si l’on ose dire, par le fait que n’importe qui s’autorise sur ces questions à dire n’importe quoi.

La célébrité tient lieu d’expertise et la parole est confisquée par les Hulot, les Arthus Bertrand, les José Bové et autres savants de cette stature. Le développement durable est déjà dépassé et l’on évoque de plus en plus fréquemment la décroissance pour reculer un instant l’inéluctable destruction de notre planète consécutive à la folie des Hommes. Évidemment, ce thème n’a rien de nouveau et déjà le poète latin Lucrèce évoquait l’heureux temps de la campagne romaine où tout n’était soi-disant que calme et volupté comparé à la jungle urbaine que Rome était devenue.

À propos de Rome, c’est le club du nom de cette ville qui dès les années 1960 sonne le tocsin. L’explosion démographique, l’épuisement des ressources naturelles, la pollution sont les trois thèmes d’une apocalypse déjà présentée comme inéluctable. Le quatrième cavalier de l’apocalypse étant le productivisme, conséquence de la course au profit qui engendre tout le reste, y inclut une guerre un jour inévitable entre le Nord et le Sud. La pensée unique peut alors se déployer depuis un demi-siècle et une religion païenne s’emparer de beaucoup réécrivant un paradis terrestre d’avant le moment fatal où l’être humain se mit en tête l’idée saugrenue de lutter victorieusement contre la rareté. Mais cette pensée unique engendre évidemment de graves erreurs comme tous les monopoles, car la concurrence des thèses et des idées ne peut alors s’épanouir.

En effet, contrairement à ce que nombre de médias incultes, politisés et complaisants présentent comme des vérités, bien des propositions appelées certitudes font l’objet de vifs débats chez les authentiques savants.

Ainsi du réchauffement climatique, des OGM, du gaz de schiste et de bien d’autres questions. En ce domaine, il faut se garder de tout sectarisme. Les solutions étatiques peuvent être ici excellentes, ainsi de certains parcs nationaux, mais là catastrophiques. Il en est de même pour les procédés marchands.

La seule certitude en l’état actuel est de ne pas être définitif.

Hier, les biocarburants étaient présentés comme une panacée, qu’en est-il aujourd’hui ? Les seules entreprises fabriquant des éoliennes embauchaient, aujourd’hui elles licencient. Les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Évidemment on peut toujours invoquer la théorie du complot des pétroliers !

En matière de pollution, il y a ici des succès considérables, là des questions non résolues. Les forêts progressent tellement sur la surface du globe que certains savants commencent à s’inquiéter. Inversement, la redoutable pollution qu’est le bruit qui dégrade l’état de bien-être de ceux qui y sont confrontés directement est en constante augmentation. Même si en ce domaine il faut nuancer au risque de choquer. Certains recherchent volontairement le bruit lors de concerts. Cette dernière remarque afin de rappeler la subjectivité de nos choix et de nos goûts qui font qu’il y a peu de pollutions intrinsèques. Ce qui offense gravement les uns ne gêne guère les autres. La disparition d’espèces de poissons est un scandale pour certains, mais pour d’autres la pollution visuelle de mangas installés dans Versailles est bien pire. Sans même développer le fait que la pollution idéologique entraîne des virus qui ont fait plus de morts que toutes les pollutions réunies de l’apparition de l’homme jusqu’à nos jours.

Mais revenons à la nature.

La thèse dominante est que la recherche obsessionnelle du profit par des entrepreneurs cupides est la cause principale, sinon unique, qui épuiserait la planète. Cet argument se désintègre immédiatement si l’on pense que, dans ce cas, dans les économies où le profit fut évincé, la nature devrait avoir subi bien peu d’atteintes.

Or, il est unanimement admis que c’est dans les pays anciennement communistes à économie de plan sans droit de propriété privée et sans entrepreneurs avides que les plus grands ravages se sont produits. La mer d’Aral est morte et de Tchernobyl aux cimetières de sous-marins nucléaires, les désastres écologiques les plus significatifs se sont produits dans des systèmes économiques où le profit était absent. On subodore déjà le rôle de la responsabilité personnelle et/ou de l’irresponsabilité collective lorsque, faute de droits de propriété correctement spécifiés, personne n’est responsable nommément, et nul n’est incité à bien gérer puisque la bonne gestion ne trouve sa récompense et la mauvaise sa sanction.

Nous sommes dans les années 1930.

