La responsabilité du centre-droit dans la crise

Plus les choses iront mal, plus les gens tendront à exiger des politiques de forte dépense publique et de forte imposition, pourtant à l’origine de la crise. La zone euro est désormais dans un cercle vicieux.

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La responsabilité du centre-droit dans la crise

Publié le 9 mai 2012
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Plus les choses iront mal, plus les gens tendront à exiger des politiques de forte dépense publique et de forte imposition, pourtant à l’origine de la crise. La zone euro est désormais dans un cercle vicieux.

Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume Uni.
J’ai écrit dans le Daily Mail au sujet de l’Europe qui rejette l’austérité. Il ne s’agit pas juste des résultats des élections grecques et françaises. Au cours des 10 derniers jours, les gouvernements des Pays-Bas et de la Roumanie ont aussi chuté à cause de leurs tentatives de faire des économies. La même chose va continuer de se répéter, sur tout le continent, élection après élection.

Les eurocrates, eux aussi, sont en train de s’éloigner sur la pointe des pieds des coupes budgétaires, conscients, mais un peu tard, de l’outrage que représente le fait d’argumenter en faveur de l’austérité dans les 27 États membres tout en exigeant une augmentation de budget de 6,8% pour eux-mêmes. On peut s’attendre désormais à une stratégie différente, une qui sera basée sur des augmentations de dépenses et une intégration européenne approfondie. Tenez-vous prêts pour les Eurobonds, les taxes paneuropéennes, les vastes plans de sauvetage à l’échelle de l’UE, etc.

C’est cela même qui a été, bien sûr, l’approche qui a mis l’Europe dans sa déplorable condition actuelle. Pourquoi les électeurs espèrent-ils donc résoudre la crise en accélérant les politiques qui l’ont causée ? Une grande partie du reproche doit reposer sur les partis de centre-droit dans la plupart des capitales des pays de l’UE. Alors même qu’ils parlent de prudence fiscale, nombre d’entre eux sont en vérité pieds et poings liés dans l’euro-corporatisme. À une poignée d’exceptions honorables près, ils ont présidé au capitalisme de copinage, à plus de dépense publique, à plus d’impôts, taxes et charges, et à plus de dette.

Leur échec a ouvert la porte à ceux qui sont en colère et aux populistes de gauche. Quand la « droite » est représentée par Samaras et par Sarkozy, il n’est pas étonnant que les électeurs se tournent vers des choix radicaux. Après tout, s’agissant de l’euro, les faits ont donné raison aux trostkistes. Depuis le début, ils ont argumenté pour dire que les travailleurs souffriraient de la monnaie unique alors qu’elle conviendrait aux types en costume.

Tant que les élites de l’Europe restent déterminées à garder l’euro, la situation économique continuera de se détériorer. Et plus ça va mal, plus les gens tendront à exiger les politiques de forte imposition et forte dépense publique qui ont causé ce fouillis. La zone euro est désormais dans un cercle vicieux.

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