George Galloway élu à Bradford grâce au vote musulman

Nous n’exigeons pas de nos citoyens qu’ils s’habillent, mangent ou prient tous de la même manière. Mais en revanche, nous leur demandons une conscience civique commune, une loyauté partagée

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« Alhamdulillah ! » comme on dit à Dundee.

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George Galloway élu à Bradford grâce au vote musulman

Publié le 5 avril 2012
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Nous n’exigeons pas de nos citoyens qu’ils s’habillent, mangent ou prient tous de la même manière. Mais en revanche, nous leur demandons une conscience civique commune, une loyauté partagée. Quel dommage de voir un candidat contester cette loyauté partagée et gagner à cause de cela.

Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume-Uni.

« Alhamdulillah ! » comme on dit à Dundee.

Monsieur, je salue votre courage, votre force, votre infatigabilité. Il est difficile de ne pas ressentir une certaine admiration pour George Galloway. La plupart des britanniques aiment voir des francs-tireurs se battre contre le système. Le beau George a tracé son chemin aux travers de crises personnelle, politique et financière qui auraient eu raison d’à peu près n’importe quel autre personnage public. La confiance qu’il porte en lui est une force inexorable de la nature.

Il n’en est pas moins déprimant de le voir façonner la politique identitaire de la Grande-Bretagne. Quand les candidats qui se présentent aux élections portent une barbe grandissante, en proclamant leur aversion de l’alcool, en adoptant avec ostentation une phraséologie musulmane et en se concentrant presque entièrement sur les questions de politique étrangère, ils œuvrent peu à la cohésion nationale.

J’ai vu le travail fait par la politique confessionnelle et ethnique au travers de toute l’Europe. Il s’est formé de petites poches sur tout le continent, de partis représentant des minorités linguistiques et des communautés irredenti (de laisser pour compte). Ils sont toujours complaisants et souvent corrompus, car rien n’est plus nuisible à l’engagement démocratique que la croyance que vous avez à voter pour «votre» parti. Les candidats finissent par prendre les électeurs pour une chose acquise, et les électeurs cessent de se préoccuper du programme politique.

Nous avons jusqu’à présent, Dieu merci (ou « Macha Allah », comme dirait Galloway) évité ce type de sectarisme sur le continent britannique. Nous l’avons vécu cependant en Irlande du Nord, où s’est développée une classe politique pléthorique et vénale – bien que le phénomène se soit amélioré en ayant des partis concurrents au sein de chaque communauté. Ce que nous ne voulons certainement pas, c’est qu’un grand nombre de citoyens britanniques importent des disputes venant de l’étranger, où le vote se base sur le positionnement des candidats sur des questions concernant Chypre, le Cachemire, le Kosovo ou ailleurs.

Je ne veux pas exagérer les choses. La victoire de Galloway doit beaucoup à l’inutilité monumentale d’Ed Miliband. Beaucoup de non-musulmans à Bradford ont clairement voté pour lui. Et, en effet, il n’y a pas de honte – au contraire, c’est un grand honneur en fait – de s’être opposé à la guerre en Irak. À ce sujet, je suis entièrement d’accord avec Galloway, et je partage son désir de voir la Grande-Bretagne se retirer rapidement de l’Afghanistan. Il a parfaitement le droit de se battre sur ces questions. L’ennui, c’est qu’il va plus loin. Meeting après meeting politiques, il exprime son opposition aux impérialistes occidentaux qui tuaient « des millions de musulmans ». En d’autres termes, il encouragerait les électeurs à s’identifier, sur des bases dévotionnelles, aux étrangers plutôt qu’à ses compatriotes. De manière à ce que l’on reçoive bien son message, il a lancé un appel spécifiquement religieux (voir ce clip). Il croit, dit-il, en Dieu. Comment les musulmans dévots se sentiraient-ils si, le jour du jugement dernier, ils auraient à expliquer au Tout-Puissant qu’ils avaient eu l’opportunité de se prononcer pour le chef de file du mouvement anti-guerre, mais qu’ils avaient finalement voté à gauche ?

Peu importe l’impudeur (voter pour moi ou Dieu vous punira !) Comment ce type de rhétorique affecte notre solidarité en tant que citoyen ? Les lecteurs réguliers de mon blog se fâchent souvent avec ce qu’ils appellent mes messages « dhimmis » [NdT : les juifs et chrétiens qui se trouvèrent à vivre sous la loi islamique], mais je ne crois absolument pas qu’être un musulman pratiquant et un patriote britannique soit un problème. La plupart de mes électeurs musulmans ont les mêmes préoccupations que le reste d’entre nous au sujet des impôts, de la criminalité, de l’Europe et ainsi de suite. Ce dont ils se plaignent le plus souvent en tant que musulmans, c’est qu’ils en ont marre d’être représentés à la télévision par de désagréables jeunes hommes avec de longues barbes plutôt que par des musulmans qui ont pris la peine de se faire élire pour exercer des fonctions publiques.

