Bien qu’encore onéreux, ce modèle de voiture électrique présente des caractéristiques séduisantes, comme par exemple une autonomie annoncée de près de 500 km, pour la version la plus chère.
Par Nick de Cusa.
Très rares ces dernières décennies sont les nouveaux constructeurs automobiles ayant réussi à émerger, entre autre du fait des mégatonnes de règlementations qui pèsent sur cette industrie, et qui sont de formidables barrières à l’entrée pour de petites entreprises.
Tesla, l’entreprise californienne de voitures électriques, va-t-elle faire exception ? Nous allons très rapidement le savoir. Tesla a jusqu’ici été connu pour son Roadster, petite voiture de sport aux performances… électrisantes, produite en petite série. Elle avait été rendue possible par une approche rusée : prendre un modèle existant au châssis très adaptable et très léger, la Lotus Elise, et le remplir de centaines de kilos de cellules de batteries de laptop aux ions de lithium.
Ce génial bricolage donna un résultat bien meilleur que ce qu’on pouvait rêver, et la notoriété de la marque était faite.
Reste alors le plus difficile, lancer une vraie nouvelle voiture, plus abordable, et plus utilisable, avec davantage de sièges. Eh bien, Tesla semble à même de réaliser cette incroyable gageure, puisqu’aux dernières nouvelles, la berline Model S devrait être livrable dans un mois. Plus étonnant encore, et en opposition complète avec les us et coutumes du secteur des voitures électriques, cette date est en avance sur celle annoncée jusqu’ici. La raison de cette avance serait que les crash tests se seraient passés plus vite que prévu.
Le lancement initial se fera sur son marché national. La date de commercialisation en Europe n’est pas encore annoncée.
Bien qu’encore onéreux, ce modèle présente des caractéristiques séduisantes, comme par exemple une autonomie annoncée de près de 500 km, pour la version la plus chère.
Il n’en reste pas moins qu’à ce jour, Tesla fait des pertes de plusieurs fois son chiffre d’affaires. Le succès commercial et l’absence de tout problème technique majeur restent donc essentiels pour prolonger l’aventure. Sur le premier point, les choses ne semblent pas trop mal engagées. L’entreprise s’est fixé des objectifs raisonnables, 5000 ventes en 2012, et affirme avoir déjà 10 000 commandes de clients.
Les aides publiques dont bénéficient cette entreprise, surtout dirigées vers son chef, le déjà milliardaire Elon Musk, peuvent choquer. Reste que l’État joue ici un double jeu particulièrement pervers : fermer arbitrairement la porte aux nouveaux entrants en écrasant l’industrie de règlementations dont le coût se compte en centaines de millions, sinon en milliards, d’un côté, puis subventionner les jeunes pousses pour leur permettre de passer cet obstacle, de l’autre.
Voyons maintenant comment réagiront les clients, et les utilisateurs à la nouvelle Model S.
La Tesla Model S livrable dans un mois, plus tôt que prévu: Bien qu’encore onéreux, ce modèle présente de caract… http://t.co/kkTJqt1b
A lire : La Tesla Model S livrable dans un mois, plus tôt que prévu http://t.co/gmoYLjjs
RT @Contrepoints: La Tesla Model S livrable dans un mois, plus tôt que prévu: http://t.co/uHd3qTdU
« La Tesla Model S livrable dans un mois, plus tôt que prévu » http://t.co/RK7kYGSG via @Contrepoints
Si je me souviens bien, l’intérêt de réutiliser un châssis existant pour la Tesla Roadster, c’est que cela évitait une grande partie des formalités administratives nécessaires pour autoriser la mise en circulation aux USA.
C’est ce que l’article espérait expliquer 😉
Musk est un génie, il a tout de même participé à la création de Paypal, de Tesla, de SpaceX (une des boites qui projette d’envoyer des satellites dans l’espace pour un coût bien moindre que l’Etat, bien évidemment), autrement dit 3 boites révolutionnaires. Certes, il reçoit des aides de l’Etat US, mais en 2008 lorsque Tesla a failli couler par manque de trésorerie, il n’a pas hésité a mettre de son propre capital dans la boite, et il n’était pas milliardaire à ce moment là, il ne pesait « que » environ 100 millions de dollars. Il n’est pas un entrepreneur politique à la Warren Buffett.
Réussites assez exceptionnelles. Maintenant, lancer un nouveau constructeur automobile viable et rentable, c’est un des défis les plus difficiles de notre monde. Bonne chance à lui.
@CSPINYOURFACE @politeeks Personal favorite: Nick de Cusa, i.e Pierre Dupont, fait des articles sur les grosses tutures http://t.co/Q0ALiJC6