Année après année, il se confirme que le capitalisme sauve de la pauvreté des millions et des millions de personnes, et à une vitesse inconnue dans l’Histoire. Le capitalisme, l’économie de marché, la production libre et le libre échange sont au centre de cette énorme transformation du monde qui est en train de se produire si loin de nous.
Par José Carlos RodrÃguez
La Banque mondiale a publié ce vendredi le rapport World Development Indicators 2012. L’institution elle-même analyse les chiffres qu’il contient en relation avec ce qu’elle appela en son temps, les Objectifs du Millénaire. Il s’agit de huit objectifs, dont le dernier est de créer un gouvernement économique mondial, dont la banque, bien évidemment, ne sera pas trop éloigné. Le premier est le plus important : réduire la pauvreté extrême et la faim. Et la Banque mondiale avait fixé des objectifs précis en quantité et en délais : réduire de moitié ces deux situations entre l’année de départ, 1990, et 2015.
Le rapport de 2012 n’a des données que jusqu’à 2008, bien qu’il compte des chiffres provisoires jusqu’à 2010. Les chiffres en soi sont révélateurs, car la réduction de la pauvreté dans le monde est le premier problème auquel nous sommes confrontés. Ils sont également significatifs pour observer dans quelle mesure le capitalisme contribue à la réduction de la pauvreté. Que disent les données ? Regardons-les dans leur ensemble. Si l’on trace la limite de de la pauvreté extrême à $1,25 par jour (dollar constant de 2005 et à parité de pouvoir d’achat), en 1981, 52,2% de la population se situait en-dessous. En 1990, quand est fixé le point de départ des objectifs du millénaire, le chiffre était déjà inférieur de neuf points : 43,1% de la population mondiale. Il chuta de neufs points en neuf ans (34,1% en 1999) et de douze les neufs années suivantes (22,4% en 2008, dernière année pour laquelle nous avons des données complètes).
La Banque mondiale dit que « Comparés au point de départ de 1990, le progrès s’est accéléré dans la dernière décennie, arrachant des millions de personnes de la pauvreté, conduisant des millions d’enfants à l’école et réduisant drastiquement la mortalité due à des causes évitables. » Ce qui est sûr, c’est qu’en 2008, on atteint presque l’objectif de réduction de pauvreté extrême que l’on espérait pour 2015. Mais en plus, « les estimations préliminaires pour 2010 indiquent que le taux d’extrême pauvreté a encore baissé, atteignant l’objectif de réduire […] la pauvreté mondiale cinq ans plus tôt. »
On signale toujours d’autres aspects de la vie qui indiquent des carences. Ce sont des aspects distincts de la pauvreté, et au fur et à mesure que cette dernière diminue, ces autres problèmes font de même. Par exemple, la mortalité dans les pays en voie de développement est passé de 98 pour mille naissances à 63 en 2010.
Mais l’incidence du capitalisme sur la pauvreté s’observe encore mieux si on regarde l’évolution par région. Celle qui a le plus changé les dernières décennies dans le sens que c’est celle qui a le plus embrassé le capitalisme, c’est l’Extrême-Orient (Asie orientale et Pacifique, dans la terminologie de la Banque mondiale). Et, de manière congruente, c’est la région où la pauvreté a le plus baissé : de près de 80% en 1981 (77,2%) à 14,3% en 2008 (de 84,0% à 13,1% en Chine). La région la plus laissé sur le côté par la globalisation, celle qui s’est maintenue en marge du commerce international est l’Afrique subsaharienne. Plus ou moins jusqu’au changement de siècle, moment à partir duquel l’Afrique a commencé à s’ouvrir plus rapidement au monde. L’indice de pauvreté est plus haut dans cette partie du monde que dans n’importe quel autre. Et il augmenta même de 51,5% en 1981 à 59,4% en 1993, et depuis il a baissé, lentement jusqu’à 57,9% en 1999. Et ensuite, plus rapidement jusqu’à 47,5% en 2008.
En définitive, année après année, il se confirme que le capitalisme sauve de la pauvreté des millions et des millions de personnes, et à une vitesse inconnue dans l’Histoire. L’amélioration est une aspiration légitime de l’Humanité, et le progrès matériel n’est pas seulement bon en soi, mais aussi parce qu’il est associé à d’autres biens moraux que nous considérons également comme précieux. Le capitalisme, l’économie de marché, la production libre et le libre échange sont au centre de cette énorme transformation du monde qui est en train de se produire si loin de nous.
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Article publié originellement par l’Instituto Juan de Mariana. Traduit de l’espagnol.
Le triomphe du capitalisme http://t.co/TNVjG9X9
Le mensonge idéologique consiste dans les pays développés à poursuivre les vieilles diatribes contre le capitalisme, tout en sachant… que l’on n’a rien pour le remplacer. La socialisme rend inéluctable l’augmentation de volume et de poids du pouvoir politique, du nombre et de la puissance de ceux qui l’exercent, le servent, le soutiennent ou gravitent autour de lui. Dans une société où les inégalités résultent non de la compétition ou du marché, mais décisions de l’État, le grand art économique consiste à obtenir de la puissance publique qu’elle dévalise à mon profit mon voisin, si possible sans que celui-ci sache à qui va la somme qu’on lui prend.
Il ne faudrait pas aussi prendre en compte la fluctuation de la valeur de la monnaie? Il me semble que les USA ont imprimé pas mal de dollars entre 1990 et 2010. Il faudrait savoir quelle a été l’impacte au niveau du prix de la nourriture ….
+1
Indiquer le niveau de vie des pauvres en dollar n’a aucun sens.
Pour mesurer le niveau de vie, je regarderais plutôt la quantité et la qualité de l’alimentation, ainsi que l’état de santé des gens.
Il est surement possible de créer un indicateur composite qui tienne compte de ces deux dimensions importantes. Mais il n’y a aucune raison a priori pour que le dollar soit l’indicateur en question.
Ça ressemble un peu à l’IDH, en plus mauvais…