L’austérité fait la une des journaux, à tort ?

On parle de réforme, mais il n’en est rien. Le systéme et son vice majeur ; le socialisme, sont intacts. Et ils sont à l’opposé du libéralisme. Alors que celui-ci serait la solution aux problèmes.

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L’austérité fait la une des journaux, à tort ?

Publié le 12 mai 2012
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On parle de réforme, mais il n’en est rien. Le système et son vice majeur, le socialisme, sont intacts. Et ils sont à l’opposé du libéralisme. Alors que celui-ci serait la solution aux problèmes. 

Par l’auteur du site Bobo Libéral.

L’austérité fait la une des journaux, elle serait la Némésis de la Grèce et de l’Espagne. Le peuple de France, quant à lui, en élisant François Hollande, aurait signifié une fin de non-recevoir quant à son application, alors qu’il n’en a jamais connu les peines et qu’aucun candidat à la présidence n’en faisait mention, au contraire, on a eu droit à une surenchère dans les dépenses publiques.

Mais peu importe, qu’elle soit réelle ou fausse, cette austérité, pour les néo-socialistes qui pullulent sur nos médias affidés de l’État, serait la dernière arme des ultra-libéraux qui, œuvrant depuis les sphères inatteignables de la finance, mettraient à genou les peuples d’Europe pour satisfaire leur soif de profits et s’affranchir des contrecoups de la crise.

Ainsi les peuples verraient leurs acquis sociaux se réduire comme peau de chagrin et des impôts s’abattre en cascade sur leur tête, restaurant une misère que l’on croyait reléguée au 19e siècle et dont le seul souvenir était consigné dans les Å“uvres de Zola.

Et ce n’est pas loin de la vérité, mais cela n’a rien de libéral, ni même d’ultra pour user de la sémantique des néo-socialistes. Ce n’est que la conséquence inéluctable des politiques socialistes mises en œuvre depuis des décennies en Occident, et dont le supposé remède ne les remet pas en cause.

Examinons en détail le principe de ces mesures d’austérité.

Elles affectent des services que l’État pourvoit, tels la santé, l’éducation ou les retraites, et dont il a un monopole ou un quasi-monopole.

Et comme dans tout monopole, on assiste, à terme, à une réduction de la qualité du service produit, matériel ou immatériel, et à une augmentation de son coût que le client doit payer.

À noter que le client, le citoyen dans ce cas, ne paye pas directement dans la plupart des cas le ou les services en question, il le fait sous la contrainte, de façon détourné et invisible par le biais des impôts et des cotisations sociales. Ce qui a pour effet qu’il n’a pas connaissance du coût réel du service, et dont il peut parfois bénéficier en grande quantité sans égard à sa contribution, comme les prestations de santé. De plus la gestion du service n’est pas ou peu affectée par des pertes financières en cas de mauvaises décisions du fait qu’elles peuvent se renflouer sur le dos du contribuable. En somme, comme le disait Bastiat, « les abus iront toujours croissants » et le système deviendra déficitaire, ce qui aggravera le mal.

Mais augmenter le coût du service ou en réduire la qualité n’est ni favorable à l’économie, ni du goût des citoyens, qui sont aussi des électeurs.

En conséquence pour éviter ces ajustement douloureux, les États se sont endettés pour payer le différentiel entre les recettes et les dépenses.

Les dettes s’empilant les unes sur les autres, et le déficit s’aggravant constamment, sans mentionner en détail les effets néfastes sur la croissance, l’endettement devient difficile, voire impossible, et il faut se résoudre à procéder aux ajustements. C’est-à-dire augmenter les coûts, les impôts et les cotisations en somme, et réduire la qualité du service, par exemple dérembourser des actes médicaux ou reculer l’âge de la retraite. C’est la fameuse cure d’austérité.

Inutile de préciser que ces ajustements n’aident nullement a restaurer une croissance déjà anémique, au contraire.

Alors que faut-il faire ?

En lieu et place de mesures d’austérités, il faudrait des mesures d’assainissement, selon l’expression employée par Madelin. C’est-à-dire de mettre fin au monopole d’État sur ces services et de laisser le citoyen libre de disposer de son argent. Il pourrait décider en son âme et conscience de l’affecter aux postes de dépenses désirés, sans obligation aucune de cotiser à une quelconque mutuelle ou assurance. Il serait totalement libre. En regard, pourraient se constituer pour pourvoir à ces services assurances, mutuelles, associations et établissements privés, en réponse à la demande, de la manière dont ils ou elles veulent, en concurrence et en respectant la liberté des contrats et les règles qui régissent les commerces usuels.

Les forces du marché opérant à l’inverse du monopole, cela provoquerait une diminution du coût des services et une amélioration de leur qualité. S’il en est ainsi depuis longtemps avec d’autres services pourquoi en serait-il autrement avec ceux-là ?

Mais alors qu’attendent les États pour appliquer ces mesures salvatrices ? Qu’est-ce qui les empêchent d’agir de la sorte et de libérer ces ressources cachées et considérables ?

Les raisons sont multiples, mais deux me paraissent les plus pertinentes.

La première est la mainmise des politiques sur ces services, qui pour se faire élire en usent pour satisfaire telle clientèle électorale. Plus largement ils maintiennent indirectement leur pouvoir sur les citoyens et peuvent par ce biais acheter leur allégeance. C’est une arme redoutable, dont le grand inventeur fut Bismarck, qui était avant tout un militaire.

La seconde est liée aux administrations et aux prestataires des services monopolisés, dont les rangs, le pouvoir et le budget ont tendance à s’accroître ; le manque de moyen est une de leur revendication classique. Les postes qu’ils occupent y sont nombreux et parfois très rémunérateurs dans les hautes fonctions (mais ceux en bas de l’échelle peuvent être précaires), et que ce soit l’administration publique, les syndicats ou des corps de métier qui en bénéficient, ils ne sont pas prêts de voir la vache à lait se plier aux lois du marché.

Voilà pourquoi les États ne veulent pas abandonner ces prérogatives exclusives sur la production de ces services. La position d’une élite technocratique en dépend largement et elle ne veut pas lâcher le morceau, quitte à faire souffrir les plus pauvres. Elles préfèrent conserver en l’état le système et son fonctionnement, c’est-à-dire l’idéologie socialiste et collectiviste qui l’anime.

En fait ces mesures d’austérités, qui n’ont rien de libérales, dévoilent aux yeux de tous la vraie capacité de production de pans entiers d’industries humaines sous la coupe du socialisme. Seul l’endettement avait différé le retour au réel et nous avait masqué cet état des choses. On se croyait plus riche qu’on ne l’était véritablement. On doit payer le service pour ce qu’il vaut réellement ou percevoir une qualité de prestations pour ce qu’on paye véritablement.

On parle de réforme, mais il n’en est rien. Le système et son vice majeur, le socialisme, sont intacts. Et ils sont à l’opposé du libéralisme. Alors que celui-ci serait la solution aux problèmes.

Les cures d’austérités sont en effet injustes, car elles ne s’attaquent pas à la racine du mal, le monopole, et les peuples ont raison de se révolter contre elles, car elles ne produiront rien de bon dans un avenir proche. Mais voilà, même ceux qui revendiquent les combattre, tel ce Alexis Tsipras en Grèce du parti contre l’austérité, vouent un tel culte à l’État providence et à ses prétendus droits sociaux qu’ils ne réalisent pas que leur divinité exigera toujours plus en sacrifice et qu’ils en payeront un prix très lourd.


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