Cliché du socialisme : Nous devons casser le pouvoir économique

Une tentative de définition du vrai pouvoir économique dans une société libre, par comparaison avec le pouvoir coercitif.

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Cliché du socialisme : Nous devons casser le pouvoir économique

Publié le 16 mai 2012
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Une tentative de définition du vrai pouvoir économique dans une société libre, par comparaison avec le pouvoir coercitif.

Par Paul L. Poirot, Foundation for Economic Education.

Pendant des années, le terme « pouvoir économique » fut utilisé essentiellement pour suggérer une chose négative ayant à voir avec le « monde des affaires ». Mais maintenant, avec l’intérêt grandissant pour « le pouvoir économique » des syndicats, il est grand temps d’examiner la nature de cette complainte. Qu’est au juste le « pouvoir économique » ? Et dans quelle mesure, les syndicats de salariés en ont, ou pas du tout ? Ou bien, est-ce que les syndicats exercent un tout autre type de pouvoir ?

En termes de relation humaine, le mot pouvoir signifie la capacité d’influencer les autres, tandis qu’économique a à voir avec la gestion de ses propres affaires. Le pouvoir économique, à moins qu’il ne contredise totalement ses propres termes, doit référer aux configurations volontaires d’échange sur le marché dans le cadre de ce que l’on appelle une société libre. Cela signifie du pouvoir d’acheter (NdT: purchasing power dans le texte anglais) ou la capacité d’obtenir ce que l’on veut des autres en leur offrant d’échanger quelque chose qui vous appartient et qu’ils veulent.

Une économie d’échange qui fonctionne présuppose des conditions variées, incluant une variabilité infinie parmi ce que les êtres humains veulent et leurs différentes capacités à assouvir leur volonté. Les hommes dotés de savoir-faire spéciaux, tolérants quant à leurs différences raisonnables et respectant la vie et la propriété de chacun, ont des raisons de coopérer, d’entrer en concurrence et d’échanger. Et en cherchant leur intérêt, ils servent des besoins mutuels. C’est le type de pouvoir non-coercitif et créatif qui a créé la plupart des instruments, du capital, du développement technologique, des biens, des services et des loisirs qui sont disponibles pour la grande majorité d’entre nous dans le monde. On peut brièvement appeler cela du pouvoir économique.

Dans quel contexte, et avec quelle ampleur, les syndicats de salariés possèdent ou exercent-ils un pouvoir économique ? Les syndicats, en tant qu’organisation de travailleurs, représentent beaucoup de pouvoir économique sous forme d’effort humain toujours rare et toujours de grande valeur. Toute personne possédant des savoir-faire, la force et la volonté de produire quelque chose qui a de la valeur à ses propres yeux ou à ceux de tout client potentiel est alors en possession du pouvoir économique. Si d’autres veulent acheter ses biens et ses services, il sera doté de pouvoir d’achat. Toute personne qui travaille avec sa tête ou ses mains et qui peut offrir un service d’une certaine valeur est  un consommateur potentiel, un partenaire commercial ou un acheteur de service produit par d’autres. La variabilité des talents naturels, magnifiée dans bien des cas par une éducation spécialisée, explique pourquoi les travailleurs peuvent échanger et échangent en fait des services pour leurs bénéfices mutuels. Tous les épargnants et les propriétaires sont aussi des acheteurs potentiels de travail, en particulier quand leurs épargnes prennent la forme de propriétés commerciales, ce qui comprend des installations, des outillages, du talent managérial qui permettent de produire du travail. Plus ce type d’accumulation du capital est disponible au sein d’une société, plus grande est la demande pour le travail humain permettant une meilleure productivité, ce qui augmente d’autant le pouvoir d’achat de chaque travailleur disponible. Autrement dit, le travail humain possède un pouvoir économique énorme, avec des opportunités finies quant à sa multiplication au travers d’une accumulation et l’utilisation de l’épargne judicieuse. Mais un tel pouvoir d’achat est inhérent à chaque individu, qu’il fasse partie ou non d’un syndicat.

Comme on l’a suggéré auparavant, une des conditions nécessaires pour une production, un échange ou une coopération optimale entre personnes, est le respect de la vie humaine et des moyens personnels pour produire des moyens de subsistance : c’est-à-dire la propriété privée. La paix et le progrès des sociétés sont mis à mal chaque fois qu’une personne use de la violence, de la coercition, du vol ou de la fraude pour parvenir à ses fins sans le consentement des autres. Un tel pouvoir, utilisé dans l’espoir d’obtenir quelque chose en échange de rien est en contraste évident avec le pouvoir économique dont on use pour un achat ou un échange pacifique.

Évidemment, si l’humanité souhaite obtenir le pouvoir d’achat maximum, alors il est essentiel que l’épargne, mais aussi les savoir-faire soient protégés [..]. Au travers de l’histoire, l’humanité s’est dotée d’États avec l’idée qu’ils fournissent ce type de protection de la vie et de la propriété. L’État est un pouvoir coercitif organisé, et qui est heureusement fait pour supprimer chacune ou toutes les tentatives de violence, de force ou de fraude qui pourraient mettre en danger la vie ou la propriété de toutes personnes paisibles. Le pouvoir de l’État est politique plutôt qu’économique, un pouvoir d’imposition et de saisie plutôt qu’un pouvoir d’achat gagné au travers de l’échange volontaire. C’est pourquoi l’idéal d’une société libre demande que l’État soit strictement limité dans sa portée pour la défense de la vie et de la propriété. Dans la grande majorité des cas, il peut laisser tout le monde vaquer en paix à leurs propres affaires, produisant, échangeant ou autre.

Maintenant, considérons un instant, certaines formes d’actions humaines résultant du travail humain – que nous pourrions classifier de coercitives plutôt que d’économiques. Par exemple, tomberaient sous cette définition le vol ou la saisie de la propriété de quelqu’un d’autre sans son accord préalable. On ne peut considérer l’esclavage ou l’imposition à d’autre de travailler contre leurs grès exactement comme un exercice du pouvoir économique. On ne peut pas considérer comme pouvoir économique, l’emploi de la force qui serait utilisé pour détourner la compétition potentielle ou actuelle – comme on voit le faire avec certain producteur ou comme certain groupe l’utilise pour menacer d’employer la violence afin d’empêcher d’autres personnes de produire leurs efforts ; ou quand un ou plusieurs vendeurs empêchent l’accès à d’autres vendeurs au marché libre ; ou quand certains ouvriers coopèrent pour empêcher d’autres ouvriers d’avoir accès à des opportunités publiques d’emploi. De telles actions individuelles ou leurs combinaisons faites pour restreindre la production ou l’échange sont coercitives par nature – ce sont des tentatives monopolistiques de supprimer, interdire, repousser, contrôler et interférer avec le pouvoir économique de la coopération pacifique.

C’est précisément ces pratiques coercitives que l’État est supposé supprimer en théorie, de façon à ce que tous les individus puissent se concentrer sur leurs spécialités créatives respectives. Et à chaque fois que l’État s’ingère officiellement, tolère ou encore manque à stopper le recours privé et non officiel à la violence et à la coercition, alors ces forces négatives prennent effectivement le contrôle et deviennent l’État. Ainsi elles le pervertissent en l’éloignant de son rôle d’agence de défense en faisant de lui un attaquant réel de la vie et de la propriété.

Non pas que cet abus de pouvoir coercitif soit toujours ou nécessairement le produit de mauvaises intentions ; le plus souvent, les objectifs sont louables – par exemple aider les pauvres, les faibles, les jeunes, les vieux, les sous-développés, les malades, les affamés. Mais quels que soient les objectifs, les problèmes émergent quand le pouvoir coercitif prend le pas sur le pouvoir économique pour  accomplir ses objectifs à sa place. Le pouvoir coercitif, bien qu’étant le plus sûr et le type le plus efficace de pouvoir eu égard à l’organisation politique ou la gestion d’objectif de protection, il se révèle totalement inadapté quand il s’agit de remplir des objectifs « créatifs ». C’est la raison pour laquelle l’État doit être strictement limité dans son étendue et dans ses fonctions à la répression de toute tentative de recourir à la violence et à la coercition. Laissons tout le reste au pouvoir créatif sans limite, émergeant du pouvoir économique, lorsque les individus créent en rivalisant et coopérant volontairement grâce à leur intérêt mutuel bien compris. Toute étendue du pouvoir coercitif, au-delà du minimum requis pour maintenir la paix et l’ordre, se fait au prix du pouvoir économique et diminue le potentiel d’accomplissement en vue de l’amélioration de l’homme et de la société.

Résumons ici à l’aide d’une liste les différences majeures entre les deux types de pouvoir :

Pouvoir économique

Pouvoir coercitif

L’achat

La saisie

Échanges

Prélèvements d’impôts

Diversifier

Conformer

S’engager dans la compétition

Monopoliser

Faire de la publicité

Supprimer

Promouvoir

Interdire

Servir

Contrôler

Coopérer

S’ingérer

Assister

Limiter

Attirer

Rejeter

Créer

Détruire

Développer

Limiter

Multiplier

Diviser

Tolérer

Attaquer

Récompenser

Pénaliser

Maintenant, revenons à notre question d’origine et considérons sous quel jour et avec quelle importance les syndicats de travailleurs aux États-Unis possèdent et développent aujourd’hui le pouvoir économique par comparaison au pouvoir coercitif. Nous avons déjà reconnu l’énorme pouvoir économique possédé par les travailleurs sous la forme d’effort humain créatif.  Mais qu’advient-il au pouvoir économique au cours du processus d’organisation offert par le syndicat de travailleur ?

Si être membre d’un syndicat est volontaire, alors on peut supposer que des échanges se déroulent en son sein, le travailleur offrant ses droits en retour de quelque chose qui lui est utile et que le syndicat peut offrir comme par exemple l’amélioration de la communication avec le management, une meilleure connaissance des opportunités offertes dans le métier, une meilleure connaissance des conditions du marché, des taux compétitifs de salaires et ainsi de suite. On peut concevoir que certains travailleurs vont bénéficier considérablement de ces frais engagés ou de ces échanges. En cela, ils vont certainement améliorer grandement leur capacité à s’assumer et s’entraider, sans contrainte et sans faire de mal à tous ceux qui en sont les bénéficiaires.  Une telle fonction de représentation est salutaire et il est clair qu’elle tomberait sous la catégorie de pouvoir économique conférée aux syndicats.

Mais que peut-on dire des autres pouvoirs détenus par les syndicats : les démonstrations ostentatoires d’une minorité revendiquant des droits individuels ; une longue collections de droits acquis dont on peut objecter l’utilisation par certains de leurs membres ; un appel insistant à la subvention et aux pratiques créatrices de travail artificiel, des boycotts, des avancements à l’ancienneté, des ralentissements provoqués, des ordres de grèves et j’en passe ; la pratique monopolisée d’exclusion des non-membres aux offres du marché du travail ; l’organisation guerrière de piquets de grève au sein de propriété privée ; les coups de feu, les plastiquages, les destructions et autres violences ouvertes et intimidations ?

Si ce sont des menaces à la vie, à la liberté et à la propriété, alors en théorie l’État doit les supprimer. Autrement, de telles coercitions destitueront, en effet, le gouvernement constitué et  le pervertiront jusqu’à devenir une agence d’agression contre la vie et la propriété. Dans tous les cas, il semble hautement improbable d’associer ces caractéristiques essentielles et coercitives du syndicalisme moderne à une forme de pouvoir économique. Le pouvoir économique est une bénédiction – non pas un poids – pour les individus et la société.

—-
Un article de la série « Clichés du socialisme » de la Fondation pour l’Éducation Économique (FEE) qui cherche à aider ceux qui dénoncent ces erreurs intellectuelles et mettent l’accent sur les mérites de la liberté.

Traduit par JATW pour Contrepoints. Texte original.

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  • donner le pouvoir économique aux ploticiens c’est augmenter le capitalisme de connivence. le vrai probleme est le capitalisme de connivence, c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption, soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. le probleme de l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (ump et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérets, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richessses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. il faut aussi arreter de sauver les banques et les multinationales avec l’argent du contribuable. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.

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