Pour The Economist, les candidats à la présidentielle sont dans le déni de réalité

Pour le célèbre hebdomadaire britannique, les hommes politiques français (et les français dans leur ensemble) vivent dans le déni en faisant comme si la situation économique actuelle n’existait pas. Un aveuglement volontaire extrêmement dangereux.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
France in Denial (Crédit : The Economist, tous droits réservés)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Pour The Economist, les candidats à la présidentielle sont dans le déni de réalité

Publié le 31 mars 2012
- A +

Pour le célèbre hebdomadaire britannique, les hommes politiques français (et les Français dans leur ensemble) vivent dans le déni en faisant comme si la situation économique actuelle n’existait pas. Un aveuglement volontaire extrêmement dangereux.

Par Alexis Vintray.

Quand The Economist, un des journaux les plus influents au monde, si ce n’est le plus influent, prend position, ce n’est jamais sans mure réflexion. Autant dire que les avertissements que le journal adresse à la classe politique française et à l’ensemble des français dans son édition du vendredi 30 mars sont particulièrement alarmants : « La France dans le déni : l’élection la plus frivole de tout le monde occidental ».

Pour l’éditorialiste, il y a « plus inquiétant encore que la mauvaise foi » des deux principaux candidats, « la possibilité qu’ils pensent vraiment ce qu’ils disent ». Et leurs programmes sont en effet inquiétants : « Une France léthargique et non réformée pourrait bien se retrouver au centre de la prochaine crise de l’euro. Il n’est pas inhabituel que des responsables politiques ignorent des vérités dérangeantes pendant les campagnes électorales mais il est inhabituel, ces derniers temps en Europe, qu’ils les ignorent aussi totalement que le font les hommes politiques français. Et avec M. Hollande, qui, après tout, est encore le vainqueur le plus probable, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques ».

Guère plus d’espoir avec Nicolas Sarkozy selon le journal : « Même si c’est Nicolas Sarkozy qui est réélu, les risques ne disparaîtront pas. Il n’ira pas jusqu’à proposer quelque chose d’aussi stupide que de taxer à 75% mais il n’envisage ni les réformes radicales ni la réduction structurelle des dépenses publiques dont la France aurait besoin ». Conclusion : « La France insouciante est sur le point d’être rattrapée par la dure réalité, quel que soit le président ».

Gare aux lendemains qui déchantent après l’élection donc…

Lire le reste de nos articles sur The Economist

Voir les commentaires (12)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (12)
  • Dans cet article, on peut voir le diagnostic que les libéraux francais ont fait depuis longtemps.
    1- L’érosion de la competitivité francaise soulévent des questions difficiles quant á ses implications sociales. Les francais chérissent la notion que tout le monde doit jouir d’un accés égal á des services de bonnes qualités dans les bonnes périodes tout en bénéficiant d’un filet de protection généreux dans les mauvaises périodes. Mais quel niveau de soutien la France peut-elle vraiment offrir a ses citoyens quand ils seront malades, sans travail, dans la periode de l’enfance ou á la retraite? Comment le pays peut justifier l’administration publique énorme – un mille feuille de communes, de départements, de régions et un état central – qui emploit 90 fonctionnaires pour 1000 habitants, alors que l’Allemagne se trouve á un niveau de 50? Comment la France peut alléger la charge fiscale en ce qui concerne les charges sociales de facon á encourager l’entrepreneuriat et la création d’emploi?
    Ce ne sont pas nos tarés de politiciens irrésponsables, dénués de sens commun et totalement dépourvus de tout courage moral qui viendraient á faire un diagnotic réaliste. Voir la profession de foi des libéraux francais pour un contraste de bonne augure. http://bastiat2012.fr/profession-de-foi/

    • Je voterais bien pour Bastiat, mais il ne vous a pas échappé qu’il ne se présente pas et le choix c’est Hollande ou Sarkozy.Piètre choix certes mais que faire?Dans ce cas il faut se demander quelle est la pire solution pour la France.Si on regarde un peu de près la situation on a des extrêmes qui ensemble font 30%et une gauche à 28%. Un calcul rapide me montre que 58% des français sont étatistes. Dans le camp de la droite entre centristes et UMP la moitié l’est aussi , mais c’est aussi dans cet électorat que l’on trouve des libéraux…alors?

  • 2 – Je cite encore cet article de « the economist »:
    Les Francais vivent avec cette contradiction nationale – profiter de la richesse et des emplois que leur companies mondialisées leur apportent, tout en dénoncant le systeme qui les a créé – parce que les élites gouvernantes et les média font tout ce qui est en leur pouvoir pour les convaincre qu’ils sont les victimes des marchés mondialisés. Les syndicalistes font plus de passage á la télé que les chefs d’entreprises. On a constamment dit aux francais qu’ils étaient les victimes innocentes de banquiers sans foi ni loi qui prêtent bêtement ou qui sont dans les mains de spéculateurs financiers, ou des agences de notations « Anglo-Saxonnes ». »
    Belle exemple de conneries gauloises du type « c’est le ciel qui va nous tomber sur la tête ». Pour les bléreaux qui croient encore en ces bourdes d’un autre âge, informez vous bordel, lisez Contrepoints. Au moins, c’est un début, avant que vous arriviez á l’étape qui consiste á ouvrir un classique d’économie.

    • Et encore un magnifique exemple de propos biaisés dont l’auteur visiblement ne prêche que pour sa paroisse au mépris de toute autre considération.

      Ah une dernière chose, en bon français ça s’écrit « blaireau » et ce serait lui faire honte que de vous comparer à ce fier animal, vous êtes bien pire dans la bêtise.

  • Ne rêvez pas, dans un pays où le possible 3e homme est affilié au parti communiste, il n’y a rien à attendre de cette élection.
    Ca fait d’ailleurs longtemps que je n’avais pas vu une élection aussi socialiste, de l’extrême droite à l’extrême gauche.

  • Le déni est une notion purement psychologique et une analyse psychanalytique aurait été fort intéressante.

  • Encore hier France 2 nous a fait le coup sur les agences de notation. Je n’ai pas vu mais j’en ai entendu parler, plusieurs fois… Je pense que c’est pire que du déni de réalité. La théorie du complot commence à se généraliser.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’économisme de gauche le plus archaïque est bien parti pour revenir peu ou prou aux affaires et, avec lui, le magistère d’économistes théoriciens non-pratiquants, comme Élie Cohen, réputé faire consensus. L’objectivité et l’omniscience prêtées à ceux-ci par ce dernier reposent depuis longtemps sur un dosage subtil et pourtant largement déséquilibré entre libéralisme et interventionnisme d’État agrémenté d’antinucléarisme « raisonnable ». 

 

Dans cette caste séculairement omniprésente sur les plateaux télé, on trouve le dis... Poursuivre la lecture

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

Par Victor Fouquet. Un article de l'IREF

Après l’Assemblée nationale le 5 juin, le Sénat a, à son tour, rejeté le 3 juillet les deux projets de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes pour les années 2021 et 2022, les dépenses du budget de l’État atteignant un niveau historiquement élevé malgré un contexte de reprise économique.

Pour rappel, le Parlement avait déjà rejeté le projet de loi de règlement pour 2021 l’été dernier. Si elle n’a pas de conséquences financières à proprement parler, l’absence de loi de règ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles