La période actuelle pour la zone euro est hautement imprévisible, ceux qui en savent le plus étant aussi les plus silencieux. Cependant, malgré tout cela, il y a quelques certitudes. L’une d’entre elles est que la Grèce va sortir de l’Euro, mais pas de force.
Par Richard North, depuis Bradford, Royaume-Uni.
Cela m’a frappé il y a quelques temps : les médias traditionnels ont perdu l’art de donner les nouvelles, et consacrent leurs énergies soit à les anticiper, soit à essayer de les créer.
La première option est ce qui se passe dans le Guardian et ailleurs, à tel point que les nouvelles des événements réels ont à peine encore leur place face aux spéculations, la plupart mal informées.
Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que, dans les semaines et les mois qui viennent, des milliards, et même, c’est bien possible, des milliers de milliards sont en jeu, avec des gains ou des pertes majeurs dépendant des décisions prises par les banquiers, les politiciens, et d’autres.
Le flux, la gestion, et le contrôle des informations seront cruciaux pour les résultats obtenus, et, ainsi vont les choses, ceux qui en savent le plus en diront le moins. Ce qu’ils diront sera pour créer un effet, le souci de vérité et de transparence arrivant bien loin derrière.
Peu de gens, voire personne, n’aura une connaissance parfaite, et aucun n’aura nécessairement un bonne compréhension de ce qu’il apprendra. Nombreux sont ceux qui réagiront de façon inadéquate, ou à tort, ou tardivement, aux informations qui croiseront leur chemin. Certaines informations qui émergeront seront exactes, certaines seront distordues, et beaucoup seront fausses, dont une partie à dessein.
Bien sûr, les données des marchés vous disent ce qui s’est passé, et pour des raisons pas nécessairement liées aux événements qui font la une. Elles sont réactives, plutôt que prédictives, et les traders ne sont pas nécessairement bien informés, surtout quand les problèmes sont teintés de politique, dont très peu d’entre eux ont une bonne compréhension.
Cependant, malgré tout cela, il y a quelques certitudes. L’une d’entre elles est que la Grèce va sortir de l’Euro. Une autre est qu’il va y avoir un afflux de commentaires mal informés, et que le niveau de bruit va être si élevé, qu’il va être extrêmement difficile de décortiquer exactement ce qui sera en train de se passer.
Mais une autre chose est également certaine. La Grèce ne va pas être expulsée de l’euro. Nous avons déjà couvert ça : il n’y a pas de disposition dans les traités pour exclure de force un membre de la monnaie unique, et c’est pour ça que la pression a été mise sur la Grèce il y a quelques mois pour l’encourager à sortir, une sortie « aidée » plutôt que forcée.
En l’absence de gouvernement, cependant, les actions des autorités grecques seront dures à évaluer, et nous pourrions mal lire ou mal comprendre certains des signes qui viennent de ce pays, sans même parler de ceux venants de Bruxelles, Francfort, Berlin, Paris et Londres.
Et ainsi cela nous amène à une autre certitude, la seule qui est absolument certaine. Au sens très chinois du terme, nous vivons une époque intéressante (référence à une célèbre citation chinoise : « puissiez vous vivre une époque intéressante », NdT).
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« Et ainsi cela nous amène à une autre certitude, la seule qui est absolument certaine. Au sens très chinois du terme, nous vivons une époque intéressante »
– Personnellement, j’adore.
et il ne vient a personne l’idee que ce n’est pas l’argent qui conduit l’action des gvnmnts europeens? Les gains/pertes dont parle l’auteur c’est la lorgnette par laquelle en bon anglo-saxon et protestant il voit le monde. Navrant !! Tres limite comme journaliste, aucune vison historique, un presentateur du JT au mieux.