Gauche Droite même programme, mais pour qui voter dimanche ?

Gauche et droite communient comme jamais autour des valeurs de l’étatisme et de la société fermée. Quel choix reste-t-il pour un libéral pour le premier tour de la présidentielle dimanche?

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Gauche Droite même programme, mais pour qui voter dimanche ?

Publié le 19 avril 2012
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Gauche et droite communient comme jamais autour des valeurs de l’étatisme et de la société fermée. Quel choix reste-t-il pour un libéral pour le premier tour de la présidentielle dimanche?

Par Frédéric de Harven, président d’Alternative Libérale.

Selon un dernier sondage, près de 30 % des Français sont encore indécis. Du jamais vu sous la Ve République, à moins d’une semaine de l’élection présidentielle !

Voilà bientôt un an que nous assistons à un faux débat dans le cadre de l’élection présidentielle ; de la viande halal, aux permis de conduire en passant par les horaires des piscines, presque tous les sujets d’importance secondaire ont été traités en omettant les problèmes de fond :  la dette publique française et européenne, la fiscalité, le rôle de l’Etat et des libertés individuelles. Malheureusement, ces questions demeurent encore aujourd’hui sans réponse sérieuse. Seuls des auteurs libéraux courageux osent les aborder alors que les médias français (a quelques rares exceptions) préfèrent passer ces sujets sous silence. Il n’y a qu’à voir la stupéfaction des médias étrangers pour comprendre le profond décalage entre les promesses populistes de nos candidats et la réalité présentée à l’étranger. Oui, la réalité n’est pas facile à entendre, mais elle est nécessaire pour voter en notre « intime conviction ». J’ai pourtant cru que l’article de The Economist « A country in denial » allait toucher notre orgueil et dynamiser la campagne, mais j’ai eu tort (NdContrepoints: la version française pour les non anglophones). Ignorer les questions fondamentales ne résoudra pas le problème. Expliquer en toute transparence aux Français les maux de notre pays est non seulement une marque de respect qui rendra de la crédibilité aux politiques, mais c’est aussi responsabiliser les citoyens. Les dernières prédictions du FMI de ce jour ne laissent guère planer de doute sur les efforts à faire dans les prochains mois, et sur le grand écart qu’il y a avec les promesses des candidats. Malheureusement, quand le ballon d’air chaud se dégonflera sur le roc des réalités en juillet 2012, les Français se sentiront une fois encore lésés et trahis, présageant des lendemains difficiles.

En 2012, les libéraux que nous sommes sont privés d’une candidature authentiquement libérale, désireuse d’arrêter des politiques publiques liberticides, de maintenir les libertés, de voter des budgets en équilibre, de réduire la dette et de limiter le rôle de l’Etat à ses fonctions régaliennes. Est-il envisageable que nous ayons un jour un candidat qui encourage et soutienne l’entreprenariat, libérant le travail de toutes ses contraintes juridiques et fiscales, seul véritable source de richesse pour notre pays? Est-il si difficile à comprendre et à expliquer qu’il faut plus de concurrence et de prospérité et moins d’Etat (donc moins de nationalisations) ? Je ne le pense pas. Cela demande simplement du courage politique. Ce message courageux, nous sommes plusieurs en France à le porter lors des élections législatives.

Dimanche prochain, vous aurez à faire le triste choix entre plus d’Etat, d’impôts et moins de libertés. Ce choix par défaut n’est pas évident, tant nous aurions souhaité entendre des propositions issues de nos valeurs. Ce choix de second tour, vous pouvez l’assumer dès le 22 avril date du premier tour de la présidentielle, ou bien soutenir la très intéressante initiative de Bastiat 2012. Car nous sommes, aujourd’hui, malheureusement loin des valeurs que nous partagons avec Frédéric Bastiat.

« L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » Frédéric Bastiat

Lire le dossier spécial présidentielle de Contrepoints

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  • vous ne pouvez pas comparer hollande : 75% d’impots, 60 000 fonctionnaires de plus et Sarkozy. Quand même !

  • Moi je crois qu’il faut expliquer la vraie nature des 10 candidats qui se présentent à l’élection. Voici qui me parait intéressant : http://tinyurl.com/cj23d27

  • C’est tout vu : abstention. On ne peut pas se faire violer et y prendre son pied.

  • C’est quand même assez incohérent de conspuer (à juste titre) la gauche et l’extrême gauche pendant une plombe et d’annoncer finalement qu’on va voter Le Pen …qui est socialiste.
    Vous avez raison sur le fait que c’est la gauche (jusqu’en 45) et l’extrême gauche (jusqu’en 41) qui collaborèrent avec les nazis, vous avez raison aussi que la diabolisation du FN et le front républicain sont une jérémiade des médias insupportables, pour autant c’est pas pour ça qu’il faut voter FN juste par esprit de contradiction. Lisez son programme, êtes-vous que c’est ce qu’il faut pour la France, pensez-vous que c’est patriote de renvoyer les immigrés, de nous enfermer par rapport aux marchés internationaux, d’augmenter les impôts et de nationaliser?

  • « Un juif qui vote socialiste, quelle surprise. »

    Que veux-tu dire?

  • La phrase « Les libéraux que nous sommes sont privés d’une candidature authentiquement libérale » me gêne. Si nous en sommes « privés », c’est qu’aucun libéral n’est sorti du bois pour défendre les idées libérales. Pourquoi ????? « Privés » est un mot impropre. Cela sous entend que cela nous était dû.

    • Vous écrivez ça où ?

      Ce n’est pas que les libéraux ne sont pas sortis du bois, c’est que quand ils le font, les caméras et les micros se coupent.

      Grâce aux bonnes nouvelles pour la France qui vont tomber dans les mois qui viennent, ça pourrait changer.

      En attendant, on est passé de 0 médias laissant la place qu’elles méritent aux idées libérales, à 1. C’est bien trop peu, mais s’il n’y avait pas ce 1, il n’y aurait rien.

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