L’analyse économique produit un ensemble de thèses connues sous le nom de défaillances du marché. Lorsque ce dernier fonctionnerait selon sa propre dynamique, il provoquerait des effets indésirables dans certains cas qui ne pourraient être traités correctement par des antidotes naturels créés par ces mêmes procédures de marché. Beaucoup s’accordèrent alors à penser qu’un état de bien-être ne pourrait être rétabli que par l’intervention de l’État et une cohorte de réglementations. Pour protéger l’environnement, la solution étatique coulerait de source. Le ver était dans le Grenelle et le Borloo.

Petit à petit, la place du droit civil sur ces questions est devenue subalterne, celle du droit pénal secondaire, celle du droit public dominante.

Les atteintes se multiplient pour protéger l’environnement au détriment du droit de propriété qui s’estompe devant un droit d’opportunité dont la définition appartient aux pouvoirs publics puisque ces derniers représenteraient l’intérêt général. Les atteintes à l’environnement ne sont plus réellement jugées mais administrées. En moins de trois décennies, le Code de l’environnement est déjà gros de plus de 2000 pages. Cette thèse de l’intervention par le texte pour résoudre les questions cruciales d’environnement est largement majoritaire dans l’opinion publique.

Est-ce une raison suffisante pour écarter toute autre solution et s’interdire de raisonner ou même simplement de regarder ce qui marche et ce qui ne marche pas ?

Pour protéger l’environnement, n’écartons pas a priori d’autres solutions.

Il est pervers intellectuellement de pratiquer comme dans un concours de beauté où la candidate numéro 2 est écartée par le jury parce qu’elle ne pourrait en aucun cas être plus belle que la première. Ou encore à l’inverse ne nous conduisons pas comme dans un concours de chant où la candidate numéro 2 est déclarée gagnante sous le prétexte que personne ne peut chanter plus mal que la première candidate.

 

Car pour protéger l’environnement, de nombreux économistes adoptent plus volontiers la solution propriétariste. La solution par le droit de propriété n’est guère à la mode, est-ce une raison suffisante pour l’écarter ?

Pourtant les exemples abondent…

Nous les examinerons dans le prochain article mais, pour vous faire patienter, comparez en cet hiver finissant le sort et la maigreur des chats sauvages qui luttent à chaque instant au péril de leur vie pour un peu de nourriture. Ils sont apparemment libres mais le chat de la mémère ne les envie guère. Doté d’une propriétaire amoureuse de ses attraits, il ronronne au coin du feu, gros et gras, attendant avec gourmandise son bol de lait et ses nourritures quotidiennes.

Avant de condamner toute autre solution que l’intervention de l’État en matière de pollution, de protection de la faune et de la flore, que chacun de nos lecteurs s’imaginent un instant en quadrupède canin. Que préférez-vous ? Être un chien efflanqué sans propriétaire, dehors dans les rues, sans cesse aux aguets devant d’autres spécimens plus forts, et fouillant les poubelles pour survivre, ou enviez-vous le sort des chiens propriétarisés, attractions quotidiennes de leur maître et des enfants qui rivalisent à tout instant pour leur faire plaisir ?

Croyez-moi, qu’on soit animal, plante ou tout autre espèce de la nature, il est doux d’avoir un propriétaire si l’on veut être bien traité. Cette thèse est-elle robuste et crédible ? Nous y réfléchirons. Mais sur un sujet aussi sensible et avec ces quelques éléments, n’hésitez pas avec tolérance et courtoisie à débattre et à multiplier les exemples à l’appui de vos opinions pour enrichir un sujet difficile et passionnant.

—-
Article publié originellement dans News Of Marseille. Reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.

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  • Franchement, on sombre dans le ridicule là…

    D’abord les communistes comme exemple d’État et contre exemple de profit… euh excusez-moi mais le communisme tel qu’il a été appliqué c’est une célébration de l’Homme au détriment du reste, la Nature la première, et c’est une société productiviste, qui certes ne cherche pas le profit individuel mais le profit à l’échelle de la société/du Parti (selon 😉 ).
    Et enfin, la comparaison de l’état sauvage et de l’état domestique ou apprivoisé. C’est une blague ? Donc pour sauver les espèces sauvages, transformons les zones sauvages en parcs d’attractions, nourrissons les lions et les ours, les gazelles et les rhinos. Et quand tout le monde aura réalisé que le sauvage n’est plus, ces propriétaires feront quoi de leurs artistes qui ne font plus rêver ?

    Ça n’augure rien de bon pour le prochain papier…

  • A flomyen

    L’auteur ne dit pas que la privatisation est la panacée qui permet de résoudre tous les problèmes liés à la protection de la nature, mais qu’elle fait partie des solutions.