Il y a des soldats musulmans qui servent avec distinction, des policiers musulmans, des conseillers municipaux musulmans, des députés musulmans, et des députés européens musulmans de tous les partis. L’un de mes plus vieux amis est le député conservateur du Parlement Européen Syed Kamall. D’une manière très britannique et non ostentatoire, Syed est dévot. Il respecte le jeûne, essaie de prier cinq fois par jour et fait de son mieux pour que ses jeunes fils développent un respect de sa foi. Quels sont les enjeux principaux que Syed défend dans la vie politique ? Les réductions d’impôts, l’argent honnête, la déréglementation, le rapatriement du pouvoir de Bruxelles et la promotion du libre-échange. Lorsque, comme cela arrive parfois, certaine organisation islamique auto-désignée lui demande de s’exprimer au sujet de la Palestine ou l’Irak, il répond aimablement qu’il représente Londres, et qu’ils devraient poser leurs questions aux politiciens de ces territoires.

Il n’est pas déraisonnable de demander aux colons de laisser derrière eux la géopolitique de leurs foyers ancestraux. Nous n’exigeons pas de nos citoyens qu’ils s’habillent, mangent ou prient tous de la même manière. Mais en revanche, nous leur demandons une conscience civique commune, une loyauté partagée. Quel dommage de voir un candidat contester cette loyauté partagée et gagner à cause de cela.

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Sur le web
Traduit par JATW pour Contrepoints.

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  • Juste un mot sur l’ami de Daniel Hannan, politicien musulman Syed Kamall, “so british” de surcroit nous précise-t’il.

    Je n’ai pas le moindre doute qu’il s’agit là d’un authentique gentleman. Néanmoins, la vision qu’a Daniel Hannan du musulman et de l’islam pêche par naïvité. Ce qu’il ne voit pas où semble ne pas voir, c’est qu’il s’agit ici du type de musulman qui intentionnellement pratique que modérément les préceptes de sa religion. Plus exactement et en réalité d’un point de vue religieux, insuffisament.

    En claire, ces musulmans-là sont assis entre deux chaises. Alors qu’une telle position peut s’expliquer et se justifier, pour un temps et selon les circonstances précises, sur le plan politique, c’est une position pas ou très difficilement tenable sur le plan religieux. Pourquoi?

    Toute religion propose, tant bien que mal, une doctrine de perfectionnement. C’est la définition même de la religion. On comprend dès lors que ceux qui pratiquent insuffisament leur religion et qui ne tendent donc pas, sciemment, de toutes leurs forces et en permanence, vers le meilleur sont en situation de défaillance.

    On comprendra aussi que cette défaillance fait courir le risque à ceux concernés de se faire rattraper tôt ou tard par cette réalité.

    Je ne résiste pas à faire un parrallel. La pratique dans sa totalité des préceptes religieux propre au Catholique ne posent pas le moindre problème de compatibilité avec le bon fonctionnement d’une société civile laïque. On peut se demander ce qu’il restera de la vision irénique telle qu’exposée par Daniel Hannan dans son article s’il devait être confronté aux conséquences d’une pratique dans sa totalité des préceptes de l’islam par les musulmans sur le bon fonctionnement de la société civile. Je n’ose ajouter “laïque”, bien entendu.

    • « La pratique dans sa totalité des préceptes religieux propre au Catholique ne posent pas le moindre problème de compatibilité avec le bon fonctionnement d’une société civile laïque. »
      Je surenchéris: Le christianisme impose la distinction, au moins en théorie, entre Dieu et César. Or la théorie précède la pratique: Cette distinction n’existe pas si elle n’est pas d’abord affirmée par la religion.

      Il est évidemment stupide et ridicule de l’affirmer autrement que comme une vérité révélée: On ne peut pas dicter « de l’extérieur » son contenu à une vérité révélée.
      C’est ridicule et pourtant on le répète sans arrêt …

      Un « musulman modéré » est quelqu’un qui a deux allégeances, car la modération ne provient pas de l’islam. Mahomet fit assassiner tous ceux qui moquèrent l’islam, et se comporta en parfait islamiste, jusqu’au génocide des Bani Qurayza.

      Les partisans de l’inclusion de l’islam dans une société laïque ont des cervelles de moineau, même s’ils sont cultivés, comme disait De Gaulle. Un ensemble de principes fondé sur le consensus coexistant avec d’autres fondés sur un texte révélé et indiscutable, c’est le pot de terre cheminant au côté du pot de fer.

      L’islam éradique toute influence contraire à la sienne. La Bible est ainsi interdite aux musulmans, proscrite des lieux « saints » musulmans et de pays entiers. L’islam assure donc par la brutalité son monopole sur la vision du projet de l’humanité, fort différent de la vision chrétienne: http://www.contrepoints.org/2012/04/04/76016-benoit-xvi-sur-la-liberte-et-la-liberte-religieuse?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+Contrepoints+%28Contrepoints%29&utm_content=Google+Reader.

      Le christianisme est tout ce que nous avons à lui opposer pour espérer conserver nos libertés.