    Lisez par exemple ce qui se passe avec les éléphants en Afrique :

    « In most nations around the world wildlife are owned and managed by the State. However, in the past 30 years Zimbabwe, Namibia and South Africa have altered their legal regimes to give full control over the use of wildlife to the private owners of the land on which the wildlife are located. Following the privatization of wildlife management in southern African nations, wildlife tourism on private lands has boomed. In Zimbabwe, a majority of many desirable species – including 94 percent of eland, 64 percent of kudu, 63 percent of giraffe, 56 percent of cheetah, and 53 percent of both sable and impala – are found on commercial ranch properties. In Namibia, wildlife populations on private lands have risen by 80 percent since the creation in 1967 of a regime of private wildlife ownership. Privatization of control over use of wildlife has had more success in promoting biodiversity in the southern African region than any other policy measure. Other parts of the world may be able to benefit from the lessons learned from the successes of southern African nations in privatization and commercialization of wildlife. Based on the southern African experience, many wildlife managers should reconsider whether positive incentives might not be more effective in the future in promoting wildlife populations than the past club of state commands and controls. »
    Source : http://ideas.repec.org/p/icr/wpicer/02-2000.html
    et encore :
    http://www.alternatives-economiques.fr/faut-il-privatiser-les-elephants-_fr_art_188_21325.html

    • J’ai bien compris que l’auteur ne sombrait pas complètement dans le manichéisme, et j’attends quand même de lire ses arguments (car il faut reconnaître que cet article ne dit pas grand chose jusqu’à présent…).

      L’exemple africain est celui auquel je pensais, mais il bénéficie d’un effet d’aubaine sur la raréfaction des espèces sauvages dans d’autres zones. Il me semble pas par contre que la forêt amazonienne et ses habitants se portent bien de la privatisation de ses terres…

      Si c’est pour transformer la nature sauvage en nature domestique, je crois que l’on perd de vue le but…

      • La foret amazonienne appartient à l’Etat qui permet à quelques firmes d’exploiter les ressources sans responsabilité. Donc l’amazonie est un problème de corruption et de non respect du droit de propriété des indigène.

        • Ceci dit, il est dans l’ordre des choses, donc bon, que la nature sauvage soit progressivement domestiquée au bénéfice de l’homme.

          • J’ai failli m’étouffer en lisant votre réponse, bubulle.

            Ce qui est « dans l’ordre des choses » est bon ??? Gasp, vous me faites peur là.

            En tout cas j’ose croire et vouloir qu’il est possible de préserver la nature sauvage, en y excluant l’Homme ou en tout cas l’Homme « moderne » dans des zones réserves naturelles où l’on ne fait pas des animaux des artistes de cirque et où on se garde au plus possible d’intervenir dans leur vie.

            L’Homme s’est extrait de la pression de sélection, de son environnement, je ne le souhaite pas à la Nature, à la Terre entière ou alors elle restera figée pour dépérir. La domestication éradique la différence, la variété, or c’est de ça, biologiquement, que vient la force de la Vie.

            Nous aurions grand tort de croire qu’en maîtrisant la Nature sous toutes les coutures, nous y gagnerions.

  • Rôle unique de l’Etat dans un régime libéral comme théorisé depuis les Lumières :

    Assurer la protection des biens et des personnes.

    De fait, le secteur privé doit être contraint par l’Etat à chaque fois qu’il tente de menacer les biens ou les personnes, directement ou indirectement !

    De fait, l’Etat n’a non seulement pas à planifier le nucléaire, les gaz de schiste ou les OGM, mais en vertu du danger que représentent ces activités pour l’intégrité des biens et des personnes, l’Etat a simplement le devoir de les prohiber…

    Au secteur privé de développer des technologies sans danger de substitution ou aux citoyens alors si ces dernières ne peuvent exister, de s’en passer…

    Il y a ainsi une incroyable divergence entre deux familles de libéraux, les libéraux des Lumières et les néo-libéraux…

    Sur Contrepoints.org je note qu’on ne tolère pas ces divergences, que seuls les néo-libéraux sont représentés, ce qui ne fait que décrédibiliser le libéralisme…

    Un libéral qui soutient que l’Etat doit laisser les firmes privées développer le nucléaire, les Schiste ou les OGM, n’est pas un libéral, il est autre chose, car il soutient alors la liberté pour ces mafias contre les citoyens…

    • Pas d’accord avec vous : ce n’est PAS le rôle de l’Etat que d’arbitrer si telle ou telle activité humaine est néfaste ou non, mais c’est le rôle de la JUSTICE.
      Confondre Etat et Justice est nocif et amène à des abus de la part des politiciens, syndicats, etc…

    • Tintin, je vous suis sur le rôle de l’État, arbitre et médiateur (bien sûr seulement si il est l’incarnation du peuple 😉 ).

      AlainLib: l’État est bien représenté par ses 3 branches exécutives, législatives et judiciaires. C’est une tendance à l’abus d’usage de « chef de l’État » pour le Président de la République aujourd’hui représentant d’un parti plutôt que figure impartiale, qui conduit à l’oubli que la Justice est partie intégrante de l’État.

  • A Tintin

    Vous parlez du danger du nucléaire, des gaz de schiste et des OGM.
    Toutes les activités humaines sont dangereuses : le fait de sortir à la rue est dangereux car je risque de me faire écraser par un camion, mais je ne vais pas non plus rester à la maison parce qu’il y a aussi un risque de tremblement de terre …

    En ce qui concerne l’énergie nucléaire, pour l’instant (en-dehors de Tchernobyl, accident soviétique et pas nucléaire) elle n’a pas fait de morts. Par contre l’extraction de charbon pour les centrales électriques fait chaque année des milliers de morts.
    En ce qui concerne le gaz de schiste et les OGM, je vous remercie de préciser quel est leur danger réel.

    Dire « Au secteur privé de développer des technologies sans danger de substitution ou aux citoyens alors si ces dernières ne peuvent exister, de s’en passer… » c’est de l’incantatoire car vous savez très bien que pour l’instant il n’a pas d’alternative et qu’il serait idiot de s’en passer. Si vous voulez retourner vivre à la lumière de la bougie, sans frigo, ordinateur pour poster des commentaires sur Contrepoints, etc, vous êtes libre de le faire, mais je crois que l’immense majorité des humains ne vous suivra pas.

  • A flomyen

    En ce qui concerne la nature sauvage, je vous rappelle qu’elle fait partie des mythes de l’âge d’or du bobo éternel. Les peuples qui vivent dans ces grands et merveilleux espaces sauvages, dès qu’ils peuvent s’échappent vers les espaces civilisés, donc domestiqués. Je leur fais plutôt confiance qu’aux idéologues embourgeoisés qui veulent surtout que les « bons sauvages » restent sauvages, la plupart du temps contre la volonté de ces derniers…

  • @AlainLibe :

    Pouvez-vous développer votre remarque ?

    Sauf à ce que vous contestiez la nécessité de restaurer ou d’instaurer la séparation des pouvoirs, les juges ne jugent que l’applicabilité de la loi mais ils ne font pas la loi…

    L’Etat désigne ainsi les 3 pouvoirs…

    Vous voudriez que le juge est le pouvoir normalement dévolue au Parlement ?

    @Pagerfi :

    Vos clichés et vos paradigmes sont faux, à ce point faux qu’ils sont injurieux..

    Vous vous comportez comme ces décervelés yankee républicains qui collent des étiquettes à leurs contradicteurs, qui extrapolent les idées que leurs contradicteurs n’ont pas… et qui de fait, ce qui est un comble pour de supposés libéraux, ne font que pratiquer la censure.

    Il y a de cela dans votre commentaire, une forme de censure…

    Sur le fond je ne peux pas avec mon petit clavier me substituer aux médias qui ne font pas leur travail ou vous ressortir toutes les sources nécessaires pour vous démontrer que tout ce paradigme faussement libéral sur le nucléaire, les schistes, les OGM est faux et qu’il n’est que le produit de la propagande de mafias qui sont parvenues à trouver parmi les libéraux des idiots utiles et naifs pour les soutenir…

    A cause de la cru du Mississippi rappelez-moi la centrale nucléaire inondée qui manqua dernièrement d’exploser ?

    Rappelez-moi le nom de la centrale nucléaire qui manqua récemment d’exploser dans le Sud Est des USA suite au passage d’une tornade à 3km de cette dernière ?

    Rappelez-moi le taux de radioactivité dans la petite banlieue de Tokyo ?

    Rappelez-moi l’Etat de criticité dans lequel se trouve la centrale nucléaire de Monju ?

    Rappelez-moi combien il y a d’accidents nucléaires chaque année en France officiellement sur le seul nucléaire civil ? (3500 dont régulièrement des accident de niveau 4 sur 7 avec relachement de radioactivité)

    Rappelez-moi les quantités de déchets nucléaires produits chaque année par chaque français et la fréquence moyenne des guerre civile en France depuis 2000 ans ? (2kg par an par habitants et une guerre civile tous les 100 ans)

    Rappelez-moi combien de fois des armes atomiques ont été perdues aux USA ne serait ce que ces 3 dernières années ?