  • Voilà ce qui attend la France et beaucoup de pays européens, les musulmans vont devenir tellement nombreux que ceux qui épousent leur cause vont être élus. Défendront-ils pour autant les intérêts des pays dans lesquels ils trouvent, rien n’est moins sûr. Ce Galloway est un mélange de marxiste et d’islamiste et, il a remporté des élections. Avec Hollande à l’Elysée, nous aurons beaucoup de Galloway en France avec le vote des immigrés dont une écrasante majorité est musulman. Au secours!

  • Galloway, comme le succès du prosélytisme islamiste en prison, illustre la terrible séduction de l’islam pour les ennemis des libertés: Il leur offre un cadre « moral » compatible avec cet objectif et l’emploi de la violence qu’il exige. La perversité dans l’islam attire à lui les individus ayant les mêmes inclinaisons et leur permet d’y donner libre cours, en plus d’y entraîner ceux qui n’y sont pas naturellement enclins.

    @Emmanuel
    « La pratique dans sa totalité des préceptes religieux propre au Catholique ne posent pas le moindre problème de compatibilité avec le bon fonctionnement d’une société civile laïque. »
    Je surenchéris: Le christianisme impose la distinction, au moins en théorie, entre Dieu et César. Or la théorie précède la pratique: Cette distinction n’existe pas si elle n’est pas d’abord affirmée par la religion.

    Il est évidemment stupide et ridicule de l’affirmer autrement que comme une vérité révélée: On ne peut pas dicter « de l’extérieur » son contenu à une vérité révélée.
    C’est ridicule et pourtant on le répète sans arrêt …

    Un « musulman modéré » est quelqu’un qui a deux allégeances, car la modération ne provient pas de l’islam. Mahomet fit assassiner tous ceux qui moquèrent l’islam, et se comporta en parfait islamiste, jusqu’au génocide des Bani Qurayza.

    Les partisans de l’inclusion de l’islam dans une société laïque ont des cervelles de moineau, même s’ils sont cultivés, comme disait De Gaulle. Un ensemble de principes fondé sur le consensus coexistant avec d’autres fondés sur un texte révélé et indiscutable, c’est le pot de terre cheminant au côté du pot de fer.

    L’islam éradique toute influence contraire à la sienne. La Bible est ainsi interdite aux musulmans, proscrite des lieux « saints » musulmans et de pays entiers. L’islam assure donc par la brutalité son monopole sur la vision du projet de l’humanité, fort différent de la vision chrétienne: http://www.contrepoints.org/2012/04/04/76016-benoit-xvi-sur-la-liberte-et-la-liberte-religieuse?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+Contrepoints+%28Contrepoints%29&utm_content=Google+Reader.

    Le christianisme est tout ce que nous avons à lui opposer pour espérer conserver nos libertés.

  • Cet article est incroyable de négationnisme !

    Quand comprendrez vous que les musulmans, pas plus que les socialistes ne sont pas de nos peuples !

    Notre peuple lui, doit voter en France, en UK et partout sur la base aussi de concidérations étrangères car Chypre, le Cachemire et le Kosovo, sont NOS PAYS, ils sont dans la mondialisation NOS PAYS, notre OCCIDENT !

    Cet article développe ainsi toujours le même relativisme et croit pouvoir exiger des musulmans qu’ils soient occident ou des socialistes qu’ils soient occidentaux !

    Une majorité de ces gens ne le sera jamais.

    Le confédéralisme est donc la seule solution, que les chrétiens prennent leurs propres terre, que les musulmans prennent leurs propres terres, que les libéraux comme les indiens fassent sécession et prennent leurs propres terre.

    Le tout dans des confédérations sur le modèle suisse.

    Tout en plaçant les territoires à forte instabilité (zone sensibles etc.) sous tutelle confédérale.

    Alors « merde », vous êtes avec votre peuple et vous le défendez ou pour le projet musulman, mais si vous êtes avec votre peuple occidental vous ne pouvez pas prétendre qu’un musulman ou un socialiste sont occidentaux !

    • Ps :

      Jamais nous ne laisserons tomber le Kosovo, jamais nous ne laisserons tomber les Serbe et l’anglais qui vote pour qu’on sacrifie ces peuples chrétiens, qui refuse qu’on les soutienne, qui prétend comme dans cet article qu’au prétexte de ne pas froisser les musulmans on devrait se taire, alors trahi l’Occident, son peuple et son idéal.

      Le Kosovo est notre pays.

      Le Cachemire est notre pays.

      Chypre Nord est notre pays.

      Bruxelles est notre pays.

      Hong Kong est notre pays.

      Notre pays sont toutes les terres où vivent des peuples de par le monde qui aspirent à la liberté, à la démocratie directe et qui assument la responsabilité de cette liberté !

      Alors, s’il faut perdre les villes musulmanes de UK pour sauver les chrétiens du Kosovo ou de Chypre, perdons les, car leurs peuples alors n’est pas dans ces villes anglaises, mais à Chypre ou au Kosovo.

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