    Rappelez-moi combien de nappes phréatiques sont maintenant contaminées aux USA à cause des Schistes et rappelez-moi la fréquence des pluies acides en Nord Amérique ?

    etc.

    Par ailleurs et c’est la confirmation qu’il manquait, vous soutenez la planification étatique nucléaire…

    Merci alors de ne plus vous revendiquez du libéralisme, vous êtes comme un communiste qui voudrait entrer à l’église…

    Par ailleurs vous n’avez pas le droit d’imposer à un citoyen un risque qu’il n’a pas librement consenti.

    Et nul Homme n’a le droit de faire courir à l’humanité un risque global, quel qu’il soit (arme atomique etc.)…

    • Je réagis à ça :

      « …De fait, l’Etat n’a non seulement pas à planifier le nucléaire, les gaz de schiste ou les OGM, mais en vertu du danger que représentent ces activités pour l’intégrité des biens et des personnes, l’Etat a simplement le devoir de les prohiber… »

      et à ça :

      « …Un libéral qui soutient que l’Etat doit laisser les firmes privées développer le nucléaire, les Schiste ou les OGM, n’est pas un libéral, il est autre chose, car il soutient alors la liberté pour ces mafias contre les citoyens… »

      Vous dénoncez les mafias privées : certes, je suis d’accord, sauf qu’il convient également de dénoncer la mafia politicienne qui est aux commandes de l’Etat également, ni plus, ni moins.

      Par ailleurs, vous avez pris le parti de dire que les OGM, le nucléaire ou le gaz de schiste sont dangereux : qu’est-ce qui vous permet d’être aussi péremptoirement affirmatif ? Tolérez-vous que des scientifiques récusent ces condamnations et puissent les remettre en cause ? (Attention, ne vous méprenez pas ! Je n’oserais pas affirmer qu’elles ne sont pas dangereuses !!! Mais simplement j’ouvre la porte à la possibilité réelle que ces affirmations largement médiatisées puissent n’être qu’une forme de propagande, et après tout l’Histoire montre qu’à priori, je n’ai pas tort : trou dans la couche d’ozone, théorie du réchauffement fumeuse, etc…)

      En deux mots : contrairement à vous, je n’ai pas plus confiance en Sarkozy qu’en Don Corleone.

    • Tintin, vous critiquez à juste titre le danger potentiel du nucléaire. Cependant, vous oubliez que des usa à l’urss en passant par le jaon, le nucléaire est…public. De plus, vous incriminez les gaz de schiste sur la contamination des nappes phréatiques alors que ces dernière, contrairement en France, appartiennent aux seuls propriétaire du terrain. Donc l’Etat n’a rien a dire. Enfin, pour les ogm, il faudrait arrêter de suivre le principe de précaution et regarder par rapport aux vrais résultats scientifiques et à la liberté des agriculteurs. Vous ai-je déjà dit que mosanto était sous protection étatique (subventions, règlementation)?

  • Bonjour,

    Serait-il possible d’obtenir la source de l’affirmation suivante « Les forêts progressent tellement sur la surface du globe que certains savants commencent à s’inquiéter. » ?

    En fait les deux sources. Pour l’augmentation de la surface forestière, puis pour l’inquiétude.
    Au niveau de l’accroissement de la surface forestière, il faut au préalable s’accorder sur la définition de ce qu’on appelle une forêt.

    Si on prend la définition de l’UE par exemple, elle ne contient aucun critère de diversité. Ce qui conduit à mettre sur le même pied les forêts primaires d’amazonie, avec leurs centaines d’espèces animales et végétales uniques par hectare, et les monocultures de peuplier pour faire de la pâte à papier.

    Pour ma part, je refuse d’appeler forêt ce genre d’exploitation.

    • @Nick de Cusa :

      L’époque que retrace cette gravure est exactement celle dont vous n’êtes toujours pas sorti…

      La pensée n’est qu’un système organisé de croyances, vous jugez mon intervention illuminée à la lumière de vos propres croyances…

      Mais la terre est plate, assurément…

    • Le pauvre tintin. Il devrait se renommer zinzin.
      On ne sait pas ce qu’il fume mais ce n’est certainement pas de la bonne came.

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Jean de Kervasdoué est un excellent connaisseur des controverses entourant l’environnement et la santé, comme son impressionnante bibliographie et ses diverses chroniques l’attestent. Il vient de redoubler ses critiques à l’égard de l’écologie politique telle qu’elle se décline en France et en Europe dans un ouvrage qui vient de paraître[1]. Ceux qui partagent ses points de vue apprécieront cet état des lieux et s’en désespéreront, les autres feraient bien d’en tirer une leçon utile.

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